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 La Loi c'est moi!

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AuteurMessage
Lincoln Greenwater
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Lincoln Greenwater

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MessageSujet: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeDim 11 Mar - 21:53

Il y avait du monde... Beaucoup de monde... Bien plus que ce qu'ils avaient prévu. Certains visages, Lincoln ne les avaient pas vu depuis un moment. Des gens qui avaient jugé bon de prendre leurs distances, d'afficher un peu moins ouvertement leurs croyances. Mais dans cette période de doute, tous s'étaient réunis. Tous attendaient des réponses, voulaient qu'on les rassure. Si ça n'avait tenu qu'à lui, beaucoup auraient déchanté. Mais cela ne tenait pas qu'à lui, et même s'il était un membre influent, il ne pouvait se prononcer au nom de tous.

Certains s'étaient déplacés jusqu'à sa boutique ces derniers jours, espérant tirer quelque chose de lui. Il avait constater que les avis divergeait beaucoup, mais s'était bien gardé de donner le sien, du moins pour le moment.

Il observait cette foule, planté là, se sentant finalement un peu con devant tant de monde. Il n'avait pas vraiment l'habitude de cette attention soudaine, fût une époque on l'écoutait rarement, et on lui adressait la parole encore moins. Le goût du verre de whisky qu'il s'était enfilé juste avant lui restait en bouche, il pouvait même encore sentir un peu la chaleur de l'alcool dans son ventre. Il lui avait fallu ça pour trouver le courage de s'avancer.

Derrière lui, les mines contrites des manbos et houngans qui formaient l'espèce de "conseil" provisoire lui faisait clairement comprendre qu'aucun ne ferait de pas en avant pour se tenir à ses côtés. Il devait annoncer seul une décision prise par tous les autres. Peut-être était-ce là sa punition pour s'être dressé contre l'avis général. Pour avoir voulu envisager l'avenir différemment.

Il se racla la gorge et le micro émis un petit larsen. Ils avaient en vitesse installé un petit groupe électrogène pour y brancher un micro et des enceintes. Il aurait été impossible autrement pour Lincoln de se faire entendre de tous. Alors que le brouhaha des conversations s'était tut, il pris enfin la parole:


"Bonsoir à toutes et à tous,
merci d'avoir répondu à notre invitation.
Je ne m'attarderais pas à vous répéter le pourquoi de cette réunion extraordinaire, vous savez tous pourquoi nous sommes là, et je sais que vous attendez tous des réponses. Alors rentrons dans le vif du sujet:
Devons-nous nous plier à cette nouvelle loi de régulation des outres? Si la question paraît compliqué la réponse reste très simple, oui."


Une vague de protestations secoua l'assemblée, sans l'ombre d'un doute, il y avait des déçus dans l'auditoire. Lincoln leva les bras pour ramener le calme, avant de continuer:


"Notre communauté souffre d'une popularité sans cesse décroissante, la preuve en est ce soir. Une réunion comme celle-ci il y a à peine un an aurait rassembler le double de personnes. Mais aujourd'hui beaucoup ont décidé de retourner dans l'ombre. De taire leur foi, de se cacher, terrassés par la peur et la honte. Si nous devions refuser ces nouvelles contraintes, nous pourrions perdre tout ce à quoi nous tenons. Pire, cela pourrait se terminer dans le sang, le votre, le mien, le leur."

Il pointa du doigt le conseil, et capta brièvement des mines surprises et choquées.


"Alors je vous en prie, pour votre salut, et pour celui de tous les Vodouns, pliez-vous à cette loi." Et allez en paix vous faire massacrer...

Le vieil homme était désespéré d'avoir à éteindre toute forme de rébellion. Mais il était encore trop tôt pour une révolte. Ce serait un bain de sang...


"A tous ceux d'entre-vous, qui songerais à déroger à ce nouvel édit, je vous conjure de n'en rien faire. Un Vodoun pris en défaut, et c'est toute la communauté qui en pâtira. Les lois se durciront un peu plus, et seront plus spécifiques à notre communauté. Nous risquerions de ne plus pouvoir exercer notre pouvoir comme nous l'entendons. Pire, de ne plus pouvoir l'exercer du tout. On pourrait nous retirer nos lieux de culte. Vous imaginez? L'hounfor, détruit? Rasé? Et tout ça pour quoi? Parce que certains d'entre vous auront refusé d'aller pointer? Nous ne pouvons pas laisser faire ça. Je vous appelle à la raison. Si vous voulez préserver vos proches, vos amis, votre quotidien. Allez à la mairie."

C'était tellement dur. Il se devait de rester impassible, mais il pleurait intérieurement. Le vieil s'appliquait à achever une liberté déjà à terre.Il était furieux contre les autres membres du conseil. Des lâches, des faibles. Certains d'entre eux pensaient comme lui, mais aucun ne l'avait soutenu. Ils avaient tous trop peur, peur pour eux, peur pour leurs familles. Mais n'étaient-ils finalement pas tous déjà en danger maintenant, et à chaque heure qui passait? Et pour combien de temps? Combien de temps avant que cette loi ne se durcisse? Combien de temps avant que les contraintes ne deviennent si absurdes qu'elle rendent toute sujétion impossible? Combien de temps avant qu'ils ne soient tous chassés et abattus pour un rendez-vous raté?


"Je sais que pour beaucoup, la pilule est dure à avaler. Mais nous surmonteront cette difficulté, ensemble, comme une seule entité. Et nous en sortiront grandit, plus forts que jamais.
Pour vous aider à encaisser la nouvelle, je vous invite à profiter, avec nous, et pour montrez à la Nouvelle-Orléans que les Vodoun ne se laisseront pas abattre par les difficultés. Pour ce soir, oublions tout les maux, oublions les craintes et les hontes. Et célébrons, comme nous savons si bien le faire!"


Alors qu'il posait son micro, il y eut des applaudissements, beaucoup, des huées aussi, moins nombreuses cela dit.
Il se sentait vidé. Il fit volte-face et s'engouffra dans la maison sans un regard en arrière. Il attrapa la première bouteille d'alcool qui croisa sa route, et s'en envoya une longue gorgée. Du rhum...

Il se jeta dans un fauteuil en osier, bien décidé à se cuiter comme jamais. Ce soir, on célébrait un deuil, et il comptait bien rendre un dernier hommage digne de ce nom...


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Evie Methali
Vodouns
Evie Methali

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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeMer 14 Mar - 16:03

Evie savait que la réunion avait eu lieu, mais surtout par chance à la base; depuis la nouvelle du Flash Info, elle avait passé la majeure partie de son temps à boire... Pas que ça changeait de d'habitude, mais là elle était vraiment agacée. Elle était quelqu'un de foncièrement diplomate et pacifiste à la base, or là elle avait des envies de destruction. Que le gouvernement puisse se permettre un tel acte, qui entravait la liberté de certains de ses citoyens, c'était pas normal, c'était injuste, et injustifié. Oui il y avait eu un incident isolé, mais est-ce que ça expliquait une restriction sur TOUTE la communauté Outre? Non, absolument pas. Ca serait comme restreindre tou.te.s celleux d'une même foi, sur la base qu'ils étaient croyants et appartenaient à une religion autre que leurs oppresseurs... Chose qui s'était faite par le passé, et qui avait juste mené à des génocides.

