Qui est en ligne ?
Sur Discord, en ce moment.



 
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez
 

 Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Fév - 10:10

Je rentre la tête dans mes épaules pour accuser le coup. Le choc est grand, mais pas suffisamment fort pour projeter le loup de feu. C'est plus fort que moi, je ne peux pas m’empêcher de le ménager. Je sais très bien que se n'est pas sa faute s'il agit ainsi et je ne peux pas me donner à font du coup. Mais en même temps je ne peux pas le laisser blesser quelqu'un. Mon rôle est de protéger les hommes-braves et bien souvent c'est d'eux-même que je dois les protéger. Si jamais un norme était tué par l'un d'entre nous, accident ou pas sa entacherait la réputation de tout le monde et la société reculerait encore un peut plus. Quoi que si la victime en question était un vampire ou weccan, il y a de forte chance pour que je ferme les yeux...

Le poids que je traîne dans ma charge n'est pas celui auquel je m'attendais. Il est plus lourd. Après des grondements je lève la tête, m'attendant à ce qu'il m'attaque...Merde ! Il a réussit à l'attraper. Je voie le loup tentant la même chose que sur moi il y a des mois de ça. Sauf que là pas de fourrure pour amortir les griffes, pas de graisse pour protéger les vicaires. S'en est trop, je voie rouge. Mon rôle doit prendre le dessus sur mes intentions de le préserver. Mais il y a un autre problème...c'est cette pauvre créature qui perd du sang... L'odeur existe mes instincts de chasseur opportuniste. Peut importe qui l'a chassée, qui l'a traquée, qui l'a acculée ou qui l'a attrapée...

Il y a une proie blessée et elle est sur mon territoire. Tu n'as aucun droit sur sa chaire, elle est à moi. Je me redresse sur mes pattes arrières, debout, du haut de mes deux mètres soixante-dix je balance ma patte avant droite de gauche à droite. Attrapant le poitrail du loup au passage de mes griffes et en tirant de toutes mes forces, je l'envoie voler plusieurs mètres plus loin. Le bruit de chaire se déchirant quand mes griffes y pénètre et celui d'os se brisant quand le corps du loup percute l'arbre me satisfont au plus haut point. Je hurle un fois de plus pour être certaine qu'il a comprit que même s'il peut se relever après ça, cette proie est à moi ! Contrairement à lui, je peux encore me battre sans aucuns problèmes.

Je le fixe quelques secondes pour être sûre qu'il ne reviendra pas à la charge. Mais vue le bruit que j'ai entendue, ça m'étonnerais qu'il fasse des sauts de cabris tout de suite. Je reporte mon attention sur la proie. Elle ne bouge plus, comme si elle attendait qu'on l’achève. C'est quoi cette proie qui se débat pas, qui ne chercher pas à s'enfuir avec les dernières forces qui lui reste ? Je m'approche encore un peut pour la renifler, cette odeur m'est inconnue. Je pousse de mon museau le corps, mais pas de réaction. Pourtant, elle n'est pas morte, je le voie bien. C'est vraiment une stupide proie...NON !

C'est pas une proie, c'est une victime! Bon sang ! D'un coup de pied mental à mon cul mental je me remets les idées en place. La pauvre fille est vraiment blessée. Asch s'en remettra, sa prendra un petit moment mais il s'en remettra toujours plus vite qu'elle, surtout si on ne fait rien pour arrêter son sang de couler de cette vilaine plaie. Merde ! Je reprend forme humaine aussi vite que je peux. C'est la cata ! Pas de téléphone sur moi, trop loin de la cabane, même pas de fring... Où sont les siennes ? Elle ne s'est quand même pas trimbaler dans le Bayou à poil quand même.

Ah ! Les voilà. A quatre pattes je me traîne presque vers le tas de tissus. Je sais bien qu'en marchand je n'y arriverais pas aussi vite tant que mes articulations ne se seront pas toutes remises à leur place. Mes griffes ont disparues et mes doigts ont suffisamment poussés pour pouvoir saisir le vêtement. Je me lève maintenant que mes jambes peuvent le faire et je me jette aux côtés de la pauvre fille aussi nue que moi.

« Vous m'entendez ? Je vais m'occupez de vous. »

J'attrape sa main et la colle sur le tissus sur la plaie et j'appuie vraiment fort pour la faire réagir. J'en ai recousue des plus grosses que ça, mais s'était bien souvent sur un métamorphe pour accélérer le processus de régénération. Là, je ne sais même pas si elle est consciente de ce qui se passe autour d'elle.

« Il faut que vous mainteniez la pression. Pas besoin d'ouvrir les yeux, mais appuyez de toutes vos forces. »

Et merde ! Tan que je n'ai pas de réaction je ne peux pas la planter là pour aller chercher ma trousse de secours à la cabane. Pourtant elle n'est pas si loin, mais la priorité c'est le saignement. D'un autre côté, je ne peux pas la laisser toute seule avec Asch tan que je ne sais pas où il en est dans sa tête. Le bras aussi est dans un salle état. J'attrape se qu'il reste de fringue, se qui se résume à une petite culotte. Bon tan pis on fera avec. Je l'enroule d'une main autour de la plus grosse plaie. L'élastique permet de faire une pression sans que j'ai besoin de la faire moi-même.

« Asch ! Tu m'entends ? »

Est-ce qu'il m'a répondue ? Mon sang cogne tellement fort dans mes pimpants que je ne suis pas sûre d'entendre les bruits qui m'entoure. Je le sollicite alors que je viens de le fracasser contre un arbre, il doit avoir des os en miette. En même temps je m'en cogne un peut de sa sensibilité là tout de suite, il y a plus urgent, je m'occuperais de lui plus tard.

« Asch, j'ai besoin de toi ! Vas chercher la trousse de secours...Asch bordel, bouge toi le cul !»

Éviter de prononcer les mots qui fâche, éviter d'inquiéter la fille au sol. Mais merde, pas sûre qu'elle soit très fraîche dans quelques heures si ni elle ni Asch ne réagissent genre maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
Asch Räder
Métamorphes
Asch Räder

Identification
Emploi: Videur dans plusieurs bars
Age apparent: 23
Dangerosité:
Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vote_lcap18/30Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 160125120054759347  (18/30)

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Fév - 18:17

Le loup était en train d'ouvrir ses mâchoires pour mieux broyer la chair lorsqu'un coup violent le fit littéralement s'envoler. C'était une chance que les deux actions aient eu lieu simultanément sans quoi la fille aux cheveux blancs aurait très probablement terminé avec une blessure encore plus grave voire avec un bras en moins car le loup n'avait eu aucune intention de lâcher prise. Il atterrit sans douceur contre un arbre et entendit quelque chose craquer. Il pensa d'abord qu'il avait heurté une branche et qu'elle s'était brisée sous le poids de son corps, mais une douleur irradiant dans sa hanche lui indiqua qu'il en était bien autrement. Il poussa un hurlement de loup strident en même temps qu'il atterrissait au pied de l'arbre, prostré maladivement. L'une de ses pattes arrières était immobile et pliée selon un angle improbable. Le museau posé entre les pattes, il avait oublié tout ce qui n'était pas cet éclair éclatant qui emplissait son être jusqu'à strier sa vision. La douleur s'imprimait sur sa rétine aussi sûrement qu'elle s'étendait à tous ses membres. Il voyait noir. Il se rendit compte qu'il lui était devenu difficile de respirer et que la source des traits électriques ne venait pas uniquement de son bassin : dans son dos, un nœud brisé le déchirait à chaque halètement. Et la souffrance le faisait haleter à nouveau.

