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 If you don't like my burglar then please, don't damage him

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Artémis Cyan
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MessageSujet: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeMer 20 Fév - 14:14

Cyan furetait parmi ses étagères, ses yeux bleus légèrement plissés par la concentration. L’après-midi était déjà bien avancé, et une poignée de clients se promenaient parmi les rayonnages. Des rais de lumière douce tombaient sur le parquet de bois par la haute vitrine, se glissant dans la boutique en rayons biscornus au travers des livres exposés. Le ciel était vaguement nuageux, mais lumineux. Dans la rue, quelques voitures passaient occasionnellement à une vitesse réduite, le bruit de leur moteur étouffé par la devanture du magasin.
D’un geste vif, il tira trois ouvrages aux couleurs différente, tous trois en format poche. Deux trois personnes s’affairaient devant les bibliothèques, furetant parmi les albums colorés et les romans de poches, au son discret des feuilles de papier que l’on tourne. La Plume Bleue vivait à son rythme, comme un véritable être vivant, avec ses bruits et ses sons. Le parquet grinçait et craquait, à intervalles réguliers ; une horloge émettait son tic-tac régulier et discret ; même le bruit de la canne de Cyan, sur le plancher de bois, semblait s’intégrer à cet ensemble qui créait cette ambiance si particulière de librairie, de « pièce à livre ».
Le vieil homme remonta la pièce, les trois livres sous le bras. Il était suivit de près par un jeune homme aux cheveux ondulés et denses, aux oreilles légèrement décollées et aux yeux d’un brun très sombre. Sur son nez étaient posées de fines lunettes ovales de métal.
Il posa les ouvrages sur le comptoir de bois, puis s’assit derrière son ordinateur. Ses doigts coururent rapidement sur le clavier.

-C’est tout ce qu’il vous fallait ?

La faible lumière bleue de l’écran scintillait dans ses yeux clairs. En face de lui, le jeune homme à l’air légèrement nerveux hocha vivement la tête, et sorti son porte-monnaie. Une fois qu’il eut passé la porte, Cyan se leva à nouveau et attrapa un carton rempli de livres de différentes tailles et de différentes couleurs. C’était la 5ème fois qu’il prenait ce carton et qu’il le calait sous son bras.

Visiblement les clients de la  librairie ne voulaient pas le laisser ranger ses livres. Il avait été premièrement interrompu par Madame Louis, une habituée de la maison présente étonnamment tôt dans la journée. Puis par un étudiant venu cherché sa commande de recueil de poésie français du XVIIIème siècle. La cliente suivante avait surgit d’entre deux rayonnages, à la recherche d’un cadeau d’anniversaire pour son neveu. Puis un lecteur assidu de roman lui avait demandé de l’aide pour conseil pour choisir et finalement son fournisseur avait appelé pour le prévenir d’un retard de livraison. Le libraire attrapa deux livres sur le tas et entreprit de les ranger. En étant un peu irascible, ça l’aurait probablement agacé : mais Cyan adorait les imprévus.

Le métier de libraire était presque la garantie d’un quotidien tranquille. Il passait ses journées à conseiller, ranger ses ouvrages, vendre. Lire, aussi. Beaucoup. Somme toute, ses journées se constituaient exactement des mêmes gestes, répétés en boucles. Et pourtant : si elles se ressemblaient toutes et paraissaient monotones vues de loin, elles n’en n’étaient pas moins variées dans le détail : les clients n’étaient jamais tout à fait les mêmes, pas plus que les demandes et les livres. Il aimait son travail, c’était certain.
Son moment favori venait cependant après, lorsqu’il baissait le store de sa librairie et en verrouillait l’entrée. A partir de là, il pouvait passer tout son temps dans son atelier, entre ses fioles, son alambic et ses sortilèges. Il y réservait régulièrement ses soirées comme ses matinées, voir ses nuits parfois. Cyan n’était pas un gros dormeur, et il en était très heureux : ça lui laissait plus de temps pour s’épuiser à essayer des choses dans le domaine magique.
Quelques fois, cela dit, il laissait ses potions se distiller tranquillement pendant qu’il travaillait. C’était l’un des avantages de l’alchimie : il n’avait pas besoin d’être planté devant pendant les 8 heures de préparation de la décoction. Le vieil homme jeta un coup d’oeil à une pendule, suspendue à un mur. En parlant d’alchimie, il fallait qu’il se dépêche.

Il rangea les derniers livres, posa le carton sous le comptoir et siffla doucement. Gelt, grosse boule de poils noire allongée près de la porte, releva la tête et réajusta sa position. Le dressage était une des raisons pour lesquelles, en premier lieu, le vieil homme avait choisi un chien comme familier. Il ne voulait pas d’un animal qui bondisse partout et qui soit complètement intenable. De plus, l’animal offrait une compensation efficace à l’absence d’un assistant dans la librairie : pendant que le Wiccan serait absent, il garderait la boutique. En quelques tap-tap, Cyan disparu dans son atelier. Sur le comptoir, il avait laissé une petite sonnette et un écriteau « n’hésitez pas à sonner pour m’appeler si je suis dans l’arrière-boutique ».
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Karin Räder
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeDim 3 Mar - 13:34

La Plume Bleue, c'est toujours valide comme destination. Que ce soit pour des recherches obscures pour son mémoire, simplement parce qu'un nouveau sujet la travaille et qu'elle veut se renseigner dessus, ou même simplement pour y travailler au calme.. Il y a un peu de tout, et la boutique a une âme qui lui est propre d'après Karin. Un peu taquine et tentatrice, mais fondamentalement bienveillante selon elle, qui y trouve toujours son bonheur. Y chercher des ouvrages est bien plus dangereux quu'à la librairie, ceci dit. Plus d'une fois elle s'est surprise à finir par lire des ouvrages sur des sujets qu'il ne lui serait jamais venu à l'esprit d'étudier parce qu'elle avait à l'origine montré la section à un client alors que Cyan n'était pas dans les parages. Comme cette fois, deux semaines plus tôt, où elle s'était surprise à faire des recherches sur les compositeurs d'opéra-comique et d'opérette du XIXème suite à une conversation avec un client désespéré, au lieu de rechercher un livre méconnu mais fondamental sur les champignons mycorhiziens arbusculaires. Ce qu'elle avait bien évidemment fini par faire après ce petit détour culturel.

Aujourd'hui, c'est un peu pour le plaisir de travailler là bas et l'accès à des ouvrages non disponibles en bibliothèque que la rousse. Dans son sac, son matériel habituel pour travailler, et une boîte en fer avec quelques cookies à partager. A force de traîner en boutique, elle a pris l'habitude d'amener au libraire quelques biscuits de temps à autre pour le remercier de la laisser s'enraciner dans son échoppe. Huginn et Muninn la suivent, évidemment, mais resteront probablement dehors à l'attendre. Gelt n'est pas méchant bien au contraire, mais la jeune femme ne veut pas prendre le risque qu'il corrige ses oiseaux si ceux-ci se sentent d'humeur turbulente comme aujourd'hui.