La vodoune était énervée. Vraiment. On l'avait rarement vue aussi acide, et avec ça l'alcool n'aidait en rien. Déshinibée elle n'hésitait pas à frapper dans des objets divers, insulter des gens de tous les noms, et maudire les politiciens sur plusieurs génération. Pour éviter de trop se mettre en scène elle s'était terrée chez elle un moment, puis avait reçu un message de son père : quelqu'un était passé à la boutique pour prévenir d'une réunion à venir, où le Conseil Vodoun allait donner des instructions sur la marche à suivre. Evie se devait donc de s'y présenter, ne serait-ce pour savoir ce qu'ils avaient l'intention de faire... Car ils avaient bien l'intention de faire quelque chose, n'est-ce pas?

Néanmoins avant de partir elle regarda son téléphone. Elle savait pas si c'était adapté, mais elle serait pas gênée d'avoir un peu de compagnie dans l'affaire... Elle regarda vaguement la liste de contact. Le dernier ajouté, Blake, aka B.G.W (Big Good Wolf) apparut immédiatement. Elle contempla le numéro assez longtemps avant de composer un message - inutile de dire qu'avec son taux d'alcoolémie il lui était difficile de faire quoi que ce soit de cohérent.

"Yo jz vais a une réunion  demeure colonmaile ds la veille plqntqtion. Tuvien? gznez evirvon dans 1heur?? Bisou."

Incapable de se relire ou quoi que ce soit, elle ferma le téléphone après l'envoie, et commença à s'habiller à peu près correctement. Aujourd'hui le treillis était de mise. Le large pantalon baggy tombant de ses hanches avec deux ceintures croisées décorées de clous et de biques - avec un haut noir simple, très peu décolleté. Elle ne pu cependant pas se séparer du haut de forme qu'elle portait en toutes circonstances. Elle enfila ses rangers (avec difficulté pour ses lacets), mis sa veste en faux cuir et sortit - claquant la porte en oubliant ses clés à l'intérieur. Détail à part (dont elle se rendit compte immédiatement, elle haussa les épaules et descendit les escaliers de l'immeuble - elle se soucierait de ses clés plus tard.

Un tour de bus plus tard elle arriva à la vieille plantation; elle n'était pas la seule vodoune dans le bus : au moins elle était sûre de ne pas être la seule en retard, si c'était réellement le cas. Lorsqu'elle descendit du bus elle se rendit compte du nombre de gens présents. Heureusement qu'elle était déjà bien ivre, sinon elle aurait été tentée de sortir la flasque de whisky de sa veste.

Ce n'est que quand elle entendit le micro qu'elle réussi à fixer son attention sur la personne qui parlait au travers; maintenant qu'elle le voyait elle n'avait pas l'intention de le lâcher des yeux, et lança toute sa concentration pour écouter et comprendre ce qu'il se disait. Il lui fallut un moment pour comprendre qu'elle avait déjà vu le papy qui parlait, il était passé à la boutique quand elle avait commandé des fournitures chez lui... Ca commençait à faire un moment quand même, les souvenirs étaient flous pour plusieurs raisons.

Elle oublia vite cela quand elle comprit ce qu'il venait de dire.

"Devons-nous nous plier à cette nouvelle loi de régulation des outres? Si la question paraît compliqué la réponse reste très simple, oui."

Sa bouche s'ouvrit de stupéfaction, et elle fit partit des voix qui s'élevèrent en protestation. Lincoln (elle se souvenait maintenant de son nom) tenta d'apaiser la foule, levant les bras avant de continuer. Quoi? Ils avaient peur pour la "popularité" des vodouns? C'était une blague? Les gens avaient toujours du mal avec les réanimateurs, quelque soit l'époque... Ce n'était pas se plier à ces conneries qui allaient changer ça. Ce qu'ils demandaient c'était de se conformer à des lois injustes.

Evie était subitement très sobre, voire trop. Vraiment? De toutes les communautés existantes au sein du terme "Outre" les vodouns étaient pas franchement les plus dangereux, et leur foi ne faisait pas de mal... S'il y avait bien un groupe qu'ils devaient offenser, c'était les ligues de protections animales, parce qu'ils faisaient bien des sacrifices pour les rituels... Mais en dehors de ça, vraiment...?

Elle fixa les membres de leur dit "Conseil" froidement, puis Lincoln à nouveau. Une grosse bande de lâches. Tous. Ne se rendaient-ils pas compte de ce qu'ils demandaient? De juste se taire, baisser la tête alors qu'on piétinait leurs droits? Evie était familière avec les oppressions qu'elle subissait, et en rajouter une de façon légale sans honte était totalement absurde.

"Et tout ça pour quoi? Parce que certains d'entre vous auront refusé d'aller pointer?"

Alors voilà, on accusait celleux qui voulaient se battre contre l'édit de desservir leur cause maintenant? Celleux qui ne voulaient pas vivre cette oppression? Oh elle n'avait plus envie d'écouter cette merde, elle voulait foutre le feu au bâtiment administratif le plus proche.

Elle se reprit avec un soupir. Elle était pacifiste, elle était énervée, il ne fallait pas qu'elle se laisse emballer au risque de faire une connerie, mais restait que ce qu'ils demandaient était totalement injuste. Elle voulait juste un peu d'égalité, mais si c'était trop demandé, qu'est-ce qu'elle pouvait faire? La réanimation de son frère allait être assez difficile sans toutes ces restrictions, c'était qu'une question de temps avant qu'il faille de nouvelles étapes administratives pour ranimer quelqu'un... Probablement y mettre le prix connaissant le fonctionnement de l'administration.

L'amertume sombre se lisait sur son visage. Voilà qu'on appelait à la fête maintenant? Ouais ouais, et combien de temps est-ce qu'ils allaient laisser ça durer aussi? On critiquait déjà suffisamment les soirée vodounes parce qu'elles avaient tendance à "dégénérer", durer trop longtemps et embêter les voisins (tout était une bonne excuse pour empêcher les gens de s'amuser, surtout des Outres.) Elle ne se faisait pas d'illusion : si tout continuait comme ça avec les lois, un jour ou l'autre il y aurait des raids, on empêcherait les réunions en non-mixité Outre et on les accuserait de communautarisme. Bien sûr ils n'y étaient pas encore, mais Evie ne pouvait pas se dire optimiste sur le sujet.

Le discours se finit, Evie ne fit rien, elle resta juste là, baignée dans un bain glacé d'angoisse, immobile. Ils venaient de faire un pas astronomique en arrière, et le Conseil ne voulait même pas faire une manif pour exprimer son désaccord. Ils avaient décidé de faire le tapis de sol, et se laisser marcher dessus...

Elle regarda des gens s'engouffrer dans la bâtisse, mais elle resta dehors un moment, dos rigide. Pour une fois, elle n'avait pas envie de boire. Elle regarda autour d'elle néanmoins, à la recherche de quelques visages qu'elle pourrait reconnaitre, histoire de ne pas rester dans cet état. Il fallait qu'elle se change les idées, sinon elle partirait dans le prochain bus. Elle n'avait pas envie de fêter le début d'une vie légalement opprimée.
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Blake Davis
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeJeu 26 Avr - 21:45

Une heure auparavant, Blake avait reçu un message d'Evie presque inintelligible, mais qu'il avait tout de même réussi à déchiffrer grâce à une pratique experte du langage bourré, qu'il n'avait d'ailleurs cessé d'améliorer ces derniers temps, depuis qu'il avait fait la connaissance de la pétulante vodoun.