Il faillit perdre connaissance. Sa tête tournait très fort, sa vue était brouillée. Il n'arrivait plus à penser tellement il avait mal et c'est peut-être cela qui, ironiquement, lui permit de faire le vide et de se retrouver. Tandis qu'Alice revenait à elle et commençait à soigner l'inconnue, Asch eut une absence durant laquelle la seule chose qu'il fut capable de faire fut de gémir (ou d'essayer de retenir ses gémissements) à chaque expiration. Au bout de quelques secondes, ses oreilles s'aplatirent. La sensation lui parut étrange, mais au milieu de l'amas sanguinolent qu'il avait l'impression d'être elle n'était plus grand chose. Il voulut bouger mais il n'y avait plus aucune logique à la façon dont ses articulations fonctionnaient. Que lui était t-il donc arrivé pour qu'il en vienne à avoir les coudes à l'envers et le bassin figé ? Pour qu'il ait aussi mal ? Même durant ses pires cuites, il ne s'était jamais senti si misérable... La souffrance était telle qu'il n'était pas exactement certain de savoir comment il arrivait à ne pas hurler, voire à être en mesure d'avoir des pensées cohérentes. Mais l'étaient-elles vraiment ? Elles lui semblaient légères, volatiles. Elles grésillaient dans son front sans qu'il ait totalement l'impression de les contrôler. Il ouvrit les yeux et tout était bizarre. De la mauvaise couleur, et orienté d'une façon inhabituelle. Il avait une patte rouge sous le nez. La sienne. Il aurait probablement été fasciné par cette première vision consciente de son lui animal si il n'avait pas tant douillé, et si il n'avait pas jugé plus important d'essayer de recomposer ce qu'il s'était passé.

Il sentit quelque chose refluer. Son corps commençait à lui donner l'étrange sensation de se reconfigurer, de se recomposer, mais comme il savait que c'était pour reprendre forme humaine, plutôt que d'avoir peur il se sentait plutôt rassuré. Il n'aurait pas aimé rester coincer sous forme de loup sans savoir exactement comment il aurait dû faire pour revenir à son apparence initiale. Il était engourdi, tant physiquement que mentalement, mais il entendit la voix d'Alice appeler son nom et il tourna la tête vers elle lentement. L'effort qu'il fit pour se redresser sur les pattes avant le fit trembler. Il tomba dans un glapissement piquant. Il avait mal... A quel point était-il blessé exactement ?

Voilà qu'elle parlait encore et qu'il serait à nouveau humain dans moins d'une dizaine de secondes. Il était incapable de comprendre ce qu'elle lui disait tant le chaos régnait dans sa tête et tant il était occupé à contenir son envie de s'étaler par terre et de hurler à la mort. Néanmoins il finit par remarquer la forme claire à côté de l'ourse et ses priorités changèrent instantanément. Il vit les traces de griffures, et il vit le bras lacéré. Ce n'est qu'alors qu'il se rendit compte qu'il avait un goût métallique dans la bouche. Du sang. Ses yeux s'écarquillèrent et il porta la main à ses lèvres par réflexe comme pour se convaincre qu'il n'était pas responsable du massacre dont il témoignait. Mauvais réflexe : un toucher humide souilla son menton plus qu'il ne l'était déjà. Il éloigna ses mains pour les découvrir pleines d'un liquide rouge dont la vue lui fit manquer un battement de cœur. Son propre sang se gela et il eut un léger malaise. Il bascula contre l'arbre, choqué, indifférent aux signaux aigus que sa hanche et son dos lui lançaient, indifférent même à la sensation qu'il avait de ne plus pouvoir bouger l'une de ses jambes et d'être incapable de respirer plus que par accoups douloureux. Ce qu'il avait craint jusqu'à présent venait de se réaliser. Un grand vide s'engouffra dans sa tête en même temps qu'il se mettait à trembler et tirait sur sa tignasse emmêlée comme pour tenter de sortir d'un cauchemar. Une nausée subite le prit, un haut le cœur bruyant. Il allait vider le contenu de son estomac par terre.

"Vas chercher la trousse de secours...Asch bordel, bouge toi le cul !"

... Il n'avait jamais expérimenté pareille sensation. Celle d'être totalement tétanisé, incapable du moindre geste, de la moindre action. La conscience d'être sollicité renforçait sa nausée. Mais en même temps qu'il se sentait physiquement malade, il gagna progressivement une impression de froid, de saleté, et ce dégoût le poussa à obéir. La preuve en était donnée, il ne valait pas mieux que ce père inconnu. A défaut de pouvoir se racheter, il pouvait éviter de s'apitoyer sur son sort pathétique et plutôt faire ce qu'on lui disait. Et sauver une vie qui valait probablement mieux que la sienne. C'était pas difficile. Se souciant peu de sa nudité ainsi que de ses blessures il essaya de se relever. Son dos lui faisait de plus en plus mal et il trébucha en se rendant compte qu'il avait une jambe complètement inutilisable. Il se mit à ramper en direction de la cabane. Avec un peu de chance, il guérirait avant d'arriver là-bas et le voyage retour serait plus rapide.

... Il s'arrêta en route, incapable de retenir son estomac plus longtemps. Il en vida donc le contenu par terre, dont des morceaux de lapin encore frais. Il sentit son cerveau se décrocher.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.thevoodoochild.com/t3750-asch-rader
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Fév - 16:19

Un instant n’exista pas. Il n’y avait rien, vide, loin de son être. Rien ne la rattachait réellement à la réalité. Si ce n’est, d’un coup. Des mains froides. Glacées, qui s’affairaient sur sa peau, à ajouter des tissus auprès d’elle.
Elle ne comprenait rien, dans le brouillard, une voix humaine incompréhensible.
Elle se sentait toujours partir, elle le souhaitait tant la douleur était bouillante. Tonitruante. Mais la femme –c’était une voix de femme-, ce contact humain, de chaire réelle, la ranimait. Enfin, pas réellement, mais l’empêchait de s’en aller tout à fait.
Des mains, oui des mais, une voix oui une voix.
Sa propre main blanche et maigre guidée sur son ventre, un tissu qui lui parut étrange, humide et chaud.
« Maintenez la pression »
Hein ? De loin on le lui disait.
Mais ne pas ouvrir les yeux. Oh non, elle ne pouvait pas, la tête lui aurait tourné. D’une force qu’elle n’avait pas, du bras qui existait encore intact, elle pressa le point qu’on lui avait indiqué. Fébrilement, tremblante, pression bien moins forte que la précédente.
De l’eau perlait sur son front, léchant ses tempes, trempant son dos. De la sueur. Une sueur de douleur, de terreur. Mais que lui arrivait-elle ? Elle souffrait.
Mais au loin, comme des râles, des râles animaux… La terreur la repris, un violent tressaillement de tout son corps. Electrochoc. Peur infinie, roulement dans sa poitrine.
Il était là.
Ils étaient là. Tous ces animaux étaient là près à la dévorer. Elle le savait. Elle hurla.
Brièvement, la sauveuse hurlait à son tour. De l’aide, il fallait de l’aide. Il fallait qu’elle survive et faire vite.

Quelque chose bougé, se débattait au loin semblait-il. La chose à quoi s’adressait la sauveuse ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus.
Une autre victime des bêtes, de ces immondes horreurs sauvages, ils en avaient fait un autre blessé. Elle ne s’était rendu compte de rien. Combien de temps était-elle tombée inconsciente.
Quand était arrivé ces personnes ?
Comme la belle âme qui était en train de la sauver avait-elle terrassé le monde ?
Madëlinörva n’avait plus le sens des réalités. Endormie. Elle voulait juste dormir. Mais quelque chose lui disait qu’on ne la laisserait pas faire car cela était une mauvaise idée.
Dans quel état était-il donc, l’autre agressé ?