En entrant, elle distraitement voit ses compagnons se poser non loin alors qu'elle caresse Gelt avec un sourire pour le saluer. Celui-ci remue vaguement la queue en retour, sans qu'elle ne sache si c'est l'âge, la flemme ou l'indifférence qui le rendent si flegmatique.

- Bonjour !

C'est lancé avant même de savoir s'il y a quelqu'un ou pas : avec les étagères de livres partout, difficile de savoir si on est seul ou pas. Un rapide coup d'oeil dans la boutique, pas de Cyan en vue. Il est ans doute dans la réserve. Bah, qu'à cela ne tienne. La jeune femme est assez à l'aise pour mener sa vie dans la boutique sans être troublée plus que ça. Discrètement, elle pose la boîte de biscuit sur le comptoire de la caisse, et se déplace rapidement entre les rayonnages pour trouver ce fameux livre qu'elle cherche. Et cette fois, il n'est pas question de se laisser distraire !

Karin connait assez bien la boutique, et elle retrouve sans peine la section qui l'intéresse. Sauf qu'au bout d'un moment de recherches infructueuses sur l'étagère, il faut bien s'avouer qu'elle ne le trouve pas, ce fameux livre sur la micro-flore de la rhizosphère autour de la Nouvelle-Orléans et son évolution. Pourtant, elle aurait juré le voir, la dernière fois. Et la jeune femme doute que ce soit le sujet le plus courtisé par le grand public.. Mais peut-être bien qu'il a été vendu, malgré tout. Poisse.

Bon bah. Il n'y a plus qu'à demander à Mister Cyanou. Oh, jamais elle ne l'appellerait comme ça ouvertement. Mais avec son air digne, le décalage du surnom l'amuse parfois. Et puis comme ça, elle pourra te dire bonjour dans la foulée. Encore qu'elle ne veut pas te déranger non plus, et ne t'appellerait pas si elle n'avait pas besoin d'aide.

D'un pas vif, la jeune femme retourne vers le comptoire et sonne pour t'invoquer. DING ! Un gentil sourire poli t'attend, et ses yeux pétillent. Karin, aujourd'hui, aura besoin de filer à l'Ambassade après et ne peut pas se permettre de rester éternellement dans ta boutique. Sans quoi elle l'aurait sans doute fait avec plaisir. Quand elle t'entend arriver, Karin se tourne dans ta direction et s'arme de son plus joli sourire pour te saluer -et c'est un sourire sincère.

- Bonjour Cyan. Vous allez bien ? J'espère que je ne vous dérange de rien d'important.

Certes c'est ton travail, mais quand même. Et puis, c'est peut-être de la vanité, mais depuis le temps Karin estime avoir passé le stade de la cliente lambda qu'il faut aider pour un rien.


Dernière édition par Karin Räder le Mer 6 Mar - 21:08, édité 2 fois
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Artémis Cyan
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeDim 3 Mar - 22:28

L’Alchimie avait toujours été un art de patience et de précision millimétrée. Parvenir à perfectionner ses potions, c’était savoir attendre le moment précis à partir duquel la potion serait prête, et récupérer le précieux liquide à la seconde où il serait prêt (ni celle d’avant, ni celle d’après). C’était aussi parvenir à rassembler les ingrédients nécessaires, connaître les dosages sur le bout des doigts (ou suivre scrupuleusement un manuel très détaillé).
L’Alchimie était un art, et Cyan aimait tout autant le pratiquer que depuis le jour où on lui avait appris comment fonctionnait un alambic.

Le vieil homme coupa le réchaud. Précautionneusement, il attrapa la fiole de verre et la leva devant lui. S’aidant de sa main, il inspira les effluves qui se dégageaient du goulot. Mélange étrange d’huiles essentielles, de pétrole et d’autres éléments difficilement identifiables mais sûrement en décomposition, le liquide était tout sauf olfactivement attirant (voir aurait probablement fait vomir les plus sensibles). Satisfait, Cyan boucha la fiole et la posa sur la table. D’un geste presque mécanique, il effaça le pentacle tracé sur le comptoir de bois et se retourna vers ses étagères.

La lumière du milieu d’après-midi entrait à flot par la haute fenêtre de la pièce. La Plume Bleue était située au rez-de-chaussée d’un immeuble de brique, situé à l’angle de deux petites rues. L’arrière-boutique était à l’origine supposée être un bureau pour l’échoppe, ou une réserve. Cyan y avait aménagé son atelier. Le mur du fond était tapissé du sol au plafond d’une multitude d’étagères. Plusieurs placards, une petite bibliothèque, un grainetier imposant, un vaisselier couvert de runes… tout autant de hauts meubles de bois, discrètement marqués de symboles divers, qui servaient autant à conserver les grimoires les plus couramment utilisés que ses ingrédients les plus rares. On y trouvait profusion de babioles alchimiques : matériaux de chimie moderne coexistaient avec de vieilles jarres de terre cuite et des crânes évidés marqués de symboles tordus. Du reste, une large table occupait le centre de la pièce, accompagnée par quelques tabourets à roulettes, un secrétaire de bois, trois alambics posés à divers endroits de la pièce sur un comptoir de bois, et un évier en émail blanc. On y entrait par une porte de bois, et un fin rideau cachait quelque part sur la droite l’accès à une autre pièce.

Le sol était marqué par endroits de taches incrustées ad eternam ou de rayures/brûlures que Cyan n’avait jamais réussi à totalement effacer. Au plafond (comme sur les murs) était accrochée une multitudes de pots gravés de runes, contenant des plantes plus ou moins exotiques. Cyan n’avait pas eu le loisir de posséder un jardin à même sa maison, aussi s’était-il arrangé pour avoir de quoi faire pousser les plantes qui lui fallait autrement qu’en passant par un lopin de terre.
Dans un coin, assez surprenamment, un vieux fauteuil était tassé contre un mur, accompagné d'un petit guéridon (maintenu droit par un petite pille de livres remplaçant un pied manquant du meuble). Il semblait tiré tout droit d’un salon qui n’avait rien à voir avec le laboratoire à demi envahi par la végétation de l’alchimiste, mais s’avérait très utile pour une sieste impromptue ou une lecture captivante qui s’étirait jusque tard dans la nuit.