Il avait rapidement compris qu'il n'était probablement pas spécialement attendu à la réunion à laquelle la jeune femme avait pris la liberté de l'inviter. La demeure coloniale, dans la Vieille Plantation, était un lieu qui appartenait à la Baronne et on n'aurait pas pu faire plus connoté. Tout comme on ne se pointait pas au domaine Beauregard ni à la maison Lalaurie si on n'avait rien à voir avec les vamps locaux. Blake n'était pas d'ici, mais à l'époque où il avait "bossé" dans cette ville il s'était un minimum renseigné sur les lieux de pouvoir et sur les groupes qui y avaient de l'influence. Il était vital, pour un traqueur, d'avoir une connaissance acérée de son environnement, de ses dangers, et des possibilités qu'il offrait.

Blake aurait pu s'en arrêter à ce constat : il était métamorphe. Il n'allait pas se pointer à une réunion de vodouns. Pourtant il ne le fit pas, pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente était qu'Evie paraissait complètement torchée, alors qu'il était encore bien tôt. Si il pouvait lui éviter de finir dans le caniveau et de se vomir dessus, c'était déjà une bonne raison pour imposer sa présence à la communauté des mages réanimateurs. Bien sûr elle était peut-être déjà accompagnée, mais il n'avait aucune certitude.

Ensuite, il devait bien admettre qu'il était curieux. Les deux outres s'étaient rencontrés dans des conditions particulières. Les nouvelles lois en vigueur avaient été jusqu'à présent leur principal, si ce n'est unique sujet de discussion, et il n'imaginait pas que cette fameuse réunion soit au sujet d'autre chose, puisqu'Evie n'avait même pas jugé nécessaire de lui en préciser le sujet - ok elle était déchirée, mais quand même.

Il s'était attendu à ce que le monde des outres réagisse plus vite que cela. Il n'était donc pas étonné de la nouvelle, mais volontiers plus surpris de n'avoir entendu parlé d'aucune action qui aurait été mise en place avant cette date. Blake avait envie de voir comment les vodouns allaient réagir à cette attaque. Après la Révélation, ils avaient longtemps été interdits de pratiques. Ces nouvelles discriminations devaient tout particulièrement les toucher, et leur rappeler de mauvais souvenirs. Ce serait peut-être eux qui lanceraient le mouvement.

Pour finir, et ce n'était pas anodin, Blake se foutait bien de ce qu'on pouvait penser de lui. Il avait l'habitude que sa présence effraie ou importune, si ce n'est les deux. Les regards noirs de quelques mages courroucés ne l’inquiétaient donc guère. Si il voyait qu'il n'était pas à sa place en arrivant, que ce n'était pas décent qu'il reste, il s'en irait. Sinon, eh bien on aurait du mal à le déloger.

Il arriva à l'heure et entreprit de retrouver Evie, mais il y avait déjà énormément de monde, et ce n'était pas chose aisée. A la Nouvelle-Orléans, sans surprise, les vodouns étaient très nombreux. De plus, il n'était vraisemblablement pas le seul à être venu sans faire partie à proprement parler de la communauté. Il y avait des normes vaudouisants - probablement les familles des principaux concernés, en grande partie. Il y avait aussi quelques autres types d'outres disséminés ici et là. On s'était pas mal donné le mot.

Il crut repérer sa nouvelle amie à plusieurs reprises mais fit erreur à chaque fois, si bien que le discours commença finalement avant qu'il ne l'ait retrouvée. Il s'arrêta donc pour écouter le porte parole de la communauté s'exprimer. C'était un homme assez âgé, qui lui donnait l'air d'avoir envie de se pendre plutôt que de devoir prendre la parole. Il hallucinait peut-être ce qu'il voyait, mais il avait l'impression de déceler une certaine tension entre le porte parole et les gueules de déterrés (... qui étaient ceux qui déterraient mais passons) plantées comme des piquets derrière lui.

"Devons-nous nous plier à cette nouvelle loi de régulation des outres? Si la question paraît compliqué la réponse reste très simple, oui."

Blake croisa les bras et fronça les sourcils. Si ça commençait comme ça, c'était mal barré. Enfin. Il pouvait toujours leur accorder le bénéfice du doute. Proposer un acte de désobéissance civile de masse type boycott des registres par les représentants d'une espèce entière aurait été sacrément couillu. Ça aurait eu de la gueule, mais ça n'était probablement pas susceptible d'arriver de si tôt étant donnée la surprise de l'annonce, qui avait été maintenue  secrète alors même que les décisions étaient en train de se prendre. Etant donné aussi le peu de temps qu'on leur laissait pour s'organiser, et puis le risque impliqué. Si ce n'était pas suivi, les rares dissidents auraient risqué leur vie à se rebeller de la sorte.

"Les lois se durciront un peu plus, et seront plus spécifiques à notre communauté. Nous risquerions de ne plus pouvoir exercer notre pouvoir comme nous l'entendons. Pire, de ne plus pouvoir l'exercer du tout. "

Non, en fait ça puait tout court. Les vodouns courbaient l'échine, par peur d'être à nouveau privés de leur droit d'exercer. Blake esquissa une moue de mauvaise humeur. C'était éloquent, et assez ironique, qu'ils citent les risques de retombées spécifiques à leur espèce. De durcissement des règles à leur égard spécifique. C'était exactement ce qui était déjà en train d'arriver, mais aux wiccans. Blake savait que ce n'était pas le grand amour entre les membres de ces deux espèces en règle générale, mais quand même. C'était sacrément égoïste de la part de la Baronne et de sa clique. Et puis sacrément idiot. Parce que si ils croyaient vraiment que c'était en restant bien sages, dociles et silencieux qu'ils allaient rééquilibrer la balance, alors ils se fourraient le doigt dans l’œil jusqu'au cul, et peut-être même ressortaient-ils de l'autre côté.

Le plus hallucinant était à venir. Parce que l'assemblée générale était déjà terminée. Personne n'aurait l'occasion de donner son avis ni de lancer le moindre débat constructif sur ce qu'il allait falloir faire maintenant, tout simplement parce qu'ils ne voulaient rien faire. Ils déconseillaient toute action individuelle et condamnaient le groupe à se laisser lobotomiser à force de danse et d'alcool plutôt que d'engager une vraie discussion. C'était tout simplement lamentable.

A ce stade Blake cessa d'écouter. Il roula des yeux et se remit à chercher Evie. C'était plus facile alors que la masse était immobile et silencieuse. Il la trouva alors que le vieux vodoun prononçait les derniers mots de sa sentence. Aussitôt, un mouvement de foule s'engagea dans la direction du bâtiment, mais par chance Evie ne changea pas de position. A dix mètres, il pouvait déjà voir qu'elle était totalement ulcérée par ce qu'elle venait d'entendre. Comme c'était surprenant.

"... C'était édifiant. J'arrive pas à savoir quel qualificatif convient le mieux... Pleutres, naïfs, ou bien juste décérébrés ?"

