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 Une réunion peu probable

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Tess Cambridge
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Tess Cambridge

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MessageSujet: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeLun 9 Sep - 0:26

‘Alors, Patrick’ dit-elle, satisfaite par sa nourriture et en posant ses ustensiles correctement sur son assiette ‘cette andouillette était-elle à la hauteur ?’

‘Oui, votre altesse. Puis-je vous demander comment était votre boudin ?’

‘Exquis, Patrick. Absolument merveilleux ! Merci de nous avoir amenés ici. J’aimerais aller faire du shopping maintenant. Payez l’addition s’il vous plaît.’

Patrick s'exécuta immédiatement tandis que Tess récupérait ses affaires. Ils avaient passé la journée entière à faire les touristes, visiter les églises, le vieux carré et la rue principale… La jeune princesse avait essayé tant bien que mal d’aller voir le Quartier Sanglant, mais son garde du corps a jugé l’endroit trop dangereux pour une jeune femme de sa stature. Tess avait une idée risquée…

Mais d’abord shopping !

Lécher les vitrines n’était pas assez, il lui fallait dépenser son stipend dans tous les magasins luxueux de la Nouvelle-Orléans. Anthropologie, Louis Vuitton, Charleston Shoe, Tiffany & Co. … La visite n’était pas assez, il fallait acheter parce qu’elle avait des cadeaux à ramener pour maman, papa… Ses copines. Patrick est devenu son chameau personnel, même si Tess avait proposé de prendre la moitié des choses. Entre temps elle espérait qu’il allait porter le tout, rien que pour le fatiguer et pour exécuter son plan.

À 20 h la princesse a finalement décidé qu’elle avait faim une fois de plus. Ils sont partis pour un tour au Davenport dans le quartier Français et après avoir gouté à la cuisine locale ils ont passé leur temps à écouter du jazz et en sirottant des gin tonics. Vers 22 h 30 ils étaient à l’hôtel et Patrick semblait à bout de souffle. Tess était à bout elle aussi, mais l’idée de s’éclipser sans lui lui montait à la tête. Maintenant, c'était juste une question de le forcer à partir:

‘Patrick’ sa voix enjouée le fit sourire faiblement ‘j’aimerais jouer du billard. Voulez-vous me rejoindre ?’

‘Votre altesse’ il s’inclina ‘je vous prie de m’excuser.’

Excellent !

‘Je comprends, vous pouvez disposer. Demain j’ai un séminaire à 8 h 00
du matin, il serait sage que j’aille me reposer aussi.’


‘Bonne nuit votre altesse.’

Il s’éclipsa alors dans sa chambre aussi vite que possible. Tess voulait à tout prix fouiner en ville pour des indices et le seul endroit qui allait lui réveler quoi que ça soit était le Quartier Sanglant. La brochure du Danse Macabre était caché au fin fond de son sac et après avoir vérifié sa route elle alla se préparer mentalement ainsi que physiquement. Une robe de soirée en velours noir modeste qui couvrait son décolleté et ses genoux, des collants noirs, des talons et elle était presque prête. La princesse n’était peut-être pas une lumière, mais elle n’allait pas dans l’antre de la bête sans quelques précautions ; elle mit une croix en argent sur son cou, quelques bagues en argent à sa main gauche et un bracellet juste au cas où. Son maquillage était un peu plus risqué que d’habitude : du mascara noir, du fard à paupières vert
foncé qui accentuait ses yeux noisette et du gloss. Vu son maquillage habituel, elle esperait être moins reconnue dans la rue avec son look actuel.

Son cœur battait comme une centaine de tambours. C'était la cerise sur le gâteau : Tess allait à l’encontre des souhaits de la famille royale et risquait sa position pour trouver les réponses à ses questions. En regardant son visage dans le mirroir elle vit une étrangére. Ces intrigues, cet épisode n'était pas dans son caractère. La princesse était à deux doigt de changer d'avis et d'aller se coucher comme une bonne fille, mais elle repensa à son père une fois de plus. Le plus silencieusement possible, elle alla vérifier que son garde du corps était bel et bien endormi et elle se hâta vers la sortie. Elle passa à côté de la concierge de manière décontracté pour ne pas éveiller de soupçons et…

Liberté.

Sans son garde du corps, elle était à la fois excité et terriffiée. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait… Dans la mesure du possible et de ce qui était convenable. La princesse prit un taxi vers le quartier Sanglant et l'excitation s'est estompé à la sortie après avoir payé avec son premier billet de 100$; la peur prit place dans son coeur. Pour la première fois de sa vie elle était vulnérable et à la merci de n’importe quel malade qui trainait les rues. Soudain elle sentit une vague de culpabilité l'envahir: qu'allait arriver à Patrick si quelque chose tournait au vinaigre? Elle mettait en risque son travail, l'argent dont il avait besoin pour l'éducation de ses petits enfants...

Ressaisi-toi, Tess. Poses quelques questions ici et là, reviens à l'hôtel comme si de rien n’était et va t’entrainer comme une grande.

Elle prit une bonne inspiration et se dirigea vers la queue qui menait au Danse
Macabre. L'attente n'était pas longue, mais la moitié de la clientèle la rendait mal à l’aise, leur comportement lui rappelait un documentaire sur les habitudes d’accouplement des escargots. À peine entré dans le club elle voulait déjà sortir : la musique lui perçait les tympans, l’odeur de la sueur lui donnait la nausée et la chaleur lui fit tourner la tête.

Père, j’espère que tu apprécies ce que je suis en train de faire dans cette fosse séptique.

Tess parvint à percer la foule et poser son petit derrière près du bar. Il lui fallait récapituler ce qu’elle avait sur son ancêtre : Magdalene Cardwell et une photo d'elle avec sa contrebasse dans une photo de groupe. Le barman ayant finalement posé son regard sur elle sourit de toutes ses dents et écarquilla les yeux avec excitation avant même qu'elle ne puisse demander quoi que ça soit.

‘Mais je vous reconnais ! Vous êtes…-’

‘Non’ elle l’arrêta dans son élan et se leva de suite ‘non, je ne suis personne. Au revoir, merci beaucoup, votre discrétion est appréciée.’

Elle posa un autre billet de 100$ sans vraiment y payer attention et disparu dans la foule. La princesse gémit pitoyablement, elle était au beau milieu de la foule qui dansait sauvagement. Les mouvements lui ont finalement rapelé le mal de mer qu'elle eut le jour de son voyage en Irlande et elle était prête à vomir. En levant la tête elle repéra l’espace VIP du club. Cette petite lueur d'espoir au fond de l'établissement.  
Une fois de plus elle perça la foule, horrifié par le nombre de gens qui frottait leur parties intimes sous prétexte de “danser”. Le lounge semblait plus calme et la clientèle un peu différente elle aussi: ce qui la stressait était le fait qu’elle arrivait à reconnaître les vampires des autres clients. Il était clair qui allait être le casse-croûte du soir dans cet endroit.

‘Un Negroni, s’il vous plaît’ dit-elle, en essayant d’abâtardir son accent devant le barman. Sans même la regarder il accepta son billet d'une main et de l'autre il lui offrit son cocktail ‘merci beaucoup. Avez-vous vu cette personne ?’

Il jeta un œil brièvement sur la photo ‘Elle ? Pfft, cette sangsue n’a pas mis pied ici depuis quelques années.’

'Vous n’avez donc aucune idée où…-’


‘Écoutez, les choses sont déjà difficiles et une barge en moins dans notre communauté rend notre vie un peu plus facile.’

‘Votre communauté a quelqu’un à sa tête, non ?’ elle n’allait pas laisser l’affaire ‘C’est important.’

‘La maîtresse Ailin Dyce, oui’ il continuait à nettoyer les verres ‘il vous faudra prendre rendez-vous.’

‘Merci infiniment’ elle sortit un autre billet de 100$ qu’il prit discrètement sans en faire tout un plat.

Quelque peu désappointé par le manque d’information, elle ne voulait pas spécialement rencontrer la maitresse vampire. Ce club était un établissement qu'elle n'allait jamais fréquenter en temps normal, mais alors être entouré à 80 % d'Outres l'effrayait. En essayant de ne pas y penser, Tess allait finir son Negroni tranquillement sans attirer trop d'attention et allait revenir dans ses logements. Demain elle allait continuer ses recherches après son entrainement, peut-être elle allait trouver un moyen d'éviter un rendez-vous risqué.


Dernière édition par Tess Cambridge le Lun 30 Sep - 15:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMar 10 Sep - 20:10

Esteban se sentait particulièrement mal à l'aise. Cela faisait près d'un an et demi qu'il n'avait pas mis les pieds à la Nouvelle-Orléans. Il n'était rentré qu'hier, et cela comportait un nombre d'inconvénients grandissant. Il les découvrait au fur et à mesure qu'ils se mettaient dans son chemin. Il en avait prévu certains à l'avance... D'autres, en revanche, entraient dans la catégorie des (très) mauvaises surprises.

Parmi ces dernières figurait l'injoignabilité des donneurs réguliers qu'il avait pu avoir avant qu'il soit forcé de quitter la ville. Certains avaient déménagé. Pour les autres, il n'en savait rien : ils n'avaient même pas pris la peine de lui répondre. Ce n'étaient que des connaissances, certainement pas des amis. Boire le sang d'une personne dont il se sentait trop proche lui aurait paru terriblement malaisant. Ils ne lui devaient rien et n'étaient par définition que très peu fiables, il n'aurait donc pas dû s'étonner de leur absence.

... Mais de là à ce qu'ils aient tous intégralement disparu ? Vraiment ?

Dieu... Il espérait que ni son père, ni son oncle n'avaient quoique ce soit à faire là-dedans.

Acheter des poches de sang était évidemment impensable, puisqu'il était atteint de nécrohématophobie, cette affection qui empêchait catégoriquement certains vampires - dont il faisait malheureusement partie - de se nourrir autrement qu'à la veine. On lui avait expliqué que c'était une affection courante chez ceux qui avaient beaucoup fréquenté les hôpitaux et avaient vu de près la mort, notamment causée par une longue maladie. Une transformation violente était un autre facteur aggravant. L'esprit associait le sang, contenu dans un récipient, à des pensées repoussantes : la maladie, le domaine médical, voire même un cadavre. Chez certains, c'était moins fort : ils pouvaient boire en fronçant du nez. Pour Esteban, c'était impossible : dès qu'il essayait, il revomissait tout dans les minutes qui suivaient.

C'était donc très handicapant, car cela le mettait dans l'obligation de trouver des volontaires en permanence. Et puisque tous ceux qu'il connaissait étaient indisponibles, il avait bien fallu qu'il se résigne à sortir dans l'un des quartiers de la ville qui lui plaisaient le moins, et qu'il fréquentait malheureusement le plus souvent : le Quartier Sanglant.

C'était là qu'il avait dû se confronter au second inconvénient de sa longue liste nommée "Je viens tout juste de rentrer à la maison". Esteban était déjà connu du grand public à l'époque où il n'était "que" le principal héritier de la famille Luz-Descalzo et le fils du gouverneur d'Arkansas. Le scandale qu'il avait fait en intentant un procès à son père, puis sa transformation inopinée... Puis plus récemment son engagement dans le mécénat pro-outres lui avaient valu une célébrité (inter)nationale particulièrement encombrante.

A une époque, on était habitué à ce qu'il sillonne régulièrement le quartier. Cependant il était rentré sans faire aucune annonce officielle, et force était de constater que toutes les têtes se tournaient sur son passage. Il avait relevé son col pour tenter d'être moins reconnaissable, mais c'était peine perdue : il entendait les passants jaser, s'étonner, se questionner... Et il ne lui fallut pas longtemps pour repérer l'énorme appareil photo qui tentait de se faire discret dans la foule. N'ayant aucune envie de se frotter de trop près aux paparazzis cette nuit, Esteban s'était dépêché d'entrer dans le premier établissement venu. Par chance, il s'agissait du Danse Macabre : un lieu d'un standing relativement décent malgré le comportement navrant d'une bonne partie de ses clients. Un lieu où il pourrait de surcroît trouver sans trop de mal ce qu'il était venu chercher.

Il fendit la foule avec son traditionnel air pincé, sans vraiment regarder ce qu'il avait autour de lui. Ces scènes lui étaient malheureusement devenues habituelles. Oh, il ne voulait pas se montrer jugeant, mais tout de même : il y avait des lieux faits pour se montrer sous des coutures aussi intimes, et ce n'était certainement pas la piste de danse d'un club. Quelle idée de faire ce genre de choses en public ! Faire profiter tout le monde d'un pareil spectacle avait quelque chose d'atrocement vulgaire.

Arrivé au niveau des tables, il soupira de soulagement et s'installa à la première place libre venue. Il allait lui falloir aborder la clientèle norme, si il comptait se nourrir ce soir, mais il n'était pas pressé. Vraiment pas pressé, même... Il détestait mendier pour du sang. Même quand le sang en question lui était généralement donné avec un enthousiasme marqué, dû sans qu'il n'en ait conscience à la largesse dont lui et son porte-monnaie pouvaient faire preuve en échange.

"Je peux vous servir quelque chose ?"

Esteban sursauta légèrement. Il n'avait pas vu le serveur arriver. Toute boisson à base d'hémoglobine lui était évidemment interdite, et il n'avait pas spécialement envie de devoir se purger.

"Non merci... Ce sera plus tard.
- Vous ne pouvez pas rester sans consommer, vous savez..."

Esteban prit une mine choquée qui, selon lui, était de bon ton. Pour qui cet employé se prenait-il, vraiment ? On n'avait jamais essayé de le mettre dehors... C'était un véritable scandale.

"Je vous demande pardon ?
- Ce sont les règles... Vous le savez très bien."

... Certes, maintenant qu'il y réfléchissait à deux fois, ce n'était pas la première fois qu'il était dans cette situation. Il avait oublié : cela faisait longtemps qu'il n'était pas sorti seul. Pédant, il renifla, porta la main à sa poche, et constata que comme souvent, il n'avait pas d'espèces sur lui. Dès que l'on voulait transporter une somme à minima décente pour une soirée, ça devenait trop encombrant. Il sortit donc plutôt son carnet de chèque, griffonna un nombre au hasard puis tendit le papier au serveur.

"Eh bien je prendrai... Ce que voudra cette personne là-bas, au hasard. Offrez lui mais ne lui dites surtout pas que ça vient de moi, je ne voudrais pas qu'elle se fasse des idées. Merci.
- ... Je ne peux pas vous rendre la monnaie là-dessus.
- Je n'ai pas inscrit d'ordre ! Gardez la monnaie si ça vous arrange mais laissez moi, je vous en prie..."

C'est un serveur dorénavant plus riche - et au bord de l'apoplexie - qui laissa donc Esteban à sa table, seul et sans consommation. L'héritier Luz-Descalzo se rendait compte qu'il était de fort méchante humeur... Il était très heureux d'être rentré chez lui, mais nettement moins ravi du déroulement de sa soirée. Boudeur, il posa un coude sur la table et le menton dans sa main. Les doigts de l'autre lissaient le bord du manteau qu'il n'avait pas daigné enlever. Une belle pièce noire signée Prada, en laine et cachemire, qui lui descendait jusqu'aux genoux et mettait efficacement sa silhouette en valeur. Esteban était plus régulièrement habitué à acheter chez Brioni, parfois chez Armani, mais cette année, ils n'avaient rien produit qui lui convenait. Heureusement, il n'était pas sectaire.

Soudain, il sortit de ses rêveries. Quelque chose était en train de se passer : plus personne ne faisait attention à lui. On était en train de lui voler la vedette, et cela lui convenait très bien, mais il était aussi très intrigué. Il fit comme tout le monde et tourna la tête en direction du comptoir, où une jeune femme était en train de discuter avec le barman. Il ne la reconnut pas tout de suite. A sa décharge, il ne la voyait que de profil, et elle était maquillée d'une façon bien inhabituelle. Puis elle se tourna aux trois quarts face à lui.

Estomaqué, il ouvrit des yeux tous ronds.

"PRINC...sss... ? mh. hm."

... Il s'était retenu de justesse, fort heureusement. Un coup d’œil à gauche, un coup d'oeil à droite... Personne ne l'avait entendu ? Bien. Dans un lieu pareil, elle avait tout intérêt à garder l'anonymat.

... Dans un lieu pareil. La princesse Therese Catherine Elizabeth de Cambridge. Non, mais c'était le monde à l'envers ! Où allait-on ? Esteban l'avait déjà croisée, à l'occasion d'une visite officielle au palais qui concernait principalement ses parents, mais à laquelle il avait aussi participé. Il avait à peine eu le temps de lui dire bonjour et de la voir tomber avant qu'elle ne se fasse réprimander et punir... Mais ce n'était pas une raison pour la laisser dans de telles difficultés ! Sans réfléchir, le jeune homme se leva et s'approcha de la princesse. Il aurait voulu la saluer convenablement, mais c'était un manque de discrétion flagrant. Il se contenta donc d'un signe de tête aussi respectueux que possible dans ces conditions. Puis il murmura nerveusement à son encontre :

"Pr... Hm. Mademoiselle Therese ?? Mais qu'est-ce que vous faites ici, enfin !?"

Vraiment, il était dur de respecter l'étiquette comme il l'aurait fallu tandis qu'il essayait de faire en sorte de ne PAS confirmer les doutes de ceux qui pouvaient les entendre parler... Ce n'était vraiment pas un endroit convenable pour une princesse. Sans même compter qu'elle était norme. En se promenant seule, dans le Quartier Sanglant de surcroît, elle prenait des risques tout bonnement inconsidérés. Cela lui rappelait cette unique et douloureuse fois où, en tant que norme, il avait lui-même cherché à se grimer n'importe comment et à infiltrer le Quartier... Il en était ressorti les deux pieds devant, avec deux crocs de plus dans la bouche.

Par chance, il avait été plus rapide que les autres : il avait été le premier vampire à l'aborder. Et il était tout simplement hors de question qu'il la laisse seule ici. Si il l'abandonnait à son sort et que suite à cela il lui arrivait malheur, il ne se le pardonnerait jamais.