Elle décida de parler, au moins à sa sauveuse.
Entrouvrir les lèvres. Sèches, a bouche, saigne, en fer. Du fer… Beark. Elle frissonna.
« Je… Aide… »
Ca ne servait à rien, elle ne savait pas même quoi dire, gorge serrée et douleurs interminable. Elle perdait l’esprit.
Et si tout ceci n’était qu’un rêve ?
Elle pria la Lune que ce fut le cas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Fév - 17:42

Sous ma main je sens la sienne qui bouge et appuie sur le tissus. Au moins elle n'est pas inconsciente, en plus elle comprend et exécute des ordre simple. C'est une très bonne nouvelle, preuve du minimum de lucidité qui lui faut pour survivre. Un soupir de soulagement me viens. C'est peut, mais tout de même encouragent.

Elle bouge...bonne nouvelle...oh non ! Elle tressaille. Il ne faut surtout pas qu'elle se mette à convulser. Je ne peux lui donner que les premiers soins. Ceux d’extrême urgence, voir ceux système D. mais si elle se met à convulser c'est la cata ! Je pose ma main libre sur son épaule et appuie pour l'encourager à rester bien allonger et immobile...Le tremblement s'arrête. Ouf ! Elle a due réagir à quelque chose d'extérieur.

Voilà qu'elle se met à hurler maintenant... Le choc. En même temps elle vient de se faire attaquer par un loup au pelage rouge.

« Calmez-vous ! »

Mon ton est ferme, mais je tente de réprimer tout stress dans ma voix. Le but étant de la rassurer, pas de la terroriser ou de la faire paniquer. Elle ne doit rien comprendre à se qu'il lui arrive. Mais la priorité c'est d'abord de la soigner.

Un coup d’œil en arrière et je voie Asch ramper au sol. Merde ! J'y suis vraiment aller fort avec lui. Je m'excuserais plus tard...bon sang deux excuse dans la même année, c'est un record pour moi, et en plus dans la même nuit. Il va falloir que je remédie à cette tendance déplaisante.

La femme ouvre la bouche. Je reporte mon attention sur elle.

  « Je...Aide... »

D'un côté, qu'elle essaye de parler c'est rassurant, mais...Je regarde à nouveau Asch...Oh et puis merde ! On va jamais y arriver à se rythme là.

« Ne vous inquiétez pas, je suis juste là, je ne vous laisse pas seule. Gardez vos forces, pas besoin de parler. Ne lâchez pas le tissus. »

D'un bond je rejoins Asch en train de vomir...Ah ? Alors c'était un lapin tout à l'heure. Le pauvre avec le sang dans sa bouche il a due croire qu'il lui avait arraché un bout et qu'il l'avait avaler. Heureusement pour lui il n'en est rien. Mais j'imagine les pensées qui viennent de lui traverser l'esprit.

« Viens par ici. »

Je l'attrape par les épaules sans ménagement et le traîne à côté de la pauvre jeune femme. Là, j'attrape sa main non souillée par le contenue de son estomac, et la pose sur celle de sa victime malheureuse. De l'autre main j'attrape son menton et le force à me regarder. Dans mes yeux aucune colère, aucun reproche. Tout ça n'est pas sa faute à lui. C'est un terrible accident, comme quand les freins d'une voiture lâchent et que le conducteur percute un piéton.

« Tu lui parles, tu maintiens le garrot, tu la sauves. »

Je pose une main sur la joue de la jeune femme et dépose un baisé sur son front.

« Asch va s’occuper de vous le temps que je revienne avec de quoi vous soigner. »

Je tourne une dernière fois mon regard sur le loup-de-feu et passe une main sur sa joue.


« Elle a besoin de toi. Je reviens vite, je te le jure. »

Dans les situation d'urgences, je sais qu'un geste ou une parole tendre peut faire beaucoup de bien, surtout aux personnes choqués. Et là j'en ai deux pour le prix d'une. Je me lève d'un bond et file en courant dans la direction de la cabane de mon père.

Les buisson le saignent les jambes, les arbres aux épines eux m'attaquent les flancs, les bras et tout se qui passe à leur porter. Mais rien à faire, ces petites estafilades guériront avant même que je n'ai atteins la cabane. Enfin la lisière des arbres et elle est là.

La porte vole et sans attendre une seconde j'attrape la trousse, des bandes en plus, les couvertures sur le canapé et une bouteille...Non c'est pas pour moi ! C'est pour désinfecter !
Revenir en haut Aller en bas
Asch Räder
Métamorphes
Asch Räder

Identification
Emploi: Videur dans plusieurs bars
Age apparent: 23
Dangerosité:
Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vote_lcap18/30Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 160125120054759347  (18/30)

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Fév - 19:07

Asch aurait probablement fait une crise de panique dans les secondes qui venaient si Alice ne s'était pas approchée de lui. La sensation de ses mains sur sa peau lui permirent d'émerger. Le voile qui obscurcissait sa vision s'estompa et il revint à lui juste à temps pour comprendre qu'on était en train de le traîner par terre. Cela lui fit oublier le contenu de son estomac qu'il avait vidé par terre plus tôt, et ça l'empêcha aussi d'essayer d'en identifier la provenance. Il serra les dents : sa jambe paralysée butait contre les irrégularités du sol et chaque mouvement faisait remonter un éclair vibrant dans sa hanche fracturée, éclair qui se divisait ensuite pour irradier dans son dos et le reste de ses membres. Son dos, qui lui même était dans un état lamentable. Il se mordit la lèvre jusqu'au sang pour ne pas crier et il se retrouva bientôt nez à nez avec la blessée, qu'il se mit à observer avec l'air d'être sur le point de fondre en larmes. Sur le visage d'Asch, qui tentait généralement de se faire passer pour un gros dur histoire d'avoir le faciès qui allait avec sa carrure, c'était plutôt comique. Ou bien ça l'aurait été si la situation n'avait pas été aussi dramatique.

On lui posa la main sur le bras blessé par sa faute et il rentra les épaules comme un gamin penaud pris en flagrant délit. Au sein du délire qui caractérisait son mode de pensée actuel, on était en train de lui mettre le nez dans sa merde. Et on avait bien raison. C'était sa faute. Il était responsable. La culpabilité le rongeait, et pourtant c'était loin d'être la première fois qu'il blessait quelqu'un. Mais cette fois c'était différent. Il ne l'avait pas voulu. Il ne l'avait pas prévu. Il ne s'en rappelait même pas clairement. Il n'avait pas été humain. Il avait perdu le contrôle. C'était exactement ce qu'il avait voulu éviter depuis le début, et il n'y était pas arrivé. Les paroles rassurantes d'Alice n'y avaient rien fait... Il ne valait rien, il avait échoué une fois de plus et il allait encore décevoir tout le monde. Qu'aurait t-il dû faire ? Est-ce qu'il existait des prisons spécifiquement prévues pour les métamorphes comme lui qui n'arrivaient pas à maîtriser leurs pulsions animales ? Non... Bien sûr que non. On préférait éviter de s'embêter. On les exécutait. Est-ce que c'était ce qui l'attendait ? Était-ce la seule solution possible ? Il sentit qu'on lui prenait le menton.