Plusieurs qualificatif  collaient à l’arrière-boutique du Wiccan. "Bordélique" et "Labyrinthe à artefacts Wiccans" en étaient deux : Cyan y préférait l'étiquette "Chaotiquement ordonnée". Il y appréciait le côté chaleureux d'un cocon constitué de livres, de fioles et de plantes, plus encore une fois la nuit tombée, quand diverses sources de lumières réparties à divers endroits de la pièce donnait l’impression qu’elle était éclairée par des lucioles.

Le tintement léger de la sonnette du comptoir lui fit relever la tête. Sans baisser les yeux, il ferma la boîte dans laquelle il avait rangé sa fiole d’un geste sec et posa le contenant sur une étagère à portée de main. Précédé du tap-tap discret de sa canne, il prit la direction de la librairie à proprement parler d'un pas tranquille
Dans son dos, quelque chose miroita sur la porte de l’atelier lorsqu’il en referma le battant. Une peinture, au pinceau fin, d’un symbole d’un bleu très clair. Cela ne dura qu’un instant, mais n'importe qui aurait perçu le scintillement.

Le vieil homme remonta les rayonnages de livres, surgissant au détour d’une étagère. Ses lèvres s’étirèrent d’un léger sourire lorsqu’il reconnût la cliente. Karin Räder faisait très probablement partie du type de personne pour lesquels il avait décidé d’ouvrir une librairie (alors qu’il aurait pu finir sa vie archéologue, ou enseignant, ou vendeur de remède Wiccan). Le type de personne capable de se perdre entre 3 livres, de discuter poésie aussi bien que physique quantique, de passer une nuit entière stylo dans une main et livre dans l’autre à écrire, corriger, revisiter, réécrire, recorriger à nouveau.
C’était le même type de personne qui l’avait poussé à se lancer dans l’enseignement dans un premier temps, certes : mais la librairie lui permettait d’aider sur de plus larges sujets, et si il y avait une chose que Cyan appréciait plus que tout (probablement la seule branche du relationnel de sa profession qu’il appréciait particulièrement) c’était bien de pouvoir partager des connaissances, aider, et voir grandir. Plus pragmatiquement, c’était le type de personne qui ne venait pas qu’une seule fois dans une librairie. Et un amoureux des livres et de la connaissance en client régulier, ça ne se refuse jamais.

Le libraire lui adressa un signe de tête et un sourire, puis s’installa derrière son comptoir. Il s’assit sur son tabouret, son demi-sourire évanoui une fois passé les salutations, faisant disparaître d’un geste vif le petit panneau à côté de la sonnette. Son regard tomba sur la petite boîte, qui trônait sur le comptoir. Et qu’il n’avait pas laissé là. Il planta son regard clair dans ses yeux pour répondre à sa salutation.

-Je vais bien, merci. Que puis-je faire pour vous, Karin ? En plus d’une tasse de thé pour accompagner votre délicate attention, s’entend, ajouta-t-il avec un discret signe de tête vers la boîte de fer.

A la vue du retour de son maître, Gelt vint trotter jusqu’au ses pieds. Cyan baissa la tête, et le gratta entre les deux oreilles. Ses yeux froids remontèrent assez vite, cherchant les corbeaux de la jeune Wiccane. A travers la vitrine, il perçu un battement d’aile noir, quelque part sur les hauteurs d’un lampadaire.
La boutique était presque vide, désormais, court moment de battement entre les quelques vagues de clients qui passaient à la Plume Bleue. La présence d’Hugin et Munin n’aurait pas véritablement causé de problèmes. Au pire, Gelt aurait grogné un petit peu. Au pire du pire, il en aurait croqué un.
Aurait fait semblant.
Peut-être.
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeLun 18 Mar - 0:17

Karin note ton sourire, Cyan et ta réponse polie à son salut. Mais elle remarque également que tu n'as pas répondu à sa question. Se pourrait-il qu'effectivement elle te dérange d'une tâche quelconque mais que tu ne le mentionnes pas par politesse ? Inutile de s'attarder là dessus néanmoins : tu continues dans ta lancée et mentionne même les biscuits qu'elle t'as amené. Ton remerciement voilé la fait sourire, alors que la jeune femme incline la tête en ta direction en réponse à cette invitation. C'est gentil de ta part -et très poli. S'il avait fallu te descerner une nationalité arbitraire, Karin t'aurait sans doute déclaré Britannique. Anglais, pour être plus précis. Cela en n'étant basé, il est vrai, que sur les visions stéréotypées que l'on trouve dans les ouvrages populaires. Le flegme britannique est pourtant une source de fascination pour elle : il lui semble que ces individus pourraient voir leur maison brûler sans se départir de leur flegme devant le désatre. Ou, si on se base sur de l'histoire contemporaine : contempler leur pays être déchiré par un débat économico politique sans pour autant se décider à céder à la panique. L'impressionante placidité qui avait accueilli le grand débat politique concernant l'avenir du pays tout entier peut avant les années 2020 l'avait fasciné quand elle avait étudié ça plus jeune. Même les journeaux américains en parlaient à l'époque, C'est dire.

- Une tasse de thé aurait été un plaisir, malheureusement je ne peux pas trop flâner aujourd'hui. Une autre fois peut-être ?

Un sourire, pour pas que tu ne prenne mal ce refus. D'autant que Karin aurait sincèrement aimé pouvoir s'attarder et profiter de l'offre. Mais elle espère avoir une autre occasion plus tard. Puis, rebondissant sur ta première question une fois les politesses réglées, la jeune femme te tend un papier sur lequel sont inscrit quelques mots : les références de l'ouvrage qu'elle cherche, avec le nom de l'auteur et le titre. Il y a même en dessous des précisions quant à la version qu'elle cherche (troisième édition, revisité avec anottations complètes.)

- J'avais vu ce livre dans vos rayonnages à mon dernier passage, mais je n'avais pas pu le prendre à cette occasion. C'est quand j'étais venue récupérer les douze tomes de l'encyclopédie de la faune et flore en Louisiane.

Journée mémorable : ce n'était pas des livres légers ou même petits. Karin avait musclé ses petits bras à les porter, et avait pesté intérieurement ne pas pouvoir amener Asch avec elle pour l'aider à porter tout ça. Mais la jeune femme reste bien trop prudente -paranoïaque ?- pour s'afficher avec son frère dans de tels lieux. Résultat, il lui avait fallu s'arnacher de deux (trop) lourds sacs de toile robuste chargés six tomes chacun. Ses épaules l'avaient lancé quelques temps après s'être déchargé, et la rousse avait pour une fois admis qu'il aurait sans doute été plus sage de céder à l'orgueil et de voir si la magie n'aurait pas pu aider. Quelle idée, de vouloir tester ses limites et voir si son corps pouvait encaisser ça. Mais il était bon de connaître ses limites, et l'expérience avait malgré tout été pleine d'enseignements.