... Puis il se souvint des journalistes qui l'attendaient dehors. (Qui LES attendaient dehors, selon toute probabilité). Il soupira très fort et se pinça l'arête du nez.

"Dios mio..."

Demain, les gros titres des tabloïds allaient être... Intéressants, à n'en pas douter.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMar 10 Sep - 21:54

Elle allait boire son Negroni tranquillement. Elle allait sortir comme si de rien n'était, prendre un taxi vers l'hôtel et revenir sagement dans sa chambre sans réveiller Patrick. Quand soudain elle entendit quelqu'un se retenir de l'appeler "Princesse". Son visage n'a aucunement changé d'expression ; elle l'ignora complètement pour garder face. Sortir seule était une grande erreur de sa part, mais elle essaya de penser à son père et ce qu’il aurait fait à sa place… En vrai, elle n’avait aucune idée de ce que son père aurait fait à sa place.

Tout va bien, tout ira bien... Ce n'est qu'un citoyen. Les hommes appellent les femmes "princesse" juste pour faire la cour. Ne panique pas... Oh non, non, NON, il m'approche... Oh ciel, il est bien trop près, qui est ce paysan?


Elle tourna sa tête vers Esteban, avec un joli sourire très amical et en essayant de sembler le moins tendue possible. Sa voix ne portait pas énormément, mais elle voulait sembler naturelle et ne pas éveiller les soupçons de la clientèle. Une fois de plus elle essaya tant bien que mal un accent Américain.

'Tess, s'il vous plait.' Elle tendit la main 'Bonsoir monsieur, cela fait très longtemps. Je suis ici de passage. J'ai entendu dire que cet endroit valait la peine de sortir le soir.'

Sauvé, mais il fallait se rappeler de qui l'adressait maintenant et vite. Ce faux pas pouvait lui coûter cher et il l'adressait comme ci ils se connaissaient d'Adam.

Vite, vite Tess, qui est cet homme devant toi ? Jeune, probablement mon âge... Wow, Prada ? Joli. Cheveux longs... Un air exotique ? Riche... Air exotique...


Elle passa par toutes les personnes de sa famille, les chronologies possibles, quand soudain quelque chose lui vint en tête. Après avoir pris une nouvelle gorgée de son Negroni, elle rougit visiblement. La Princesse s'était rappelé la déesse en or qui était arrivé à Windsor avec son fils quand Tess n'avait que 10 ans. Elle se souvenait à quel point le style de la femme l'a laissé béate, le garçon avec elle était très timide et elle ne l'a vu brièvement, de loin... Quand sa culotte était à l'air en tombant dans un buisson à piques après une roue foirée. Son père l'a énormément grondé et c’était probablement le moment le plus embarrassant de sa vie.

Pourquoi elle était là ? Elle ne pouvait surtout pas lui en parler. Il n’allait pas comprendre, pire, il pouvait parler aux médias parce que… Lui... Stephen ? Stef
? Luz-Descalzo. Elle était certaine que c'était lui maintenant. N'ayant suivi aucunement les médias aux USA, elle n'avait aucune idée de ce qui était arrivé à leur famille, elle savait seulement que son oncle faisait des dons d'argent à la mère du jeune garçon pour sa fondation pour le traitement du cancer. Ce jeune garçon était maintenant un homme… D'ailleurs il était mignon. Très mignon...trop beau. Elle l'observait avec un sourire aimable comme à son habitude, mais se demandait de ce qu'il faisait dans un endroit pareil. Tout deux sortaient du lot et lui avait encore moins de raisons de fréquenter cet endroit. Aux moins elle cherchait des informations sur son ancêtre, mais lui…

...À moins que…

Elle sortit l'idée de sa tête immédiatement. L'héritier de la fortune Luz-Descalzo un vampire ? Jamais. L'idée était complètement à côté et jeter des accusations à tout va serait complètement inapproprié. Néanmoins, cela avait un certain sens : il y avait quelque chose d'attirant dans son regard, elle sentait son cœur battre un peu plus vite. Ses instincts de jeune fille qui n’a lu que des romans à l’eau de rose et regardé des princesses Disney prenait le dessus, mais elle se ressaisit assez vite quand il dit quelque chose qui lui échappa. Était-ce dans sa langue natale ?

'Je vous demande pardon ?' Elle baissa la tête en essayant de rencontrer son regard quand il se pinça l'arête du nez quand soudain 'Oh mon Dieu je dois revenir chez moi, mais quel plaisir de vous voir une fois de plus, il faudrait que l'on se donne rendez-vous dans de meilleures circonstances. À une autre fois !'

Elle se leva de son tabouret de bar hâtivement et commença à se diriger vers la sortie de l'espace VIP. La panique prit place, il fallait qu'elle sorte du Danse Macabre et rentre chez elle. Vite. Si le jeune homme qu'elle n'a pas vue depuis 10 ans l'a reconnu dans son maquillage inhabituel, les chances étaient que quelqu'un d'autre allait la reconnaître. Elle allait rejoindre la foule principale qui puait la sueur quand elle sentit quelqu’un l’attraper par le bras et la tirer vers le côté.

‘Woah, la Princesse gymnaste qui nous honore de sa présence’ entendit-elle une voix masculine, en se retournant elle fit face à un jeune garçon qui était Britannique lui aussi et à ses côtés une jeune fille blonde qui riait bêtement ‘est-ce vrai que William saigne du bleu ?’

‘Non, monsieur, pas que je le sache’ dit-elle calmement, toujours en souriant et en essayant de se libérer gracieusement ‘je suis pressé. Donc si vous voulez bien m’excuser...’

‘T’es sûre ?’

Le ton du jeune garçon lui déplaisait énormément. Le pire scénario allait se dérouler ici, la première nuit de sa visite. Elle allait désappointer son grand-père, faire licencier Patrick, perdre la confiance de sa mère. Ce n’était que le départ des années de culpabilité… Elle n’allait jamais apprendre à voler un hélicoptère. Elle était certaine qu’elle allait mourir par les crocs d’un Outre de son pays dans cet endroit qui lui était tellement étrange. Comme il le fallait, elle perdit son sourire et prit un air plus sérieux, elle essayait de se calmer et de faire face a sa destinée avec un peu de dignité.

Pense à papa... Pense à ton pays… Longue vie au Roi.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMar 10 Sep - 23:05

Does not compute. Tel fut le message renvoyé par le cerveau d'Esteban lorsque la princesse Therese Catherine Elizabeth de Cambridge lui demanda de l'appeler Tess, et, surtout, quand elle tendit sa main pour serrer la sienne.

On ne touchait pas la royauté. On lui avait bien appris à respecter les convenances, jusqu'aux plus incongrues, associées aux diverses personnalités qu'il avait eu l'occasion de rencontrer lors des galas et des soirées mondaines. De la même manière qu'il ne pouvait se résoudre à l'appeler "Tess"  (un blasphème !), il peinait aussi à accepter sa main tendue. Pourtant, c'était le meilleur moyen qu'ils avaient d'apaiser les soupçons d'autrui sur son identité.

On lisait le dilemme douloureux dans le regard clair d'Esteban, qui ne put retenir une légère grimace nerveuse. Hésitant, il approcha sa main, sans pour autant initier le geste. Si ça ne venait pas de lui, c'était presque comme si il n'avait pas enfreint la règle, si... ?

"T... T... Tess. Oui d'accord. Hm."

Qu'aurait fait sa mère à sa place ? C'était encore sa meilleure référence (quand Luisa était certainement la plus mauvaise). Il n'en savait strictement rien, alors il allait faire comme si tout allait bien... Après tout il avait fait ce que la princesse avait voulu et si il l'avait satisfaite alors, c'est que ça ne pouvait pas être mauvais à ce point... Si ?

Puis il se rendit compte que les paparazzis dehors n'allaient pas les rater, et le dépit le submergea au point qu'il échappa deux mots en espagnol, qu'il n'adressait à personne d'autre que lui-même.

La princesse en profita pour lui filer littéralement entre les doigts. Catastrophé, Esteban n'eut pas le temps de réagir. A peine eut-il le temps d'ouvrir la bouche qu'elle était en train de partir en courant vers la sortie. Il tendit une main dans sa direction :

"Att... Attendez ! Tess, attendez s'il vous plaît !"

En quelques enjambées, il aurait pu la rattraper. Avant qu'il n'en ait le temps, malheureusement, quelqu'un barra le passage de l'anglaise. Quel manque de respect ! Cet homme venait de lui faucher le bras, et il lui parlait comme à un sac de pommes de terre. Pourtant, de ce que son ouïe surnaturelle lui permettait d'entendre, l'homme savait qui elle était. Un rustre. Méprisable.

Si Esteban n'intervenait pas, les choses allaient mal tourner. L'homme, non content d'avoir arrêté sa progression, tirait sur le bras de Therese afin de l'emmener à l'écart. Le jeune vamp ne prit pas le temps de réfléchir à ce qu'il faisait : il marcha d'un pas vif jusqu'au lieu de l'altercation puis il se mit en travers du passage. Ses doigts se refermèrent durement sur la main de l'homme, sur laquelle il appuya afin qu'il lâche Therese. Une main, qui était froide. C'est à ce moment là qu'il comprit qu'il avait à faire à un autre vampire. Il serait bien plus difficile à convaincre qu'un norme, qu'Esteban aurait dissuadé rien qu'avec le rapport de force inégal.

Tant pis. Il avait fait ce qu'il devait faire.

"Monsieur, je vous prie de lâcher cette jeune femme... Elle n'a vraisemblablement aucune envie de vous suivre ni de répondre à vos questions, que je qualifierai d'ailleurs de particulièrement indécentes, au bas mot."

Des rires. Esteban avait pourtant essayé de se montrer aussi menaçant qu'il en était capable, mais l'outre n'était pas impressionné. Une boule commençait à se former dans sa gorge. Au moins, il avait lâché le bras de la princesse et s'intéressait désormais à lui.

"Tiens donc, le Luz-Descalzo déchu... C'est une soirée people ce soir, ou bien ? C'est quoi ton souci. T'as les crocs ? Tu la veux pour toi tout seul, c'est ça ?"

Ah ça, pour amuser la galerie, ce malappris était doué. Ses amis riaient tant qu'ils en oubliaient presque de respirer. Une colère noire montait en lui. On ne parlait pas d'une princesse anglaise de cette manière ET on ne parlait pas d'Esteban de cette façon non plus. Il gronda, en même temps qu'il reculait en direction de Therese.

"... Je n'oserais pas. Et je vous serai gré de changer de ton, vous êtes grossier."

Il n'était pas quelqu'un de violent. Il n'avait jamais vraiment appris à se défendre. Si ils pouvaient battre en retraite maintenant, avant que la situation dégénère... Ce serait appréciable.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMer 11 Sep - 13:45

La princesse sentait l’hésitation dans la manière dont il lui a serré la main qui était froide dans la sienne. Ses mains à elle avaient l’air gracieuses et douces, mais au toucher on pouvait sentir qu’elle devait s’occuper des cals sur la paume de sa main. Elle sentait un frisson parcourir son dos, une sorte d'électricité, quelque chose la fit frémir et quelque chose en lui l’a terrifié.
Qu’importe, elle avait pris ses clics et ses clacs et était en route vers la sortie quand le vampire Anglais l’a arrêté.

Sa vie lui passa devant les yeux. Elle perdit le fil quand elle sentit son bras se libérer soudainement ; maintenant l’altercation était entre Esteban et le jeune malotru. Pourquoi riaient-ils ? Il était galant, charmant et la manière dont il les a adressés aurait dû les intimider ou du moins les forcer à repenser à deux fois. Quelle sorte de monstres pouvait montrer autant de manque de respect ! Ce mal-lavé s’adressait à sa Princesse, un membre de la famille royale. Autant de manque de respect en une soirée la choqua.

Luz-Descalzo déchu ? Il a les crocs ? C’est quoi cette histoire ? A-t-il été vraiment vampirisé ? Elle n’avait pas le temps de vérifier les nouvelles sur son smartphone, ou les réseaux sociaux. Outre ou pas, Esteban s’est mit en travers d’un individu dangereux pour la protéger et il fallait qu’elle fasse quelque chose. Que pouvait faire une jeune Princesse comme elle ? Faire du tir au pigeon d’argile était hors de question vu le manque de matos, elle ne savait pas se battre et elle n'avait rien sur elle qui puisse les intimider. Ses options étaient fortement limitées. Se jeter sur l’homme et espérer qu’elle allait faire un peu de dommage ? Non, indécent et dangereux. Elle ne pouvait pas le provoquer non plus, il semblait que l'agresseur était une sorte de simien qui ne connaissait pas l’existence de ses pouces opposables et elle ne voulait pas poser encore plus de problèmes à son sauveur. Esteban reculait en sa direction et elle pouvait se cacher derrière lui, tout en cherchant frénétiquement dans son sac Dolce & Gabbana.

Téléphone, portefeuille, maquillage… Parfum…

Elle était loin d’être une lumière, mais en regardant dans son portefeuille elle avait encore plein d'espèce qui allaient d'un dollars à 100$. Tess prit la majorité du contenu de son portefeuille dans son poing et tourna son regard vers le loubard. Un homme aux mœurs simples a toujours besoin de l'aumône et pour les sauver elle ne pouvait faire qu’une seule chose. Jeter tout protocole par la fenêtre et se comporter comme une catin de base n'était aucunement dans sa nature et elle imaginait déjà le scandale au palais. Qu'importe, les situations critiques demandaient des mesures extrêmes. La musique se tût brièvement au changement du DJ, c’était le timing idéal. Tess prit la main d’Esteban et cria de toutes ses forces :

‘Avis à tous ! Argent gratuit !’

Soudain le contenu de son portefeuille fit voltige et tomba sur la face de l'agresseur. Ce n’était pas une vague de gens, c’était pratiquement un tsunami, une avalanche de personnes qui se sont précipités vers les dollars comme des vautours sur la carcasse d’un gnou. Tess serrait la main d’Esteban aussi fort qu’elle pouvait, de peur de perdre la prise et elle avançait à contre-courant sans se retourner. Quel était ce sentiment qui prit le dessus ? Elle se sentait vilaine et libre de faire ce qu'elle voulait, protocole royal en place secondaire ou même tertiaire. Était-ce le même sentiment de son grand-oncle quand on l'a attrapé derrière à l'air dans les tabloïds ?

Oh non, les tabloïds…

Ne connaissant pas les lieux, elle ne savait pas vraiment où se diriger, mais avec le son euphorique de la foule et la musique qui perçait les oreilles elle n’aurait pas pu entendre le jeune vampire non plus pour la guider. Il était hors de question de sortir par l’entrée principale, le risque de tomber sur des paparazzi était trop haut et la dernière chose qu’elle voulait était d’être repérée dans un endroit pareil avec potentiellement un vampire de haut standing.
Calmement, elle regarda à droite, à gauche et elle vit une porte au fond de la salle après que la foule se soit estompé un peu. “Personnel uniquement”. C’était leur seule chance de passer inaperçu, ou du moins elle le pensait.

‘Par ici !’

Elle fit ligne droite vers la porte et vit des escaliers qui allaient les emmener à la cave. Son hésitation pouvait se faire sentir, mais pour l'instant c'était la seule option acceptable. Ne lâchant pas la main d’Esteban, elle descendit aussi vite qu’elle pouvait vers la cave et ils faisaient face aux fûts. La pièce n’était pas immense en soi, mais pour une cave le plafond était très haut ce qui l’étonna. Cela voulait dire que…

‘Là !’ elle pointa du doigt en lâchant finalement la main d’Esteban ‘La fenêtre !’

Effectivement, la vitrine en haut du plafond donnait sur une ruelle sombre. La Princesse alla vers le fond de la pièce et monta sur une caisse stratégiquement placée (le staff devait avoir la même idée), mais elle n’était pas assez forte pour ouvrir la fenêtre fermée à clé. Elle se mordit la lèvre, frustrée d’avoir fait le mauvais choix et en réfléchissant à ce qu’elle pouvait faire.

‘Monsieur’ s’adressa-t-elle en lui faisant face, elle descendit aussi gracieusement qu’elle pouvait de la caisse et s’approcha de lui ‘la fenêtre est fermé. Si je puis me permettre… Avez-vous moyen de remédier à la situation ?’
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMer 11 Sep - 14:49

Tenir tête à ce vampire n'avait certainement pas été la meilleure idée qu'il avait eue de sa vie... Et d'un autre côté, avait-il vraiment eu le choix ? Le laisser molester la princesse était tout bonnement inconcevable. Cela dit, maintenant, c'était à lui que l'anglais en voulait. Il paraissait ne pas avoir apprécié son dernier éclat de fierté. L'homme l'observait, l'air mauvais, et s’apprêtait à avancer sur lui d'une manière parfaitement... Violente et inopportune.

Esteban commençait doucement mais sûrement à moins faire le malin. Impossible pour lui de masquer son anxiété. Il était très rapide, mais pas spécialement fort (... pour un vampire, s'entend. Sachant que ceux-ci figuraient parmi les créatures humanoïdes les plus puissantes d'un point de vue strictement musculaire). Seul, il aurait certainement pu fuir. Mais il devait protéger Tess.

Grands dieux. Il allait se faire frapper. Dans sa vie, il lui était arrivé bien des misères, mais là, c'était une première. Personne n'avait jamais osé lever la main sur lui (... Pas de cette façon là, toujours). La peur était paralysante. Ce qu'il pouvait exécrer la violence ! Il n'avait vraiment pas envie de souffrir. Cependant, se consolait-il, les blessures s'estomperaient bien vite.

Puis il ne comprit plus rien à ce qui était en train de se passer. Sa vision se recouvrait d'une marée de billets et de pièces qui retombèrent presque aussitôt, dans un concert  de froissements et de tintements caractéristiques. Il y eut une seconde de latence très lourde pendant laquelle le bar devint étrangement silencieux, à l'exception de la musique qui reprenait. L'ensemble des clients percuta qu'il y avait effectivement une somme colossale qui venait d'être jetée sur le sol, et puis ce fut tout bonnement le chaos. Esteban ouvrait des yeux ronds, observant la scène sans comprendre.

