Organisation terroriste née peu après la Révélation dans les endroits où les violences faites aux outres étaient les plus fortes, le Talion porte un nom qui exprime de façon simple et claire ses objectifs premiers : Vengeance pour les outres opprimés, justice bestiale et contre-attaque. Bien que le Talion soit adepte des opérations sanglantes et spectaculaires, ces dernières, destinées à lutter contre les organisations adverses (type TPH), à faire peur ainsi qu’à dissuader les “outrophobes” de dépasser les bornes au risque de payer cher le prix de leur cruauté, ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

On ne sait pas exactement à quel moment le Talion a été créé, ni d’ailleurs où son berceau se trouve exactement. On sait juste que l’organisation serait le résultat d’une scission au sein d’une mafia d’Europe de l’est. Un petit chef (identité inconnue) aurait profité de la puissance dont il était bénéficiaire pour entraîner ses alliés dans cette entreprise qui grâce aux avantages réunis par sa position devint rapidement florissante, voire tentaculaire. La rapidité de son expansion explique qu’on ait jamais vraiment réussi à savoir qui était à l’origine de la démarche : Trop de branches existaient déjà, disséminées dans l’Europe orientale et dans toute l’Asie, au moment où les premières actions revendiquées par le Talion se déroulèrent.

On donne souvent l’exemple des impressionnants événements de 2021 qui se sont déroulés dans la ville de Novossibirsk en Sibérie : une manifestation d’outres pacifiques militant pour leur droit s’est vue sévèrement réprimée par le gouvernement de l’époque. On compte plusieurs dizaines de manifestants morts et d’autres emprisonnés sans préavis ni raison valable par les forces de l’ordre. Le code retaliation fut lâché et l’organisation lança moins de 48h plus tard une opération de grande envergure : l’assaut des structures officielles et l’assassinat du maire permirent de faire diversion tandis que dans la seconde phase du plan, on procédait à l’évasion d’un maximum de prisonniers gardés dans les postes de police. La réponse rapide du Talion fait partie de ses caractéristiques principales : elle prépare ses offensives longtemps à l’avance et fait en sorte de les lancer lorsqu’on lui donne de bonnes raisons de le faire.

Le Talion ne recrute que parmi les populations outre et souvent, lance ses filets dans les milieux les plus défavorisés où il est plus facile de joindre les coléreux et les désespérés à sa cause. Elle a longuement fait parler d’elle sur les continents où elle est apparue et s’est rapidement étendue jusqu’en Afrique, mais son apparition sur les Amériques s’est faite timidement. Son implantation réelle ne date que d’il y a dix à vingt ans maximum et est encore relativement clairsemée : on ne trouve ses structures que dans une dizaine d'états pour le moment et toute occupée qu’elle est à étendre son influence avant de frapper, elle envisage seulement maintenant de dévoiler sa présence et de lancer l’offensive, ce qui explique qu’on ait encore peu entendu parler d’elle dans ces contrées.

Bien que structuré comme une mafia, le Talion reste avant tout une organisation activiste dont les objectifs à long terme visent une avancée sociale plutôt que la recherche d’un profit matériel destiné à être réparti entre ses membres. Le Talion ne rechigne devant presque aucun moyen mais garde tout de même une ligne de conduite précise : il limitera ses alliances avec des organismes même puissants qui seraient du genre à exploiter les outres sous une forme ou une autre et  sans leur consentement. Éventuellement, il pourra tenter de les convaincre de changer leurs façons de faire de sorte à respecter l’intégrité physique et mentale des créatures concernées. Il est courant que le Talion vienne à la rescousse d’Outres en difficulté à qui ils assignent un tuteur et dont il devient le bienfaiteur. Par ce biais, des recrues d’une loyauté sans faille sont couramment formées.

Il est interdit de nuire sciemment à un autre membre de l’organisation. Si malgré tout telle chose arrive, la victime est autorisée à demander à faire justice elle-même à la hauteur du préjudice subi. Elle doit passer par son supérieur hiérarchique direct qui fera remonter la demande jusqu’à la tête, ensuite de quoi la réponse redescendra, positive ou négative. Dans le plus grave des cas (tentative de meurtre prouvée), on peut demander le droit d’assassiner son agresseur.