- Malheureusement je ne le vois plus sur l'étagère. Je suppose que quelqu'un l'a acheté ? Je n'aurais pas cru que ce sujet aurait pu être si populaire. Y aurait-il moyen de le commander, s'il n'est plus en stock ?

Une plaisanterie lancé avec son regard plein de malice. Mais le fond est vrai, pourtant : qui eu cru qu'un livre sur micro-flore de la rhizosphère autour de la Nouvelle-Orléans et son évolution aurait une telle demande ?


Dernière édition par Karin Räder le Lun 18 Mar - 15:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeLun 18 Mar - 15:34

Le vieil homme tend la main. Il ne semble pas avoir prit ombrage le moins du monde du refus de la tasse de thé. Il a simplement hoché la tête, remettant sa proposition à plus tard, attendant tranquillement la suite. Ses yeux clairs parcourent rapidement le papier, et il écoute d’une oreille sa cliente tout en farfouillant dans sa mémoire à la recherche de ces ouvrages. Si il avait été expressif, ses sourcils se seraient probablement froncés.
Son visage resta parfaitement immobile.

Il fait confiance à Karin, quand à ses recherches. La jeune femme est suffisamment habitué de la maison pour pouvoir naviguer sans aucun soucis entre les rayonnages de bois et de papier. Si elle n’a pas trouvé l’ouvrage de Myriam Shirley sur la micro-flore de la rhizosphère autour de la Nouvelle-Orléans et son évolution sur les étagères, c’est qu’il ne s’y trouvait pas. Cyan tique, imperceptiblement. Il ignore si Karin l’a remarqué, mais il relève la tête. Il sourit légèrement, d’un discret sourire d’excuse.

-J’ai dû oublier de le remonter de la réserve. Désolé. Je vais vous le chercher de suite, si vous êtes pressée.

Il baisse à nouveau les yeux vers le papier, attrape sa canne et s’éloigne dans le même mouvement. Si la jeune femme avait eu besoin d’autre chose, elle lui aurait déjà signalé. Accompagné du tap tap de sa canne, le vieil homme traverse la boutique, en direction d’une petite porte dans le fond du magasin, sur la droite. Ce n’était pas son genre d’oublier quoi que ce soit de relié à la Plume Bleue. Tout le monde n’est pas infaillible, c’était une évidence, mais en plusieurs années de pratique, Cyan a fait son possible pour peaufiner son art de la librairie et ne jamais manquer de quoi que ce soit. De plus, sa mémoire est toujours remarquablement acérée, librairie ou non. Or, il ne se souvient pas le moins du monde d’avoir vu ce livre (pourtant relativement peu pris) passé sur son comptoir. Il s’échine à trouver quelque chose, mais rien ne vient. Pas un visage, un son, une image. Rien du tout.

Le vieil homme pousse la porte. Lorsqu’il atteint l’escalier de bois en colimaçon, l’enchantement s’active avec un souffle discret. Canne à la main, il dévale les marches, sans se servir de son habituelle béquille. On ne peut pas dire qu’il soit dans une forme olympique, ces derniers temps. Ses traits étaient subtilement tirés à longueur de temps, il paraissait visiblement plus fatigué. Il s'était même pris à tousser violemment par moment. Ce que la plupart des gens mettaient simplement sur le coup de son âge.
Peut-être qu’il se faisait effectivement vieux.
Ou peut-être était-ce complètement autre chose. Autre chose qui le préoccupait énormément, au point de le faire tiquer malgré son habituel calme imperturbable. Cyan secoue la tête. Ce n’est pas le moment de s’occuper de ça. D’un geste vif, il allume les ampoules électriques de la cave, répandant une douche de lumière légèrement jaune parmi les rayonnages du sous-sol. D’abord, il doit trouver Myriam Shirley.


***


A l’étage, une voiture passe devant la librairie, à peu près au moment où Cyan passe la porte menant à l’escalier. Quelques instants plus tard, 3 personnes entrent. Deux femmes, un homme. Leurs vêtements sont simples, passes-partout. Leurs visages sont à demi-engloutis entre une écharpe et un chapeau (ou un bonnet, pour l’une des deux femmes). On pourrait considérer la tenue normale, compte tenu du froid qui souffle dehors. Mais de toute évidence, ils n’ont rien de normal.
Gelt relève la tête. Ils sont tous trois presque dans l’entrée, s’avançant à peine dans le magasin. La première venue tire une fiole et un éclat de bois serti au bout d'une chaîne.
Le familier de Cyan se relève lentement, grondant d’un son sourd. D'un geste vif, elle verse une goutte carmin sur le bout de bois: l'instant d'après, un nuage pourpre s'étend dans les airs ; il s'immobilise le temps d'un battement de coeur qui dure une éternité, ses ramifications brumeuses étendues dans toute les directions, comme à la recherche de quelque chose. Un frémissement parcourt la masse, et en un clin d'oeil elle semble se liquéfier et disparaît entre deux planches. Pendant ce temps, les deux autres nouveaux-venu ont tiré des armes à feu de sous leurs vestes. La seconde venue pointe son arme sur Karin. Le troisième, sur le vieil homme tremblotant qui vient d’émerger de derrière l’étagère à livres de cuisine, et qui désormais lève les mains en l’air avec des yeux exorbités et un air de peur quasi panique sur le visage.

-Ceci est un braquage, annonce la femme à la fiole, qu’elle fait disparaître dans une poche avec un air satisfait. Restez tranquilles et dociles, et il ne vous arrivera rien. Ou du moins pas grand-chose.


Dernière édition par Artémis Cyan le Jeu 16 Mai - 17:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeMar 14 Mai - 23:41

L'échange avec Cyan est toujours du même ton : courtois mais cordial. Il semble a la rouquine que ton impassiblité habituelle se fendille un bref instant, sans qu'elle n'en soit certaine. Aurait-elle rêvé ? Après un moment de réflexion, elle décide que ce n'est probablement pas le cas. Tu l'as trop habitué à cette impassible affabilité pour que d'elle même elle ne t'imagine des expressions à tout va. Myriam Shirley te trouble-t-elle, cher monsieur ?

Karin habille tout cela d'un sourire ingénu et poli, et te fait signe que vraiment, ce n'est pas un problème. Un sage hochement de la tête quand tu pars chercher l'ouvrage, et la jeune fille observe rêveusement la vitrine où sont ses oiseaux en attendant ton retour. Distraitement, elle joue avec les perles de bois d'un de ses nombreux bracelets. Mentalement, la voilà qui se repasse la liste de sa to-do list qui est comme toujours bien trop remplie. Elle ne fait pas partie de ces gens qui aiment ou peuvent ne penser à rien et simplement se détendre.