"... Mais ?"

Il se fit brutalement tirer par la main. Dans le doute, il suivit le mouvement. Il se retourna et constata que l'initiative venait de la princesse. Voilà qu'il était encore plus perdu. Qu'elle lui serre la main pour le saluer, encore... C'était quelque chose qui pouvait arriver à certaines occasions. Ce cas de figure, en revanche, n'avait certainement été prévu par aucun protocole.

"... MAIS ???!"

...Mais, il n'était pas temps de faire une syncope ni de se plaindre pour manque de convenabilité. Il avait survécu à une nuit entre une poubelle et les égouts, il pouvait bien tenir la main d'une princesse royale deux minutes le temps qu'ils se tirent d'affaire sans faire le jeu des nombreux journalistes qui les attendaient dehors. Sans broncher, il suivit donc le mouvement. Il ne comprenait pas trop où elle l'emmenait mais il voyait deux choses : d'une, elle l'éloignait de la brute en tweed qui avait prévu de lui refaire le portrait. De deux, elle n'avait pas pris le chemin de l'entrée principale. Jusqu'à là, ça lui convenait.

‘Par ici?!’

... Elle l'emmenait donc dans la zone réservée au personnel. Ce n'était pas très bien, mais encore une fois il n'allait pas s'en plaindre : à problème critique, solution critique. C'était une leçon qu'il lui avait fallu apprendre à la dure, ces dernières années... Il venait encore d'en appliquer les préceptes en menaçant la pérennité de tout son clan ou presque afin d'assurer sa sécurité personnelle. On ne l'aimait déjà plus beaucoup... Avec ça, il était certain qu'Esteban allait devenir encore moins populaire au sein de sa propre famille. Mais on ne lui avait pas laissé le choix.

Ils arrivèrent dans une cave et Esteban devait admettre qu'il se sentait plutôt... Soulagé. Personne ne les avait suivis. On était loin du chaos du niveau supérieur : ici, il n'y avait pas un bruit. Therese lâcha sa main et s'empressa de monter sur une caisse afin d'ouvrir une fenêtre. Constatant qu'elle n'y arrivait pas, Esteban s'approcha du promontoire avant même que la jeune femme ne lui demande son aide. Il n'aurait aucun mal à briser le verrou.

"‘Monsieur. Si je puis me permettre… Avez-vous moyen de remédier à la situation??’

L'héritier répondit par un sourire agréable et il se pencha respectueusement, en signe d'assentiment.

"Assurément. Je vous demanderai juste quelques instants... Ça ne devrait pas être long."

A son tour, donc, de monter sur la caisse. Avant de tout casser comme une sorte de sauvage, il fronça les sourcils et observa le loquet. Si il y avait une possibilité d'ouvrir la fenêtre sans nuire au personnel du Danse Macabre, il le ferait. Malheureusement, il dût rapidement se résigner : il n'arriverait à rien sans casse. Il porta donc son pouce contre le métal et fit levier, jusqu'à arracher la petite barre de fer qui bloquait le mouvement de la vitre. Si des doutes subsistaient encore quant à sa nature, cette fois, il n'y en aurait plus aucun : l'acte n'était pas à la portée d'un norme, il demandait une force surnaturelle.

Esteban souleva la vitre entièrement et s'assura qu'elle ne retomberait pas. Il n'y avait pas beaucoup de place, mais Therese allait passer sans problème. Quant à lui, ce serait probablement un peu plus compliqué, mais il se débrouillerait. Il revint par terre et d'un geste, invita la princesse à passer la première.

"Je vous en prie... Après vous."

Si elle en ressentait le besoin, il joindrait les mains pour lui faire la courte échelle. Ils n'en étaient plus à ça près. Et puis ça n'impliquait pas un contact direct, cette fois.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMer 11 Sep - 17:28

Elle lui rendit le sourire aimable. Voilà quelqu’un de très bien élevé, qui ne s’amusait pas à attraper la royauté brutalement par les bras.

Il lui était difficile de ne pas le regarder travailler. On lui a appris qu’on ne dévisage pas les gens car c’est mal élevé, hélas c’était comme demander à une enfant de ne pas regarder droit dans le soleil. Elle se demandait ce qui lui était arrivé pour en arriver à devenir vampire. L’aurait-il voulu ? Est-ce qu’il voulait rester jeune pour toujours ? Tess était certaine que sa cousine sortait avec James Hathaway, acteur vampire, rien que pour pouvoir un jour échapper à la mort. Esteban serait-il aussi vain ? Ce n’était pas plausible. La Princesse était sûre que lui et sa mère étaient de fervents Catholiques, étant donné leur racines Mexicaines. Un accident ? Un coup monté peut-être ? Elle se demandait s’il avait quoi que ça soit à dire dans sa transformation.

Ce manteau Prada le sied à merveille…

Songeait-elle. Elle s’emportait une fois de plus dans le mélodramatique, car elle le faisait si bien quelle que soit la situation. La Princesse espérait pouvoir poser quelques questions au jeune héritier, bien entendu sur sa nouvelle nature Outre, mais surtout ce manteau… C’était bien le manteau qui lui plaisait ? Ou lui dans le manteau ? Lui sans manteau…

Elle secoua sa tête violemment, rouge comme une tomate.

Mon Dieu, que m’arrive-t-il ? Pense au Roi… Pense au Roi…

Il fallait bien revenir sur terre, ces pensées, cette attitude et cette situation générale n’était pas digne d’une femme de sa stature. On ne pose pas de questions sur la nature de quiconque et on reste poli. On n’imagine pas les gens à poil non plus, quelle idée ?! N’y pensons même pas. La Princesse inclina sa tête en guise de “merci”, il n’y avait aucun moyen de cacher ses joues rouges. Ayant déjà un teint pâle, elle avait l’air d’avoir chaud même si dans toute la commotion elle avait oublié son gilet sur le bar. Encore heureux qu’elle n’y a pas laissé des documents d’identité.

Sans attendre, la brune monta sur la caisse et posa ses mains sur le bord. Se hisser n’était pas difficile, elle le faisait pratiquement tous les jours. Elle se baissa aussitôt en voyant quelqu’un passer et le bruit des verres cassés l’ont fait grimacer et grincer des dents. Le recyclage. Ils étaient près du recyclage, ce qui voulait surement dire que les poubelles étaient dans les alentours ; si ce n’était pas prestigieux !

La voie était libre et elle pouvait finalement se hisser proprement. En temps normal ce n’était aucunement un problème, mais cette fois, car le bon Dieu avait un sens de l’humour particulier, en se hissant elle ne vit pas la partie endommagé de la fenêtre. Tess n’entendit que le fameux bruit du tissu déchiré et elle s’arrêta net tel un lapin devant des feux de route. Le derrière de sa robe de chez Anthropologie a acquis une feinte gratuitement. Une feinte bien trop longue. Il y eut comme un retour en arrière vers cette fameuse scène d’il y a 10 ans, sauf que maintenant ils étaient adultes et son postérieur n’avait pas de culotte de petite fille. Ses jambes n’étaient pas courtes et chétives comme à ses 10 ans, c’étaient de belles longues jambes de biches qui avaient des années d'expérience en gymnastique. Loin d’être timide de ses jambes, en temps de compétitions il était normal de porter un costume, mais maintenant… La situation était infortunée !

‘Oh non…’ elle gémit avec une larme à l'œil.

Sa robe préférée ruiner par une fenêtre d’un club dégueulasse ou l’humiliation complète devant quelqu’un qui, finalement, était un étranger. La princesse n’était pas sûre de ce qui était pire : ah si, le pire était de repérer des paparazzis, mais là ils avaient échappés temporairement à un scandale. En se relevant, elle se tordit pour voir les dégâts de la robe : le haut comme par hasard n’était aucunement endommagé, mais de la ceinture jusqu’au bas de la robe qui était aux genoux…

‘Avez-vous besoin d’aide ?’ dit-elle, adossée au mur histoire de cacher son postérieur.

C’est elle qui avait besoin d’aide : elle voulait revenir chez elle, prendre un bain chaud, manger, jouer une partie de billard et oublier cette soirée. Oublier la recherche ? Pouvait-elle oublier son père ?

Peut-être Esteban connaissait son ancêtre. Il faudrait qu’elle le lui demande à un moment opportun.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMer 11 Sep - 22:23

Tiens donc ? Que se passait-il ? Il ne souhaitait pas être indiscret mais n'avait pas pu s'empêcher de remarquer que le rythme cardiaque de la princesse s'était accéléré. Une ouïe trop performante avait ce genre d'inconvénients. Il lui avait ouvert le chemin, elle n'avait donc plus qu'à monter sur la caisse pour atteindre la fenêtre. Personne ne les avait encore retrouvés.

... A bien y regarder, il se rendait compte qu'elle était en train de piquer un fard. Ses joues rosies et cette lueur discrète qu'elle avait dans le regard le mirent tardivement sur la bonne piste. A la perplexité succéda un profond embarras.

Ah. Oui. C'était vrai. Esteban ne faisait jamais volontairement usage du charme dont le vampirisme l'avait bien malencontreusement doté. Cette magie infernale ne l'aidait en rien : elle faussait ses relations. Elle multipliait les situations inappropriées dans lesquelles il se retrouvait embarqué bien trop souvent à son goût. Tout échange devenait susceptible d'être sensible et gênant. Visiblement, que cet échange concerne un membre de la famille royale britannique n'y changeait rien.

Oh, c'était terrible. Il ne manquait plus que ça (... Pensait-il, d'ici quelques minutes, il se mordrait probablement les doigts d'avoir cru que le pire était déjà arrivé). Il allait donc falloir qu'ils se montrent doublement prudent afin de ne briser aucune règle supplémentaire, par pure inadvertance. Le jeune vamp s'éclaircit la voix et se gratta nerveusement la joue, le regard sensiblement détourné de la princesse alors qu'elle grimpait à la fenêtre. Bien sûr, il l'aiderait, si elle en éprouvait le besoin.

Il y eut un bruit de tissu qu'on déchirait de long en large, accompagné d'une exclamation catastrophée. Alerté par l'incident, Esteban se retourna par réflexe et releva le nez pour regarder ce qui était en train de se passer.

"Est-ce que tout va... ? Oh."

Et de se détourner immédiatement, comme si il venait de faire face au soleil et que ce dernier lui avait brûlé les yeux. Trop tard: l'image était déjà gravée dans son esprit. C'était la seconde fois de sa vie qu'Esteban avait l'occasion de lorgner (... à l'instar de son plein gré) les royaux sous-vêtements. La première fois, ça ne lui avait pas fait un tel effet. Il aurait voulu se donner deux baffes : il était absolument HORS de question qu'il se laisse aller à émettre le moindre jugement de valeur concernant le jol... le. Ce qu'il venait de voir de l'anatomie de la princesse. C'était parfaitement déplacé. Hors de contexte.

Profondément gêné, il remercia le ciel pour ne pas avoir eu le temps de se nourrir avant de rencontrer Therese : cela lui éviterait de rougir à son tour comme une pivoine. Cela leur éviterait aussi d'autres éventuelles... relations de cause à effet qui elles non plus n'avaient absolument AUCUNE place ici. A l'aveuglette, Esteban fit son possible pour ne pas toucher Therese. Ce faisant, il chercha le morceau de métal coupable de l'accident, l'arracha, et en détacha le tissu de la robe. Il n'y avait plus grand chose à sauver, mais au moins l'accident ne se produirait pas deux fois. Bientôt, ce fut à son tour de grimper.

‘Avez-vous besoin d’aide??’
"Non !!"

... Il s'était peut-être montré trop enthousiaste en refusant. Cela dit, ce n'était effectivement pas nécessaire, et dans cette tenue Therese n'était pas en état de l'aider.

"... C'est très gentil de votre part, mais je vais me débrouiller."

Il se hissa sans difficultés. Humain, cela aurait été beaucoup plus difficile pour lui, et par maladresse il aurait probablement provoqué une nouvelle catastrophe.

"... Hm."

Il faisait de son mieux pour ne pas la regarder. Il retira son manteau et s'approcha d'elle afin de le lui mettre sur les épaules. Au dessous, il n'était pas moins bien habillé, cependant, on revenait à ses classiques : Une chemise sombre Giorgio Armani, de coupe relativement décontractée, et un pantalon de costume évidemment signé Brioni. Quant aux chaussures, il s'était permis une petite originalité avec un modèle Bottega Veneta qu'il avait trouvé par pur hasard et qui lui avait immédiatement plu. Esteban sortait généralement plus habillé : en costume complet. Cela dit il n'avait pas vraiment eu l'intention de "sortir". Ça n'aurait dû être qu'une banale visite dans le Quartier Sanglant, qu'il n'avait pas eu l'intention de prolonger plus que nécessaire.

Dès qu'il fut certain que la décence était sauvée, il tourna à nouveau les yeux sur la princesse. Il avait en tête une solution qui réglerait bon nombre de leurs problèmes... Restait à voir si cela conviendrait à Therese. Mais avaient-ils beaucoup d'autres choix ?

"J'ai conscience que c'est une invitation bien peu orthodoxe mais, si vous le voulez bien, je vais appeler mon chauffeur... Mon véhicule n'est pas très loin, les vitres en sont teintées. Nous atteindrons mon appartement en toute discrétion. Ma tante y a laissé quelques affaires, je suis sûr que vous trouverez quelque chose de convenable à enfiler."

Ensuite, dès qu'elle le souhaiterait, Octavio pourrait la ramener là où elle résidait sans créer de vagues. Oui, c'était probablement  la meilleure démarche à suivre.

"Par ailleurs... Pardonnez mon indiscrétion, mais vous ne devriez pas venir seule ici, dans ce quartier. Il n'est pas entièrement sûr, et c'est encore pire lorsqu'on risque d'y être reconnu..."
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeJeu 12 Sep - 13:21

Il a tout vu.

L’embarras l'engloutit, le “non” d’Esteban en disait des masses. Il s’était rattrapé en la remerciant de l’offre, à vrai dire elle voulait être simplement polie, mais elle était soulagée qu’il savait se débrouiller seul. Bien entendu, un homme comme lui pouvait se débrouiller sans l’aide d’une princesse qui, à vrai dire, n’avait que son joli minois à offrir en guise d’encouragement. Toujours adossé au mur, elle regarda le ciel qui commençait à se couvrir. Il ne manquait plus qu’il pleuve.

‘Hm ?’

Était la réponse à son “hm”. Elle posa son regard sur lui et vit qu’il n’osait pas la regarder, il s’approcha d’elle et elle resta figé dans sa position. Que voulait-il ? Ils étaient sortis, mais elle ne connaissait pas ses plans du tout. Si par hasard l’autre homme avait raison ? Voulait-il la manger ? Peu probable, il avait l’air tellement gentil. Tellement mignon…

Il suffit !

Se gronda-t-elle intérieurement. Elle se rapprocha un peu plus de lui, ayant un minimum de contact possible. Quand il posa sa veste Prada sur elle, sa joue accidentellement effleura la main d’Esteban et elle se détourna très vite, tout en cachant son visage qui ressemblait pratiquement au rouge sur ses lèvres. Tess se souvint de la fois où elle devait danser un Tango Argentin avec son partenaire Vampire qui a fait la une des tabloïds ; la famille a refusé de commenter la situation. Son état émotionnel durant les répétitions était particulier et elle espérait que le danseur allait la demander à dîner et plus si affinité, hélas il n’était aucunement intéressé par la Princesse et leur relation était resté strictement professionnelle durant tout le show. Bien entendu elle ne resta pas en contact avec, mais ses services étaient employés par le reste de la famille royale qui voulait prendre des leçons de danse. Elle apprit à le voir régulièrement sans remords, mais ne lui adressa pas la parole.

‘Je vous remercie’ sourit-elle sans le regarder ‘vous avez un manteau magnifique.’

Aux moins elle pouvait se dissuader un peu, sauf que l’odeur de son manteau Prada l’enivrait. Maintenant il s’adressait à elle en toute politesse, elle l’écoutait avec attention, mais ses yeux fixaient le sol qui était son meilleur ami à présent. Son véhicule… Son chauffeur… Vitres teintées…

Qu’avait-il en tête ? Effectivement l’offre était pour le moins orthodoxe, pratiquement choquante, mais avait-elle vraiment beaucoup de choix en ce moment ? Sa robe était fendue en deux, les paparazzis étaient répandus un peu partout et elle avait très chaud. Trop chaud, hélas c'était quelque chose qui n'allait pas être remédié en restant à proximité du jeune vampire. Mais si elle pouvait se changer chez lui (peut-être prendre une douche très froide aussi, si elle en avait l’option) elle pourrait aussi utiliser son chauffeur pour revenir à l’hôtel. Cette idée était acceptable. Elle regarda sa Rolex
, elle était déjà sortie une heure et le manque d’appels téléphoniques voulait dire que Patrick était encore dans les bras de Morphée. Une situation peu orthodoxe demandait des solutions peu orthodoxes. Briser protocole était navrant, mais très excitant à la fois.

‘J’accepte votre invitation.’ dit-elle courtoisement.

Son poil s'hérissa. Il n’avait pas à lui dire ce qu’elle pouvait faire ou ne pas faire. Personne à part sa famille ne pouvait lui faire de telles remarques, mais vue que cette situation entière l’a laissé vulnérable à toute sorte d’émotions il lui fallait toute la force, la patience et la discipline qui lui a été donné par le bon Dieu pour ne pas lui rentrer dans le tas et lui dire de se mêler de ses oignons.

‘Merci, je m’en souviendrais’ son sourire était très aimable, mais si Esteban avait bon œil il y avait des chances qu’il pouvait remarquer le sourire un peu plus tiré que d’habitude.