Son regard aussi hagard qu'absent croisa les prunelles d'Alice sans vraiment les voir. Le fait qu'il soit totalement décoiffé et que son visage émerge entre d'épaisses mèches rouges renforçait l'impression qu'il donnait de n'être qu'à moitié là cérébralement. Par chance elle utilisa des mots simples et percutants qu'il était encore en mesure de comprendre et qui, de plus, parlaient à son esprit blessé. Sauver sa victime. Ça n'excuserait pas ce qu'il avait fait évidemment, mais c'était tout ce qu'il était en mesure de faire pour le moment et si il s'y était refusé ou n'avait pas fait tout son possible pour y arriver, alors il n'aurait même plus eu de mots pour décrire le mépris qu'il se serait voué. En état de choc, son visage dévia lorsqu'Alice essaya de poser une main sur sa joue. Ses traits crispés, ses yeux fixes, ses épaules raides, et la spontanéité avec laquelle il avait refusé ce geste étaient autant de signes du peu d'estime qu'Asch avait pour sa propre personne en règle générale, et à cet instant précis plus que jamais. On lui avait fourré dans la tête depuis qu'il était gosse qu'il n'était pas digne d'affection et généralement il combattait cette éducation sordide avec les moyens qu'il avait à sa disposition - beaucoup de colère, une grande gueule et une susceptibilité olympique - mais dans des instants pareils, les apparences tombaient pour ne plus montrer que les dégâts gravés dans sa personnalité.

Il gardait les yeux au sol. Il n'osait regarder personne. Néanmoins il tenait le garrot avec fermeté et détermination. "Tu maintiens le garrot, tu la sauves". Ces termes martelaient son crâne et il aurait voulu oublier les premiers. Il fallait qu'il lui parle... Mais quoi lui dire ? Et comment aurait-il pu la regarder en face, et de surcroît s'adresser à elle, après ce qu'il lui avait fait ? Sa bouche trembla à plusieurs reprises tandis qu'il essayait de se convaincre qu'il devait agir, sans quoi il réduisait ses chances de survie. Alice était partie. Il était sans filet.

"... J... Je suis désolé... ça ne vaut rien de le dire mais..."

Tout comme Alice, ça devait faire partie des rares fois (comptables sur les doigts) où il avait pris la peine de s'excuser dans sa vie. Il prit son courage à deux mains et finit par lever la tête afin de regarder la fille. Il fut alors frappé de stupeur car il se rendit compte qu'il la connaissait. Ses yeux s'ouvrirent tout rond. La fille bizarre et ses tendances à spasmer dans tous les sens en face des Plaisirs Coupables.

C'est fou comme elle lui paraissait nettement moins antipathique maintenant qu'il l'avait mise dans cet état, qu'il était si misérable et se sentait lui devoir réparation. Sa fierté s'était envolée bien loin.

"... Toi. N... Dis quelque chose. Ne t'endors pas. S'il te plaît. C'est la dernière fois que je te traite de papillon de nuit bourré, promis, mais ne meurs pas... Pitié..."

Il tremblait encore, et il avait complètement perdu le fil de ce qu'il racontait.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.thevoodoochild.com/t3750-asch-rader
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Fév - 11:56

Dans l’atmosphère froide et ouatée qui la fondait dans la terre humide, seul des soubresauts de frissons la ranimait l’instant furtif où ils traversaient son corps. Mais un vent, un vent nouveau la préoccupa, la fit frissonner d’autant plus.
Un vent de panique, bourrasque douce mais nette. Sa sauveuse était comme inquiète.
Impulsion, elle partait.

La main. La main. Tenir le tissu avec la main.

Madëlinörva sentait l’agitation poindre tout autour d’elle. Mais là, ce sur quoi elle se concentrait, c’était ça. Tenir la main, le tissu, tout ça.

Madel repart dans un étrange pays de songe. Elle imagine un ciel noir qui tourne et elle à froid.

Sa sauveuse, la voix de sa sauveuse qui lui revient, de plein fouet, l’empêche de sombrer. Un corps tombe près d’elle, une main, un peu plus chaude que la sienne se pose. Ca lui fait du bien cette chaleur qui irradie d’un coup, comme ça, bénéfique. Qui est rassurante. La chaleur de la vie au-dessus de la mare de sang, de son ventre. Explosion.

Une main chaude sur la joue, un baiser. Du réconfort. Le tout brulant contre son état. Etait-ce le baiser de la mort ?
Il a des ordres. C’est la sauveuse qui parle, toujours pressée, toujours… Sauver ? Mon dieu ? Est-ce si grave ?
La Lune, Madel doit être déjà prête pour son sort ?

Elle s’enfuit et laisse Madel là à son interrogation, le corps près d’elle, qui irradie, il parait étrange.
Mais il est là, il appuie, il la soutient, il s’occupe de la plaie. Mieux qu’elle d’ailleurs, elle, ses forces la quitte, il lui manque un bras celui qui lui pompe ses forces, elle n’a pas de quoi être ferme, appuyer sur la plaie béante. Mais il est là, lui, il est là. Elle a deux sauveurs, c’est ça. Deux personnes pour la cajoler et s’endormir.

Pourquoi s’excuse-t-il ? Il l’aide à supporter la souffrance, à ne pas se vider de son sang. A-t-il peur de lui faire mal ? C’est de ça dont il s’excuse ?
Mais non, il n’y a pas de raison.
Elle entrouvre les lèvres pour lui répondre. Rassurer. Lui dire qu’il n’a pas à s’excuser, que ça ira bien, qu’il ne lui fait pas mal. Mes sa bouche est sèche, de la sueur salée perle à ses commissures, elle est amère et c’est tout ce qu’elle sent, ressent.
Elle n’est qu’âcre et sèche. Et elle ne peut répondre à ce deuxième sauveur, pastiche de la première, elle pourtant, elle aimerait bien montrer que sa proximité lui fait chaud au cœur, que ce geste n’est pas rien.

Il y eu un mouvement de son côté. Puis une réaction étrange. Déjà qu’il s’excuse de la sauver… Mais il semble la connaître. Qu’y a-t-il ? Elle ne connait personne, elle, effrayée du monde qu’elle est.
Papillon de nuit bourré…

Comme un flash-back dans un film, elle associe cette phrase à quelque chose de lointain. Une cassette qu’on rembobine. Une vie qui défile étrangement. Une vie, elle en a vécu bien des vies en plus e mile ans. Et pourtant, ce qui la sépare de cette appellation lui parait bien loin et bien plus éloignée que tout le reste, que le Sidh… Non, quand même pas le Sidh, on ne touche pas au Sidh.
Mais d’un coup, c’était loin, à des années-lumière de là, quand était-ce ?
Il y a un mois. Avant-hier. Hier. Non. Il y a quelques heures.
A peine quelques heures. Tout le ridicule, non-sens d’une situation lui apparut. Pourquoi sa présence ici, qu’est ce qui l’avait amené en un tel état.

Papillon de nuit bourré certes, mais avant tout, rejeté.

Le malpoli tout rouge. Sursaut, lorsqu’elle réalise, elle se redresse yeux grands écarquillés, et la Lune l’ébloui. Sa chevelure qui flamboie, il est nu.
Mais la douleur transperce son corps, le tissu… Son ventre… Cette idiote s’est redressée, la plaie qu’aucune main ne tient un instant.
Elle retombe de toute la lourdeur que son petit corps faible lui permet dans un hurlement de douleur.

Elle a juste le temps de murmurer « c’est toi. »
Gorge vocale déliée par le cri. Mais déjà sa tête est lourde et douloureuse. Elle sombre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Fév - 18:18

C’est quoi ce cris ? J’accélère le pas. Frère-des-hommes prête moi encore un peut plus de ta vitesse. Tu n’es pas le plus rapide du règne animal, mais tu l’es bien plus que moi. Les muscles de mes jambes grossissent pour que je puisse les bouger plus vite. Mes poumons poussent les os de ma cage thoracique pour oxygéner mes muscles.

« Bon sang ! Qu’est-ce qu’il a foutue ? »

Non ! C’est impossible qu’il est fait une connerie. Ce qui m’inquiète vraiment c’est qu’il est tourné de l’œil. Espérons que se ne soit pas le cas. Mais pourquoi aurait-elle crié ? Un danger ? Encore ? Non ! Ce n’était pas de la peur ça. C’est de la douleur. Elle était si calme quand je suis partie. Qu’est-ce qui ce passe ?