Une voiture qui passe devant la vitrine, une autre.. Karin les voit défiler sans y accorder grande attention. Et lorsqu'une brochette de clients entre dans la boutique, elle s'apprête à leur sourire poliment par réflexe quand leur look la fait tiquer intérieurement. D'accord il fait froid.. Mais tout de même. Comme dit l'autre, il y a baleine sous gravillon. Les évènements le prouvent d'ailleurs assez vite : une fiole, un liquide bleu qui bien vite disparaît.. Un peu plus loin, elle entend Gelt se redresser et gronder sourdement, ce qui ne fait qu'ajouter à la tension ambiante. La rousse a de l'affection pour l'animal, elle aimerait qu'il reste sauf. Le vieil homme terrifié qui sort des étagères, en revanche, elle s'en moque comme de son premier sachet de cacahuète. Hey, elle peut pas s'occuper de tous les pécores qu'elle croise, non plus. Mais en attendant..

Karin semble aux abois. Terrifiée, même, par cette attaque soudaine. Oh, le danger n'est tellement pas fait pour elle, si vous la voyiez ! Son souffle se fait plus saccadé, ses yeux vont et viennent rapidement de Gelt aux membres du trio avec un stress évident, alors qu'elle hoche précipitemment de la tête face à leurs ordres. C'est à peine si elle a pu retenir un cri d'effroi quand le liquide bleu avait coulé de la fiole. La pauvre et si sensible wiccane se mord le doigt, nerveusement, comme pour se retenir de paniquer d'avantage.

- Shh, du calme mon vieux, hein ? Reste là.

C'est adressé d'une voix tremblante au chien, qu'elle espère ne pas voir faire de bêtise. Si sage Karin, si apeurée..

Ah ! Si seulement Jesse pouvait voir ça ! Cette nouille, il ne sait pas ce qu'il rate. Une part de Karin, bien évidemment, est aux aguets et joue d'autant plus attentivement son rôle de jeune fille en détresse qui aimerait bien qu'on vienne la sauver. Une autre, en revanche, boit du petit lait et attend avec curiosité la suite des évènements. Ils veulent quoi, les trois zouaves ? Quelle idée de braquer une librairie ! Et celle du Grand Mage, en plus.

Peur et Adrénaline sont de proches soeurs, aujourd'hui n'en est qu'un nouvel exemple.
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeDim 19 Mai - 18:31

Cyan parcoure les rayonnages, suivant l’ordre des couvertures à l’aide de son doigt. Au-dessus de lui, l’ampoule nue de la réserve grésille doucement à l’occasion, répandant une douche de lumière jaune sur les étagères du sous-sol. La pièce n’est ni très grande, ni très haute de plafond, mais chaque centimètre carré est exploité rentabilisé, utilisé. Du sol au plafond, des étagères tapissent les murs, couvertes de livres en tous genres, de toutes les tailles et traitant de multiples sujets. Au sol, des tas de livres sont empaquetés et étiquetés, posés sur l’intégralité du sol si ce n’est pour des ramifications diverses permettant d’accéder aux étagères. Le vieil homme est penché sur la section sciences, farfouillant parmi les différents exemplaires de physique, de chimie et de mathématiques. Soudain Cyan se redresse et fronce les sourcils. Sans raison apparente. Il regarde autour de lui, l’air perplexe et partiellement sur ses gardes. Il ignore ce que c’est, ce qu’il a senti exactement. Mais il savait qu’il a définitivement senti quelque chose.
Le sous-sol est silencieux, à l’exception des échos occasionnels de bruits de bas à l’étage supérieur. Le vieil homme sent que quelque chose ne va pas. Il n’a aucune preuve rationnelle, aucune justification à exposer devant son  bon sens, et si on lui avait demandé de s’expliquer aucun mot ne lui serait venu à l’esprit : mais viscéralement, il sait – il sent – que quelque chose cloche.

Pris d’un doute, l’alchimiste fait deux pas hésitant en direction de la cage d’escalier, délaissant ses livres et manuels. C’est alors qu’il sent une réaction, une vague le long du lien qui l’unit à Gelt. Le Wiccan fait volte-face, presque par réflexe, lançant un regard à son familier à travers les murs et les poutres qui les séparent. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui se passe à l’étage, mais quelque chose trouble le chien. Cyan esquisse à nouveau un geste, cette fois plus précipité. Il est inquiet. Il sent qu’il doit monter à l’étage – qu’il doit être à l’étage -, poussé par un instinct qu’il ne comprend ni n’appréhende pas complètement, mais contre lequel il sent qu’il n’a pas intérêt à s’opposer.

Il n’a pas le temps de faire deux pas. A l’étage, quelque chose bouge – au-delà du matériel, du normal. A l’étage, quelque libère un sortilège dans la boutique. Pendant une seconde, il se demande si c’est l’oeuvre de Karin. Le battement de coeur suivant, l’énergie se déplace, piquant à travers le sol. Droit vers lui. Cyan met quelques instants à réagir. Il tire d’un geste vif une fiole de la poche intérieur de veste, fait sauter le bouchon d’un mouvement de pouce, en avale la moitié d’un trait. Au dessus de lui, l’ampoule jaune grésille en crachotant. Soudain, un tourbillon pourpre, quasi liquide, jaillit d’un mur pour lui sauter au visage, s’infiltrant dans sa bouche, son nez, ses oreilles et ses yeux.
Il sent un souffle froid, glacial même, se déverser violemment dans ses veines, explosant dans sa tête, sur la langue et dans sa gorge. La fiole qu’il tient en main tomba au sol, le verre chantonnant joyeusement sur la couverture d’un recueil de poésie espagnol. L’instant suivant, le Grand Mage s’effondre au sol avec un hoquet étranglé.

***

Le chien s'approche en grondant plus fort. Il ne semble pas avoir entendu le moins du monde Karin - c'est à peine si a réagi. Un des nouveaux venus, qui jusque là gardait seulement un oeil sur l'animal, décide d'y ajouter la surveillance de son canon.

- Couche le chien, gamine, ou je lui tire une balle entre les deux yeux.

Gelt grogne. Il a l'air prêt à bondir. Ses babines sont retroussées, ses crocs exhibés. Le canidé n'est plus vraiment de sa prime jeunesse, mais il reste partiellement imposant, à gronder ainsi.
Pourtant, quelque chose se passe. Il se calme d'un coup, comme foudroyé ou peu s'en faut. L'animal reste statique ainsi quelques secondes puis détale à toute vitesse. Le "Hé !" de celui qui le tenait jusque là en joue ne fait rien pour l'arrêter. Le chien noir disparaît dans la cage d'escalier. Quelque chose l'a attiré en bas. Quelque chose l'a rappelé au près de Cyan.