Il émit un rire sec et puis sortit une clope, parce qu'il se rendait compte qu'il en avait besoin.

"C'est moi ou le porte-parole donnait l'impression d'avoir bu une flasque de vitriol par contre ?"

Le vieil homme s'était d'ailleurs cassé à la vitesse de la lumière. Blake ne l'avait même pas vu faire... Il chercha le reste du Conseil des yeux.
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Lincoln Greenwater
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeLun 21 Mai - 0:43

La soirée semblait défiler à une vitesse d'escargot, mais l'alcoolémie du vieux vodoun se portait plutôt bien. Il avait descendu sa première bouteille de rhum quasiment cul sec, avait légèrement lutté pour ne pas en recracher la moitié, puis une fois le feu passé, s'était mis en quête d'une deuxième bouteille.

La-dite bouteille proprement trouvée et débouchée, il y allait à grandes rasades, que son état d'ébriété éparpillait en partie dans sa barbe et sur sa chemise. Il tanguait, errait dans les pièces en enfilade du sanctuaire, heurtant régulièrement des fêtards aux mines sombres. Personne ne semblait vraiment se réjouir, mais comment l'aurait-il pu? Il venait d'envoyer toute la communauté à l'abattoir. Cette loi n'était que la première d'une longue série, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ils se retrouveraient parqués dans des enclos, un numéro tatoué au fer rouge dans la nuque.

Il se détestait. Plus qu'il ne s'était jamais détesté. Il avait laissé la peur prendre le dessus, lui dicter ses actions. Mais peut-être qu'il n'était pas trop tard...

Sa vessie se manifesta, lui intimant la nécessité de trouver rapidement un endroit où pisser au risque de se retrouver à mariner dans son urine. Lincoln était certes saoul, mais pas au point de se laisser aller à une telle déchéance.
Il prit donc le chemin de l'extérieur. Certaines personnes s'était rassemblées devant la maison, en petit groupes plus ou moins épars. Il reconnu quelques visages, malgré le flou alcoolique, et constata même qu'il n'était pas le seul à avoir forcé sur la bouteille.

S'éloignant un peu dans les fourrés, il put soulager sa vessie en toute pudeur. Alors qu'il s'apprêtait à retourner à l'intérieur, un visage l'interpella.

C'était cette jeune femme, la fille de ce connard de Methali. Il se souvenait lui avoir apporté une commande, cela lui semblait une éternité maintenant. Elle le fixait d'un regard noir. Comment deux yeux pouvait-il contenir dans de reproches et de rancoeur?

Il avait besoin de s'expliquer. Il avait bien sentit que la majorité des gens l'évitaient depuis le discours. Beaucoup l'identifiait comme le porteur de mauvaises nouvelles. Comme celui qui avait décidé de se coucher et de se laisser mourir.
Mais il n'avait fait que suivre une décision qui avait été prise par la majorité. Sans Baronne ou Baron pour trancher, le vote s'était imposé de lui-même et à une voix contre neuf, il avait dû s'avouer vaincu. On l'avait même puni pour avoir même parlé de se révolter, et il s'était retrouvé à devoir annoncer à tous les vodouns de la Nouvelle-Orléans qu'ils allaient devoir accepter d'être traiter comme des parias.

Il ne vit qu'au dernier moment que la jeune femme était accompagnée. Cette tête-là il ne la connaissait pas, et il n'était pas tout à fait sur de vouloir la connaître. Il eut cependant un petit geste de la tête pour le saluer.

Il s'adressa à Evie, abruptement, sans y mettre les formes, mâchant un peu ses mots à cause de la boisson.


"J'imagine que ce que tu as entendu ne t'as pas plu?"

Il prit une nouvelle gorgée de rhum, il allait en avoir besoin...
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 16:26

Tic tac tic tac... Le temps passe.

La suite de l'histoire est en route, il est temps d'achever ces sujets !
A chaque intervention active de PJ, une réponse du ou des meneurs (ici Lincoln Greenwater) sera attendue.

Sans réaction de PJ 15 jours après la dernière réponse d'un meneur, le sujet sera clôturé.

A tout moment, il vous est aussi possible de faire une intervention passive dans le sujet (arrivée sur les lieux, écoute discrète de ce qu'il se dit, sans participation). Ces interventions passives ne remettront pas à zéro le décompte des jours avant clôture.

Règles spéciales dans ce sujet :

Lincoln ayant spécifiquement abordé Evie les tours de jeu suivants sont attendus :
- Evie Methali
- Blake Davis
- Lincoln Greenwater

Les interventions passives peuvent toujours librement être postées, ces dernières n'ayant pas d'influence sur le déroulement du tour spécial.

La règle normale reprendra ensuite ses droits, sauf si la discussion en cours demande à nouveau la mise en place d'un nouveau tour spécial
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Evie Methali
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeSam 15 Sep - 14:15

Lorsque la foule s'était éparpillée, la plupart allant à l'intérieur, Evie demeura là, debout, nerfs électrisés par ce dont elle venait d'être témoin. Foutues règles, foutus gens, foutu monde de merde. S'il y avait eu un mur à proximité elle aurait probablement frappé dedans, mais décida contre l'approche du bâtiment... Notamment puisqu'une voix reconnaissable l'interpella.

Edifiant? ouais, c'était pas le mot qu'elle aurait choisi, ni Blake sembla-t-il, mais ouais, quel mot irait mieux? Ca on laisserait la réflexion aux gens plus sobres et plus littéraires que la vodoun. Le rire sec du métamorphe lui donna un sourire tout aussi amer. Elle leva les yeux vers lui, puis vers le paquet de clopes dans sa main. Elle en aurait bien prit une, mais elle avait déjà perdu le compte de ce qu'elle lui devait depuis qu'elle l'avait rencontré.

Le brun mentionna Lincoln. Mouais, elle arrivait pas à comprendre comment il avait décidé d'être le porte-parole si ce qu'il disait allait contre ses valeurs... Puis elle était pas sobre non plus, et d'humeur de chiotte, alors elle ne pouvait s'empêcher d'avoir une dent contre le vodoun... Ca lui passerait, mais peut-être pas ce soir.

Elle haussa les épaules et tapota ses poches à la recherche d'une flasque. Elle en trouva une, l'ouvrit. Vide. Elle la rempocha et sortit une autre. Celle-ci avait une gorgée de rhum restant... Pas suffisant bordel, mais ça ferait l'affaire pour le moment.

Si Blake la regardait, de façon désapprobatrice ou non elle ne le savait pas. Son égard pour lui était sincère... Mais là elle se fichait de tout.

Elle leva la flasque.

"A la fin de nos droit et au début de la fin!"

Elle bu la gorgée et s'essuya la bouche du dos de la main avant de regarder Blake.

"Ca te dit de fêter ça?"

Son sourire était mauvais, cynique, elle était au bout de sa vie.


Elle ne savait pas pourquoi elle était restée... Mais elle était toujours là, et était plus ivre encore qu'avant. Rien ni personne n'aurait pu l'empêcher de boire, fumer et rager de toute son âme. Elle avait mit un temps, mais elle s'était un peu calmée. Enfin, jusqu'à ce qu'une tête familière se distingue dans son champ de vision. Elle voyait peut-être double, mais elle n'aurait oublié sa tête pour rien au monde. La rage s'enflamma de plus belle en elle.