Aller, encore un petit effort, ils ne sont plus très loin…

Ah les voila ! J’ai beau regarder je ne voie rien qui justifie que la fille est crié comme ça. Elle n’a pas l’air d’avoir plus de blessures. Asch est complètement paniqué, c’est pas le genre d’attitude à avoir à côté d’un blessé ça. D’un autre côté, j’essaye d’être clémente avec lui, ce doit être la première fois qu’il se trouve dans ce genre de situation. Après un freinage d’urgence j’approche d’eux plus calmement et pose mon fardeau au sol.

« Pousse toi un peut Asch s’il te plait…Et calme toi bon sang ! Elle a pas besoin de plus de stress. Parles lui plus calmement... Tiens couvre lui les jambes. »

C’est bien beau de la supplier comme il le fait, mais c’est pas vraiment de ça qu’elle a besoin. Je lui tends la couverture. Un peut de chaleur lui fera du bien. S’il elle a trop froid elle va se laisser aller à s’endormir et il ne faut surtout pas qu’elle sombre pour le moment. Pas temps que je ne serais pas certaine que sa ne lui sera pas fatal.

J’ouvre la trousse et sors des compresses propres en priorité. Dégage le tissu imbibé de sang et le remplace par un tas de compresse.

« Tiens, fais pression là-dessus Asch. Si dans cinq minute le saignement ne s’est pas arrêter, il lui faudra des soins dans un hôpital… mais il n’y a pas de raison pour que se soit le cas n’est-ce pas ?»
Je pose une main sur le front de la fille pour lui signifier que je m’adresse à elle. Ce genre de contact est fait pour la faire réagir, et éviter qu’elle ne perde connaissance ou contact avec la réalité. Je parle doucement mais fermement pour que Asch m’écoute. C’est très important se que je lui dis. Par mes ancêtres, j’ai l’impression de revenir des décennies en arrières. Cette discussion…mon père l’a eu avec moi il y a si longtemps. A l’époque il m’apprenait sur des animaux. Grâce à Dieu, je n’ai jamais blessé aussi gravement un humain en perdant le contrôle. Si semblerait que se soit à mon tour de transmettre mon savoir à un jeune.

« Quand les plaies s’arrêtent de saigner c’est là qu’on peut voir si elles ont besoin de sutures ou pas. »

J’inspecte le bras. Asch a fait du bon travail, la plus part des plaies ont arrêté de saigner. Le grand cycle. Les anciens transmettent aux jeunes qui transmettront lorsqu’ils deviendront eux-mêmes des anciens. Je ne pensais pas que je deviendrais aussi vite un ancien. Je ne me sans pas encore prête pour ça. Je suis bien trop loin d’avoir la sagesse nécessaire pour l’être. Mais je peux quand même lui transmettre se que je sais. J’attrape de la vaseline et en passe sur le bord des plaies qui continuent de saigner.

« Un corps gras bloque les saignements. »

Mes gestes sont lents, le bras n’est vraiment pas alarment et j’ai toute confiance en Asch pour faire pression sur le ventre. J’attrape les bandes pour bander certaines plaies. Et puis parler en faisant les choses, m’aide beaucoup à me concentrer.

« Si la plaie fait 6mm de profondeur, si on voie la graisse jaune ou l’os ou si trop de chair sont exposées, on doit suturer…S’il est facile de rapprocher des deux bords de la plaie un bandage fera l’affaire et la plaie cicatrisera en moins de douze heures.»

J’attrape le nécessaire de suture ainsi que la bouteille de niole et pose à nouveau une main sur le front de la fille.

« D’avance je m’excuse, car ça va faire mal, je n’ai pas de pommade anesthésiante. Je peux juste vous donner ça.»

Je mes un peu d’alcool dans sa bouche pour qu’elle boive au moins une gorgée. J’espère que la chaleur dans sa gorge la détournera au moins un peut de son bras.

« Si la plaie est sur une région où la peau bouge beaucoup, alors là tu ne réfléchis pas, tu fais des sutures. Et toujours après tu désinfecte à l’alcool et du fais un bandage ou un pansement. »

Je parle, je parle et mes mains s’affairent toutes seules. Sans réfléchir je suture les plaies qui en ont besoin, j’essaye d’être la plus douce possible mais je ne suis pas médecin comme ma mère. Je sais aussi que pour éviter les vilaines cicatrices il faudrait que je suture profondément dans la graisse sous-cutanée pour resserrer les parois et éviter trop de tension en surface.

De temps en temps je jette un coups d’œil à Asch, suivie d’un « Tu m’écoutes ? » pour être sûre que lui non plus je ne le perd pas.
Revenir en haut Aller en bas
Asch Räder
Métamorphes
Asch Räder

Identification
Emploi: Videur dans plusieurs bars
Age apparent: 23
Dangerosité:
Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vote_lcap18/30Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 160125120054759347  (18/30)

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Fév - 0:51

Ce fut au tour d'Asch d'écarquiller les yeux lorsqu'il vit la fille se redresser d'un coup, sans aucune considération pour les blessures graves qu'elle allait faire saigner de plus belle - voire aggraver - en forçant ainsi sur son corps. Il ne fut prit au dépourvu qu'un bref dixième de seconde, habitué à l'action malgré le choc sous lequel il se trouvait toujours.

"Non ne ! Bouge pas. Trop tard. Merde ! Hey, reste avec moi..."

Le hurlement qu'elle poussa lui fit serrer les dents. Il ignora son murmure même si il avait bien entendu ce qu'elle avait dit et qu'il comprenait maintenant qu'elle venait juste de le reconnaître. Il se couvrit mentalement d'un chapelet d'injures relevées. Il aurait eu mieux fait de fermer sa gueule, car la réaction qu'il venait de lui tirer allait faire plus de mal que de bien. Une fois de plus, il prouvait le point auquel il pouvait être utile dans des situations où sa présence comptait. Il se détesta encore un peu plus pour ça. La priorité restait néanmoins au sauvetage, et il fit en sorte de modifier au mieux les angles de ses blessures et de réparer les dégâts du bref moment où elle s'était oubliée. Puis de maintenir l'ensemble en l'état aussi longtemps qu'il le faudrait. Il entendait les pas d'Alice et, ça l'horripilait mais c'était vrai, son odorat lui permettait aussi de savoir qu'elle serait bientôt vers eux. A cet instant précis il aurait voulu pouvoir se couper de tous ces sens anormaux et auxquels il n'était encore que très superficiellement habitué. Il aurait voulu se débarrasser de cette nature ingrate et des transformations incontrôlables qu'elle avait amenée en se dévoilant. Il se sentait comme l'esprit au bord de l'explosion. Il longeait dangereusement le bord de ces préoccupations sans oser les toucher car, si il le faisait, il n'était pas certain de rester capable de tenir son rôle. Y avait-il la moindre échappatoire ?

Cette pensée fit trembler ses mains au moment où, par chance, l'ourse arriva et lui demanda de se pousser. Il le fit sans sourciller mais supporta mal ses injonctions au calme. On ouvrait pas une cocotte minute sous pression si facilement et le jeune homme était dans un état de nerf très similaire : il était incapable de faire ce qu'elle lui demandait. A vrai dire, il était déjà à son maximum d'efforts. Il se rendit compte que son cœur battait encore à tout rompre.

"Parle lui toi-même si ça te plaît pas !"

Sa voix brisée gardait des accents paniqués. Il n'était même pas utile de plonger les yeux dans ses pupilles serrées par la panique pour comprendre qu'il n'était pas dans son état normal et donc, pas raisonnable par les biais habituels. Il prit la couverture mais elle lui échappa des mains. Il se mordit la lèvre et tenta de contenir ses tremblements qui devenaient de plus en plus handicapants avec le temps. Après avoir sifflé quelques jurons, il parvint tout de même à installer la couverture comme on lui indiquait. L'instruction suivante était plus facile : faire pression.

