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 Le géant et l'enfant (PV- Chester)

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AuteurMessage
Wakry
Faës
Wakry

Identification
Emploi: voleur
Age apparent: 12/13 ans
Dangerosité:
Le géant et l'enfant (PV- Chester) Vote_lcap26/30Le géant et l'enfant (PV- Chester) 160125120054759347  (26/30)

Le géant et l'enfant (PV- Chester) Vide
MessageSujet: Le géant et l'enfant (PV- Chester)   Le géant et l'enfant (PV- Chester) Icon_minitimeMar 5 Fév - 18:25

Le gobelin revenait d'une échappée bucolique et revigorante de quelques jours dans le grande réserve naturelle du Biloxi au sud est de la Nouvelle-Orléans. Ce fut un séjour nécessaire que le Faës s'offrait fréquemment pour recouvrir ses forces et faire un peu le vide de cette affligeante vie d'exile et de faux-semblants qu'il menait depuis déjà pas mal de temps au contact de l'humanité. Il avait besoin de se retrouver souvent en  résonance avec les éléments, s'y purger, y puiser l'essentiel et la force primordiale de la Nature.

De la boue et de la végétation en voulut-il et il en eut. Une vraie balnéo bienfaitrice pour Faë en mal de grand air ... Il s'en était donné à coeur joie et avait bien pataugé dans ce bayou profond et en longeant les baies du lac Borgne, il était remonté à l'approche de la réserve. Là encore c'était une petite habitude qu'il avait. Lorsqu'il revenait d'une escapade verte, il avait besoin d'un petit temps d'adaptation, une sorte de transition entre ce monde sauvage naturel, et celui nauséabond et imparfait des Hommes. Se replonger par nécessité aussi sec dans la médiocrité des humains  alors qu'il venait de se purifier au contact de la nature, ça lui aurait été  encore plus écœurant.

Ainsi pour se "préparer" mentalement à ce retour en ville, Wakry  achevait ses pérégrinations vagabondes et humides en passant une soirée au Celtics Legends. Le lendemain seulement il  retrouverait la ville et ses turpitudes relationnelles. Mais dans cet établissement  niché  dans son écrin de végétation luxuriante typique du sud de la Louisiane, Il savait pouvoir y trouver une "re-sociabilisation" adaptée à ses préférences ethniques. Certes les Kelpies étaient pour lui des divas qui l'agaçaient souvent mais c'était un lieu magnifique où déco n'y  manquait pas d'être "naturellement" impressionnante où l'on pouvait croiser d'autres Faës en dehors du Sidh new-Orléanais. Mais cela restait également un établissement ouvert (a qui enavait le goût) à tout ceux qui voulait y boire un verre tranquillement en reluquant les filles ou les spectacles donnés ...

Les plus consciencieux d'entre vous se demanderaient alors comment il est possible de laisser entrer un mineur de cet âge là dans un établissement pour adulte où l'alcool est en vente libre et où des femmes sans pudeurs dansent sur les tables ... et bien vous ignoreriez alors que les  Faës ont la capacité de percevoir l'essence féerique d'un congénère au travers de son illusions.  la caissière de service ce soir là étant une elfette avisée, elle laissa cordialement entrer "l'enfant roux"lui souhaitant une bonne soirée. Mais elle signala néanmoins par ses talents de télépathe la présence d'un "mineur autorisé" .

Et puis une fois a l'intérieur de cette bâtisse dédiée à la mer à l'Irlande et aux mythes celtiques, quoi de plus couleur locale voir même logique  que la présence d'une tête rousse ... aller savoir ça aurait put être le gosse du patron ...  

A l'heure où il venait d'y arriver, wakry tomba juste avant le début de l'happy-hour! il y avait quelques clients habitués et les salua d'un clin d'oeil et d'un signe de deux doigt partant de sa tempes. Avec eux, y'avait du potentiel, ça promettait d'être intéressant. La dernière fois qu'il s'était laissé emporter par l'abus de jus de groseille au dard de guêpe, il avait fait la roue entre les jambes des filles qui dansait sur le podium  avant de s'affaler sur une table voisine ...

