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 Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13

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Artémis Cyan
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Artémis Cyan

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Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13 Vote_lcap19/30Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13 160125120054759347  (19/30)

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MessageSujet: Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13   Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13 Icon_minitimeJeu 11 Avr - 14:15

Une petite musique, légèrement étouffée, s’éleva dans la pièce principale de la Plume Bleue. L'après-midi tirait vers sa fin, et le rythme bien plus tranquille de la librairie n'était plus qu'une attente langoureuse de la fin de la journée pour pouvoir retourner s'asseoir derrière son alambic. Pour tuer le temps, Cyan remontait tous ses rayonnages pour les ordonner selon le classement indiqué. Il n'était pas rare qu'au fil des journées certains clients ne replacent pas le livre au bon endroit, voir qu'ils le déposent à l'autre bout de la pièce.
Le vieil homme réajusta les trois pièces de théâtre qu'il avait sous la main, puis se dirigea vers le comptoir. Il décrocha le téléphone d'un geste vif.

-La Plume Bleu, Cyan, j’écoute.

Une voix visiblement paniquée se mit à parler à toute vitesse contre son oreille. Le libraire, l'air de rien, reprit son travail en coinçant le combiné dans le creux de son épaule lorsqu'il lui fallait attraper un livre. Le flot de parole était saccadé, mélangé, empli de panique, et semblait avoir l'obscur but de lui faire savoir quelque chose. Alors qu’il tendait la main pour ranger un exemplaire de carte de la Caroline du Nord qui avait trouvé sa place deux étagères trop haut, il s’immobilisa net.

-… Je vous demande pardon ?

La voix repris. Le vieil homme se redressa, l’air soudainement bien plus attentif à ce que lui racontait la voix au téléphone. Il n'avait ni l'air paniqué, ni l'air spécialement touché par ce que lui disait son interlocuteur. Il semblait juste vaguement surpris, et très légèrement intéressé.

-Depuis combien de temps ?

Il jeta un coup d’oeil dehors, puis à l’écran d’ordinateur encore allumé sur le comptoir. Il pouvait fermer quelques minutes plus tôt, personne ne lui en tiendrait rigueur. Au pire, il mettrait ça sur le compte de son vieil âge.

-Vous avez mon adresse ? Alors rappliquez. Rapidement.

La voix du vieil homme était toujours aussi froide, mais certains contexte la feraient volontiers paraître plus sèche. Il posa le téléphone, retourna le panneau sur la porte d'entrée - qui claironnait désormais à l'encre bleu que la librairie était fermée - puis se dirigea à grand pas vers son arrière-boutique. Visiblement, il fallait qu’il surveille d’un peu plus près la jeunesse Wiccane de la Nouvelle-Orléans. Il s'arrêta cependant à quelques pas de la porte de son atelier, et fit demi-tour. Il n'y remis les pieds qu'une fois la carte de la Caroline du Nord rangée.



***


-Mettez-le sur la table.

A la suite de l’alchimiste entrèrent deux jeunes femmes, portant quelqu’un dans leurs bras. A grand renfort de grognements et le souffle court, elles le hissèrent sur la table centrale de l’atelier du magicien, dégagée spécialement pour l’occasion. Confortablement installé dans le large fauteuil en cuir de son maître, dans un coin de la pièce, Gelt releva la tête d’un air curieux. Le bout de corde épais sur lequel il faisait ses dents avait roulé au sol dans une fine traînée de bave, mais il s’en moquait ostensiblement. Il sauta au sol, trottant vers la table. Du museau, il poussa la main du jeune homme à demi-évanoui.

Il était livide, le fond fiévreux. Ses lèvres étaient à demi-ouvertes et frémissaient périodiquement. Ses traits étaient creusés, ses yeux clos, son pouls particulièrement faible. Et pourtant, bien qu’il soit aux portes de la mort, le jeune homme était remarquablement beau. Ses cheveux dessinaient une couronne de jais autour de son visage qui semblait taillé dans le marbre ; sa silhouette, alors qu’il avait été presque jeté à bout de bras sur un établi, lui donnait une posture digne des gisants ornant les plus beaux tombeaux.