Puis il hocha la tête vers elle en salutations. Ses yeux demeurèrent froid et elle n'initia pas de réponse. L'adrénaline remonta en elle alors qu'elle comprit qu'il se rapprochait d'elle... C'était déjà assez difficile d'aligner deux pensées sans oublier la première alors ça allait être une "discussion" intéressante.

"J'imagine que ce que tu as entendu ne t'as pas plu?"

"Pas plu?" Rit-elle, gorge ouverte, gutturale, bruyante... Avant de cesser subitement pour le regarder aussi froidement qu'elle pouvait. "C'est peu de le dire."

Elle tituba, s'approchant pour être nez à nez avec lui. Elle fut tentée de demander la bouteille qu'il avait dans la main mais décida contre - elle avait quelque chose à dire en priorité.

"Tu sais que ça ouvre les portes à toutes formes de discrimitation comme décision. A faire les carpettes on ne fait que demander à se faire marcher dessus."

Elle était à moitié sûre que ses mots sortaient dans le bon ordre avec une intonnation compréhensible, du moins elle l'espérait profondément. Sa rage s'estompa devant la gueule du type cependant. Blake avait raison, il était aussi dépité que le reste de gens en désaccord, peut-être pire parce que c'était lui qui avait prit la parole pour le leur dire... Mais bordel elle avait envie de le mépriser.

"Y'a vraiment rien qu'on puisse faire, bordel?"
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Blake Davis
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeJeu 27 Déc - 11:21

Evie cherchait de l'alcool dans ses poches. Certainement une mauvaise idée vu comme son sens de l'équilibre avait l'air atteint dans l'immédiat, mais Blake savait que de le lui faire remarquer n'allait pas spécialement l'aider. Surtout pas ce soir. De plus, elle paraissait être à court de gnôle, ce qui était peut-être la meilleure nouvelle de la soirée. Blake avait ses propres addictions. Il n'était certainement pas en position de la juger. Cependant il voyait bien l'état dans lequel elle s'était foutue dans l'immédiat. Un blackout ou un coma éthylique, ça n'améliorait jamais une soirée, ni son lendemain. Il lui adressa donc un sourire en coin et hocha la tête, à défaut d'avoir un truc pour trinquer à son tour.

"Bon résumé. J'ai pas spécialement envie de faire la chouille avec eux cependant. Ils ont lancé les festivités pour endormir le peu d'esprit critique qui aurait voulu ouvrir sa gueule, ça me donne la gerbe."

Blake repéra rapidement le vieil homme qui tranchait la foule, toujours aussi ravi de sa participation dans cette blague générale. Il s'approchait d'eux. Probablement pas pour lui parler à lui, sauf si il avait remarqué que l'ex-tueur à gage n'était pas un voudouisant et qu'il se demandait ce qu'il foutait ici. Vu la diversité des espèces et des visages qui avaient assisté au discours cependant, ça paraissait peu probable. Ainsi, le quadragénaire ne fut pas étonné de voir le type l'ignorer pour s'adresser à sa complice de beuveries.

D'ailleurs, si Blake avait eu un verre, il aurait probablement plongé le nez dedans à cet instant précis pour cacher le demi-sourire qui le démangeait. Mais il préférait rester sobre et lucide pour deux. Il avait la sensation que ça allait être utile. A défaut, donc, il mit à profit ses capacités - non négligeables - à user de la poker face et il écouta l'échange, qui se voulait explosif.

Le vieux se sentait merdeux, il n'y avait pas photo. Il donnait l'impression d'avoir besoin de se justifier auprès d'Evie. Peut-être chercherait-il à obtenir son approbation tardive pour se libérer d'une lichette de culpabilité. Pas de bol néanmoins : il avait choisi la mauvaise vodoun pour ça. Sans compter qu'elle n'avait pas le pouvoir de lui offrir l'absolution dont il aurait eu besoin. Seul un tête à tête avec sa conscience pourrait faire ce job, et en l'état, c'était perdu d'avance.

Bourrée ou pas, Evie restait vive d'esprit et ses arguments coupaient comme des couteaux, malgré des difficultés d'énonciation qui ne demandaient qu'un peu plus d'éthanol pour rendre toute communication impossible.

"Y'a vraiment rien qu'on puisse faire, bordel?"

Oh, si. Il y avait des choses qu'on pouvait faire. En premier lieu, éviter de courber l'échine comme des cons en guise de première réaction, mais malheureusement pour ça c'était déjà trop tard. Pour le moment, le couperet venait de tomber. Personne ne s'était préparé. Personne ne s'était organisé, et sous le choc on avait l'impression d'être au pied du mur sans moyen d'actions. Ce n'était pas la première fois qu'on foutait les outres dans des situations similaires et d'expérience on pouvait le dire : ça allait se décanter. Et on allait pas se contenter de se la boucler sagement.

Bras croisés, Blake désigna le groupe de chefs vodouns avec le menton.

"C'est ce qu'ils aimeraient nous faire croire, hm ?"

Il posait la question au vieux. Il était curieux d'en apprendre plus sur cette opération de lavage de cerveau de masse. Il avait ses hypothèses, certes - le boulot l'avait rendu très observateur - mais rien ne valait tant qu'un témoignage direct.

"C'est que le début. Il va se passer des trucs, pas de bile à ce sujet."

Blake préférait éviter de trop se mouiller en public. Ce n'était pas son rôle. Si il se foutait bien de se mettre en danger, de plus, il y avait encore des gens qui comptaient sur lui : ça n'était pas le moment de se faire arrêter et incidemment, zigouiller. Donc, autant éviter de trop faire parler de lui. Il n'entrerait pas plus loin dans le débat.
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Wilhemina Lancaster
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeMar 19 Fév - 12:38

Une réunion.
Grande assemblée générale, qui gonflait au plus profond notre vodoun. Mais que voulez vous, quand vous étiez l'une des têtes du conseil de votre communauté, vous n'aviez pas d'autres choix que de vous présenter sans autre forme de procès. Elle s'était donc préparée. Jupe orange à carreaux, une brassière blanche en lin. Elle s'était paré de bijoux coloré et brillant. Ceci lui allait bien, et changé de son air sombre et morbide habituel. Maquillage appliqué, la voici partie sur le lieu de rencontre.

En vrai ça la gonflait. Elle aurait préféré s'occuper du cadavre qu'elle avait à la morgue et ne voir absolument personne, mais que voulez vous... pas le choix ! Elle ferma donc les pompes funèbres plus tôt que prévu, s'assurant qu'elle n'avait aucun rendez-vous de prévu. Les clients passait après les Vodouns de toutes façon.

Elle avait était mise au courant de l'avis de Lincoln, et le comprenait très bien. Il fallait même avouer qu'elle était d'accord avec lui. Dommage qu'elle n'ait put se rendre à la réunion entre les ''chef'' de chaque race... elle regrettait même un peu. Mais la connaissant, elle aurait sûrement offusqué certain des dirigeant avec son franc parlé. Ça aurait été débile de ce mettre à dos une communauté juste parce qu'ils ne sont pas capable d'accepter la vérité non ?

