Ca sent le sapin!

"Ils sont nombreux."

Son souffle était lent, mesuré, calculé.

"Ils sont bien armés."

Sa poigne sur son arme était ferme, déterminée.

"Ils ont des gilets par-balles."

Et meeeeeeerde! Rah, plus compliqué avec les gilets par-balles. Mais il savait où viser. Il avait l'avantage de la surprise, de la discrétion et du lieu.
Les docks de stock étaient un vrai labyrinthe de containers, c'était probablement pour ça que les types avait choisi le lieu pour leur petit trafic.

Mais il ne pouvait y avoir qu'un seul trafiquant à la Nouvelle-Orléans, et il ne comptait pas se laisser piquer son marché.

Il avait envisager de mettre un silencieux sur son arme, mais étant donné que les types qu'il allait attaquer ne semblaient pas avoir inventer l'eau chaude, ils ouvriraient probablement le feu dans tous les sens comme des débiles dès que le premier tomberait. A quoi servirait d'être discret (enfin un peu moins bruyant plutôt) si c'était pour qu'une bande de glands se chargent d'alerter les flics de toute façon.

Il s'était positionner sur une pile de container haute d'une dizaine de mètre, il avait donc une belle visibilité sur la scène et sur les acteurs. Et il s'apprêtait à taper les trois coups qui débutent chaque pièce!

Il ajusta sa visée, aligna son viseur sur sa première cible et pressa la détente.

BLAM!

En quelques micro-secondes avant que la lumière ne s'éteigne définitivement, Cletus eut le temps de réaliser qu'il n'était pas à l'origine de la déflagration.

Non, celle-ci était situé à quelques dizaines de centimètres à l'arrière de sa tête, et puis dans tous les cas, il sentait bien qu'il n'était pas allé assez loin sur la pression de la gâchette pour déclencher sa propre arme.

Le temps paru se suspendre alors que sa tête devenait lentement plus légère. Sa vision se réduit pour passer au noir absolu et il sentit presque ses organes s'arrêter de fonctionner les uns après les autres.

Il n'eut toutefois pas le temps de formuler plus de pensées, car la vraisemblable destruction d'un partie importante de son crâne et du cerveau dérangé qu'il était censé protéger repris son rythme normal et alors que sa tête était projeté vers l'avant, tout son corps s'affala sur le bord du container qu'il avait pris un temps fou à trouver, et qui était idéalement situé pour la tâche qu'il avait prévu.

Derrière lui, le canon fumant d'un pistolet automatique était encore dans sa position de tir, et au bout de l'arme une main ferme et sûre. Cette main n'avait pas hésité une seconde, et pour cause, elle connaissait le loustic. Le frère de cette main avait, malheureusement pour lui, trop bien connu Cletus et n'était jamais revenu vivant de cette rencontre.

Cette main n'avait donc pas hésité à rejoindre le Talion, pour combattre ce type de salopard. Et elle avait mis tout son acharnement à retrouver la piste du bourreau, elle y était finalement parvenue. D'autres personnes avaient subit la colère de la main sur le chemin qui l'avait menée à la vengeance. Toutes de mauvaises personnes ceci dit, qui ne manqueraient probablement pas à grand monde.

Comme Cletus finalement, dont le corps désormais sans vie (et sans un partie de son crâne) se vidait peu à peu de son sang le long du container, alors qu'à quelques centaines de mètres de là, les dealers alertés avaient commencé à paniquer et alors que certains, comme prévu, se mettaient à arroser copieusement de balles la zone présumée du bruit les autres s'appliquer à démarrer les voitures et tenter de fuir.

La main repris ses esprits et rangea le pistolet dans le holster attaché au côté du corps qui lui servait de soutien. Et ce corps se mit en mouvement, avec une fluidité, une rapidité et surtout un silence tout à fait hors du commun.
Mais le corps n'avait finalement pas trop de mérite, il était bien aidé par les sorts qui lui avaient été apposés.

Et alors que le corps disparaissait dans la nuit sans laisser plus de trace qu'une douille et cadavre, les sirènes commencèrent à résonner au loin.
Il est probable que la police mettrait quelque temps à retrouver le cadavre de Cletus.

C'est que c'était un pro du camouflage, le bougre.