Une des nouvelle venue se laissa aller contre le mur, près de la porte. Ses yeux fixaient le vide, ses mains tremblaient légèrement. Elle n’avait rien dit, était sortie de la voiture avec un temps de regard. Sa respiration était rapide, saccadée. L’autre, celle qui avait appelé le magicien, se tenait à côté de la table. D’un air paniqué, elle suivait tous les mouvements de l’alchimiste, son regard passant tour à tour des fioles, au chien, à l’évanoui. A aucun moment, cela dit, ne regarda-t-elle celle avec qui elle était arrivée. Cyan ne leur avait jeté qu’un bref regard, lorsqu’elles avaient passé la porte d’entrée. Depuis, il trouvait toujours autre chose plus digne de son attention. Dans un mortier, il entreprit de broyer quelques herbes séchées auxquelles il ajouta une goutte de liquide ambrée. A l’odeur entêtante des bâtons d’encens qu’il avait allumé avant leur arrivée s’ajouta celle (plus discrète) des herbes médicinales.

-Quel sortilège ?

Les jeunes femmes mirent un temps de réagir. Celle qui l’avait appelée, brune, avec des yeux verts et les dents légèrement de travers, releva la tête et bégaya un peu avant de pouvoir formuler une réponse.

-On… On voulait voir si on pouvait s’en servir de… batterie pour nos sortilèges, histoire qu’ils se maintiennent et se rénovent tous seuls.

L’autre jeune femme près de la porte serra discrètement plus les bras, se recroquevillant imperceptiblement. A l’aide d’un pinceau, Cyan entreprit d’étaler la pâte obtenue sur le front et les joues du gisant. Puis, il ouvrit sa chemise et continua à dessiner sur son torse.

- Et ?

Il y eut un temps de réaction, à nouveau, mais cette fois plus court.

-Et il s’est mis à suffoquer, à trembler, avant de s’évanouir. Depuis qu’on est parti, il semble aller de moins en moins bien. Il était encore à peu près conscient quand on vous a appelé. On ne sait pas ce qui n’a pas marché.

Le vieil homme posa son pinceau, et contourna la table. Il se dirigea vers un angle de la pièce, près du grand fauteuil jusque là occupé par Gelt. Il attrapa dans une corbeille une pomme rouge. Reprenant son pinceau, il dessina quelque chose sur la moitié du fruit. Son familier, lui, se rapprocha de la jeune femme près de la porte.

-Et en quelle occasion l’avait vous rencontré ?

La jeune femme debout tenta de lancer un appel à l’aide à sa comparse, mais l’autre semblait muette comme une tombe. Gelt vint pousser un peu contre sa cuisse, comme pour voir si elle était encore en vie.

-Dans un bar. Il s’est vanté d’être un faë, semblait passablement ivre, et apparemment on lui avait tapé dans l’oeil. Alors…

-Vous avez sauté sur l’occasion.

Cet fois, le silence fut ouvertement mal-à-l’aise, et la jeune femme debout baissa la tête en se mordant les lèvres. Cyan, une fois satisfait de son dessin, croqua le fruit à pleine dent.
Le goût était atroce et envahissant. C’était comme mordre dans de la chair avariée, ou prendre une cuillerée de vase. Il grimaça, retint un haut le coeur de justesse, et recracha le morceau (en outre, parfaitement sain) sans cérémonie sur le sol, à la surprise des deux filles. Celle prêt de la porte sursauta d’un coup suffisamment brusque, manquant de peu d’asséner un coup de genoux à Gelt, qui s’était lui retourné vers son maître, alerté par le bruit. Cyan reposa la pomme sur la table et se mit à tousser bruyamment. Après un instant de réflexion, il alla se chercher un grand verre d’eau. Ça n’avait pas grand effet, mais il faudrait faire avec.
Le visage grimaçant, le vieil homme rassembla d’autres fioles et d’autres herbes. Il se passa la langue sur dents de manière presque machinale, cherchant à en nettoyer le goût infect.

-Cela ne répond pas à ma question, cela dit. Quel sortilège ?

-Le... le Syphon. Le Syphon d'Alexandre.


Cyan observa un court silence pensif, mélangeant d’autres potions dans un autre mortier. A nouveau, il passa sa langue sur ses dents. Il ne parvenait pas à se débarrasser du goût - et rien que d'y penser, il avait la nausée.

-Intéressante théorie. Simpliste et visiblement dangereuse, mais intéressante néanmoins. L’énergie magique est trop complexe pour le sortilège du Syphon, a fortiori l’énergie magique Faërique.

Près de la porte, la jeune femme se replia encore plus sur elle-même. Ses bras croisés tiraient sur ses manches, ses jointures étaient blanches à forcement de trop serrer les poings. Le vieil homme ne leva pas les yeux, pas plus ne lâcha-t-il son pilon.