Elle arriva un peu plus tôt que prévu, ce qui l'étonna un peu. Elle qui était toujours à la bourre, ça changeait d'habitude. Au fond d'elle, elle était fière mais n'en dit rien. Elle se contenta de saluer certain membres et alla s'asseoir au fond, derrière le micro, là où était sa place. Lincoln était là, grand, vénérable bien qu'elle était persuadée qu'il avait bu avant. Elle aimait bien Lincoln, elle le respectait grandement et le savait sage. Il ne prenait jamais de décision à la légère et savait très bien ce qu'il faisait. Elle avait prit une clope, histoire de la fumer avant le début du discours et fixait l'assemblée. Elle pouvait voir certains regards inquiets, d'autres ennuyés... Bien que disparate, la foule semblait troublée. Après tout, l'annonce de la décision pour la communauté vodoun allait être annoncée. Et Velvet savait bien une chose... cette annonce allait avoir l'effet d'une bombe. Elle risquait de diviser le groupe... mais que voulez vous ? Personnes ne pouvait être en accord indéfiniment si ?

"Bonsoir à toutes et à tous,
merci d'avoir répondu à notre invitation.
Je ne m'attarderais pas à vous répéter le pourquoi de cette réunion extraordinaire, vous savez tous pourquoi nous sommes là, et je sais que vous attendez tous des réponses. Alors rentrons dans le vif du sujet:
Devons-nous nous plier à cette nouvelle loi de régulation des outres? Si la question paraît compliqué la réponse reste très simple, oui.
"

#bien dit Linc'# pensa la mama Loca.

Au moins, il ne passait pas par quatre chemin pour dire ce qu'il avait à dire. Elle aimait ça. Elle admirait d'ailleurs, le courage dont faisait preuve le vodoun. Seule face à la foule. Regard vaillant, voix forte. Vénérable. Elle laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle voyait bien que beaucoup n'était pas content avec la décision... elle aurait put gagner beaucoup si elle avait parié dessus !  Mais aucun paris à l'horizon, dommage...
Elle écouta attentivement la suite. Au moins il expliquait ce choix. Si personne ne voulait le comprendre c'était leur problème... mais elle même pouvait comprendre leurs mécontentement/ Cela voulait dire, laisser passer les discriminations, et devoir se mettre à genoux face à l'oppression, mais il fallait se protéger avant tout, sans quoi ce serait la fin des outres. Bien sûr que ça ne lui plaisait pas, pourquoi cela lui plairait ? Elle avait un caractère difficile, volontaire et ambitieux, et se mettre à genoux était pour elle chose difficile... mais elle le faisait malgré tout. Pas le choix de toutes façons.

Le discours se termina sous des huées, et des applaudissements. On avait deux groupes bien distincts maintenant.

Elle posa son regard sur Lincoln, qui disparut dans la maison, puis resortir. Elle détourna le regard un instant et vit Evie et un homme inconnu au bataillon le rejoindre. Elle décida donc d'aller les rejoindre. Sa démarche féline prévenant tous types de bruits. Elle était discrète la petite, et c'était pratique. Elle observa donc en silence les autres et écouta ce qu'ils avaient à dire avant d'intervenir elle aussi.

'' Sympa le discours Lincoln ! J'aurais pas sut faire mieux ! » déclara-t-elle de sa voix profonde. '' Je regrette juste de ne pas avoir put être présente le jours de la décision... je m'aurais fait un plaisir de te soutenir.''

Quiconque connaissait Velvet, savait qu'elle était sincère en disant cela.

'' ça n'a pas dut être facile de la prendre n'est-ce pas... mais il faut penser avant tout à la protection de notre communauté.'' Déclara-t-elle ensuite en levant les yeux vers Evie, qu'elle ne connaissait pas encore. « Il vous reste une place pour partager la bouteille ? » demanda-t-elle sans vraiment trop laisser le choix en fait.

Elle observa l'assemblé de ses grands yeux verts puis repris sur un ton plus doux, moins tranchant.

'' Bien que l'idée de nous agenouiller face aux normes me semble déplaisante, nous devons penser avant tout à notre sauvegarde... tout est question de survie désormais... mais il y a une chose que nous pouvons faire et qui ne ferait de mal à personne, c'est d'améliorer nos liens avec les autres outres. Un seul et même groupes est plus fort que plusieurs groupuscule qui s'éparpillent dans tous les sens.''


Dernière édition par Velvet Blake le Mar 19 Fév - 19:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeMar 19 Fév - 17:12

Depuis que j'avais quitté l'université, mes soirées se résumaient souvent à suivre Laëtitia là où elle allait. Des coins où allaient majoritairement des Vaudouns donc. J'avais bien compris qu'elle n'appréciait pas vraiment les autres Outres mais ce n'était pas moi qui allait la forcer à changer d'avis! C'est comme ça que j'ai découvert le Oogie Boogie club il y a quelques jours dans la vieille plantation. Ce soir pourtant, ce n'était pas là-bas qu'on allait. Une réunion de la communauté, assez importante à en croire le nombre de personnes portant des symboles Vaudou dans le bus. Il y en avait même une déjà bien portée sur la bouteille assise à plusieurs sièges de moi.

Visiblement, les changements imposés par l'administration aux Vaudouns ne plaisaient pas du tout. A moi non plus d'ailleurs. Alors que Laëtitia m'expliquait les fonctions du Conseil, je m'essayais à la prière mentale pour qu'un Loa ou un esprit invisible fasse tomber le chapeau de la jeune femme saoul. Malheureusement, aucun des deux n'exauça mon souhait. Je ne dois pas m'y prendre comme il faut! Une fois descendue du bus, je suivis mon amie jusqu'à un attroupement devant une grande bâtisse qui m'était totalement inconnue. C'était la demeure coloniale d'après Laëty, un foyer pour tous ici. J'en avais déjà entendu parler en discutant avec des Vaudouns et Vaudouisants durant mes soirées mais je ne l'avais encore jamais vu! Dans la foule, j'en reconnus quelques uns, le reste était des inconnus, beaucoup trop d'inconnus à mon goût, la plupart avec des haut-de-formes, c'en était perturbant! Mes yeux ne savaient sur qui se poser! Le dos de cette vieille dame? Ou celui de cet adolescent? Peut-être la femme que j'avais remarqué dans le bus... C'est finalement ma camarade qui décida pour moi en nous faisant avancer dans la foule pour observer ce qui se passait devant! Moi qui voulait être discrète, c'était raté!

Tachant d'oublier tout ce beau monde autour de moi, je jetais un oeil au petit groupe devant nous. Ce devait être le Conseil dont m'avait parlé Laëtitia, l’un d’eux attirait plus facilement le regard, et à en croire l’attitude générale et du groupe de personnes derrière lui, tout le monde attendait quelque chose de sa part. J’allais demander de qui il s’agissait à ma camarade quand il se racla la gorge et commença à parler. Très vite, les réactions se firent entendre, de la peur, de la colère, ce qui était logique. Cette loi, on pouvait la comprendre de bien des manières, simple recensement administratif ou premier pas vers une surveillance poussée, voir pire. Et on voyait généralement le pire en premier lieu. Surtout en situation instable… Visiblement, ce Lincoln -C’est le nom que disait les mécontents en tout cas -semblait avoir bien compris lui aussi, en nous encourageant à aller à la Mairie pour éviter les possibles conséquences désastreuses d’une tentative de rébellion. Parmi ceux qui huaient le Vaudoun alors qu’il nous invitait clairement à nous saouler pour oublier ce mauvais moment -même moi je ne vois pas en quoi fêter tout ceci est…. festif -, Laëty était la plus bruyante, visiblement folle de rage, en totale contradiction avec moi… Qui me sentait comme une parfaite étrangère dans le tas! Faut dire que je débarque dans tout ce remue-ménage sans m’être préparée… Et en bonne nouvelle perdue dans ce fourbis, je me fis entraîner par la masse avec mon amie dans la demeure.