Tess était très tentée de parler de sa situation au jeune héritier rien que pour prouver qu’elle ne venait pas en tant que petite touriste perdue, mais il y avait peu de chances qu’il connaisse Magdalene même si les Cardwell faisaient partie de la noblesse Britannique au 18e siècle. Peut-être plus tard. Elle leva sa tête et regarda dans l’autre direction de la rue et vit un homme avec un énorme appareil photo qui semblait les chercher. Immédiatement elle se tourna vers Esteban et prit le chemin dans la direction opposée.

‘Appelez votre chauffeur, nous n’avons plus beaucoup de temps.’
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeJeu 12 Sep - 18:34

C'était fâcheux. Une forme de tension caractéristique était en train de naître entre la princesse et lui, il pouvait le sentir. Et ce n'était pas juste l'effet du charme vampirique, même si il était sans doute en grande partie responsable : Therese n'était pas seule à peiner pour garder la tête sur les épaules.

Il avait fait son possible pour garder une distance respectueuse. Il s'était efforcé de ne voir que la princesse, froide et inaccessible, semblable à une statue de marbre dans un musée. Cette posture devenait progressivement impossible à tenir. Il se rendait bien compte qu'elle était très jolie - il en avait d'ailleurs trop vu, et suite aux mésaventures qu'ils venaient d'avoir ensemble, l'image marmoréenne qu'il formait de Therese dans son esprit fondait comme neige, sans qu'il ait le moindre contrôle dessus. Elle s'animait, prenait vie, redevenait humaine malgré sa royauté. Lorsque sa main frôla accidentellement la joue de la jeune femme, Esteban sentit ses épaules se tendre. D'étranges serpents se glissèrent dans ses intestins.

"Oh ! Je vous prie de m'excuser, c'était accidentel..."

Seul son vampirisme et le fait d'être à jeun lui permettaient de cacher son malaise, contrairement à Therese dont la carnation n'allait pas tarder de virer au violacée. Un compliment sur son manteau le tira de sa rêverie embarrassée et lui remit les pensées bien en place : il n'était pas l'heure de bailler aux corneilles.

"Oh eh bien... Merci je... suis ravi qu'il vous plaise puisque vous allez devoir le garder jusqu'à trouver mieux...Enfin ! Je ne souhaite vous obliger à rien, évidemment mais... Enfin ce que je veux dire c'est qu'il serait fâcheux de l'enlever tout de suite et donc mieux vaut que l'expérience vous soit agréable et... Enfin je suppose que c'était assez évident et euh... Hm."

Cela devait finir par arriver : la profonde gêne que ressentait Esteban avait levé un barrage intérieur, débridé son esprit volatile. Voilà que le jeune vamp démontrait à nouveau son potentiel en terme de "flux de parole ininterrompu". Et encore, on était loin du festival qui pouvait parfois avoir lieu quand les paroles explosaient dans sa bouche, exprimant des fils de pensées spontanées plus loufoques les uns que les autres.

Pour une fois, il se rendit compte qu'il était en train de dire n'importe quoi et il s'arrêta tout seul. Lorsqu'il prit à nouveau la parole, il était beaucoup plus intelligible : il avait bien une idée pour sauver la situation, mais il fallait que Therese soit d'accord. Cela impliquait un nouvel écart par rapport aux convenances qu'ils échouaient depuis un moment à sauver.

Elle ne fut pas bien difficile à convaincre. Son commentaire suivant, en revanche, fut moins bien accueilli. Esteban était devenu moins naïf, durant ces cinq dernières années. Ça ne l'empêchait pas d'être aveugle à des évidences navrantes, mais disons qu'il ratait moins souvent le coche. Il était plus attentif aux réactions de ses interlocuteurs. Dans ce cas précis, il avait plus ou moins prévu qu'elle n'apprécie pas sa remarque : il était le premier à détester qu'on lui dise quoi faire.

Ça ne lui faisait pas plaisir de la contrarier, cependant il ne regrettait pas d'avoir pris la parole. Il avait une très bonne raison de l'avoir fait. C'était important. Il baissa les yeux. S'il fallait qu'il se dévoile pour qu'elle prenne au sérieux son conseil, il le ferait. Plus grave, il ajouta donc :

"S'il vous plaît. Je vous en parle parce que j'en ai fait les frais. Je ne connais pas vos raisons, elles sont sans doute très bonnes. Les miennes l'étaient aussi, mais voyez le résultat. C'est comme ça que... Que c'est arrivé."

C'était un raccourci honteux, mais ce n'était pas non plus le moment qu'il raconte son histoire à la princesse. D'autant qu'un journaliste était désormais sur leurs talons, ainsi qu'elle le lui fit remarquer. Il fallait qu'ils s'éloignent. Therese était déjà en route : il lui emboîta les pas et n'attendit pas qu'elle le lui demande pour sortir son téléphone. Il appuya sur une touche et colla l'appareil à son oreille. Octavio répondit très rapidement.

"Si, Octavio. Tuve un problema, tuve que salir por el callejón detrás del club. Estamos dos, es complicado, los paparazzis nos persiguen. Escaparnos de ellos no es opcional. Creo que nos dirigimos hacia la calle de Iberville. Tienes que venir a buscarnos en seguida."

En règle générale, Esteban communiquait intégralement en espagnol avec son chauffeur. Il n'avait pas songé à changer de langue pour que Therese comprenne la conversation : c'était à la fois plus facile et plus rapide pour lui de cette manière, d'autant qu'il venait tout juste de revenir aux USA. L'habitude était donc particulièrement ancrée. Une fois le coup de fil passé, en revanche, il se tourna vers elle et lui expliqua en quelques mots :

"Nous devrions déboucher sur la rue d'Iberville. Octavio est en route, il nous ramassera au plus vite."

Et en effet. Les Luz-Descalzo comme les Selva Moreno n'étaient pas connus pour embaucher des employés inefficaces : à peine furent-ils arrivés au croisement qu'une limousine noire s'engouffra dans la rue et s'arrêta face à eux. Un regard à gauche, un regard à droite... Pas le temps de faire ça bien. Esteban ouvrit lui-même la porte du véhicule et d'un geste poli, invita la princesse à monter à bord.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeVen 13 Sep - 9:03

‘C’est bon’ sourit-elle, avec un air rassurant ‘je comprends. L’expérience est agréable et je vous en remercie profondément.’

Il était fort charmant ; elle était soulagée de voir qu’elle n’était pas la seule à être dans tous ses états. Pendant qu’il faisait dans la diarrhée verbale, Tess quant à elle répondait que quand il le fallait et de manière courte et poli. Cela lui évitait d’aller entièrement James Joyce en conversation, c’était le cas à l'âge de 13 ans. Tess était un peu lente, mais elle comprit qu’il était intimidé par sa position; encore quelque chose qui lui empêchait d’avoir des relations comme les autres. Tôt ou tard, beaucoup de ses amis se crispaient quand elle exprimait ne serait-ce qu’une once de désapprobation sur un sujet banal alors qu’elle voulait simplement faire comme les autres.

Elle n’avait pas de patience pour les gens qui voulaient justifier leur condescendance envers elle, mais au lieu de l'interrompre elle le laissa parler et c’était le bon choix à faire. Tess voyait le résultat, mais quelles étaient ses raisons ? Est-ce qu’il cherchait à devenir un vampire ? Oui, ses raisons à elle étaient bonnes, mais son explication l'incita à la réflexion: ses raisons étaient-elles vraiment bonnes ? Elle risquait tout: sa vie et la réputation de la famille, juste pour trouver les réponses à ses questions, mais était-elle allée trop loin cette fois-ci? Était-ce vraiment ce que son père aurait voulu d’elle en tant qu Princesse de Cambridge, peut-être un jour future reine? Se mettre en danger était bien la dernière chose que John Cardwell aurait voulu de sa fille. Tess se demandait si elle pouvait arrêter ses recherches maintenant, en espérant arrêter le courant d'événements qui avançait sans merci.

La princesse comprenait qu’il n’y avait pas de temps pour échanger leurs expériences personnelles. En avançant de bon pas, elle l’écoutait parler et …

Esteban !

Finalement, elle s’était rappelé son prénom. Pas Steve, pas Stephen, mais Esteban. Bien sûr, il était Mexicain. Quelle belle langue, l'espagnole. Elle sentait une pincée de jalousie car elle ne savait que parler anglais...et encore ! Décidément, cette langue là et le Français étaient les langues les plus romantiques. Certains trouvaient son accent Britannique très distingué, surtout qu’il était particulièrement lié à la famille royale. Les médias se chargeaient de lui rappeler ses différences, surtout quand plusieurs comiques et acteurs se moquaient de sa pomme. La Grande-Bretagne était un pays libre, elle avait l'habitude des moqueries indirectes et certains gags étaient bien recherchés et amusants, mais il était difficile parfois de ne pas se sentir vexé pour soi ou sa famille.

Le jeune vampire semblait savoir ce qu'il faisait. Ça se voyait qu'il avait l'habitude de fuir les paparazzi, elle était en bonne compagnie et tout irait bien… Du moins elle l'espérait.
À peine arrivés à la rue Iberville et une voiture aux vitres teintés s'arrêta devant eux. Le jeune héritier ouvrit la porte de la voiture et elle se contenta d'hésiter dans sa tête alors que son corps faisait ce qu'il devait faire : entrer dans le véhicule. En prenant grand soin de ne pas abîmer le manteau Prada, la Princesse se demandait ce qu'il allait lui arriver maintenant.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeVen 13 Sep - 22:34

Il était rassuré de voir qu'elle ne le lui en voulait pas pour être parti dans tous les sens, ni pour l'avoir - encore une fois - touchée, dans un contexte qui cette fois ne le nécessitait pas. Certes, cela avait été accidentel... Tout comme ses yeux avaient accidentellement eu l'occasion de se poser sur des parties du corps de Therese qu'elle aurait certainement préféré garder secrètes. Que cela ait été volontaire ou non, il y aurait eu de quoi mettre une distance gênée entre eux, et pourtant, elle restait parfaitement charmante et agréable. Quelle bienveillance !

Il restait en revanche incertain de la portée de ses tentatives pour la dissuader de parcourir seule le Quartier Sanglant à l'avenir. Il voyait qu'elle l'avait écouté, mais elle n'avait strictement rien répondu. L'air sombre, il détourna les yeux et se résigna donc à changer de sujet : il était suffisamment sorti de ses prérogatives. Il avait fait son possible. Quoiqu'elle choisisse de faire maintenant, le reste était entre les mains de la princesse. Il serait évidemment très chagriné si il devait lui arriver quelque chose, mais au moins n'aurait-il pas l'impression de ne pas avoir tout fait pour éviter que cela se produise.

Un coup de fil à Octavio et quelques pas dans la rue plus tard, ils arrivèrent sur une rue circulante où une limousine noire les ramassa avec discrétion et efficacité. Il s'agissait d'un modèle relativement compact, et donc plus maniable en ville, mais malgré tout spacieux et confortable. Selon Esteban, il s'agissait du meilleur compromis possible. A l'intérieur, des sièges de cuir noirs n'attendaient qu'eux, enroulés autour d'un élégant bar en verre fumé et d'une table basse installée dans sa prolongation. Il y avait même un écran de télévision fixé en avant du véhicule, pour les longs trajets, mais Esteban n'en avait que rarement l'usage.

La porte se referma derrière lui et il s'installa au fond d'un fauteuil, non sans soupirer de soulagement. Il tourna un regard apaisé sur son interlocutrice : ils avaient évité le pire. A partir de maintenant, tout se passerait assurément bien.

"Nous voilà sauvés... Je vous en prie, installez vous confortablement. Nous serons arrivés dans peu mais nous avons quelques minutes devant nous... Puis-je vous offrir quelque chose à boire ?"

Il espérait qu'elle ne se ferait pas cette réflexion récurrente mais particulièrement crispante qu'un vampire n'avait jamais rien d'autre que des bouteilles de sang dans ses réserves... Ce n'était évidemment pas ce qu'il lui proposait. Alcools, thés glacés et autres excellents jus de fruits n'attendaient que les papilles gustatives des gourmands. S'il le fallait, il la suivrait par politesse. Il aimait beaucoup consommer la nourriture humaine mais force était de constater que le jeu n'en valait pas toujours la chandelle... Se purger était extrêmement désagréable.

Quel que fut le choix de la princesse, Esteban fit ce qu'il avait à faire, puis il revint sur la suite des événements car il avait bien conscience qu'il devait être angoissant d'être dans une voiture, vêtue de tissu déchiré, en compagnie d'un presque inconnu qui vous entraînait dans une direction incertaine.

"Je vis dans un gratte-ciel à proximité de l'Offensive, le quartier financier. Nous arriverons directement au garage, le chemin est aménagé pour minimiser les chances de croiser qui que ce soit. Il faudra ensuite prendre l'ascenseur jusqu'au dernier étage : j'habite l'appartement-terrasse."

Elle aurait alors le champ libre pour changer de vêtements. Bien sûr, si elle voulait plus amplement profiter des installations, Esteban n'avait rien à y redire.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeSam 14 Sep - 9:36

‘Danser devant un public il y a deux ans était moins stressant que cette situation. Un gin sans citron ou glaçon s'il vous plaît.’

Elle annonça avec un soupir. Tess ne mentionna pas que c’était devant une moyenne de 9 millions de spectateurs à chaque fois, le programme étant populaire dans son pays natal. La Princesse était Britannique et bonne buveuse, elle avait repérée le mini-bar immédiatement à son entrée. Apparemment son arrière-grand-mère était grande buveuse elle aussi.
En termes de gin, comme toute bonne Anglaise se devait, elle avait des favoris. Beefeater était en première place, il avait un goût plus fort que d'autres, puis Tanqueray et quelque part en dernière place Bombay Sapphire qui lui avait le goût d'eau de toilette.

Pendant qu’il s'exécutait, Tess sortit son téléphone qui émit un son dans son sac. Son cœur immédiatement dans la gorge, elle et cette sonnerie n'étaient pas toujours de bons amis. En effet, cette sonnerie indiquait qu'elle a été mentionnée quelque part sur internet. Évidemment, comme d'habitude, en cliquant sur le lien elle se trouva sur la page principale du Sun qui présenta une photo de très mauvaise qualité : prise de loin, ça se voyait qu’elle mangeait quelque chose avec son garde du corps. Le titre “La Princesse et le boudin”. Elle roula des yeux et disposa du téléphone, aux moins c’étaient les dernières news sur sa petite personne. Rien du style “La Princesse cherche son Dracula”, “La Princesse se défoule solo” ou pire "Interview avec un Vampire : où est la princesse ?" Mais la nuit était encore jeune et c’était possible qu’au matin elle allait faire face à une mauvaise surprise. C'était encore loin, mais les trois prochains jours allaient être arrosé de gin. Beaucoup de gin.

‘Je suis vraiment désolée de montrer autant d’ignorance et j'espère ne pas vous offenser’ dit-elle en se tournant vers lui et en prenant une gorgée assez grande, pas très digne d'une princesse 'mais à moins que ça soit votre envie, vous n’avez pas besoin de me rejoindre.’

La manière dont il se comportait devant elle ne l'étonnant pas pour autant. Ce qui lui était étonnant c'est qu'il semblait intimidé par sa petite personne ou plutôt son statut. Elle comprenait pourquoi les êtres vivants pouvaient se sentir mal à l'aise par son titre, mais un Vampire? Tess ne savait rien des Outres, elle les voyait comme des êtres à part entière, complètement différents des êtres humains. Pas immédiatement mauvais, mais différents. Elle se demandait si effectivement les seuls Outres qu'elle avait rencontrée jusqu'à présent étaient Esteban et son partenaire de danse, ou si elle en a croisé sans le savoir. De ce fait, c'était la normalité d'Esteban qui la surprenait, il était tellement… Humain ?

'Très bien' elle rétorqua poliment à son explication 'je vous remercie encore pour votre hospitalité, je tâcherai de ne pas prendre trop de temps. Vous m'avez déjà amplement aidé.'

Un Vampire dans un gratte-ciel? Elle s'attendait à une crypte. Peut-être une sous-sol classy, mais pas un gratte-ciel à découvert du soleil. Toute une éducation à refaire! Tess regarda par la fenêtre de la limousine. Il y avait quelque chose de calmant dans la vue des rues éclairées par les lampadaires. La princesse sentait ses yeux se fermer, après tout elle était debout aux moins 24 heures d'affilié et l'adrénaline était finalement en descente. Son verre venait tout juste de se vider qu'elle sentit la voiture s'arrêter. Déjà dans le garage ? Elle vit Octavio ouvrir la porte et elle sentit un frisson la parcourir avec le changement de température et ses jambes pratiquement à
découvert.

En sortant de la limousine, sac Fendi sur ses genoux, elle attendait qu'Esteban la rejoigne dans l'ascenseur qui a été ouvert avec la clé qu'Octavio avait dans sa poche. Si la princesse avait des doutes quant à la charité du jeune héritier il était déjà beaucoup trop tard pour faire demi-tour. Elle ne savait pas où elle était, mais les portes de l'ascenseur se sont à présent fermés et ils étaient en route pour le 15e étage.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeSam 14 Sep - 14:36

Un éclat de rire poli échappa au jeune homme suite à la réflexion de son interlocutrice, presque un trait d'esprit, à cela près qu'elle n'exagérait probablement rien. Il voyait parfaitement ce que Therese voulait dire. Bien sûr, depuis sa transformation, Esteban avait vécu nombre de situations traumatisantes qui donnaient aux événements du soir le statut d'anecdotes secondaires, mais il parvenait encore à se ramener au temps où tout cela lui aurait paru tiré d'un cauchemar surréaliste.

"Je l'imagine sans mal... J'étais moi-même particulièrement nerveux, ce soir. Je viens de rentrer du Mexique après un an et demi d'absence et ça n'est malheureusement pas passé inaperçu. C'est partiellement de ma faute si les paparazzis étaient si nombreux, mais j'ai l'impression que nous avons échappé à ceux qui vous suivaient comme aux miens."