-C’est un sort qui sert à allumer des ampoules sans passer par des fils, mesdemoiselles, ou à jouer avec des petites sources de lumières. Pas à manipuler des flux de magie pure.

Le ton ne comportait pas de reproche ou de mépris. Il était calme, froid, clinique comme d’ordinaire. Cyan prit un deuxième pinceau, et se mit à dessiner d’autres symboles sur la deuxième moitié de la pomme. Il en rajouta quelques uns sur le torse du jeune homme étendu, et croqua dans le fruit. Cette fois, l’aliment n’avait ni goût ni consistance. Au mieux sentait-il vaguement un léger courant d’air chaud passer sur sa langue. Cyan recracha à nouveau le morceau de pomme, mais cet fois dans un récipient. Non pas parce que le goût était intenable, mais bien parce que les risques d’étouffement étaient ridiculement élevés.

Un petit bruit lui fit relever la tête. Contre le mur, la jeune femme s’était mit à sangloter. Ses épaules étaient agitées de soubresauts, et des larmes roulaient sur ses joues. Gelt s’approcha d’elle à nouveau, comme pour tenter de la réconforter. Le vieil homme croisa le regard de la seconde jeune femme, puis lui fit un signe de tête. Il ne les raccompagna pas à la porte, mais leur laissa un sortilège de nettoyage.

Il aurait peut-être dû leur passer un savon, mais de ce qu’il avait compris les jeunes wiccanes venaient de traverser une soirée suffisamment éprouvante pour qu’il ait besoin de rajouter quoi que ce soit. Pour l’instant, sa priorité était de soigner un Faë dont il ne connaissait rien. Ni l’anatomie, ni les traitement médicaux habituels, ni la sous-espèce. Une vraie partie de plaisir, somme toute.


Dernière édition par Artémis Cyan le Ven 10 Mai - 18:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13   Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13 Icon_minitimeJeu 2 Mai - 17:53

Les paumes encore tâchées d'argile, voilà notre Faë au loin, franchissant les rues de la Nouvelle Orléans d'un pas vif et déterminé. Enfin, vif et déterminé au premier regard. Si l'on s'y attardait un peu, on pourrait lire dans son attitude une grande anxiété, une impatience certaine et surtout un agacement prononcé. Qu'était-il arrivé pour qu'elle se retrouve appelée en fin d'après midi par le Grand Mage de Nouvelle Orléans ?

Il lui semblait courir, voler presque tant son impatience et son inquiétude étaient grands alors qu'elle gardait tout de même son flegme habituel, se déplaçant avec grâce et délicatesse. Tout en fendant la foule, elle essayait de se faire le plus de plans mentaux qu'elle pouvait. Qui était ce Faë, que devrait-elle faire une fois la bas, qui devrait elle contacter pour le ramener au Sidh discrètement sans être suivis. Elle saurait se déplacer discrètement mais si le Faë était blessé, elle devrait assurer sa discrétion aussi. Elle ne souhaitait pas déranger les autres membres du Conseil, elle se débrouillerai seule. S'il faisait partie d'une race non publique, cela allait être plus coton, elle devrait le contenir et faire en sorte qu'il ne perte pas son glamour. Elle devrait au pire faire en sorte que le Grand Mage quitte sa boutique, pour assurer la discrétion de sa race. EH. Elle lui demanderait d'aller se fournir en plantes très rares qui ne poussent qu'à un seul endroit dans la ville en lui donnant un descriptif très vague. Cela passerait.


Aoife espérait qu'il ne s'agissait que d'une blessure peu grave déjà pansée par le Grand Mage et que Cyan l'avait appelée parce qu'il ne savait pas où renvoyer la pauvre créature et que tout allait bien.

Quoi ? Il fallait bien un peu d'espoir pour avancer.

La Faë se doutait que ça n'allait pas être aussi gentillet, si l'homme l'avait appelé ainsi, alors qu'ils venaient de se rencontrer, il fallait se préparer au pire. Ses mots l'avaient aussi effrayée, elle redoutait l'état dans lequel elle allait retrouver le Faë.

Mais Aoife n'était en rien préparée à ce qui allait suivre.

Elle poussa la porte de la Plume Bleue, une petite vingtaine de minutes après avoir envoyé un message au vieil homme, enfin selon sa montre. Elle avait été rapide, elle aurait pu l'être plus mais ne serait jamais montée dans une voiture de son plein gré. Barbares.