Le cambrioleur semble légèrement perplexe, mais se reporte rapidement son attention sur Karin. La troisième braqueuse tient toujours en joue le deuxième client. Leur arme n'ont rien de très perfectionnées, mais avec un peu d'attention on peut remarquer des gravures étranges sur le canon de leurs armes. Des runes, censées les empêcher de se faire prendre par un témoin involontaire (ce qui explique potentiellement pourquoi personne, jusque là, n'a eu la brillante idée de rentrer dans la libraire ou de jeter un oeil par la vitrine. La coupure est grossière, mais potentiellement efficace.
Celle qui semble mener le trio est elle passée derrière le comptoir, devant la caisse. Elle s'intéresse particulièrement au boitier métallique, sous le plan de travail, relié par des fils à l'ordinateur du libraire. Le conteneur à billet. Elle pousse un juron entre ces dents, devant sa 3ème tentative ratée de le déverrouiller.

- C'est bloqué. Je ne sais pas pourquoi ça ne s'ouvre pas. Plus de conneries wiccanes, à tous les coups.

Elle lève les yeux, pensive. Observe le vieil homme, puis la jeune femme. Jette un coup d'oeil à ses comparses, puis leur fait un signe de tête. Pointant leurs armes sur les deux clients, ils les poussent en direction du comptoir.

-En plus de nous laisser tous vos objets de valeur, y en a pas un de vous deux qui peut m'ouvrir ce truc ?
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeVen 12 Juil - 23:18

Gelt ne se calme pas vraiment, et du coin de l'oeil Karin voit ses oiseaux voler frénétiquement à la fenêtre. Ca fait sursauter un des braqueurs, qui se retourne vivement pour toiser les oiseaux d'un air méfiant et perplexe. D'un côté Karin regrettent que ses corbeaux soient dehors, Muninn aurait certainement attaqué. De l'autre, au moins, ils sont en sécurité derrière la vitre. Mais bien vite, son attention revient aux trois autres.

Que l'aitre tête de con menace de tirer sur Gelt, elle n'aime pas. Papy Tremblotte derrière son étagère ne l'inquiète pas plus que ça.. Mais les animaux, non ! Intéressant, d'ailleurs, il faudra qu'elle analyse ça.. Karin qui essaye de calmer le toutou, c'est un échec critique. Pourtant, elle essaye vraiment, histoire de lui éviter du plomb dans la tronche. D'une part elle aime bien Gelt.. Et surtout si elle laisse le familier de Cyan crever, y a moyen qu'il la rendre responsable. Pas forcément, mais c'est une possibilité. Se mettre le Grand Mage à dos, c'est un peu con. Surtout quand il s'agit en plus de son libraire principal. Mais avant qu'elle ne puisse tenter à nouveau quoi que ce soit, l'animal en décide autrement. S'immobilisant un instant, il repart à toute allure en arrière boutique. Tout de suite, Karin se dit que ça ne sent pas très bon pour Arty. Ca sent carrément mauvais, même. Du coup.. Quoi ? C'est encore à elle de tout gérer pour sauver les miches des mecs ? Comme si elle n'avait pas assez d'un frère.. C'est pas Lucy qui lui ferait le coup de la princesse !

.. Et la suite est aussi merdique que le début. Sous ses airs en panique, Karin soupire intérieurement contre ces braqueurs low cost qui ne sont pas foutus d'anticiper une caisse protégée magiquement. Amateurs.. Tellement qu'ils comptent même sur eux pour braquer à leur place ? Ok dans les banques ou quoi, l'employé s'y cogne parce qu'il travaille là et peut connaître. Mais là ? Heureusement qu'elle ets bonne actrice, parce que la jeune femme a bien envie de leur ricaner au nez. "Désolée mais je ne vais pas faire ton taf, si ? On inverse les rôles, si tu veux."

Quoique. C'est pas bête. Si elle veut aider le libraire et ne pas être trop en retard à la fac, il serait peut-être temps qu'elle s'y colle. Mentalement, Karin se repasse en tête ce qu'elle a sur elle qui puisse être utile. Son doigt mordu picote, et en bonne personne paran.. Stratège qu'elle est, la rousse est toujours munie de plusieurs sotilèges et fioles quand elle sort. On se moque d'elle et de sa manie de toujours anticiper le pire.. Le fait est que ça paye aujourd'hui.

- Je.. hurm. Je peux essayer ?

Une voix craintive, tout comme le regard qu'elle jette aux trois branques qui servent de braqueurs. Un frisson la parcourt, et malgré tout lajeune femme sent la nervosité gagner un peu plus de terrain. Trouver des braqueurs lamentables et avoir rencontré des gens bien plus dangereux (coucou maman) ne veut pas dire se sentir au dessus de tout. Et d'ailleurs, sous estimer est une erreur à faire. Focus, Karin. S'avançant timidement - si, si !- Karin se penche sur la caisse. Son estomac est trop noué par l'angoisse, et la pauvre se tient le ventre d'une main, pliée en deux.

Quand elle arrive à destination deux pas plus tard, il faut croire que la pauvre jeune femme ne tient qu'à peine sur ses jambes tant l'angoisse est forte. Trébuchant avec maladresse, une fiole s'échappe malencontreusement de sa poche et s'écrase au sol. Sous l'impact le verre se brise et un nuage de gaz bleuté se répend instantanément avec un hissement. En un éclair, Karin a passé son doigt blessé sur un de ses bracelets de bois, activant l'artefact pour qu'une bulle d'air pur se forme autour d'elle tel un scaphandre magique. Dans vos gueules, bande de losers ! Et après on me dit que je suis trop parano à avoir toujours ces trucs sur moi.. Le gaz soporifique se répand, alors que Karin tente de reculer plus loin en laissant tout le monde tousser sans le moindre état d'âme. Même pour Papy Tremblotte qui lui n'avait rien demandé à personne. Tant pis pour lui !

Avec un peu de chance, ça calmera les zouaves et elle pourra aller voir ce qui retient Artemis depuis tout ce temps.. Mais elle a un mauvais pressentiment.
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeMar 16 Juil - 19:36

Eduardo n’avait jamais été un homme très stressé. Il avait passé la majorité de sa vie à son rythme de croisière, jamais vraiment pressé ni par le temps ni par les évènements. Son existence s’écoulait tranquillement, sans accroche : son travail n’était pas oppressant, ses liens familiaux relativement libres, son quotidien passablement détendu. Du stress, il n’avait qu’un lointain souvenir remontant à des études et des examens qu’il avait fini par abandonner au profit de la menuiserie. Les années avaient passées, et il était entré dans la soixantaine avec le flegme qui avait marqué toute sa vie.