La princesse souhaitait donc boire un verre de gin. Cela tombait bien : il avait justement fait l'acquisition d'une bouteille de Nolet's The Reserve pas plus tard que la semaine passée, lorsqu'il s'était organisé avec Octavio pour que tout soit prêt pour son retour. Il était heureux qu'elle ne lui ait pas demandé un cocktail : Esteban n'était pas aussi adroit qu'il voulait bien l'admettre, et il n'avait jamais appris à servir cela lui-même. Les divers employés de sa famille l'avaient toujours fait pour lui - ou encore Luisa, à quelques occasions. Le précieux liquide versé dans un très beau verre en cristal de Baccarat passa d'une main à l'autre. Un échange à plusieurs centaines de dollars parfaitement banal.

Il allait se servir la même chose lorsque Therese fit une réflexion maligne, quoiqu'un peu cuisante. Un bref éclat de douleur passa dans les yeux clairs du vampire, qui les baissa ensuite sur ses genoux. Cinq ans après sa transformation, il allait bien mieux qu'avant, mais tout n'était pas encore rose dans son monde. Ses différences avec le reste de l'humanité continuaient à le blesser lorsqu'elles lui étaient rappelées. Le soleil lui manquait toujours, même si bientôt ce ne serait plus autant un problème. Et il regrettait terriblement de ne pas pouvoir manger et boire tout ce qu'il voulait, quand il voulait, sans avoir à se faire vomir ensuite.

"Je... Je serais ravi de vous accompagner. Et j'en ai envie, là n'est pas la question. Mon corps ne peut plus digérer ce genre de nourritures, en revanche."

Donner plus de détails n'aurait pas été convenable. A regret, il reboucha plutôt la bouteille et la rangea. Puisqu'elle comprenait qu'il ne puisse pas la suivre, alors il n'allait pas se condamner à une séance de purge inutile.

Il lui expliqua ensuite comment les choses allaient se dérouler, afin qu'elle ait une idée plus claire de ce qui l'attendait. Ainsi, peut-être se ferait-elle moins de souci. Elle lui fit part d'inquiétudes toutes autres, qui n'avaient vraiment pas lieu d'être. Esteban répondit par un sourire aimable :

"Je vous en prie... Vous ne me dérangez pas. Prenez le temps qu'il vous faudra, je n'ai aucun rendez-vous à respecter."

La limousine s'arrêta bientôt sur un parking en sous-sol. A l'extérieur, il devait certainement faire frais, ainsi qu'en témoignaient les réactions de la princesse. En tant que vampire, Esteban était bien incapable de le sentir... C'était probablement mieux pour lui, comme il n'avait plus son manteau. Ils rejoignirent l'ascenseur le plus rapidement possible et tournèrent la clé qui permettait d'atteindre les hauteurs du penthouse. Démarra donc une très longue ascension.

C'était toujours un peu gênant, d'être dans un ascenseur qui montait sur une longue distance, accompagné de gens qui eux non plus ne savaient pas quoi faire de leur carcasse. La cabine n'était pourtant pas exiguë, mais il y avait des miroirs partout. Esteban se racla la gorge à une ou deux reprises, à la recherche d'une position plus confortable, qui ne le forcerait plus à fixer indirectement Therese alors qu'elle-même n'attendait qu'une chose : qu'ils soient arrivés. Quant à Octavio, on n'en parlait même pas... Le colombien faisait de son mieux pour garder la face, mais il avait fini par reconnaître le visage de l'invitée surprise d'Esteban, et il n'était pas sûr de savoir si il aurait dû se sentir perplexe ou alarmé. A défaut, il gardait le silence : ce n'était pas son rôle de donner son avis sur la situation.

Au bout de ce qui lui avait paru durer une éternité, la cabine de l'ascenseur s'immobilisa et les portes s'ouvrirent dans un "ting" caractéristique. Octavio traversa le court hall d'entrée et se saisit des clés afin d'ouvrir la dernière porte qui les séparait de ce qu'Esteban appelait "un appartement".

Il s'agissait plutôt d'une villa dans les airs, ainsi que la princesse eut l'occasion de le constater dès qu'elle passa un pied à l'intérieur. Un immense dôme de verre recouvrait l'équivalent de quatre ou cinq étages. Tout était organisé en élégantes plateformes aériennes, reliées entre elles par des escaliers suspendus. chaque plateforme était l'équivalent d'une pièce : presque directement accessible, un salon désormais bien agrémenté. Plus loin, on distinguait une salle à manger, ou encore une bibliothèque. A l'arrière et aux étages inférieurs sur les côtés, il y avait tout de même des murs, des portes, et des pièces fermées, pour un certain nombre contenues dans des sortes d'igloo de ciment, et directement accessibles depuis les plateformes : c'était ici qu'on trouvait l'ancien laboratoire photo reconvertit en chambre pour Esteban, mais aussi la cuisine, les salles d'eau, ou encore les chambres d'amis. Une immense terrasse accessible en hauteur reposait d'ailleurs au dessus des pièces latérales. Il avait fait installer des murs d'eau discrètement lumineux à divers endroits, sous le dôme. Ces derniers coulaient donc en permanence dans une nuée de clapotis doux, et évacuaient via des rivières au lit formé de faïence. Esteban trouvait cela apaisant. Une pompe rendait le système auto-suffisant, et un filtrage ultra-performant empêchait toute forme de croupissement.

"Nous sommes arrivés. Je vous en prie, laissez moi vous montrer la chambre où vous trouverez les vêtements dont je vous parlais tout à l'heure... Prenez ce qui vous plaira : ma tante n'y verra pas d'inconvénient."

Il la guida au travers de plusieurs plateformes - il ne fallait pas avoir le vertige - puis au travers d'une porte, d'un grand couloir, jusqu'à parvenir à une chambre spacieuse, et dont l'armoire prenait en réalité un mur entier.

"C'est ici. La porte à gauche vous donnera accès à une salle de bain, soyez libre de l'utiliser ainsi que tout ce qu'elle contient. La baignoire balnéo dispose notamment d'une fonction d'aromathérapie très agréable, n'hésitez pas à demander l'aide d'Octavio si vous souhaitez en profiter. Octavio, vous voudrez bien attendre que Mademoiselle de Cambridge en ait terminé dans une pièce adjacente ?"

Bien sûr, qu'il voudrait bien.

"... Parfait. Quant à moi, si vous me cherchez, je serai sur la terrasse. Là encore Octavio pourra vous guider. A moins que vous n'ayez d'autres questions, je vais vous laisser vous préparer... Je suis sûr que vous devez être impatiente de quitter ces v... Hm."

Mauvaise formulation. Au moins, il s'était empêché - de justesse - de partir dans une nouvelle envolée lyrique incontrôlée. L'ombre de la gêne ressentie à la sortie du club était de retour.

"...D'enfiler quelque chose de plus couvrant."
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeSam 14 Sep - 17:07

La Princesse sentit un petit mur s'effondrer entre eux, il rit à sa réplique ! Elle en était très heureuse et elle se demandait si finalement il était aussi différent des humains qu’elle avait l’habitude de fréquenter.

‘Le nombre de vos paparazzi ici est semblable aux miens en Angleterre, c’est les hauts et les bas qui viennent avec le statut qu’on a. Je crois que l’on se comprend sur ce niveau.’


Elle voyait que finalement ils n’étaient pas tout deux si différents, mis à part la condition du jeune héritier. D’ailleurs, sa remarque qui servait à le mettre un peu plus à l’aise et ne pas se forcer à purger a provoqué trois nouveaux murs. Le Nolet qui était bien agréable à boire lui rajouta encore des couleurs aux joues, en addition de sa gêne.

Oh non c’est pas ce que je voulais dire, mon Dieu, pourquoi est-ce que j’ai demandé à boire ? Je n’aurais jamais dû lui demander de me verser un verre, que va-t-il penser de moi ? Je suis conne, oh mon Dieu quelle CONNE. Toi et ta grande gueule de princesse au petit pois ! Tu ne mérites pas le trône !

‘Je comprends.’

Elle ne pouvait lui dire rien d’autre. La brune avait déjà présenté ses excuses, elle ne voulait pas lui causer de peine, mais elle remarqua la douleur discrète qui parcouru le visage de son interlocuteur. En détournant son regard elle fit tournoyer une de ses mèches, histoire d’oublier ce qu’elle venait de dire. Tess hocha la tête poliment quand il la rassura, mais elle ne voulait surtout pas passer plus de temps qu’il ne le fallait : non pas parce que son hôte était désagréable, loin de là, mais parce que chaque pas vers son penthouse était comme une petite poussée sur son garde du corps qui allait se réveiller à n’importe quel moment. L’ascenseur était très bien éclairé, si bien qu’elle vit la réaction d’Octavio et Esteban qui semblait très mal à l’aise. Avait-elle quelque chose sur la figure ? Finalement elle s’est rappelé que le chauffeur ne savait pas qui était dans la limousine et elle avait du mal à se reconnaître. Son maquillage avait un peu coulé et elle avait vraiment une tête de panda ; son visage se pinça, elle n’était pas du tout sortable. Elle voyait encore une fois une étrangère, ce n’était pas elle, mais quelqu’un d’autre.

Le “ting” était comme un cadeau de Dieu, qu’elle remercia infiniment d’avoir mis fin à ce tourment silencieux. Le hall d’entrée ne la prépara en aucun cas à ce qu’elle allait voir. Quand le Colombien ouvrit la porte elle avait du mal à contenir sa surprise. Les escaliers suspendus, tout était visible et en verre… La princesse eut un bref moment de tournis tellement elle ne savait plus où regarder. Elle remarqua l’étage inférieur et vit que le reste n’était pas à découvert : c’était bien là qu’il passait les journées ? La taille de l’endroit était impressionnante, mais c’était plutôt le style qui la laissait ébahie. Le palais à Buckingham, datant d’au moins du XVIIIe siècle était impressionnant et splendide, mais manquait cette once de nouveauté qu’elle appréciait dans le domaine du Luz-Descalzo. Il était jeune, elle assumait qu’il y vivait seul et elle ressentit un peu de sympathie pour lui : Tess était bien accoutumée à la solitude. Elle se ressaisit quand il annonça qu’ils étaient arrivés et elle s’activa bien vite en hochant la tête et en faisant attention à ce qu’il disait et où elle mettait les pieds. La jeune fille n’avait pas pour autant le vertige, mais il était normal de ne pas tenter le diable en regardant “en bas”, de ce fait elle regardait droit devant et cela voulait dire le regarder.

Il est beau. Elle constata qu’elle le voyait mieux avec la lumière. Ça suffit ! Tu as fermé cette porte avec ta remarque inappropriée. T’as de la chance qu’il n’ait pas changé d’avis.

Une tristesse commençait à l'engouffrer. Cela était dû à son ignorance sur le sujet des Outres, elle n’était pas toujours très futée et il y avait bien une raison pourquoi elle ne s’étalait pas normalement sur ce qu’elle disait. Tess savait qu’elle avait un joli minois, qu’elle pouvait convaincre les gens à faire beaucoup de choses pour elle parce qu’elle insistait, mais c’était tout ce qu’elle avait. Elle avait beaucoup en matière d’apparence et de talent physique, mais elle était un grand zéro en matière de langue, de connaissance en art… Si ce n’était pas pour son titre, elle pourrait facilement faire partie de ces jeunes filles dans le Danse Macabre, du moins elle le pensait cette fois. Elle entra dans la chambre et vit l’armoire géante qui prenait le mur entier et elle écoutait son interlocuteur avec grande attention. La dernière remarque la fit sourire, il s’était ressaisit de justesse.

‘Je vous rejoindrais d’ici peu, merci.’

Elle alla directement dans la salle de bain, qui elle était de taille bien impressionnante. Elle fit couler un bain et se précipita directement vers le miroir. Il ne lui fallait pas beaucoup de temps pour trouver du coton et du produit pour se démaquiller entièrement. Après en avoir fini elle voulait se reconnaître, mais elle voyait toujours cet étranger devant elle. Depuis son maquillage osé elle ne pouvait plus vraiment se reconnaître, sans compter son attitude inhabituelle…

Papa…

Émotionnelle et à bout, les larmes coulaient sur ses joue sans s’arrêter, mais son visage était de marbre et elle essayait de se ressaisir. En cherchant les tiroirs elle parvint à trouver des huiles de bains de toutes sortes. Son regard se posa sur l’huile de jasmin qu’elle se hâta de déboucher et renifler : c’était son choix favori et elle en mit quelques gouttes dans le bain. Ne voulant pas s’endormir elle laissa l’option aromathérapie tranquille, quelque chose en elle voulait se dépêcher pour le rejoindre.
Après en avoir fini avec ses ablutions elle s’était dirigé vers l’armoire devant elle, corps sec mais dénudé. Le nombre de robes, de pantalons et de hauts était impressionnant… Ses yeux se sont immédiatement tournés vers les robes maxi aux couleurs unies, une robe en particulier qui avait une belle couleur d’or. Cette robe lui semblait quelque peu familière, mais elle ne s’attardait pas dessus. Ses mains se sont posés sur une robe chocolat, un magnifique spécimen de chez Valentino. Sans trop tarder elle l'enfila et trouva qu’elle la sied à merveille : cette robe couvrait tout ce qu’il fallait et elle se sentait à l’aise.

Avant de le rejoindre sur la terrasse elle passa encore un moment dans la salle de bain pour refaire son maquillage habituel. Son cœur battait à l’idée de le revoir et elle voulait bien se présenter devant lui. Que pouvait-elle faire pour le remercier ?

En sortant elle trouva Octavio et demanda qu’il l’amène à la terrasse. En avançant derrière lui, la jeune fille se demandait comment elle pouvait aborder le jeune vampire sans le mettre mal à l’aise. Garder ses distances ? Elle avait l’air de le mettre mal à l’aise quelle que soit son action.
Enfin, en arrivant sur la terrasse et en voyant Esteban elle ne savait plus vraiment ce qu’elle voulait dire, du coup elle allait “tâter le terrain”.

‘Alors ?’ dit-elle avec un sourire et en faisant une petite pirouette sur soi ‘Qu’en pensez vous ?’
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeSam 14 Sep - 21:51

Oui, c'était vrai : à l'exception de la nature royale des origines de Therese, il n'y avait finalement que peu de différences entre leurs modes de vie. Aux USA, il n'y avait pas de rois. En revanche on trouvait des familles richissimes, à la tête de véritables empires industriels et commerciaux. Les Luz-Descalzo étaient très loin d'être le dernier nom de la liste : ils figuraient au contraire dans le top 5 des familles les plus riches des USA, et incidemment du monde. Le fonctionnement de leur clan ressemblait d'ailleurs à s'y méprendre à celui d'une dynastie : il y avait une branche principale, chaque fois redéfinie par la descendance du fils aîné. En cela, Esteban était l'actuel héritier principal de la famille, et c'était d'ailleurs ce qui lui avait valu tant de problèmes. Si ils l'avaient pu, les Luz-Descalzo l'auraient éliminé afin que le gros de leur fortune ne revienne pas à une "saleté de vampire". Ils étaient d'autant plus contrariés qu'Esteban ne pourrait pas avoir de descendance.

C'était bien pour cela qu'il avait fallu qu'il se cache tout ce temps. Il avait enfin acquis un moyen de pression suffisant pour s'assurer qu'aucun Luz-Descalzo ne planifierait son assassinat, mais ça n'avait pas été simple.

Bref, pour en revenir au sujet principal : ici, le grand public se passionnait pour la vie des ultra-riches comme si l'argent leur avait donné le sang bleu. Il y avait néanmoins une différence : les Luz-Descalzo étaient certes attachés par tout un tas de convenances... Chaque enfant grandissait dans un cadre très strict, avec finalement relativement peu de libertés sur ce qu'il voudrait devenir plus tard : il fallait assurer la relève, quoiqu'il arrive. Mais même ainsi, leurs règles de vie restaient moins rigoureuses que celles de familles royales telles que celle d'Angleterre.

En revanche, on leur apprenait à respecter le protocole à la lettre au cas où ils devraient en rencontrer les membres, car il était hors de question de donner une mauvaise image de la famille. C'était pour ça qu'Esteban mettait tant de cœur à l'ouvrage, malgré ses échecs successifs : on l'avait peut-être rejeté, renié, mais son éducation restait intacte. Et il restait malgré tout très attaché à sa famille, même si eux ne voulaient plus le voir. C'était quelque chose qu'ils ne comprendraient certainement jamais... Surtout pas avec le coup qu'il venait de leur faire. C'était une conversation agréable. Il acquiesça, avec aux lèvres un sourire satisfait.

"C'est vrai. Et vous trouverez peut-être cela amusant, mais je ne cotoye finalement que très peu de monde qui partage ces problématiques en dehors des membres de ma famille... Enfin évidemment, je participe à beaucoup moins de galas qu'avant. Il est très plaisant de pouvoir en parler avec quelqu'un qui comprend !"

Là où ils se ressemblaient moins... C'était évidemment sur la question de leur condition respective. Le vampirisme d'Esteban restait un problème pour lui, même à ce jour. Il aurait voulu boire un verre de ce Nolet sans que cela représente un tel dilemme. Therese n'y était pour rien : elle s'était au contraire montrée très attentionnée en lui indiquant qu'il n'était pas obligé de faire comme elle. Elle lui avait laissé un choix qu'il avait pris en toute connaissance de cause. Sa peine n'était causée que par ses limites habituelles. Il ne remarqua pas la gêne de la princesse, probablement trop enfermé dans ses propres pensées. Il fut donc incapable de la rassurer sur ce point.

Malgré une montée d'ascenseur particulièrement longue et embarrassante, ils furent assez rapidement arrivés dans le penthouse d'Esteban, qui guida Tess jusqu'à la chambre où avait longtemps dormi Luisa, au tout début de sa vie de vampire. Elle y résidait désormais moins souvent, mais toutes ses affaires étaient encore ici. On en trouvait aussi quelques unes, plus rares, appartenant à sa mère. Il avait insisté pour qu'elle s'approprie une autre de ses chambres d'amis mais malgré tout, il lui était déjà arrivé de dormir dans celle-ci. Toutes les explications étant données - et une bourde évitée de justesse - Esteban prit congé de la princesse. Elle devait avoir hâte d'être seule.