Elle prit bien soin de poser ses doigts sur les parties en bois et en verre sur la porte et l'ouvrit délicatement, pénétrant par la suite dans la pièce principale de la boutique. Cyan ne s'y trouvait pas, ce qui permit à la Faë d'observer un peu plus attentivement l'endroit où elle venait d'arriver. Une librairie, comme une autre, un peu vieux jeu si l'on devait comparer avec ce qui se faisait à l'époque actuelle mais très agréable tout de même. Une odeur entêtante y régnait, odeur d'encre, de pages anciennes et de.... D'encens ? L'odeur si particulière fit revenir Aoife a sa priorité. Le Faë.

L'odeur n'avait pas sa source dans la pièce où elle était, il existait donc une arrière boutique, endroit où Cyan devait se trouver. Elle s'avança, dépassant l'entrée dans laquelle elle s'était arrêtée pour observer les lieux. A peine quelques pas fait vers la porte qu'elle la sentit, la magie Wiccanne. Cachée par l'encens, elle était tout de même la, bien présente, tenue, comme un parfum capiteux qu'un passant pouvait porter. Elle fronça un petit peu le nez, par réflexe et s'avança, en espérant grandement que cette odeur de magie venait de Cyan. Et pas d'autre chose.

Le pas de la porte passée elle s'arrêta net.

Le spectacle qui s'offrait à elle était désolant. Une silhouette était allongée sur une table, en milieu de pièce. Des bâtons d'encens brûlaient tranquillement. Contrant son envie de se ruer aux côtés de la pauvre créature allongée là sur la table, elle se rapprocha du magicien, apercevant posés non loin de lui un mortier contenant une pâte étrange, une pomme couverte de symboles et un morceau de pomme croqué et visiblement recraché. Les Wiccans étaient des créatures bien étranges, décidément. Elle posa son regard sur le Grand Mage qui avait l'air calme, tout comme elle.


"Bonjour, Cyan. Comment allez vous ?"

La politesse, toujours, élément important de toute conversation, peu importe son urgence. Une personne totalement extérieure à la scène pouvait se demander vaguement ce qu'il se passait. Un blessé allongé sur une table et deux créatures discutant calmement. Bien heureusement, les airs n'étaient que très rarement la vérité. La Faë bouillonnait intérieurement, l'odeur de magie bien trop présente à son goût. Elle attribua une partie au magicien qui avait du essayer quelques sorts sur le blessé, mais une grosse partie venait du dit Faë. Cela ne la rassurait pas, au contraire. Il lui fallait en avoir le coeur net. Elle espérait grandement se tromper et qu'il n'était pas blessé magiquement.

Sans vraiment laisser au Mage l'occasion de lui répondre, la Faë se dirigea vers la source de son inquiétude. Elle avait refusé de le regarder jusque là, préférant en premier abord vérifier d'un coup d'oeil la pièce, ce qu'elle contenait et surtout QUI elle contenait. Mis à part un vieux Mage et son familier, elle n'avait rien à craindre. Elle posa le bout de ses doigts sur la table en arrivant devant celle ci et commença un check up rapide visuellement. Chemise ouverte, des symboles s'étendaient sur la poitrine parfaite du blessé, son corps ne semblait pas contenir de blessures visibles. Pas de blessures, mais pas de Trace visible non plus. Oh non.

Elle remonta son regard sur le visage du Faë et sentit son coeur tomber. Quel imbécile. Elle posa sa main sur la joue de l'homme, après avoir déplacé les cheveux d'ébène de la créature. Elle connaissait ce visage, elle le connaissait bien trop. C'était un des siens, un des plus jeunes de sa Harde, qu'elle avait récupéré peu avant son arrivée en Louisiane.


"Killian."

Elle laissa s'échapper un juron et noua ses cheveux, avant d'aller passer ses mains sur la peau nue de la créature pour s'assurer de la non présence d'une quelconque blessure. Elle ne le sentait que très peu et cela ne la rassurait pas. Il semblait faible, si faible. Elle savait qu'il avait la capacité de se nourrir seul, et donc de ne pas se laisser s'étioler comme ça. Elle avait déjà vu des Kelpies de sa harde dans le même état, après trop de temps sans se nourrir, ou trop longtemps sans nature. Sa Trace n'était que très peu visible, même si elle aurait du le retourner pour s'en assurer, son énergie magique était si faible, presque inexistante et il lui semblait la sentir de moins en moins. Une réponse, évidente, s'installa dans son esprit. C'était magique, cela devait forcément l'être. La Faë sentit la colère monter dans son coeur et son esprit, la pire situation était en train de se produire sous ses yeux. Sans lever les yeux du Kelpie qui s'étendait devant elle, elle s'adressa à Artémis, une agressivité légère mais présente dans sa voix.