Le gamin sauta sur l'une des banquettes et son corps léger autant que sa chevelure bouclée suivirent le même mouvement bondissant. Une serveuse passa  avec un plateau
chargé de verre vides. Il  l'interpella:

"Hep! Une Guiness pression avec une paille .... siouplait! "
La jeune femme haussa un sourcil dubitatif avant de répondre un peu mièvre:
"Tu préférais pas plutôt un grand lait fraise mon p'tit chat? je crois que je peux même te dégoter une paille qui fait des loopings et un "p'tit parasol" avec des étoiles ..."
Wakry étouffa un fou-rire nerveux et mit la main devant sa bouche en se bidonnant avant de répondre avec une malice de cours d'école
"Pfffhfhfh ... bon d'acc' je veux bien les loopings et la zombrelle alors ... " la syllabe d'après l'expression de son visage  avait changer en un air maussade et renfrogné de gamin contrarié "mais avec ma Guiness "
Elle en eut la chique coupé et  bredouilla un sourire circonspect avant de hausser les épaules et d'aller chercher la commande "spéciale" de cet exigeant marmot. Apres tout elle était payée pour faire le service .. pas de la garde d'enfant. Quand elle revint avec la pinte de bière noire et sa généreuse mousse où étaient plantées ombrelle et paille looping,, Wakry l’accueillit en applaudissant de ses petites mains un grand sourire lumineux sur son visage poupin. Il attrapa avec ses deux mains avides le cylindre sombre et il planta son nez dans la mousse "comme pour pas faire exprès" et tira une petite langue malicieuse à la serveuse. Puis il fouilla dans une poche et sortit le premier objet qu'il trouva. Ça aurait pu être un trombone tordu ou une vignette brillante, une bougie de voiture, ou un billet de  cinq dollars ... et sa valeur humaine ne voulait pas dire grand chose pour lui si ce n'est que les objets possédaient les humains bien plus que l'inverse.

Mais non, la première chose qu'il trouva et qu'il lui tendit ce fut une bague en or surmontée d'une améthyste délicate ...  en échange d'une bière.

ça vaut! non ?!

Les yeux de la serveuse s'écarquillèrent et elle déglutit en laissant un large sourire se dessiner sur ses lèvres alors qu'elle prenait délicatement de deux doigt cette merveille, pressé de l'avoir avant que le gamin ne se ravise.
"HiIi..!! merci hrm .. Oui ça "ira" .... je .. si tu as besoin d'autre chose tu me demandes que à moi hein?! " elle ne savait plus comment sourire ou articuler pour être la plus claire et convaincante possible.les gosses ça a jamais été son truc en fait ...
Wakry opina du chef alors qu'il tétait déjà la paille de sa petite bouche, jouant avec le mouvement du liquide noir  qui allait et venait dans les courbes sans jamais l'aspirer jusqu'au bout. Elle resta là un instant, espérant qu'il allait demander autre chose tout de suite. Mais voyant que le rouquin semblait plus intéressé par son petit jeu débile, elle laissa tomber  rapidement et retourna s'occuper des autres clients ... et sa super bague en poche ... quoi que c'était p'têtre du toc! genre un jouet bien imité ...
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Anonymous

Le géant et l'enfant (PV- Chester) Vide
MessageSujet: Re: Le géant et l'enfant (PV- Chester)   Le géant et l'enfant (PV- Chester) Icon_minitimeDim 10 Fév - 12:31

Le liquide mordoré reflétait doucement les lumières à néons de l’endroit. Prisonnier de sa cage de verre, il faisait miroiter dans ses replis liquides quelques silhouettes et quelques lueurs. Chester posa les yeux dessus, son regard en croisant un autre tout à fait semblable qui l'observait avec la même attention ennuyée depuis le fond de son verre. Sa silhouette se reflétait à grand peine dans l’alcool brun, peignant un portrait flou et imprécis de son visage. Il semblait presque faire la moue, au gré des ridules qui se formaient à la surface du liquide. Sa face était vaguement reconnaissable, déformée par une reproduction infidèle imbibée d'alcool.
On y voyait tout de même apparaître son large front, ses traits tirés et ses profondes cicatrices. Il ressemblait à un fantôme -évanescent, difficilement reconnaissable, une ombre troublée à la moindre vibration du liquide.

Son verre de whisky semblait avoir du mal à reproduire les images: il était bien meilleur pour s’approprier les lumières dansantes du Celtic Legends.
On y distinguait vaguement le mouvement des myriades de poissons colorés, que ce soient celle du sol ou des murs – une nageoire ici, une forme bizarrement déformée par là évoquant vaguement une sardine triangulaire. En étant attentif, quelques traits de lumières des podiums venaient occasionnellement se réfléchir contre le petit verre d’alcool, étincelles aussi fugaces que faibles. C’était un tout petit objet, fragile et passablement insignifiant : et pourtant, en observant bien, on pouvait y discerner un monde tout entier, avec ses ramifications, ses possibles et ses paysages.