"Passez un bon moment."

Il salua Octavio et fit exactement ce qu'il avait dit qu'il ferait : il rejoignit la zone du dôme et parcourut quelques autres plateformes et escaliers, jusqu'à rejoindre la grande porte de verre qui donnait accès à la terrasse. A cette hauteur, il y avait généralement beaucoup de vent. Il soupira en sentant les bourrasques fraîches s'écraser contre son visage. Enfin... Il imaginait qu'elles devaient être fraîches.

Le jeune vamp avança jusqu'au bord. Il sortit de sa poche un élastique et attacha ses cheveux dans un catogan lâche. Il l'arborait moins souvent, depuis quelques années, mais cette coiffure lui était caractéristique. C'était précisément pour cela qu'il ne l'adoptait pas lorsqu'il écumait le Quartier Sanglant : il espérait être moins reconnaissable.

Esteban s'accouda à la rambarde et se perdit dans la contemplation de l'horizon sombre. Ah... Pendant un an et demi, il devait admettre que cela lui avait manqué. Dans la piscine, l'eau ondulait gracieusement au gré des courants d'air et produisait des sons encore bien agréables. Il y avait les étoiles du ciel, et il y avait celles de la ville... A cette distance, le vacarme urbain était inaudible, et son tissu lumineux rappelait une vue d'avion. Il était composé de lueurs lointaines et magnifiques, au même titre que l'étalage étourdissant qu'il contemplait chaque fois qu'il relevait la tête. C'était comme d'être au centre de l'univers, flottant au milieu du vide interstellaire. Il passait énormément de temps à cet endroit car il avait l'impression d'y être détaché, protégé de tout. A une époque, cela n'avait fait que lui rappeler plus durement la solitude terrible dans laquelle il s'était muré. Désormais, c'était différent. Dès qu'il sortait de chez lui, il était assailli de toute part, par les regards, les jugements, les journalistes... Ce petit coin de calme était nécessaire à sa santé mentale fragilisée.

Sans même compter le temps qui s'écoulait, il profita de cet instant pour se détendre et laisser ses pensées défiler librement... Il pensait évidemment beaucoup à Therese. Quel hasard de la croiser ce soir ! Quelle chance, aussi... Il ne voulait pas savoir ce qui serait arrivé si ils n'étaient pas tombés l'un sur l'autre. Il se rendait compte qu'il n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait si loin de son pays natif... A en croire sa tenue de ce soir et le lieu où il l'avait rencontrée, elle était impliquée dans quelque chose d'étrange. Poser toute question à ce sujet paraissait déplacé... Il lui faudrait voir, cela dit, si elle refusait réellement d'en dire plus.

En attendant, il était plutôt content de cette rencontre imprévue. La princesse était tout à fait charmante, même si ils n'avaient finalement eu que très peu de temps pour discuter ensemble. Bien sûr, il regrettait amèrement les mésaventures cuisantes qui leur étaient arrivées... Quelle honte. Heureusement, aucun journaliste n'aurait eu l'occasion d'immortaliser ces instants.

Au bout d'un temps, Esteban se redressa. Il avait entendu la princesse arriver de loin et s'était donc retourné pour l'accueillir. Et ce faisant, il perdit brièvement ses moyens.

Il cligna des yeux à deux reprises. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle porte une robe appartenant à sa mère et il s'était donc laissé surprendre... C'était... Très étrange. Et pourtant elle lui allait à merveille. On la reconnaissait désormais plus aisément : elle avait retrouvé une apparence bien plus proche de celle qu'elle arborait sur les photos officielles. Elle était déjà jolie dans sa précédente tenue, mais maintenant, sa silhouette reflétait l'élégance de sa posture et de ses mots. C'était une toute autre personne qu'il avait face à lui ! Charmé, il lui répondit par un large sourire :

"... Vous êtes parfaitement ravissante. La teinte de ce tissu rehausse votre teint à merveille et met en valeur les nuances de votre chevelure."

Ses épaules se tendirent légèrement. Il était toujours très enthousiaste lorsqu'on lui demandait son avis sur une tenue, notamment quand il était question de couleurs, et il s'était laissé emporter. Sa remarque ne frôlait-elle pas l'indécence, une fois encore ?

"... Si vous me le permettez, évidemment... Hm."
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeDim 15 Sep - 13:09

Tess gloussa quand Esteban approuva du sujet de conversation. Elle espérait pouvoir développer une amitié avec le jeune héritier : leur situation n'était pas si différente mis à part leur titres, mais il pouvait sympathiser. Avoir un ami sur le nouveau continent serait sûrement difficile, elle ne restait que deux semaines à la Nouvelle-Orléans.

Elle aimait les compliments et quand elle fit sa petite pirouette elle ressentit son cœur se lever. Il avait un œil pour les couleurs et elle ne s’attendait pas à moins de l’héritier vu son style de vêtements et de son élevage. D’ailleurs, ses cheveux attachés laissaient voir plus de détails, ses traits étaient doux et lui donnaient un air plus innocent que dangereux. Encore une fois, les stéréotypes vampiriques partaient en fumés. Il semblait encore tendu et elle était quelque peu déçu qu’il sentait le besoin de marcher sur des œufs à chaque remarque. C’était peut-être la fatigue et le gin qui parlaient, mais elle soupira avec un petit sourire aux lèvres :

‘Au repos, soldat’ dit-elle en s’approchant de la rambarde à ses côtés ‘suis-je vraiment aussi intimidante ?’

Elle regarda au loin et la vue était épatante. N’ayant jamais mit pied aux États-Unis, elle absorbait les odeurs, les vues et les sensations comme une éponge : certes, la Nouvelle-Orléans était un endroit étrange pour un séminaire/entraînement en gymnastique, mais il y avait un certain charme colonial. De cette hauteur du building elle sentait un peu de mal à respirer vu qu’elle n’était pas habitué à une telle altitude et comme une cloche elle avait oublié le manteau Prada d’Esteban dans la chambre d’amis. Ne voulant pas faire sa difficile, elle se contenta de ne pas faire de remarque quelconque quant à la température extérieure.

'Votre domaine est impressionnant, je ne m'attendais pas à tant de nouveauté...'

La princesse rougit un peu, surement à cause de la fraîcheur de l’endroit, mais aussi parce qu’elle voulait le remercier. Timidement, elle lui adressa la parole en rencontrant son regard de ses yeux noisette :

‘J’ai une grande dette envers vous. Je sais que vous ne le pensez pas, mais non seulement vous m’avez tiré d’un danger potentiel, vous avez aussi sauvé mon garde du corps...mon assistant… D’un licenciement.’ elle tourna sa tête vers l’horizon, elle se sentait entièrement embarrassé et on pouvait entendre un certain brisement dans sa voix, comme si elle se retenait de pleurer ‘Voyez, il ne sait pas que je suis sortie, j’ai quitté ma chambre d’hôtel en secret quand il s’est endormi. Je ne veux pas imaginer les répercussions si les paparazzi… Bref, j’ai été...’

Absolument conne. Tu ne mérites pas ton titre, tu es immature et tu a agi sur un coup de tête sans avoir un vrai plan en route et tu as risqué la vie de deux personnes.

‘...impulsive.’


Elle se racla la gorge et sortit un mouchoir de son sac pour essuyer une larme qui parvint à fuir œil. En même temps il y eut un coup de vent, c’était possible que ses yeux étaient assez sensibles au froid, mais la fatigue prit le dessus sur son contrôle émotionnel. La Princesse n’alla pas s’expliquer, elle voulait qu’il n’y ait plus autant de tensions, mais elle voulait garder le restant de sa dignité intacte.

‘Dites-moi ce que je peux faire pour vous, je serais ravie de vous rendre service’ elle s’arrêta net, en repensant à ce qu’elle venait de dire.

Oh flûte…

‘Du moment que le service est raisonnable, bien entendu !’ elle émit un petit rire nerveux, les yeux baissés sur ses pieds ornés de belles chaussures en cuir de chez Gianvito Rossi.

Pourquoi est-ce encore plus difficile qu’avant ?
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeDim 15 Sep - 18:34

Et maintenant, Esteban se sentait bien bête : ses épaules s'étaient effectivement détendues au moment même où Therese lui avait indiqué qu'il pouvait se relâcher. Mais il était aussi ravi de se sentir bien bête car... Eh bien c'était la première fois que la princesse agissait de façon aussi détendue en sa présence. Il avait apprécié cette plaisanterie légère. Il avait comme un sentiment de déjà vu... Mais il était bien incapable de dire pourquoi. Intimidante ? Non... Ce n'était pas le terme. Ce n'était pas exactement ça. Comment le lui expliquer ?

Un rire gêné lui échappa en même temps qu'il se tournait pour, comme elle, faire face au vide et au spectacle époustouflant qu'il leur donnait.

"C'est que je ne voudrais pas vous manquer de respect... Nous avons vécu quelques situations passablement inadéquates, ce soir. J'ai à cœur que cette rencontre... Se termine mieux qu'elle n'a commencé."

Beaucoup de convenances étaient passées à la trappe, depuis qu'il était devenu vampire, mais ça ne voulait pas dire qu'il se moquait complètement de la politesse et des mœurs de bon goût... Maintenant qu'il avait l'occasion de se comporter comme le jeune homme distingué que sa mère avait élevé, et pas comme une créature surnaturelle de bas étage, il avait bien l'intention de prouver qu'il n'était pas moins Luz-Descalzo qu'avant sous prétexte qu'il avait des crocs. Et tant pis si la majeure partie de sa famille restait aveugle à cette réalité... Au moins, il serait au clair avec lui-même.

La jeune femme fit une remarque à propos du penthouse. Esteban balaya brièvement son domaine du regard. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus l’œil critique concernant cet endroit, dans lequel il avait tant vécu... Pourtant, à peine rentré, il était capable de le voir d'un œil neuf. Malgré le passé compliqué qu'Esteban avait avec, c'était effectivement un bel endroit, conçu et agencé de façon très novatrice et originale.

"Ironiquement, j'en ai fait l'acquisition par hasard... J'étais dans un moment compliqué de ma vie et je n'étais pas très regardant, il fallait que je trouve un nouveau logement en toute hâte. Le plafond de verre était néanmoins un pré-requis. Mais je dois l'admettre... Je me considère chanceux d'être tombé sur cet appartement. Il dispose d'un très beau potentiel, que je n'ai d'ailleurs pas encore exploité à son maximum."

"Chanceux" n'était probablement pas le terme qui convenait : Esteban était certainement l'une des seules personnes de la ville qui disposait des fonds nécessaires pour acheter un tel mastodonte architectural. Même dans la catégorie des penthouses de grand luxe, celui-ci - une création d'artiste parfaitement unique, la lui avait-on vendue - était particulièrement onéreux.

Il entendit avant de le voir que Therese était à nouveau embarrassée. Une fois de plus, son audition trop performante le rendait bien involontairement indiscret. Il remarquait d'ailleurs certaines irrégularités dans son souffle, indiquant qu'elle devait être frigorifiée. Ah ! Oui, évidemment... A quoi pensait-il. A cette heure, à cette hauteur, dans cette tenue... A moins d'être un vampire, on souffrait forcément du froid. Il allait lui proposer de rentrer mais oublia brièvement cette idée tandis qu'elle se lançait dans des explications douloureusement honnêtes.

C'était très important pour elle, c'était évident. Il tourna les yeux sur elle et l'écouta attentivement tout au long de sa prise de parole.

Il était très heureux de l'avoir aidée. Il ne voulait pas qu'elle se sente redevable : il n'avait fait que ce qu'il jugeait devoir faire. Quel goujat, dans sa position, aurait pu laisser la jeune femme dans les ennuis ? Il n'était pas très étonné d'apprendre qu'elle était sortie sans prévenir personne : lorsqu'il l'avait rencontrée, elle était loin d'arborer l'une de ses tenues officielles, et il était pratiquement sûr qu'on n'aurait jamais laissé une princesse de la royauté britannique parcourir le Quartier Sanglant de nuit, sans protection. Elle avait du mal à parler. L'émotion prenait visiblement le dessus. Cela devenait difficile pour Esteban aussi car le jeune homme était capable de beaucoup d'empathie, lorsqu'il prenait la peine de s'intéresser aux autres. De plus, la situation dans laquelle Therese était lui rappelait beaucoup trop cette soirée fatale de 2051 où il avait, l'air de rien, perdu la vie.

L'air intense, les mâchoires serrées, il détourna les yeux. Il ne voulait pas la fixer alors qu'elle pleurait : elle avait droit à son intimité.

"Je comprends."

Pas entièrement. Il n'avait pas toutes les données. Mais en l'appliquant à sa propre situation, il comprenait suffisamment.

‘Dites-moi ce que je peux faire pour vous, je serais ravie de vous rendre service’

Léger soubresaut. Ce... N'était pas ce à quoi il s'était attendu. Lorsqu'on parlait de lui "rendre service" en ce moment, ça voulait généralement dire qu'on lui proposait une veine ou deux... Ce qui n'était absolument pas concevable dans cette situation, même si il avait effectivement plutôt soif puisqu'il avait dû mettre court à sa visite du Quartier Sanglant avant d'avoir eu le temps de se nourrir. Par réflexe, il porta la main devant sa bouche et tourna un regard hagard sur Therese... Laquelle était déjà en train de se corriger. Trop tard pour la gêne : le mal était fait.

"Je.. je je.. Je... Mais ce n'est vraiment pas la peine Mademoiselle Therese, je n'ai aucun service raisonnable à vous demand... JE VEUX DIRE QUE je n'ai besoin de rien, vraiment, je me sens bien. Et même sans parler de comment je me sens, je n'ai besoin de rien ne vous inquiétez pas c'est très gentil mais... Je suis juste très content de vous avoir rencontrée plus que quelques secondes embarrassantes dans un parc... OH PARDON je ne voulais pas faire référence à... Enfin je veux dire que vous êtes très aimable. Tout à fait charmante ! Euh. Bref : le plaisir de votre compagnie me suffit amplement. Mais ne vous mettez pas non plus en retard je ne voudrais pas vous causer de problèmes ! Ah. Mais ne pensez pas que je vous mette dehors, je je... Oh lala. Pardon je... suis confus."

Il s'arrêta avant de se ridiculiser plus avant, ferma les yeux bien forts, et respira à deux longues reprises. Heureusement, il ne lui était plus si facile qu'avant de partir en crise d'angoisse. Le vampirisme avait au moins cet avantage. Dès qu'il fut calmé, affreusement gêné, il se tourna vers elle :

"Vous devez avoir froid. Rentrons, vous le voulez bien ? Nous pourrons nous installer en haut... Il y a ce petit salon suspendu tout à fait agréable, nous profiterons de la vue autant qu'ici."

Il l'invita à avancer, si c'était ce qu'elle souhaitait, tout du moins. Malgré son embarras, des questions le taraudaient toujours.

"... Est-ce trop indiscret de vous demander plus de détails quant à la raison de votre sortie nocturne.. ? Je ne sais pas si je peux vous aider... Mais si il y a la moindre chance que ce soit le cas, je le ferai avec plaisir."

Après tout, si elle était venue dans le Quartier Sanglant, c'était certainement qu'elle cherchait un contact officieux avec la communauté vampirique... Et bon gré mal gré, il en faisait désormais partie. Si cela évitait à la princesse une seconde sortie dangereuse, alors il serait plus que ravi de participer.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeDim 15 Sep - 22:37

Son sourire s'éclaircit encore plus. Il veut que cette rencontre se termine mieux que les débuts où elle s’était comporté comme une grande catin malpolie en lançant son argent sur les malotrus… D’ailleurs, elle n’avait aucune idée de combien elle avait “dépensé” et cela la rendait quelque peu anxieuse : quelle idée de pavaner sa richesse devant les gens, c’était incroyablement grossier.

‘Je comprends’ elle lui répondit avec son sourire charmant, on lui donnerait bien le bon Dieu sans confession ‘vous ne m’avez aucunement manqué de respect. J’irais même à dire que vous me parlez mieux que certains membres de ma famille.’

C’était bien vrai, elle n’était pas fille unique et son frère Edward était l’aînée. Il avait hérité de la pensée analytique de leur père et il contribuait énormément aux recherches qui ont été arrêtés depuis la mort de John Cardwell. Elle a hérité énormément des Cardwell mis à part la couleur de ses yeux et c’était peut-être pour cela qu’elle était un peu moins populaire dans sa famille. Bien entendu, ils étaient tous fiers de ses accomplissements physiques et l’aimaient comme chaque famille de base se devait, mais tout le monde savait qui était le favori. De ce fait, Edward se montrait condescendant quand il expliquait ses projets scientifiques car il savait qu’elle n’allait pas tout comprendre : il avait beau avoir raison, mais elle n’aimait pas quand il lui parlait comme à une enfant de quatre ans. Heureusement que son grand-père, le roi, prenait sa défense de temps à autre. Même s'il voulait qu'elle apprenne à se défendre.

La Princesse rit intérieurement, leur échange en disait beaucoup sur leurs caractères et leur éducation. Ils avaient énormément de chance d’avoir leur privilèges, mais un privilège aussi gros venait avec des hauts et des bas une fois de plus. Elle hocha la tête en signe d’approbation tout en regardant ce qui était derrière elle : le domaine en verre qui abritait un prince solitaire. Maintenant que dans sa tête Esteban est tout bonnement devenu un prince elle se laissa emporter par tout un tas de pensées pas très dignes d’une princesse de sa stature.

Il vient tout juste de parler de son “appartement”...!?