"Que s'est il passé ? Il n'a aucune blessure. Comment s'est il retrouvé sur votre table, Cyan."

Elle prit le visage de l"homme entre ses mains, il respirait encore et semblait conscient pour l'instant, parfait. Son glamour était encore en place pour l'instant, plus pour longtemps. Elle s'empara de la bouteille d'eau qu'elle trimbalait souvent sur elle et entreprit de faire boire quelques gorgées du liquide à l'homme, en attendant la réponse du Mage. L'eau lui ferait du bien. Elle versa le reste de la bouteille sur le corps du blessé.
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MessageSujet: Re: Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13   Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13 Icon_minitimeVen 10 Mai - 18:17

Cyan traversa le rideau qui séparait son atelier de sa salle d’autel, et posa sur une étagère le miroir de poche qu’il tenait dans les mains. Il venait tout juste d’allumer quelques bougies et de sacrifier à la Dame et au Seigneur du sang, des fruits et du vin. Sa main, tout juste bandée, était encore douloureuse. Il avait besoin de leur sagesse, sentant largement que la situation actuelle chancelait au bord de son domaine d’expertise. Avant de partir, il avait préalablement prit la précaution de laisser un sortilège d’observation dans la pièce principale, lié au miroir qu’il venait de reposer, pour garder un œil sur son « patient ». Cyan prit une inspiration hachée, puis se dirigea vers la table centrale.
Le Faë n’était pas la seule personne qu’il tentait de sauver. Un peu avant, il avait tissé un sortilège de magie des mots qui l’avait laissé grimaçant et haletant. Il avait altéré la mémoire de l’évanoui pour en faire un potentiel alibi, et la ponction d’énergie demandée avait été surprenamment plus élevée que ce que ses souvenirs ne lui rappelaient. Il s’était progressivement remis de ses douleurs d’estomac, et si elles ne se voyaient plus sur son visage ou dans ses gestes il les ressentait encore vivement. Il traversa la pièce et s’approcha de la pomme, croquée de chaque côté, qu’il avait laissé sur la table. Il observa attentivement chaque morsure, et n’y trouva apparemment pas ce qu’il cherchait. Il la reposa et leva les yeux vers son alambic, à l’autre bout de la pièce.

Il contourna le meuble, et récupéra sous l’appareil un petit tube remplie de liquide brun et mousseux, tout juste distillé. Il y en avait à peine de quoi remplir un fond de verre, mais le Wiccan n’avait pas vraiment le temps d’en produire des quantités industrielles. Le vieil homme fit couler un peu de la potion entre les lèvres du Faë, murmurant quelques prières d’une voix basse et rapide. Ses artifices se réduisaient à vu d’oeil, et il parvenait difficilement à trouver de solution viable par lui-même. L’air était empli d'une odeur épicée, et légèrement électrique: la magie du vieil homme imprégnait l'endroit, seul reste perceptible de ses décoctions qui s'étaient avérées inutiles.

Gelt était assis devant la table, l’air complètement impassible. Il semblait veiller le Faë, au moins autant que sur son maître. Son regard suivait les mouvements du vieil homme, et de temps à autre il s’approchait pour glisser sa tête sous sa main. Au son de la clochette de l’entrée, cependant, le familier releva la tête et se glissa dans la pièce principale. Il remonta le couloir, esquivant les livres, et s’immobilisa à distance respectueuse d’Aoife. Le chien s’assit là, jugeant la nouvelle venue de loin, sans bouger. Il l’observait de ses yeux brillants, apparemment fasciné par quelque chose de difficile à expliquer, compte tenu de sa condition canine. Au bout d’un moment, il fit volte-face et disparut. Lorsqu’elle mit les pieds dans l’atelier, il n’était visible nul part.

Cyan remarqua sa présence un peu avant qu’elle ne passe la porte. L’aura puissante de la Faë lui fit lever la tête, l’air légèrement surpris de sentir l’air se parer d’une autre énergie que celle dans laquelle il baignait depuis maintenant une bonne demi-heure. Il lui adressa un signe de tête.