Pour autant, là, Eduardo n’allait pas bien du tout. Il s’était arrêté par la Plume Bleue, librairie inconnue au demeurant, pour trouver un cadeau pour sa petite-fille. Et non seulement n’avait-il rien trouvé d’intéressant (il faut dire que flâner entre les étagères et les parcourir tout juste du regard n’est pas toujours la manière la plus efficace de dénicher un ouvrage quelconque), mais il s’était retrouvé mêlé à un braquage qu’il ne comprenait pas vraiment. Il avait vu de la magie, à peu près autant qu’il voyait les armes à feu pointer sur son visage.
Eduardo était apeuré. Effrayé serait peut-être plus exacte. Terrifié ne serait pas non plus un euphémisme. Il ne prêtait pas tant attention à ce qu’il se passait autour de lui, tordant ses mains sous l’angoisse et récitant dans sa tête toutes les prières à Dieu que pouvait rassembler sa mémoire. Il n’avait jamais été un croyant très fervent, mais si la Vierge pouvait lui filer un coup de main ce serait vraiment chouette. Il était a genoux, les yeux fermés, priant tous les êtres du ciel de lui venir en aide. En échange, il leur allumerait un cierge tous les soirs, un soir par ange. Ou peut-être qu’il se mettrait au régime. Oui, il ferait ça : il se mettrait au régime. Promis juré.

Le bruit de verre brisé le fait sursauter violemment et il laissa échapper un cri étranglé. Son coeur s’accéléra brutalement à la vue du gaz bleuté tourbillonnant, et pendant une fraction de seconde il envisagea toutes les morts les plus atroces qui pouvaient venir d’un nuage empoisonné. Lorsqu’il se sentit sombrer dans l’inconscience, il murmura quelque chose qui ressemblait vaguement à « merci Marie » : au moins n’aurait-il plus à se préoccuper de la situation une fois mort.
L’évanoui est rapidement rejoins au tapis par celui de la pseudo cheffe de l’opération, qui a pris de plein fouet le nuage. Les volutes bleutées se répandent en tournoyant et en sifflant, mais pas suffisamment vite ni suffisamment loin pour atteindre le seul braqueur à s'être aventuré un peu plus loin dans les entrailles de la boutique, suivant vaguement les traces de Gelt.

- Saloperie de putain de Wiccans de merde ! Beugle-t-il en ouvrant le feu presque de suite sur la masse colorée.

Le nuage s’immobilise peu à peu, lent pachiderme de fumée colorée dont la surface n’est troublée que par les détonations d’une arme à feu. Visiblement, le braqueur est hors de la zone d’effet de la décoction, qui ne semble plus vouloir (ou pouvoir)s’étendre ; il en profite donc pour tenir ses positions et continuer à tirer sur le mur couleur encre bleue.

-Bordel de merde, Emile ! Hurle soudain une voix rauque sous le bruit de l’arme.

Une silhouette s’extirpe en chancelant du nuage, essayant vaguement de courir en ligne droit en toussotant. Elle est à demi-accroupie, avance d'un pas hésitant, et semble lutter de toutes ses forces pour ne pas s'écrouler. La deuxième braqueuse rejoins le dénommé Emile, qui a relevé son arme, un bras devant le nez et la bouche. Sa voix est un pâteuse, et légèrement étouffée.

-Arrête de tirer dans le tas, tête de gland ! Beth est toujours dedans !

-Comme la Wiccane.


-Fais pas genre. T’y avais pas pensé, grommelle-t-elle en se retournant, levant à son tour son arme, prête à faire feu au moindre truc sortant du nuage. Bouge. Faut qu’on se planque.

-On va pas la laisser là !

Progressivement, sa compagne se redresse. Sa toux se fait moins grasse, mais ses mouvements sont toujours lents et un peu fébrile. Pas sûr qu'elle parvienne à tirer droit de suite. Au moins, elle essaiera.

-Mec. Elle portait casuellement une grenade-fumigène-écran de fumée dans sa poche. On lui fait la peau, ça c’est clair. Mais on lui fait pas la peau à découvert: imagine ce qu'elle a d'autre sur elle. Bouge !

Les deux silhouettes se sont mises en mouvement tout en parlant, bougeant pour une fois avec un minimum de professionnalisme. L’adrénaline semble visiblement leur donner des ailes : armes au poing, prêts à faire feu si quoi que ce soit se passe mal (ou se passe tout court) les braqueurs trouvent refuge derrière une étagère et un bac à livres. Ils ne le voient pas, ne le sentent pas, mais quelqu’un regarde par-dessus leurs épaules, voit par leurs yeux et suis leurs gestes. Quelqu’un les utilise comme caméra de fortune, et aucun d’entre eux n’en n’est conscient.

Dans le fond de la boutique, quelque chose s’agite. Quelque chose que les braqueurs ne peuvent percevoir, n’étant pas plus Wiccans l’un que l’autre, mais que n’importe qui un minimum sensible dans le bâtiment remarquerait presque automatiquement : si on devait creuser un peu plus, on remarquerait que l’arrière-boutique vient de se sceller de l’intérieur, parant ses murs d’une toile de sortilèges sensée empêcher les intrusions, bloquant portes et fenêtres pour en faire un bastion de dernier secours.
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeDim 5 Jan - 19:58

Tapie dans son coin, avec sa bulle d'air pur, Karin se fait silencieuse et écoute. Elle a entendu un corps chuter, un coup de feu détonner. Les cons ! Son stratagème n'a qu'à moitié fonctionné, semble-t-il, et au moins un des Branqueurs est en pleine forme. Ou deux..? Le dialogue, s'il n'est pas audible dans ses détails, n'échappe pas à la jeune femme. Une des personne est tombée ici, une que les deux autres ne veulent pas blesser. Utile, mais pourquoi ? L'existence de Papy Tremblotte lui échappe totalement -c'est un détail, et il n'avait pas l'air bon à grand chose pour cette situation- et Karin compte ses atouts et ceux des autres. Une drôle d'impression que la magie crépite autour s'ajoute, et pas qu'à cause d'elle. Ca se sent, c'est présent. Mr  Cyan ? La bâtisse elle-même ? Nul doute qu'l y a des sorts portecteurs ou ce genre, ce serait idiot de ne pas en avoir. Lesquels ? Là, c'est autre chose.

Le nuage tiendra quelques minutes pour la masquer, mais la rousse ne peut pas faire sa vie ici. Karin en profite pour tâtonner et chercher la victime du gaz, qu'elle découvre finalement. Otage ? Pourquoi pas. Un regard sur la librairie qu'elle ne voit pourtant pas, un léger soupir déçu : s'imaginer qu'il n'y aura pas de dommages dans la boutique est illusoire. Penser pouvoir encore être à l'heure à l'Ambassade aussi. Si le kéké d'amphi lui sort un "madame c'est pas bien de sécher" elle le fume... Hin. Et pourquoi pas, tiens ? S'ils ne vont pas au nuage, le nuage ira à eux. De toute façon, il faut bien que cette histoire se règle d'une façon ou d'une autre.