Après avoir fini ses aveux, elle savait qu’Esteban voulait être poli et Il n’y avait pas grand-chose qui pouvait être dit. En offrant de rendre un service elle se rattrapa, mais voilà que le jeune héritier était dans tous ses états. “Aucun service raisonnable à lui demander” ? Avait-il des services pas raisonnables en tête ? Et voilà qu’il fit allusion à leur enfance, quand ses royaux sous-vêtements de jeune fille virent la lumière du jour et les regards ébahi des Luz-Descalzo et de sa famille à elle. Ses yeux écarquillés, sourcils un peu froncés et les joues rouges comme après une soirée bien arrosée, elle le laissa continuer son monologue car elle le trouvait absolument adorable. Qu’est-ce qu’ils montraient dans les films ? Si le garçon était un peu embarrassé et en plein monologue, l’amoureuse devait…

Non… Non, non et non.

Au lieu de cela, quand il annonça qu’il était confus elle commença à rire de bon cœur. Elle le trouvait simplement merveilleux et il fallait qu’elle réussisse à le revoir avant de partir.

‘Esteban’ dit-elle en essuyant les larmes qui cette fois venaient de couler de rire, mais aussi du froid ‘merci. Vous êtes incroyable.’

Elle avait envie de le serrer contre elle, pouvoir lui montrer que tout allait bien et qu’il faisait un bon boulot, mais ce n’était pas le moment ni les circonstances. La princesse se demandait s’il avait effectivement remarqué qu’elle avait froid, elle lâcha un “pfiou” et hocha de la tête avec enthousiasme. Son habitude au temps pluvieux et généralement frais à Londres était une chose, mais être à une altitude aussi haute et à cette période de l’année était autre chose.
Dans tous les cas, l’invitation était acceptée gracieusement.

Oui, des détails… Je lui dois des détails.

Le visage de la brune se pinça brièvement. C’était discret, mais c’était tout de même arrivé. Elle lui devait des détails, il a risqué énormément en la ramenant chez lui et il était possible qu’il connaissait la vampire en question. Pouvait-elle vraiment lui faire confiance ? Pourquoi pas, il s’était montré charmant, aimable et pressé pour la sortir d’un pétrin.

‘Oui…je… Hm’ elle réfléchit tout en avançant vers le salon ‘Oui, je crois que je peux...veux vous en parler. Le barman a suggéré contacter la Maîtresse des lieux, mais si je peux l’éviter ça serait mieux.’ elle se posa sur un sofa confortable, sa position et son langage du corps disaient qu’elle n’allait pas rester plus longtemps, mais aussi que le sujet allait être délicat.

‘Je suis à la recherche d’une femme qui habitait dans cette ville.’ continua-t-elle avec prudence ‘J’ai besoin de la voir et je n’ai que son nom et une photo.’ elle alla fouiller son sac pour la photo qu’elle déposa délicatement sur la table basse en verre ‘Magdalene Cardwell, à en voir elle semble jouer de la contrebasse dans un groupe jazz. Est-ce que vous la connaissez ?’

Elle espérait une réponse positive, peut-être même que le jeune héritier savait où cette meurtrière se terrait.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeLun 16 Sep - 11:45

Il était soulagé de voir qu'il n'avait pas vexé Therese. Étonné, cependant, par sa comparaison : qu'il lui parle avec plus de déférence que ne l'aurait fait un membre de sa famille lui paraissait au bas mot naturel. Il n'aurait jamais osé l'adresser comme il pouvait adresser sa mère, par exemple... Et, exemple plus flagrant, comme il osait adresser Luisa. On était nécessairement moins libéré face à un invité, qu'il fut ou non de marque. Évidemment les mœurs domestiques ne devaient pas être les mêmes en Angleterre, a fortiori au palais. Mais tout de même !

Ne souhaitant pas se lancer dans ce débat - parfaitement inutile en ces circonstances - il accrocha à ses lèvres un nouveau sourire.

"Oh. Eh bien... Vous m'en voyez rassuré."

Quelques discussions passèrent, à propos du penthouse... A propos, aussi, des risques qu'avait pris la princesse en sortant ce soir. Elle paraissait très tourneboulée et l'émotion monta jusqu'à Esteban lequel ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui avait pu la pousser à de telles extrémités. D'expérience, il savait que le secret masqué sous de tels agissements devait être tout sauf anodin.

Il perdit complètement son sang-froid lorsqu'elle proposa de lui rendre service. La formulation involontairement douteuse lui avait rappelé la soif rampante qu'il essayait d'ignorer depuis le début de cette rencontre. Imaginer la princesse lui offrir son sang était tout à la fois blasphématoire et diablement embarrassant, ce qui le poussa à une nouvelle démonstration de verve incontrôlée.

Lorsqu'enfin il s'arrêta, ce fut à nouveau quelque chose qu'il n'avait pas du tout prévu qui arriva. Therese éclata littéralement de rire. Gêné, il lui adressa un regard en coin. Se moquait-elle de lui ? Esteban détestait qu'on se moque de lui. Cela dit ses humeurs de teigne étaient secondaires à ses instincts de gentleman... Il ne se vexa pas. Là où il aurait vertement réprimandé Luisa, ou envoyé paître Karl avec acidité, il se contenta de sourire, puis de rire doucement à son tour.

C'était une bonne chose qu'elle le prenne aussi bien, finalement. A sa place, d'autres l'avaient déjà traité d'idiot et s'étaient empressées de partir pour aller voir moins empoté. Il ne savait pas s'il était incroyable, mais il avait réussi à la dérider malgré ses larmes encore récentes. C'était peut-être pour cela qu'elle le remerciait ? Il allait considérer cela comme une victoire.

"A votre service..."

Il avait remarqué, un peu tardivement, qu'elle avait froid. Il lui proposa donc de continuer la discussion à l'intérieur, dans son salon le plus haut perché. Elle accepta avec empressement, ce qui ne l'étonna guère : son souffle fébrile en disait long. Il la guida donc au travers d'une nouvelle grappe d'escaliers et de plateformes en tous genre tandis qu'elle hésitait. Il n'émit aucun commentaire : c'était à elle de choisir si elle souhaitait ou non partager plus d'informations, il n'aurait pas l'indécence d'essayer de l'influencer plus avant. Cependant, elle semblait prête à en révéler plus. Il grimaça légèrement quand elle mentionna Ailin.

"... La maîtresse Dyce est une lame à double tranchant. Vous parviendriez sans doute à lui décrocher un rendez-vous plus rapide qu'en moyenne... Et si cela coïncide avec ses plans, elle vous aiderait sans doute... Mais si vous pouvez vous épargner cette rencontre, je ne peux que vous le conseiller."

L'air sérieux, Esteban s'installa sur un fauteuil, en face de son interlocutrice. C'était véritablement l'endroit le plus haut de l'appartement : le dôme transparent n'était plus si loin de leur tête. Perchés sur leur îlot, ils avaient une vue privilégiée sur l'extérieur, et notamment sur la ville en contrebas qui apparaissait comme autant de points lumineux... Une véritable auréole de lumière. Il lui aurait suffi d'appuyer sur un bouton pour mettre un peu de musique, ou pour changer l'éclairage et instaurer une ambiance tamisée relaxante. Cela dit, ce n'était pas à propos. Elle était en train de lui expliquer qu'elle cherchait une femme. Il y avait une photo, qu'elle posa sur la table.

La main d'Esteban, dont la lourde chevalière en or blanc portait le blason de sa famille, s'abattit sur le cliché, qu'il porta ensuite devant son visage. Sa réaction ne se fit pas attendre.

Il perdit brièvement toute capacité de réflexion. Son regard affolé s'arrondissait à vue d’œil et sa mâchoire semblait prête à se détacher sur le sol. S'il connaissait cette femme ? Oh que oui... Il ne la connaissait même que trop bien. Et s'il avait encore eu un doute sur son identité, la présence de la contrebasse l'aurait parfaitement éradiqué.

Il avait un souvenir cuisant de cette première fois où elle l'avait cueilli dans une poubelle... Les égouts. Mon dieu. La façon dont elle avait arraché les yeux de ce pauvre homme. Celle dont elle avait débarqué comme une sauvage dans son penthouse en cassant deux fenêtres afin de venir lui exposer ses plans concernant le bonbon soleil. Aucun doute. Il ne s'agissait de personne d'autre que...

"... Bess Butler."

L'étonnement faisant, il n'avait plus qu'un faible filet de voix à disposition. A une époque, Bess Butler était pressentie pour devenir la nouvelle Maîtresse de la ville, mais elle avait disparu dans la nature tout juste avant que sa nomination puisse être établie. Cela faisait si longtemps que c'était arrivé qu'il n'avait plus pensé jamais entendre parler d'elle. Et pourtant... Voilà qu'elle semblait liée à la princesse Therese, d'une manière ou d'une autre. Comment l'avait-elle appelée déjà ?

"... Vous avez dit Cardwell ?"

En bon féru d'Histoire autant qu'en tant que pratiquant confirmé des bains mondains, Esteban n'était pas étranger à ce nom... lequel lui semblait d'ailleurs lié à l'ascendance directe de la princesse de Cambridge, s'il ne se trompait pas. Devait-il comprendre que Bess s'était présentée à tous sous un faux nom ? C'était un peu trop d'informations d'un coup pour lui. Il peinait à garder la tête sur les épaules. Il fallait pourtant qu'il s'explique.

"Je... Excusez-moi je suis juste très surpris. Je connais cette femme sous le nom de Bess Butler. Il s'agit de l'ancienne tutrice assignée à la hiérarchie vampirique de la Nouvelle-Orléans... Et aussi du second vampire à qui j'ai jamais eu à faire. Croyez-moi quand je vous dis que je m'en serais bien passé. Elle s'est littéralement envolée dans la nature en 2053, sans même prendre la peine de prévenir les hautes instances du Conseil... Vous ne trouverez personne ici qui sache où elle se trouve à l'heure actuelle..."

Et il était bien désolé pour elle... En partie. D'un autre côté, il se disait qu'il valait mieux pour elle qu'elle ne croise jamais le chemin de Bess.

"Puis-je vous demander pourquoi vous la cherchez ?"
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeLun 16 Sep - 20:31

‘Dans ce cas, j’aimerais essayer d’éviter la maîtresse Dyce. Je doute qu’elle veuille quoi que ça soit de moi, je n’ai rien d’intéressant à offrir.’

La princesse était assise et elle attendait que le jeune héritier se pose lui-même sur le fauteuil. Que pouvait une princesse d’Angleterre offrir à un vampire à la Nouvelle-Orléans ? Son sang ? À quoi bon pour une maîtresse des vampires qui pouvait chercher ailleurs ? Elle grimaça à l’idée, Tess avait auparavant pensé à la morsure vampirique et des effets qu’elle avait… Une recherche sur internet ici et là et elle était vite intriguée. Par contre elle avait énormément peur de subir un accident, c’était comme la drogue et les histoires d’overdoses qu’elle voyait à la télévision. Si le vampire ne pouvait pas s’arrêter au bon moment ? Elle eut un frisson rien qu’en y pensant.

Il ne lui fallait pas décortiquer les émotions d’Esteban, c’était déjà assez de voir qu’il n’avait pas pu garder ses émotions sous contrôle. D’un côté elle était excité à l’idée d’avoir plus d’informations à son sujet, mais de l’autre il n’était en aucun cas content de voir la photo.

‘Pardon ?’ demanda-t-elle en essayant de rencontrer son regard ‘Oui j’ai bien dis Cardwell, en effet. Que voulez-vous dire par là ?’

Quand il expliqua la situation elle l’écoutait avec grande attention. Son sourire charmant n’était pas présent et elle réussit à se concentrer et ne pas se dissuader avec des pensées de jeune écolière. Elle avait justement peur de cette situation : que personne n’ait la moindre idée d’où elle s’était terré. Était-elle encore vivante, dans ce cas ? Elle l’espérait, car Tess voulait qu’elle fasse face à la justice pour la mort de son père.
Ses lèvres se sont transformés en moue et ses yeux s’étaient baissés. Il voulait savoir pourquoi elle la cherchait. Elle ne pouvait rien lui cacher à présent, car même si elle ne lui dévoilait pas d’information il n’avait qu’à faire une petite recherche sur internet et tout allait être a découvert sur plusieurs sites.

Tess posa ses coudes sur la table basse et passa ses mains sur sa chevelure brune avec un soupir. La princesse faisait face à une impasse et toute cette escapade était un grand cirque finalement. Avec plus rien à perdre, elle décida de tout expliquer.

‘En 2055 la police de New York a retrouvé mon père, John Cardwell, dans sa chambre d’hôtel. Mort dans sa baignoire.’ elle regardait au loin, tout en essayant de ne pas s’emporter ‘Officiellement un suicide, mais j’avais d’énormes doutes et… j’ai employé quelqu’un pour faire des recherches pour moi. Il a fallu beaucoup de temps, mais après avoir fait plusieurs recherches il a trouvé une personne qui semblait avoir un air de ressemblance.’

J’ai l’air folle, j’en suis certaine.

Embarrassé par ses explications qui n’avaient surement aucun sens, la Princesse se redressa et récupéra délicatement la photo qu’Esteban tenait en main.

‘Ce détective m’a dit que mon père a croisé Bess… Ou Magdalene Cardwell, en 2053 à la Nouvelle-Orléans. Cela coïncide avec sa disparition je vois. Je ne sais toujours pas pourquoi elle l’a fait et c’est pour ça que je veux la retrouver.’ elle mit une pause et regarda sa Rolex, gêné et fatiguée de devoir s’expliquer et potentiellement recevoir une leçon sur les risques de chercher des meurtriers. Elle voulait rentrer chez elle, la jeune princesse était énormément gênée
et ne voulait rien entendre.

‘Qu'importe, je ne pense pas la retrouver ici et j’ai été stupide.’ elle renifla et posa son sac sur ses genoux ‘Je crois qu'il est temps pour moi de partir, Patrick va se réveiller dans une heure et si je ne suis pas à l'hôtel...’

En se levant elle alla se diriger vers la sortie, mais elle se tourna une vers Esteban. Allait-elle le dire ? Il n’allait jamais la demander vu qu’il ne voulait pas lui manquer de respect, mais si elle n’allait pas faire ce premier pas il y avait des chances qu’elle regretterait de n’avoir rien dit. Qui ne demande pas n’a rien, après tout.
Elle pencha sa tête de côté, les yeux toujours baissés et les joues rougies. Sa main jouait avec une mèche de cheveux, comme une jeune fille qui allait demander de sortir avec un garçon. Ce qui était entièrement le cas :

‘Je vais sembler directe et je ne voudrais surtout en aucun cas vous obliger à faire quelque chose dont vous n’avez pas envie juste parce que je suis qui je suis... Enfin, je ne veux pas demander un autre service, vous avez déjà fait beaucoup pour moi. Je veux vous donner aussi l’option de dire non, même si une réponse positive serait la bienvenue, mais...’

Stop!


Elle s’arrêta nette et se racla la gorge, en essayant de prendre tout son courage à la main elle dit avec plus de conviction et comme une princesse se devait, au lieu d’une écolière apeurée.

‘Je voudrais vraiment vous revoir, si vous en avez envie.’
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMar 17 Sep - 21:25

Un regard aigu sur la princesse. Rien d'intéressant à offrir à Ailin Dyce ? Le pensait-elle vraiment ? Elle omettait son statut, et tout ce qui allait avec : ses moyens, son réseau... Absolument tous les privilèges dont elle disposait. Il était en bonne position pour savoir qu'Ailin ne perdait jamais une occasion d'en profiter... Bien sûr, généralement, il bénéficiait des choix de la Maîtresse vamp autant qu'elle-même ou presque, mais c'était parce que leurs intérêts convergeaient. Pour Tess, qui était norme, ce serait fondamentalement différent. Et puis si elle pouvait éviter d'être liée aux manigances sournoises de la vamp écossaise, ce serait probablement plus sûr pour elle. En tant que vampire habitant à la Nouvelle-Orléans, Esteban n'avait aucun autre choix.

"Oh... Avec Ailin, ne présagez de rien. C'est une opportuniste experte."

Mais tout irait bien, sans doute, puisqu'elle avait de toute façon prévu de l'éviter. Vint donc le moment crucial où elle lui mit la fameuse photo sous les yeux. Esteban s'attendait à tout, sauf à faire face au visage bien connu de l'ancienne tutrice Bess Butler... Elle avait contribué à la très mauvaise image des vampires qu'il s'était fait d'entrée de jeu (... Outre la très mauvaise image qu'il en avait déjà par éducation). Cette femme était à l'origine de plusieurs de ses traumatismes.

Il révéla à Therese tout ce qu'il savait, sans se répandre en détails peu ragoûtants. Mais il était désormais curieux : le nom par lequel elle avait appelé Bess l'intriguait. La raison pour laquelle elle s'était lancée à sa recherche en dépit de toute prudence, encore plus. Il demanda plus d'explications.

La princesse ne semblait pas très volontaire... Il hésita à mettre fin à son calvaire avec un "ce n'est pas grave, vous n'êtes pas obligée d'en parler" qui n'aurait pas été très sincère, mais décida finalement d'attendre encore un peu. Bien lui en prit car Therese décida finalement de se libérer de ce qu'elle avait sur le cœur. Il se figea, très attentif. Après avoir grossièrement insisté pour qu'elle parle, il lui devait bien ça.

... Mais c'est bien sûr. Qu'avait-il en tête, vraiment ? Il avait totalement oublié cette affaire. La mort de John Cardwell était pourtant arrivée jusqu'à ses oreilles, certes très peu attentives à l'époque : il était au Mexique et avait ses propres problèmes. Le suicide d'un membre de la Royauté Britannique à deux pas de son ancien chez lui ne lui avait paru qu'anecdotique à ce moment là.

Il se sentait d'autant plus bête que John Cardwell était effectivement le père de la princesse... Encore une information qui lui avait totalement échappé. N'aurait-il pas dû lui présenter ses condoléances ? Cela ne faisait pas si longtemps que c'était arrivé.

Il eut l'air silencieusement abruti pendant un bref instant. D'autres informations venaient de prendre forme et de se ranger dans les bonnes cases, dans son esprit : John Cardwell. Magdalene Cardwell. Ça ne pouvait pas être un hasard. Difficile pour lui de se faire à l'idée que l'ancienne tutrice fut une ancêtre de l'actuelle famille royale britannique... Plus difficile encore d'imaginer qu'elle fut.. quoi. L'arrière-arrière-grande quelque chose de Therese ? Il savait bien que l'amabilité et les bonnes manières n'étaient pas génétiques mais... Tout de même ! La différence était de taille.