Sa compréhension n'alla pas plus loin. Il frémit à la mention de l'hôpital mais son regard resta opaque, et ses oreilles, sourdes aux instructions de plus en plus précises qui lui étaient données. Des mots finirent par l'atteindre et des muscles tiquèrent sur son visage, agacés par les chiffres et les termes trop techniques qu'il entendait. Il n'avait jamais été doué avec ce genre de trucs alambiqués, et il n'allait pas le devenir lorsqu'il se retenait de justesse de péter une durite, parce qu'on avait besoin de lui pour sauver sa vic... quelqu'un. Ne pas réfléchir au contexte, car si il le faisait, c'était terminé.

La colère salvatrice, qui l'avait durant de longues minutes déserté, monta en lui lorsqu'il comprit qu'Alice savait parfaitement ce qu'elle faisait et qu'en plus, elle était en train d'essayer de lui apprendre. Ah, parce qu'il était censé avoir besoin de ce savoir ? Parce qu'il était NORMAL qu'il en arrive à attaquer des gens au hasard jusqu'à les mettre dans ce genre d'état ? Tellement normal que les métamorphes en venaient à se transmettre des techniques d'infirmiers d'anciens à novices, comme si il s'était agi d'une foutue nécessité ? Dans son état normal il l'aurait arrêtée depuis longtemps pour lui hurler dessus, mais là il fallut qu'elle l'interpelle pour que le barrage cède et s'exprime autrement que par des tics et des tremblements nerveux.

"Tu m’écoutes ?"

"... NON. J'AI L'AIR PEUT-ETRE ?"

Ça y était. Il avait presque atteint le point de rupture. Il respirait trop fort. Il avait chaud et froid tout à la fois. L'atmosphère lui paraissait déformée et les distances, distendues.

"On dirait que tout ça c'est NORMAL pour toi ! Mais BORDEL on est à poil, dans la foutue FORET, en train d'essayer d'éviter à une fille de se vider de son sang parce que je l'ai à moitié EVISCEREE, j'arrive même pas à m'en souvenir et tu me demandes d'être calme ? Tu voudrais que je t'écoute me faire un cours de médecine comme si c'était NORMAL ça aussi ? On est quoi exactement ? Des bêtes sauvages ? Et si on répare tout à coup de points de suture alors c'est pas grave, tout va bien ?"

Il peinait à garder des propos cohérents et il se rendit compte que des larmes d'effroi coulaient contre son visage. Ses crocs s'étaient remis à pousser et cette sensation qu'il avait pris l'habitude de ressentir lui fit cette fois manquer un battement de cœur. Il ne voulait pas que ça recommence. Un gargouillement plus tard il avait failli porter une main à ses lèvres mais il se força à les garder fermement ancrées aux compresses. Elles étaient d'ailleurs devenues le seul point fixe dans son monde car ce dernier tournait autour de lui à toute vitesse et se resserrait rapidement. Étriqué. Bientôt il serait étouffé. Il n'y avait pas de solution. Pas de pause. Pas de clémence. Rien que le précipice dans lequel il sombrait, conscient du danger qu'il représentait, désireux de ne plus l'être mais incapable de sortir de son propre corps pour que tout s'arrête. Et il haletait à s'en faire tourner la tête, pas même conscient qu'il allait se faire tomber dans les pommes tout seul à ce rythme. Figé, il fixait ses mains qui continuaient à faire le seul travail qu'il était encore capable d'accomplir : Appuyer. Faire pression. Ne pas la laisser partir. Et c'est à peu près tout ce qui l'empêchait de lui-même partir dans une crise délirante.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.thevoodoochild.com/t3750-asch-rader
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Mar - 21:12

Madel, bien que loin de toutes réalités possibles avait été bien bête de se redresser de la sorte. Mais si encore elle se rendait vraiment compte des choses… Dans son état la sensation de lâchée et de partir était toujours plus présente. Elle s’enfonçait, quelque part en elle, quelque part dans la terre elle ne savait pas trop.

C’est la main qu’on posa sur son front qui la fit réagir. Elle entendit des paroles à son encontre. Elle esquissa un mouvement de la commissure des lèvres, pas un sourire, comme une grimace, un grincement faible sorti de sa bouche. Elle prenait connaissance à nouveau. Elle ne c’était pas rendue compte qu’elle c’était endormie. On lui parlait, on était là pour s’occuper d’elle et tout irait bien.
Elle se concentrait attentivement, de toutes ses forces, et cela lui demandait beaucoup d’application de se focaliser sur ce simple fait. Elle avait mal, et peur, très peur pour elle-même, égoïste mais traumatisée et affolée en elle-même. Elle avait trop mal pour bouger mais elle écoutait cette fille patiente, cette voix dans le noir –car elle gardait les yeux fermés – apaisante. Elle aimait qu’elle explique, ce qu’elle faisait, qu’elle prévienne. Quelque part, cela calmait et rassurait Madel. Ce qu’elle disait l’apeurait ça avait l’air aussi grave que cela faisait mal, il faudrait beaucoup de soins… Mais la jeune fille savait ce qu’elle faisait. Oui, elle savait. Et c’était ça, l’important. Elle n’allait pas mourir là.

De l’alcool dans sa bouche, sa gorge la brûle, elle n’a pas l’habitude d’en consommer. Elle s’excuse, ça va faire mal, comme si c’était possible d’avoir plus m…
Serpent de douleur, couleuvre, basilic, picotements dans tout son corps. Madel se sentait définitivement réveillée. L’alcool ensuite appliqué sur ses plaies lui avait réservé une douleur immense, une brûlure.

Elle ouvrit les yeux et fixait intensément sa sauveuse.
Elle avait l’air gentille sa sauveuse –et c’était tout ce qu’elle était capable de penser avec le mal qu’elle avait pour se concentrer.

Subitement, elle ne comprenait pas tout, le monsieur rouge était vraiment fou, il se met à hurler. Mais pourquoi cri-il de la sorte celui-là ?

Il fit un drôle de monologue, de son brouillard, Madel avait surtout mal à la tête et les oreilles qui lui vrillaient un peu. A vrai dire elle ne comprenait pas tout, juste l’urgence, la peur qui pointait dans le garçon, non, pas de la peur… De l’horreur peut-être. Du dégout ?
Elle était moche à regarder à ce point ? Un aussi sale état..?
Il se comportait bizarrement, de plus en plus bizarrement… Comme s’il avait besoin, lui aussi, d’un point de repère, son ventre saignant… Il ne la regardait pas elle, il semblait…
Des crocs ?
Je l’ai à moitié éviscérée.
Eviscérée…
Je ?
Un métamorphe?
Des métamorphes.

Elle eut un haut le cœur. Madel se mit instinctivement sur le côté pour vomir sa bile. Cela lui brûla la gorge, ses yeux pleuraient à chaudes larmes. Elle les regarda éperdue.
Elle se sentait atrocement mal, elle sentait chaque blessure, chaque écoeurement, la douleur était insupportable, mais au moins elle était là, elle n’était plus en train de sombrer. Elle sentait toute la sueur froide de son être dans l’herbe glacée qui contrastait avec ses larmes chaudes.
Elle était vivante, et pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité.
Elle les dévisagea, incrédule, tour à tour. Et ce fut pour dire, d’un ton faible tant elle souffrait et que sa gorge était rêche, mais accusateur :
« C’est VOUS qui m’avez fait ça ? »

La colère pointa dans son regard bien plus que la terreur subitement. Elle se sentit mal, elle vomit à nouveau un peu de bile.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Mar - 10:24

Et aller ! Il se remets à hurler. Ça va pas arranger la pauvre fille au sol. Mais ça lui fait du bien. C'est sa manière de gérer la chose. Si seulement il pouvait se rendre compte que moi aussi je suis en panique. Mais non, il ne voie que son nombril. C'est a croire qu'il a due s'occuper de lui car personne ne le faisait sinon depuis beaucoup trop longtemps. Je suis peut être pas psy, mais je pense sincèrement que ce garçon a cruellement manqué d'amour parental.