Les discussions dans la bâtisse tournaient bien évidemment autour de ce que venait de nous annoncer le Vaudoun, pestant contre la loi et le gouvernement, partageant ses inquiétudes, et surtout pas mal de propos incohérents pour ceux chez qui la chaleur de l’alcool avait rapidement embué le cerveau. Mon “guide de réunion” étant aussi occupée par cette tâche, assise dans un fauteuil, je partis en quête d’une boisson qui ne contenait pas d’alcool, ou alors en un taux très faible qui ne m’étalerait pas par terre! Et bien non, dans cette fête, les vaudouns n’avaient pas songé aux buveurs de lait! Cette manie… Pour couronner le tout, on me demandait mon avis, qu’ils savent ou pas que je suis une nouvelle, ils s’en fichaient, ouverts à tous comme toujours, comme cette fois où je suis allée dans cette grange. D’ailleurs, certaines personnes de cette soirée étaient là aussi. Sauf que là, je n’étais pas réceptive. Je ne savais pas quoi penser de cette loi de base alors je ne voulais pas partager mon indécision. En plus je connaissais fort bien l’effet explosif de la colère avec l’alcool! Normes comme chez Outres, le résultat n’est pas beau à voir…

C’est finalement une maladresse qui me permit de m’échapper de la demeure coloniale, un type ayant renversé son verre sur mon bull. Au vu de l’odeur, c’était du rhum, et comme pas mal d’alcool, ça tache dur le tissu si on ne nettoie pas rapidement. Et puis rentrer avec un pull taché qui empeste la boisson, ce n’était clairement pas ce que je voulais! Le pauvre maladroit s’excusa et m’amena même jusqu’à la salle d’eau aménagée dans le bâtiment, me laissant là. Rincer à l’eau savonneuse la laine bleue claire n’était pas suffisant, mais c’était mieux que rien, et pour faire sécher plus rapidement, je me faufilai dehors, me donnant une bonne raison pour fuir l’ambiance sombre de l’endroit. Une telle excuse qui tombe à pique, c’est à se demander si les Loas n’ont pas répondu à ma prière! “Oui bah ils sont à la bourre les Loas alors!”

Une fois arrivée dehors, j’inspirais profondément l’air frais de la nuit, rabattant les pans de ma veste en jeans contre moi en réprimant un frisson. Il y avait quelques personnes qui avaient eu la même idée que moi visiblement, et d’autres qui semblaient ne pas avoir bougé d’un millimètre, d’ailleurs, le vieux monsieur était avec deux d’entre eux, une fille que j’avais entendu protester contre le discours de monsieur Lincoln, et un mec qui ne me disait rien, peut-être vu de loin dans un bar, comme pas mal de types ici, un inconnu pas très inconnu mais inconnu quand même quoi… Un inconnu.

"Pas plu? C'est peu de le dire."

M’adossant contre le mur de la demeure, j’observais le petit groupe sans être discrète. Je n’avais rien à faire et puis je n’étais pas la seule à les écouter, toutes les personnes se trouvant dehors pouvaient les entendre! La femme continua à cracher son venin sur le vaudoun qui au final, n’avait été que le porte-parole du Conseil. Ceux qui avaient choisi pour nous, ce n’était pas lui mais les personnes restées en retrait! Une autre personne les rejoignit à ce moment là, s’invitant à la discussion, elle portait une jupe orange et un haut blanc, d’ailleurs… Je crois qu’elle était derrière monsieur Lincoln quand il a fait son discours!

'' Bien que l'idée de nous agenouiller face aux normes me semble déplaisante, nous devons penser avant tout à notre sauvegarde... tout est question de survie désormais... mais il y a une chose que nous pouvons faire et qui ne ferait de mal à personne, c'est d'améliorer nos liens avec les autres outres. Un seul et même groupes est plus fort que plusieurs groupuscule qui s'éparpillent dans tous les sens.''

L'idée n'était pas bête et plusieurs fois ça s'est montré efficace par le passé. Écoutant toujours d'une oreille et peu attentive au reste, j'acceptai la bouteille d'un homme qui me dépassait de 3 bonnes têtes et bu une gorgée. La mauvaise idée. Je portai ma manche contre ma bouche pour m'empêcher de recracher, les yeux larmoyants, alors que le liquide allait me réchauffer les tripes. La prochaine fois, j'apporterais une bouteille de jus de fruits, ce n'est pas très poli mais au moins ça m'évitera les mauvaises surprises!
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeSam 2 Mar - 21:01

"Y'a vraiment rien qu'on puisse faire, bordel?"

La phrase résonnait dans la caboche imbibée de Lincoln. Bien sûr qu'il avait des choses à faire, mais aucune de celles qui lui passèrent en tête n'était légale, et elles incluaient toutes des morts inutiles.

Bien sûr qu'il avait envie de leur dire à tous de se rebeller, de cracher à la gueule de ces trouducs du gouvernement, de se soulever et de retourner la Mairie.
Et c'était quoi la suite? L'intervention des forces de l'ordre, des coups de feu, des morts.
Et les médias s'empareraient alors allègrement de tout ça, brandissant la menace Outre comme un bel étendard liberticide.

Bien sûr, on risquait de voir d'autres lois du même genre survenir si on ne faisait rien, mais on les provoquerait si on faisait quelque chose. Et probablement des pires que ce qui aurait été voté avec des Outres pacifiques.
Cette décision était particulièrement politisée, c'est peut-être ce qui la rendait si inhumaine, mais elle était nécessaire. Le temps que les Vodouns retombent sur leurs pattes, et s'organisent correctement pour faire front.

Lincoln soutint le regard d'Evie:


"Faire quelque chose, Evie, en tant que Vodoun, c'est condamner toute la communauté." Sa voix était dure, il voulait que ses paroles passent au travers de la couche d'alcool qui enrobait le cerveau de la jeune femme, il la connaissait peu, mais suffisamment pour savoir qu'elle était du genre tête brûlée, et il ne voulait pas qu'elle se mette en danger de façon stupide.
"Il faut savoir s'agenouiller pour mieux frapper."

Il se sentait un peu stupide avec cette phrase cryptique, mais elle lui rappelait un vieux film d'action, "300", qui racontait de façon très romancée et pleine de testostérone l'histoire de Léonidas et ses 300 guerriers qui s'étaient dressés contre l'armée Perse.
Certes la portée philosophique du film laissait à désirer, mais il se souvenait de cette scène du film où Léonidas met un genou à terre devant Xerxès, pensant non pas à son honneur, mais au fait que cela lui apporterait une meilleure opportunité de tuer son ennemi.
L'idée lui semblait relativement pertinente pour le coup, avec moins de corps huilés et d'images de synthèses.