S'asseyant sur l'endormi, en lui bloquant fermemant les mains, Karin se concentre. Sans pouvoir prétendre à une maitrise parfaite de chaque courant d'air, au moins devrait-elle pouvoir bouger le nuage soporifique. Les éclats de voix d'un peu plus tôt lui ont donné une indication approximative de l'emplaceent des deux autres branqueurs. Avec un peu de chance, ça peut marcher. Karin n'aime compter là-dessus, mais parfois et bien.. Parfois il le faut bien. Tâchant de ne pas trop élever la voix, la rouquine toujours sur son fauteuil humain commence à scander en rythme un mantra. Les reflets bleu nuit du nuage semblent frémir, puis roulent doucement en direction des voix entendues un peu plus tôt. La jeune femme bénit sa connaissance de la boutique : au moins pourra-t-elle dégurerpir et savoir où elle va si besoin. Les deux autres, au contraire, n'auront sans doute pas cette facilité. Le nuage accélère, comme s'il connaissait son cap. Avec un peu plus de préparation, peut-être aurait-elle cherché à contourner ses deux ennemis pour les endormir par surprise. Mais sans savoir où ils sont exactement, c'est trop délicat. Au moins le nuage ne sera pas stoppé par une bibliothèque.. Il lui suffira de passer à travers.

Et Mr Cyan ? Espérons que tout aille bien pour lui..
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MessageSujet: Re: If you don't like my burglar then please, don't damage him   If you don't like my burglar then please, don't damage him Icon_minitimeJeu 25 Fév - 11:23

" Putain mais il bouge !

- T’en as d’autres, des observations à la con comme ça ? Recule !"

Les deux cambrioleurs font marche arrière d’un pas mal assuré, cherchant à reculer le plus vite possible sans jamais tourner le dos à la masse de magie wiccane qui s’approchent d’eux. Le nuage bleu nuit, avançant de plus en plus vite, leur barre la route vers la porte d’entrée et dans leur dos le mur se rapproche dangereusement. Le pré-dénommé Emile semble visiblement en pleine réflexion, son arme pointée vers le cœur du nuage, sans vraiment s’interroger sur : tirer, ou ne pas tirer ? A défaut d’être utile, ouvrir le feu à nouveau aurait le mérite d’être une petite bouffée d’air cathartique au cœur d’une situation particulièrement stressante à laquelle, après mure réflexion et cœur battant, il n’était absolument pas préparé. Sa collègue, elle, semble peut-être un poil plus vive.

"Dans le fond, il y a une porte. Bouge !"


***


Dans le sous-sol de la librairie, les bruits des coups de feu et des cris semblent lointains, étouffés par l’épaisseur du sol. En comparaison, la cave et relativement silencieuse – jusqu’à l’arrivée de Gelt, dont les pattes émettent un petit bruit discret sur le sol de ciment. Le familier zizague entre les piles de livres, guidé par un instinct viscéral qui l’a tiré jusqu’ici : celui que quelque chose n’allait vraiment pas avec Cyan.
Il ne lui faut pas longtemps pour trouver le vieil homme effondré au sol, les yeux entrouverts et la silhouette légèrement désarticulé par sa perte de conscience soudainement. Le chien s’approche avec un couinement plaintif, et pousse la main du corps inconscient de son maître.

Ce que le familier ne peut pas voir, c’est que le Wiccan est un véritable champs de bataille entre deux énergies aux mouvements contraires : une, agressive, qui cherche à s’étendre partout dans son organisme (mais surtout dans ses organes vitaux) et une autre, défensive, qui veut la rassembler à un endroit précis. Des deux, c’est la seconde qui gagne.
Cyan se redresse brutalement avec une inspiration sifflante, et son familier fait un bon sur le côté. Le magicien a un premier haut le cœur, puis un autre, avant de se pencher sur le côté pour recracher une masse orange et vaguement luminescente sur le sol. Il tousse, prend une inspiration un peu saccadée, puis s’essuie les lèvres d’un revers de main et se laisse aller contre une pile de livres avec un soupir fatigué. Gelt, une fois sûr que son maître ne lui vomirait pas des potions étranges dessus, s’approche doucement pour le toucher du bout de sa truffe, comme pour prendre sa température et son état de santé.

Un nouveau bruit de coup de feu, à l’étage, le ramène assez rapidement à la réalité.


***


"Je t’ai dit d’arrêter de tirer !

- J-j’ai cru qu’il y avait quelqu’un.

- Beth, peut-être ? Allez magne !"

Elle ouvrit la porte du fond, donnant sur une petite pièce aux murs sombres. Là, un vieil escalier en bois monte en spiralant vers l’étage depuis le sous-sol et une porte vitrée donne visiblement sur une cour, à l’extérieur. Leur plan de sortie. La cambrioleuse s’y précipite et actionne la poignée avec des gestes précipités. Fermée. Elle recule de quelques pas, vise la serrure du bout de son canon.

"Je vous en pris, faites comme chez vous" lance une voix un peu froide derrière elle.

Les deux cambrioleurs sont brutalement soulevé du sol et rejetés pèle-mêle dans la boutique, comme si une force invisible les avait attrapé par le col pour les rejeter violemment de là d’où ils venaient. Emile s’agite en paniquant, cherchant à écarter sa collègue pour canarder ce qui peut bien les avoir attaqué. Il n’a que le temps de voir une silhouette appuyée sur une canne de bois se découper dans le chambranle de la porte avant qu’un nuage bleu nuit ne l’enveloppe. Il se retourne avec un mouvement un peu paniqué, s’agite un peu – mais c’est si compliqué, de rester concentrer, avec ses gestes qui lui paraissent si lourd, ses paupières qui ne veulent pas rester ouverte, ses mouvements lents, et le monde qui tourne un peu, qui tourne, qui tourne…

Cyan s’arrête un moment, devant le nuage, plissant les yeux pour essayer d’y décerner quoi que ce soit. Puis il s’avance dans le nuage tranquillement. A sa main gauche, un petit anneau de bois déploie un sortilège de filtrage à fleur de peau pour lui et son familier, leur permettant de se promener sans trop de problèmes.

"Mademoiselle Räder ?"

Reste le problème de l’arrière-boutique : les sorts érigés autour ne sont pas ceux du libraire. De toute évidence, quelqu’un a profité de la distraction offerte par les cambrioleurs pour entrer par infraction dans l’arrière boutique (probablement la même personne qui leur avait fourni le sortilège qui avait incapacité Cyan jusqu’à ce que sa propre potion redirige l’envoûtement en urgence et l’expulse de son organisme) et pour empêcher toute intrusion à l’intérieur. Sûrement pour pouvoir en piller les réserves tranquillement
Cyan s’en occuperait plus tard. Il devait retrouver Karin, d’abord.
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