Mince. Elle regardait sa montre. Quel dommage qu'elle n'ait pas eu plus de temps... Esteban aurait voulu l'aider plus avant. Il pouvait certainement faire quelque chose pour elle... Non ?

"Votre détective ne cherche plus ?"

Loin de lui l'idée de remettre en question les conclusions de la princesse et de la personne qu'elle avait employée : il savait bien que les choses n'étaient pas toujours ce qu'elles donnaient l'air d'être, et puisqu'il avait déjà été établi par des recherches plus poussées que le suicide était en réalité un meurtre déguisé... Sans compter que c'était de Bess, qu'on parlait. Il avait vu de quoi elle était capable. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi la jeune femme menait les recherches elle-même alors qu'elle aurait pu demander à l'homme qu'elle avait commandité de continuer à creuser.

Elle coupa court à la conversation de façon très brutale. Un peu affolé, Esteban se redressa. Il comprenait qu'elle était pressée, mais il ne pouvait pas la laisser partir comme ça, pas à ce stade de la discussion... Pas avec ce sentiment de vide, d'inachevé, d'inutilité totale... Non ! Il était certain qu'il pouvait contribuer mieux que ça. Contre son gré, il avait été en contact très fréquent avec la tutrice vampire, laquelle s'invitait chez lui sans qu'il n'arrive jamais à l'en décoller avant qu'elle ne l'ait décidé.

"Attendez.. !"

.. Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. N'eut pas non plus la certitude que Therese l'avait entendu la commencer, car elle s'était retournée très soudainement dans sa direction et était en train de débiter très vite des choses qui dans son esprit n'avaient que peu de queue ni de tête, car il peinait à suivre. Il y eut un temps de latence durant lequel le vamp, perplexe, cligna des yeux.

‘Je voudrais vraiment vous revoir, si vous en avez envie.’

... Oh ! Grand sourire. Elle en avait tant fait qu'il s'était attendu à... Eh bien il n'avait pas trop su à quoi s'attendre, à vrai dire, mais certainement pas à ça. Bien sûr, qu'ils pourraient se revoir ! Et dans des circonstances plus heureuses, espérait-il... Les protocoles empêchaient beaucoup de choses mais cela, pas encore.

"Je serais tout à fait ravi de vous revoir, Mademoiselle. Cette soirée n'aura été que de courte durée mais malgré cela, et malgré les péripéties traversées, j'ai été plus qu'enchanté de faire, enfin, votre connaissance."

... Que cela ne lui fasse pas oublier ce qu'il voulait lui dire avant. Une idée lui avait traversé l'esprit.

"Auriez-vous une dernière minute à m'accorder ? Il y a quelque chose que j'ai en ma possession... quelque chose qui pourrait vous aider. Je vous en prie... Rejoignez Octavio à l'entrée, je reviens dans quelques instants."

Il s'éloigna donc en direction d'une zone couverte où l'on trouvait un bureau entouré de stockages. Quelques instants plus tard, il se pressait de descendre en portant dans ses bras une petite caisse en carton blanche. Il la tendit à Therese. Elle n'était pas très lourde.

"Tenez. Je m'en serais bien passé, mais Bess Butler venait fréquemment ici à une époque... Elle avait besoin de mon financement sur un projet de médicament innovant. Elle restait bien au-delà de nos réunions, c'était incompréhensible... Et régulièrement insupportable. Voici toutes les affaires qu'elle a laissé ici, je n'ai jamais eu l'occasion de les lui rendre."

Et s'il devait choisir... Il préférait rendre tout à Therese. Bess était une femme violente et dangereuse. Il était important qu'elle soit arrêtée.

"Si vous avez moindrement besoin de renforts, je vous en prie, dites le moi... Je connais quelques noms."
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeMer 18 Sep - 11:58

‘Il ne répond plus à mes appels, à mon courrier, à mes mails… Rien, comme s’il n'existait plus. Ils le cherchent depuis plusieurs mois maintenant.’

C’est bien à ce moment qu’elle ne voulait plus en parler. Après l’avoir informé de la rencontre entre John et Bess, elle n’a plus rien reçu en terme d’informations. Cet homme était un investigateur à la retraite, son boulot de détective privé le gardait occupé car il n’était plus en contact avec sa famille.

Elle ne l’entendit pas l'interpeller, mais quand elle prit ce premier pas en demandant de le revoir, son moral s’est pleinement relevé. La princesse lâcha un soupir comme si elle se retenait de respirer pendant tout ce temps, tellement sa gorge était nouée d’une réjection potentielle. La brune cligna des yeux et elle voulait continuer, mais quand l’héritier demanda d’une minute de son temps elle s’arrêta avec un air un peu béat et en hochant la tête elle ne tarda pas d’aller vers l’entrée où Octavio l’attendait.

La princesse voyait bien qu’il faisait tout son possible de ne pas la regarder, elle en avait l’habitude et elle appréciait qu’il ne la dévisageait pas. Bon employé.

Une petite lumière d’espoir remplit son coeur quand elle vit le Vampire descendre avec une caisse en carton. Il lui était dur de se concentrer sur la situation, elle ne pensait qu’à ce qu’elle pouvait proposer en termes de rendez-vous qui lui conviendrait vu sa condition. La jeune fille voulait l’accomoder et faire preuve de bonne foi, elle lui devait énormément.
Tess prit la caisse des mains d’Esteban avec enthousiasme. Accidentellement, elle frôla les mains de celui-ci ce qui provoqua une réaction prévisible: tête baissée, raclement de la gorge et un petit pas en arrière. Curieuse de voir ce qui se trouvait dedans, elle s’empressa de l’ouvrir et ce qu’elle vit était un tas de choses aléatoires: une résine, un briquet, des piles, un papier avec des numéros sans le nom des gens, quelques cartes de visites, une paire de leggings, une robe à moitié déchiré, une robe-pull, une bouteille de parfum presque finie et … Une paire de sous-vêtements très révélateurs de chez Victoria’s Secret.

‘Ehm…’ elle s’empressa tout aussi vite de refermer la caisse en carton ‘Je vais vous libérer de ce fardeau et je verrais ce que je peux faire avec. Merci.’

Quel assortiment étrange, quand même.

Pensa-t-elle. Son ancêtre était quelqu’un de dangereux qui laissait ses affaires comme une adolescente dans la chambre de son petit ami. Rien qu’à l’idée elle eut un frisson de dégoût, ce monstre était tout simplement cela: un monstre. L’humaniser était complètement inapproprié. Tess se demandait pourquoi Bess passait son temps chez le jeune héritier, mais aussi pourquoi elle avait laissé ce genre de choses derrière elle… Voulait-elle marquer son territoire?

‘Je vous informerais si j’ai besoin de votre aide. Octavio?’ elle se tourna vers le colombien et passa la caisse blanche à celui-ci ‘Pouvez-vous appeler l’ascenseur, s’il vous plaît?’

Au moment où il se tourna vers l’ascenseur, la jeune Princesse prit une autre liberté qui n’était pas très approprié pour une femme de sa stature, mais s’il ne prenait pas ce pas en avant elle était sûr qu’il n’allait pas le prendre. Convaincu que c’était à elle de prendre les rênes, la jeune fille posa sa main sur le bras d’Esteban, se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue avant de retourner à sa position initiale. Le plus rapidement possible.

‘Encore une fois merci’ yeux baissés, mains derrière le dos, elle se ressaisit et osa le regarder droit dans les yeux malgré que son coeur semblait aller à la vitesse d’un hamster sur la roue et qu’elle n’avait plus la possibilité de devenir plus rouge qu’elle ne l’était ‘je suis à la Nouvelle-Orléans deux semaines. Appelez-moi quand vous voulez, je suis à la Ritz-Carlton suite.’

Sans plus tarder elle se tourna vers l’ascenseur qui venait d’arriver et s’empressa de rentrer. Au moment où les portes étaient en train de se fermer elle lui fit signe de main en guise d’au revoir avec un sourire amical. Dés qu’elle sentait que l’ascenseur descendait, elle laissa place au sourire complètement idiot sur son visage d’ange. La panique, la joie et l’excitation s’entremêlaient comme un cocktail explosif.

Est-ce que j’en ai trop fait? Et s’il se décidait de ne pas appeler? T’es une princesse, c’est à lui de faire le premier pas, non pas à toi! Mais il t’a aidé et maintenant tu as les possessions de Bess… Magdalene. Concentre toi… d'abord reviens chez toi, reposes-toi, demain est une dure journée.

C’est bien ce qui en suit. Octavio l’a ramené au Ritz-Carlton et s’est garé le plus près possible de l’entrée afin d’éviter le paparazzi qui habitait de l’autre côté du bâtiment. Avant de laisser Octavio partir, elle lui donna un billet de 100$ qu’elle insista qu’il prenne pour tout le mal qu’il s’est donné de garder sa présence secrète.
Elle s’empressa de revenir dans sa chambre le plus silencieusement possible avec sa nouvelle acquisition qu’elle cacha sous son lit. Patrick dormait, l’excitation et l’adrénaline firent place à l’épuisement. Elle enleva la robe qu’Esteban lui avait prêté et alla se faxer dans le lit sans faire le moindre bruit. Aux moins elle aura 4 heures de sommeil...

Quel bel homme. Un vrai gentleman… Recherche dans deux jours. Oui, tu auras le temps de faire les recherches…

La jeune fille avait oublié à quel point le tout était risqué, elle se sentait invincible avec les sentiments qui venaient de l’envahir. L’héritier lui a donné une lueure d’espoir et elle espérait le revoir d’ici très vite… et retrouver la meurtrière aussi, bien entendu.
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MessageSujet: Re: Une réunion peu probable   Une réunion peu probable Icon_minitimeJeu 19 Sep - 18:16

Une lueur inquiète naquit dans les yeux clairs du vampire tandis qu'il fixait la princesse. Ah, oui. Une éventualité à laquelle il n'avait pas réfléchi. Si son détective ne répondait plus à l'appel, alors c'était  très mauvais signe. Se rendait-elle compte de ce que cela signifiait ? Therese se jetait à corps perdu dans la recherche d'une criminelle qui n'avait probablement pas hésité une seule seconde avant d'éliminer l'homme qu'elle avait lancé après elle. Pis que de risquer sa vie, elle se lançait dans une mission suicide.

"Vous auriez peut-être besoin d'un autre type de professionnel, dans ce cas. Quelqu'un qui soit habitué à traquer des individus dangereux et prêts à tout."

... Prévenir Ailin n'était peut-être pas une si mauvaise idée, finalement. Il pourrait s'en charger, pour préserver Therese de ce contact peu recommandable. Si la renégate Bess Butler s'amusait à tuer dans sa ville, et à fortiori à y tuer des figures publiques, on pouvait être certain que la Maîtresse Dyce ne resterait pas les bras croisés : sa justice était très stricte, et elle faisait de son mieux pour que personne ne passe au travers. Aussi méfiant du personnage Esteban fut-il, c'était quelque chose qu'il appréciait beaucoup chez elle.

Pas le temps de réfléchir à tout ça plus avant. La princesse s'était déjà élancée, au grand damn d'Esteban qui voulut la rattraper, mais n'en eut pas besoin. Elle fit un demi-tour à 180° inattendu puis une proposition qui l'enthousiasma beaucoup. Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de discuter ce soir... Ou en tous les cas pas de réellement faire connaissance. Cela dit il avait eu quelques charmants aperçus de la personnalité de la princesse (... et pas que de ça, mais c'était hors de propos). Elle était touchante et paraissait capable de traits d'esprit parfaitement ravissants. Il était curieux d'en apprendre plus à son sujet, dans un contexte plus adéquat.

Ils en reparleraient plus tard. Trouver leurs contacts respectifs ne serait probablement pas très compliqué, même si ils oubliaient de les échanger ce soir : être célèbre n'était pas pratique tous les jours, mais dans ce cas précis c'était une sorte d'avantage. Il enchaîna sur tout à fait autre chose car il y avait un objet qu'il fallait absolument qu'il lui donne avant qu'elle ne s'en aille.

Quelques minutes plus tard, il lui tendait donc une boite en carton relativement volumineuse. On aurait pu se dire que l'échange d'une paire de mains à l'autre serait relativement sûr... Mais non. Leurs doigts se touchèrent une fois supplémentaire de façon parfaitement fortuite. Confus, Esteban les retira rapidement. Il détourna les yeux, l'air aussi gêné que la princesse qui était encore en train de piquer un fard. Mais enfin... C'était au moins la troisième fois qu'il la touchait sans faire exprès ! Plus rien ne justifiait qu'ils rompent le protocole en ces circonstances, ces accidents étaient véritablement désolants.

"Oh ! Pardon."

La jeune femme ouvrit la boîte qui contenait les affaires de Bess. Par réflexe, les yeux d'Esteban se posèrent à l'intérieur de cette dernière... Et devinrent aussi ronds que des billes, en même temps que son expression de gêne atteignait un paroxysme inédit. Comment avait-il pu oublier la présence de ces sous-vêtements à l'intérieur du paquet ? De tout ce que Bess avait laissé traîner chez lui, c'était pourtant l'apport le plus incongru, le plus blasant, le plus... le moins... Il n'était absolument pas convenable d'offrir cela à la princesse, qu'allait-elle penser de lui !?

"Oh. Je... Mince. Comme vous pouvez le constater, Madame Butler est une personne aux habitudes particulièrement vulgaires. A ce jour je ne comprends toujours pas comment certains objets ont pu atterrir dans mon salon..."

Une chose était certaine : il n'avait PAS participé à ce qu'ils se retrouvent sur le sol plutôt que sur le dos de la tutrice vampire. Et il espérait que Therese n'était pas en train de se faire des idées.

‘Je vous informerais si j’ai besoin de votre aide.‘

Trop d'embarras tue la répartie. Esteban ne fut capable que de hocher la tête bêtement en signe d'assentiment. Et la situation n'allait pas s'arranger : c'est à ce moment précis que la princesse jugea bon de se tourner, de fondre sur lui, et de déposer un baiser sur sa joue. C'était totalement inattendu. Le vamp donna l'impression de tomber des nues. Tout perturbé, il ne pensait plus droit. Il ne pensait d'ailleurs même plus du tout : son esprit n'était plus qu'un énorme vide ébahi. Il ressentait un décalage gênant sans se souvenir de ce qui n'allait pas dans ce qui venait d'arriver... Et tout en même temps un sentiment de ravissement profond s'épanouissait à l'intérieur de lui.

En arrière-plan, Octavio avait vu toute la scène. Durant un très court instant, il jeta à son employeur un regard ouvertement préoccupé. Seul des trois protagonistes à avoir la tête sur les épaules, il avait une idée relativement claire de la catastrophe (émotionnelle autant que médiatique) qui était en train de se profiler.

"Je... Oui. A très bientôt Mademoiselle..."

Esteban laissa sa phrase en suspens... Son chauffeur venait d'accompagner la princesse dans le couloir après un dernier signe d'au revoir, très vaporeux. Il ferma la porte et se retourna. Dos contre le battant, il porta une main à sa joue et se rendit compte qu'il était en train d'avoir un sourire béat. Il se sentait léger, et cela lui évoquait... Quoi, déjà. Quelle période ?

... Erin. Oui, c'était cela, ça lui rappelait Erin. Leur histoire avait été tout aussi improbable et fulgurante.

Ça n'allait pas du tout. Son sourire disparut brutalement, au profite d'une moue triste et contrariée.

Au moins, ça n'était pas l'effet du charme vampirique. Pas que, du moins. Ils avaient eu un échange réel et Esteban avait lui aussi senti cette alchimie timide qui cherchait à se mettre en place entre eux. Mais voilà... Ils ne pouvaient pas. Même si Esteban avait été intéressé par l'idée d'une aventure princière - et cela ne l’enthousiasmait guère, il trouvait cela trop contraignant - c'était parfaitement impossible.

A l'époque où Esteban était encore humain, il aurait certes constitué un parti atypique pour Therese, mais un parti convenable, qu'elle aurait probablement pu présenter à sa famille sans que cela ne fasse scandale. Il y avait eu des unions bien plus improbables dans le passé de la monarchie britannique. Et les Luz-Descalzo étaient rarement mal accueillis, peu importe le continent. Maintenant qu'il était un vampire cependant, la donne était complètement changée.

Mais elle devait le savoir, pourtant... Non ? Il se rendait compte à retardement de l'énormité de l'entorse qu'elle avait fait à la règle en déposant ce baiser sur sa joue. Mais peut-être n'avait-ce été qu'une forme d'adorable remerciement, finalement ? N'était-il pas en train de tout dramatiser ?

Peut- être... Mais il ne pouvait pas partir de cette présomption non plus. Diable... Quand ils allaient se revoir, ils n'auraient pas d'autre choix : il faudrait qu'ils discutent et mettent les choses au clair.

La surprise lui avait presque fait oublier la soif de sang. Pourtant, en se rapprochant de lui comme elle l'avait fait, Therese lui avait mis sous le nez des effluves appétissantes et il se rendait compte qu'il était encore capable de sentir leur fantôme contre sa peau. Il n'avait aucune envie de retourner au Quartier Sanglant après la mésaventure qu'ils y avaient vécue. Encore moins sans Octavio pour l'y conduire. Il sortit son téléphone et composa un numéro bien connu.

"Allo Tia ? Oui... A tout hasard, serais-tu libre cette nuit ?"

Non, il n'avait pas l'intention de boire le sang de Luisa. Hors de question : il l'avait fait une fois... Plus jamais. Cela dit, sa tante était celle qui était la plus à même d'accepter spontanément une sortie à une heure pareille. Hors du Quartier Sanglant, il n'était pas certain de trouver de volontaires à la morsure, mais il serait toujours mieux dehors que chez lui, affamé, à tourner comme un lion en cage.
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