«C’est bon tu as fini ?»

Mon ton est froid, mais posé. Je ne lui fait pas de reproche, ni la morale, ni rien de négatif. Je veux juste qu'il se calme, car le plus important c'est quand même la fille.

Bon chaque chose en son temps. D'abord, calmer le loup-de-feu, finir de la soigner après on verra ce qui se passe.

 
«Je ne te fais pas un cour, parler calmement m’évite de paniquer…si tu retiens se que j’ai dis t’an mieux, sinon, je m’en fou.»

Après tout c'est vrais. C'est pas mon fils. Donc s'il veut se donner la peine de retenir se que je lui dis, ce sera toujours un plus pour lui. Mais je ne vais pas vérifier qu'il a bien comprit la leçon. Le plus important que je doit lui enseigner, c'est s'accepter lui-même afin qu'il ne soit plus un danger pour lui et pour personne.
 
«Je sais ces choses parce que ma mère était médecin et mon père un survivant.»

Non mais il croit quoi ? Que tous les hommes braves font une première année de médecine pour connaître les soins d'urgence que c'est un passage obligé ? Il nous prend vraiment pour des tueurs en puissance incapable de maîtriser nos pulsions violentes. Pourtant depuis le temps qu'il me côtoie il ne m'a jamais vue péter une durite et attaquer qui que se soit.
 
«Et non cette situation n’est pas normale, paniquer n’arrangera rien mais j’ai déjà vue des gens dans pire état et quand je vois comment tu as fait du bon travail avec le bras, je sais que je peux penser les blessures sans m’inquiéter de son ventre.»

Houla, mon inquiétude vient de remonter à la surface et j'ai presque les larmes aux yeux. Mais je fais un gros effort pour ne pas qu'elles coulent. J'inspire profondément.

Je sens que sa remue en dessous. Je regarde la fille qui essaye de se tourner. Au bon sang, elle va vomir ! J'attrape une de ses épaules pour l'aider à se tourner sur son bars valide et la soutien. Je vérifie qu'est-ce qui vient de quitter son estomac...Ouf ! Un soupir de soulagement, il n'y a pas de sang. Juste le contenue de son estomac et de la bile. Sa doit être le choc. Je l'aide à se remettre sur le dos, où elle sera bien plus confortable. Ses yeux pleins de larmes nous regardent.

Je reporte mon attention sur Asch.
 
«Une dernière chose avant que tu ne te mettes en tête des idées noires ou des généralités dignes du TPH. On est pas des bêtes sauvages. Depuis le temps que tu me connais est-ce que tu m'as déjà vue éclater et attaquer ? Pourtant un grizzly est plus violent qu'un loup. C'est pas une preuve ça ? Normalement on apprend la maîtrise de l’animal à un âge où on est un louveteau incapable de blesser. Pour toi c’est différent, mais rien n’est perdu, il reste une chose qu’on a pas essayé...»
 
…la Namir-Ra ! Mon visage devient sombre. C'est pas que je veux pas faire appel à Arn, c'est juste que la dernière fois que j'ai voulut aider un homme-brave - et un loup en plus - toute seule, je n'ai fais qu'empirer les choses et finalement ça à finie chez elle dans un bordel sans nom. Cette fois je voulais me prouver à moi-même que j'étais capable. La perte de contrôle c'est mon domaine pourtant. J'étais sûre de pouvoir gérer la situation. Mais il faut croire que je ne suis bonne à rien quand il s'agit d'une aide plus physiologique que physique. A croire que je suis juste bonne à frapper, défendre, mettre en morceau et c'est tout. Voilà que je me mes à déprimer et une larme coule sur ma joue. Merde ! Je ne voulais pas que sa sorte. Pas maintenant. C'est vraiment pas le moment. Devant Patrick oui, autant que je veux, mais pas là. Pas devant le petit, ni devant la Elle.
La phrase tombe comme une lame de guillotine. Je...je...qu'est-ce que je peux lui dire ?

Je l'aide à nouveau à se mettre sur le côté pour qu'elle vomisse à nouveau, mais il n'y a plus grand chose à faire sortir. J'essaye de l'installer le plus confortablement possible et lui pose une main sur le front. De l'autre j’essuie les larmes qui on coulées sur ses joue, alors que les miennes ne demandent qu'a couler à flot.

« Il y a plus urgent pour le moment. Laissez nous vous soigner je vous en pris. »

Je cherche du soutien là où je risque de ne pas en trouver. Je cherche le regard du loup-de-feu. Quelque chose qui puisse me redonner un peut de force. Est-ce que c'est peine perdue ? Une larme coule, puis une autre. Est-ce que je ne sers finalement à rien ?
Revenir en haut Aller en bas
Asch Räder
Métamorphes
Asch Räder

Identification
Emploi: Videur dans plusieurs bars
Age apparent: 23
Dangerosité:
Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vote_lcap18/30Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 160125120054759347  (18/30)

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Mar - 14:05

Asch eut l'impression qu'une pierre glaciale frappait le fond de son estomac. Des picotements métalliques montèrent le long de ses joues. Une bouffée d'acier grimpa du bas de son ventre jusqu'à la racine de ses cheveux et il eut l'impression que, subitement, un hiver arctique était tombé sur le Bayou.

«C’est bon tu as fini ?»

Il était fou de voir combien si peu de mots, lâchés inconséquemment, pouvaient devenir aussi destructeurs. Sa panique, son effroi, sa culpabilité, sa détresse se heurtaient à un mur d'indifférence et d'insensibilité inattendu. Inattendu, mais pas inconnu. Il reconnaissait le froid qui envahissait ses entrailles aussi bien que la façon dont ses émotions reniées se replièrent dans son estomac, et tentèrent de s'y cacher honteusement, persuadées par défaut qu'elles étaient hideuses et n'avaient pas le droit d'exister. Il n'avait pas le droit de ressentir. Il était fautif dans tout ce qu'il faisait ou disait. Il n'était jamais le bienvenu nulle part, parce qu'il ne valait rien et que sa seule présence était répréhensible.

Les larmes coulaient librement contre son visage. Il ne les sentait pas et n'avait même pas l'impression qu'elles venaient de lui. A vrai dire les sensations que sa peau lui renvoyait au contact de l'air, et de tout ce qui la touchait, lui était devenu très étrange. C'était comme si son corps ne lui appartenait plus, même si il en avait encore une conscience indirecte. Assommé, il tenait les plaies en place parce que c'était la chose à faire, mais tout le reste de son univers était devenu une bouillie de perceptions épaisse. Oh, certes, il ne paniquait subitement plus. Il était en train de passer au delà. La cohérence qu'il avait bataillé pour garder jusqu'à présent partait, s'effilochait en même temps que son identité bafouée et que ses sentiments blessés, qui volaient furieusement tout autour de lui et se changeaient en glace au contact d'un extérieur froid, hostile. Son corps réceptacle ne gardait plus de force que parce qu'il gardait inconsciemment en tête l'idée que, si il lâchait, la jeune fille qu'il avait blessée allait probablement mourir.

«Je ne te fais pas un cour, parler calmement m’évite de paniquer…si tu retiens se que j’ai dis t’an mieux, sinon, je m’en fou.»