-Mlle McConmara. Heureux que vous ayez pu venir si vite.

Le vieil homme ne prit pas la peine de lui retourner la formule d’usage, ou même d’y répondre. La réaction de la jeune femme parla d’elle-même. Son visage ne tiqua pas, mais son regard changea, soudainement bien plus lourd. D’un geste d’une douceur remarquable, elle écarta une mèche de cheveux et lui caressa visage du blessé; A son contact, l’autre sembla réagir, frémissant pour chercher le contact de la paume de la jeune femme. La scène était d’une douceur et d’une gravité infinie, moment de grâce quasi-maternelle si il en est.

Cyan recula d’un pas pour la laisser examiner le Faë et nota dans un coin de sa tête le prénom du jeune homme. Il récupéra les fioles de verre et les pots posés sur la table, et entreprit de les ranger dans ses étagères. Il prit soigneusement le soin de tourner le dos à la Faë lorsqu’il répondit à sa question. Il ignorait, à vrai dire, si il pouvait lui mentir. Cyan n’avait jamais véritablement aimé les mensonges, les jugeant un outil trop peu fiable : d’autant plus qu’il ignorait l’étendu des pouvoirs d’Aoife, et que sa puissance comme sa sensiblement-présente-bien-que-discrète colère hérissaient quelques poils sur sa nuque. Il prit soin de ne rien laisser transparaître dans son regard, ses gestes ou sa voix, sans véritable conscience de la crédibilité de l’effet rendu. Il pria intérieurement la Lune et le Soleil pour que cela marche.

-Je n’en n’ai pas la moindre idée. Je l’ai retrouvé dans cet état, un peu avant de vous appeler, dans une ruelle dans les alentours du quartier.

Au moins, sa voix n’avait-elle ni tremblé, ni varié. Elle était restée égale à elle-même. Cyan ferma la boîte qu’il tenait dans les mains, et se retourna vers les deux Faës. A cet instant, Gelt passa la porte encore ouverte de l’atelier, et vint se glisser sous la main du vieil homme, qui se mit à le gratter entre les deux oreilles. Il finit par relever les yeux vers la sculptrice.

-Vous avez dû le sentir, mais il semble perdre de son énergie magique au fil du temps. J’ai à peine pu en ralentir le processus : qu’est-ce qui peut causer ça, chez les vôtres ? Un temps trop long loin de source naturelle ? Un usage extensif de magie qui aurait pu l’épuiser ainsi ?

Ses questions étaient sincèrement posées : sous le couvert d’un intérêt pour continuer à chercher à sauver le Faë, Cyan était prêt à grappiller la moindre parcelle d’information inconnue sur le peuple Faërique. Spécifiquement sur leurs capacités magiques. Il était peu probable qu’Aoife lui réponde, mais le doute était toujours permis. Le vieil homme fit un pas de côté, et tendit un chiffon à la Faë pour qu’elle essuie ses doigts, encore couvert d’argile.

-Vous pensez pouvoir faire quelque chose ?

Autrement, Cyan avait une théorie. Folle, remarquablement dangereuse, mais une théorie tout de même, qui lui trottait dans la tête depuis des jours en vérité. Parmi les nombreuses notes du magicien, certains essais rapidement griffonnés évoquaient la possibilité de remplacer une magie perdue par démagification par un don d’énergie magique: peut-être y avait-il moyen d’adapter ces idées et ces prototypes à leur situation actuelle. Peut-être Cyan pouvait-il créer un canal magique suffisamment solide pour transvaser une énergie magique aussi complexe que celle des Faës. Il y avait même plus de chance que cela marche que dans le cas d’un démagifié : le manque de magie Wiccane vient de l’absence d’aura. Or, les Faës n’en n’ont pas.
Peut-être y avait-il moyen d’organiser une transfusion magique. Le simple concept de quelque chose de tel balayait dans la tête du mage toute idée de danger. Il allait peut-être claquer toutes ses réserves magiques d’un coup, faire exploser le quartier tout entier voir prendre feu dans les premières minutes du sortilège, mais la simple possibilité d’accomplir quelque chose de cette envergure sans préparation lui donnait des véritables ailes.
Et les Wiccans savent parfaitement bien ce qui arrive à celui qui se laisse porter trop près du soleil.
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MessageSujet: Re: Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13   Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13 Icon_minitime

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Faë's Anatomy: Saison 9 épisode 13

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