Son regard se tourna vers le camarade de la jeune Vodoun quand celui-ci prit la parole.


"C'est ce qu'ils aimeraient nous faire croire, hm ?"

Désignant les autres membres du Conseil, comme s'ils s'agissait de grands manipulateurs.
Lincoln eut un sourire triste.


"Ils n'essayent pas de faire croire quoi que ce soit. Ils essayent d'éviter que des gens se fassent tuer. Ils ont peur, aussi, comme beaucoup d'entre nous. Et parfois la peur nous fait prendre des décisions dans lesquelles on ne se reconnait pas."
Lui-même, bien qu'il ait voté contre cette décision, avait compris qu'elle était pourtant la plus raisonnable en absence de mieux. C'est pourquoi il avait accepté de faire ce discours.
Il aurait préféré que la réponse soit plus nuancée, mais il fallait tuer toute velléité dans l'oeuf. S'ils devaient sacrifier leur dignité pour éviter des morts ou des blessés, ils le feraient. Bon sang, ils l'avaient fait.
Et bien que Lincoln leur en voulu d'avoir cédé, il devait reconnaître qu'ils avaient pris la meilleure décision possible dans le contexte actuel.


"Ne leur en voulez pas trop, ils pensent avant tout aux autres. Aux familles qu'un conflit ouvert avec le gouvernement pourraient déchirer ou briser."

C'est d'ailleurs le moment que choisit Velvet pour les rejoindre. Il détourna son attention du jeune homme pour observer la Mama Loca.


'' Je regrette juste de ne pas avoir put être présente le jours de la décision... je m'aurais fait un plaisir de te soutenir.''


Dieu qu'elle lui avait manqué pendant cette réunion. Il n'aurait effectivement pas craché sur un peu de soutien, même dans l'échec.


"Je sais Velvet, je sais." Dit-il en hochant la tête d'un air reconnaissant.

La trentenaire l'avait toujours impressionné par son tempérament et sa franchise. C'était une des rares personnes dont il appréciait réellement la compagnie dernièrement.
Il lui tendit la bouteille déjà bien entamée qu'il avait en main pour qu'elle s'en saisisse.


"Ca n'aurait pas fait changer les choses, ceci dit, mais au moins je me serais senti un peu moins con."
Il éclata de rire, majoritairement parce qu'il était complètement bourré, mais également parce qu'il imagina la tempête qu'il y aurait eu si elle avait été présente lors de la réunion.
A côté de la propriétaire de pompes funèbres, Lincoln faisait office de modèle de patience et de compréhension, et pour gueuler, il avait gueulé.


Son attention se reporta sur Evie, qui se tenait toujours à une dizaine de centimètres de lui, encore bouillonnante de rage, même si elle semblait trembler un peu moins.


"Je sais que cette décision n'est pas idéale, mais rassure toi, je n'ai pas encore dit mon dernier mot."

Oh, ça non! Les Normes ne s'en tireraient pas à si bon compte. Il avait vécu suffisamment de ségrégation, de persécution et de haine pour rester passif. Il avait vécu la Révélation, puis la Grande Révélation. Il avait toujours pensé que les choses changeraient, et qu'en restant pacifiques, ils arriveraient à montrer au monde que le Vaudou et les Vodouns étaient des gens de bien.
Pourtant, l'histoire continuait à se répéter, et à chaque fois les Normes s'emparaient de la moindre excuse, aussi ridicule soit-elle, pour les haïr et les ostraciser.

Il fallait que ça cesse.
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MessageSujet: Re: La Loi c'est moi!   La Loi c'est moi! Icon_minitimeVen 15 Mar - 21:12

Il commençait à y avoir un peu trop de monde au goût de Blake. Un peu trop de monde qui racontait des conneries, de surcroît. Il n'était pas venu pour ça, et n'avait aucune envie de taper la discute avec une bande de réanimateurs à l'échine courbée. Ses yeux s'égarèrent du côté d'Evie, toujours ivre, pas loin d'être ivre morte. Il aurait pu partir du principe qu'elle était bien entourée -ou pas - mais maintenant qu'il s'était engagé, il se serait senti mal de l'abandonner à son sort. Puis ça pouvait encore mal tourner. Il la voyait bien tenter de fracasser quelques crânes à coup de bouteille plus ou moins vide, si ça continuait comme ça.

Le vieux le décevait. Blake avait cru lire en lui quelque chose d'intéressant, mais force était de constater qu'il avait dû s'être planté. Car si quelque chose pouvait bien condamner la communauté, c'était de ne rien faire du tout. Et le discours qu'il venait de prononcer n'engageait à strictement aucune action future. Personne n'avait jamais demandé à quiconque de boycotter le recensement : pris de cours comme ils l'étaient, ils n'avaient pas les moyens d'organiser ce genre d'action de masse et ceux qui s'y essaieraient se sacrifieraient sans que cela ait beaucoup d'effet. Mais de là à dire qu'il n'y avait, de ce fait, rien à faire ?

"Il faut savoir s'agenouiller pour mieux frapper."

Le métamorphe eut un rictus amer.

"Ca, c'est ce qu'il fallait dire quand tout le monde vous écoutait. Vous avez conscience de leur avoir purement et simplement conseillé de faire le dos rond en attendant que ça passe j'espère ? Je doute que beaucoup l'aient compris autrement."

L'homme s'appuya ensuite sur ce qu'avait dit Blake en réponse au dépit d'Evie pour dédouaner ses collègues du Conseil. Le métamorphe s'assombrit et retint un soupir douloureux. Il n'avait vraiment pas de temps pour ça.

"Mais bien sûr."

Encore cette façon de ne voir la chose que par deux extrêmes : l'absence de réflexion et donc d'action, et le fameux "conflit ouvert", ou comment ouvrir une boîte de conserve avec un bazooka. Il y aurait eu beaucoup à répondre, mais le vieux loup en avait eu pour son grade. Ce débat ne l'intéressait pas. Et encore moins tandis qu'il subissait le point de vue d'une nouvelle arrivante aussi subtile qu'un char qui aurait mis des sabots. Elle pouvait bien asséner les mêmes bêtises que Lincoln trois fois de suite qu'elle ne parviendrait pas à se montrer plus convaincante. Mais elle avait raison sur un point : une alliance entre outres serait profitable. Elle allait même probablement être nécessaire.

"Oui, ça, une alliance ne sera pas de trop. Sans les autres pour trouver des idées à votre place, vous seriez probablement finis."

Acerbe, lui ? Juste un peu. Tout ça commençait vraiment à lui courir sur le haricot. Il espérait juste qu'Evie aurait l'amabilité de laisser tout ce beau monde larver dans son coin pendant qu'ils allaient voir ailleurs si ils y étaient.

Il se tourna vers la jeune femme et lui dit en aparté :

"Je serais d'avis de décoller, mais c'est toi qui voit."

Il n'allait pas la forcer. Il resterait si elle le souhaitait. Partirait seul si elle considérait ne pas avoir besoin de lui. La discussion la concernait plus que lui. Les métamorphes allaient probablement s'organiser bientôt, à leur tour. Blake espérait qu'ils se seraient un peu plus creusé le cerveau.
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