Le bar en lui-même était bien plus imposant que ce que ne laissait imaginer le liquide. Haut de plafond, avec ses parois aquarium et sa collection improbable d’animaux aquatiques, ses hauts podiums où se déhanchaient des créatures de rêves, quasi parfaites en tout points, ses rais de lumières et surtout sa clientèle atypique.
Chester avait a priori trouvé l’endroit d’un mauvais goût remarquable. Il s'était terré dans un coin du bar, le plus éloigné possible de l'action et des gens. La cascade tape-à-l’œil comme les kelpies ondulant pour aguicher les humains l’avait passablement rebuté, signe d’une extravagance ridicule et vaine qui ne lui plaisait nullement. Il avait vu une serveuse se trimballer avec une bague sertie d'une améthyste, c'était dire si l'établissement cherchait à se montrer "cool" aux yeux de sa clientèle. Même les aquariums, gigantesques écosystèmes marins façonnée dans le verre lui avaient tiré une grimace moqueuse. C’en était à la limite du ridicule. A défaut, leur alcool n’était pas mauvais.

L'Ogre n’était pas là pour le kitch de la décoration ou pour baver sur les podiums. A travers la foule, perçant sporadiquement la masse des corps, des volutes lumineuses de toute autre nature que l’éclairage du bar se déployaient dans toutes les directions. Les traces Faëriques, de différentes couleurs, formes et tailles, étaient de sortie. Chester lui-même ne dissimulait pas la sienne, qui s’étendait le long de sa mâchoire en une longue dentition de fumée couleur hématome. Le Celtic était un bar de Faë, et c’était la compagnie des siens qu’il cherchait par-dessus tout.
Enfin, pas tout à fait la « compagnie » des siens. Les Faës étaient des êtres de pure magie, exsudant une énergie magique quasi-perpétuelle. Il pouvait la sentir dans l’air, électrisant sa peau, apaisant ses douleurs, colorant sa vue. C’était comme être plongé dans un bain des plus agréables, dont les Faës étaient les composantes. Il ne voulait parler à personne, ne voulait rencontrer personne. Il souhaitait simplement profiter de l’endroit, de l'atmosphère.
Et puis, en y mettant un peu du sien, il devait admettre qu’il appréciait plutôt les multiples poissons colorés.

Il finit son verre, et le reposa sur la table avec un claquement sec. Il avait du travail, et assez peu de temps pour le mener à bien. Il avait des gens à trouver, et plus si affinité. Il se leva, ayant déjà payé ses consommations, et remonta vers la surface. L’air frais lui fouetta le visage, saisissant vivement ses sens. Dans sa poitrine, une fine douleur perça d’un coup, rappel jusque là étouffé par l’omniprésence de la magie des Faës.

L’Ogre se mit à marcher, lentement, prenant son temps. D'une poche intérieur de sa veste, il tira une blague à tabac, un briquet et sa vieille pipe de bois. Il sentait le poids de la ville qu’il approchait, qui semblait peser sur ses 6 sens comme une gigantesque masse de pollution pure. Il sentait l'air, la terre et l'eau infestées de produits tous plus tordus les uns que les autres. Il sentait le fer qui l’entourait. Il le sentait courir sur et sous sa peau, meurtrier, dans ses poumons, son cœur et son sang. Ça n’était pas cliniquement exact, mais l’impression était là. Il retint un frisson de dégoût. La nuit se déchira d'une brève lueur orangée, et le Faë tira une bouffée de sa pipe, qu'il souffla en fines volutes.

Chester prit la direction de l’hôtel qu’il avait loué, vaguement en marge de la ville, mais qui demandait tout de même de passer par quelques ruelles biscornues. Le Faë était absorbé dans ses réflexions, silencieux comme un mort si ce n’était pour le bruit de ses pas. Toutes ses pensées étaient occupées sur ses plans, les raisons de sa venue, sur le travail qui lui restait à faire; le silence suivait ses pas comme un animal bien dressé.
Après tout, personne n’a jamais planifié un meurtre à voix haute.
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Le géant et l'enfant (PV- Chester)

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