C'était un coup de trop dans son état de s'entendre dire qu'on en avait rien à foutre de lui. Ce n'était pas ce qu'Alice avait voulu dire mais le loup rouge n'était plus capable de le comprendre. Il voyait le monde au travers d'un filtre délirant hideux et il se prit une nouvelle claque. A part sa sœur, Alice avait été la seule personne qui s'était jamais intéressée à lui. Elle lui avait offert une aide et une affection qu'il n'avait jamais vraiment reçu avant, si bien qu'il était ouvert à elle et que tout ce qu'elle disait ou faisait à son égard pouvait désormais prendre des proportions tranchantes. C'était la seconde fois en une soirée qu'elle négligeait sa capacité à blesser le jeune homme, qui était bien plus fragile qu'il ne le laissait paraître en règle générale. C'était la fois de trop, car la dureté qu'elle arborait, et la façon dont elle méprisait ses réactions, lui rappelaient bien trop quelqu'un d'autre. Une personne envers laquelle il y avait très, très longtemps, il avait eu le même type d'attentes. Et il s'était pris le même genre de claques dans la tronche. Il n'écouta plus rien de ce qu'elle lui dit ensuite. Ses émotions en fusion étaient en train de muter sans qu'il soit vraiment capable d'analyser ce qui était en train de lui arriver.

Vint le moment où il n'eut plus rien à faire car le ventre de la fille était lui aussi bandé. Seule la blessure de son bras avait été très profonde en réalité. Sous forme de loup il n'avait pas vraiment eu le temps de lacérer son abdomen en profondeur. L'ourse l'en avait empêché en l'envoyant valser contre l'arbre. Ses propres blessures n'étaient d'ailleurs pas entièrement guéries. Un craquement sourd au niveau de sa hanche lui indiqua que l'os s'était douloureusement remis en place. Trop ahuri, il n'eut aucune réaction, là où il aurait normalement poussé un grognement de douleur. Il entendit enfin Rachel lui rappeler qu'elle, contrairement à lui, n'éclatait et n'attaquait jamais personne. Evidemment. Rachel était parfaite. Intelligente, douée, tout le contraire de son abruti de fils, dont la seule utilité résidait en la force de persuasion que ses muscles lui octroyaient. Et depuis qu'il avait révélé cette nature détestable, il n'était même plus question de donner la moindre valeur à ses qualités de brute épaisse. Un grognement animal échappa à sa bouche déformée par les crocs. Malgré le jaune que la semi-transformation avait octroyé à son regard, les émotions qu'il convoyait étaient claires : haine perçante, violence à l'état pur, sauvage, parfaitement incontrôlée. On y lisait aussi une marque de démence. Au plus mauvais moment possible, Asch était en train de décompenser. Les accusations portées par sa victime, désormais consciente, ne firent que d'ajouter de l'huile sur le feu. Quelques minutes auparavant elles l'auraient probablement enfoncé dans le puit du mépris qu'il se vouait déjà tout seul. Mais désormais, les chiens étaient lâchés et ça allait probablement être pire que si il avait été en mesure de garder ça en lui. D'un coup d'épaule il poussa violemment Alice pour l'éloigner de la blessée puis d'une main il se saisit de sa gorge. Une douleur aiguë déchira son dos, qui n'était pas encore entièrement guéri du mauvais choc qu'il avait pris.

"... Ferme là, espèce de connasse... Je me suis barré et c'est certainement pour revoir ta gueule ici. C'est toujours ma faute de toute façon. T'en as pas marre de me le répéter ? A croire que tu deviens sénile ma vieille... Bientôt, ça sera toi qui aura de la purée à la place du cerveau. Quel dommage... Va falloir changer d'insultes si tu veux pas qu'on te les renvoie dans la gueule trop facilement."

Son visage se déforma. La haine déformait ses traits d'une telle manière qu'elle donnait l'impression qu'il allait commettre un meurtre. Et sincèrement il n'en était pas loin. Ses doigts sur la gorge d'Alice - qu'il prenait pour quelqu'un d'autre - devinrent plus fermes. Il hésitait à écraser sa trachée.

"... j'aurais dû te buter plutôt que de me casser.J'ai gagné quoi... Quelques mois avant de finir sur une chaise d'exécution ? Au moins toi tu l'aurais mérité. Va pourrir... Crevure."

Il ne la lâcha que parce qu'il lui fallait impérativement assumer ce qu'il avait fait. Sans douceur il la jeta en arrière puis il se tourna vers la demoiselle dont il s'approcha, mais pas trop. Elle avait toutes les raisons d'avoir peur de lui.

"Oui, c'est moi qui t'ai fait ça. C'était pas volontaire mais c'est pas une excuse valable et je vais pas essayer de me justifier. Ecoute. C'est ma faute alors je vais t'amener à l'hôpital pour qu'ils s'assurent que tu risques rien. Laisse moi t'aider. Je te dois bien ça."

La bête refluait, ses crocs disparaissaient , mais ça n'allait pas bien. Non, pas bien du tout. Ses sentiments étaient eux aussi en train de s'éteindre. Ses yeux redevinrent verts. Toute lueur d'émotion les avaient quittés, si ce n'est un vague sentiment hagard qui persistait à rester et lui donnait l'impression que quelque chose ne tournait pas entièrement rond. Ou était-ce juste parce que, justement, le monde tournait ? Allait-il réussir à se mettre debout ? C'était bien beau de dire qu'il allait l'emmener se faire soigner, mais il n'était même pas certain que sa jambe soit à nouveau valide. Il songea qu'après, il lui faudrait se rendre au BIAS et tout leur expliquer.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.thevoodoochild.com/t3750-asch-rader
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Mar - 16:17

Les mots de la jeune femme semblent épais. Vivants. Amplifiés et concrets, tangibles, ce ne sont pas des mots et ils s’impriment dans l’esprit de Madëlinörva.
Elle a peur de comprendre ce qui est en train de se passer et elle aurait aimé que ce soit impossible. Le calme, ou plutôt la retenu de la femme bête sauvage la traumatisée. De calme elle n’avait que l’apparence apparemment, ce qui n’était en rien rassurant, et ce calme trahissait une habitude, des générations d’horreurs.
Des débordements.

Le sang bat aux tempes de Madëlinörva, elle n’a jamais été aussi conscience de son activité sanguine. Comme un étau dans sa tête, elle a peur, ses mots sont durs. Tranchants. Ils n’ont pourtant rien d’animaux ces mots… Et pourtant, il s’agit bien de non-hommes.
Madel se rassure, si les mots révèlent une réalité atroce, la jeune femme n’est pas démunie face à la situation.
Pour la Lorialet, tout est bien clair dans son esprit : ce ne sont pas des sauveurs, ce sont des tueurs, mais ce n’est pas maintenant qu’il faut s’en occuper comme dit la femme.
Ils sont dangereux, mais ça ne regarde pas Madëlinörva, « ce n’est pas le moment » ce bras qui aurait pu être arraché, cet accident, ne la regarde pas.

De toute façon, tout dérape, elle l’écoutait pourtant, atterrée, maintenant, sa terreur a gagné un cran dans son ventre, dans sa gorge…
Cette gorge soudainement pris en otage, sous ses yeux.

Il était revenu, l’horreur venait d’apparaître. Mais foutez-le en cage ! Une dangerosité pareille !
Hors de lui, jeté comme un boulet de canon. De feu, cette chose ne se contrôle pas. L’incroyable peur que ressentait Madel lui sortait du fin fond de ses entrailles. Le voilà qui attaquait celle qui se contrôlait, la seule qui semblait avoir la tête sur les épaules.
Ce mec, cette chose qui se transforme n’était que sang et besoin de mort. Uniquement cela. Il ne mérite pas l’existence pour agresser comme cela la seule personne capable d’agir et de réflexion.

Il allait la tuer.
Il allait la tuer.
Là sous ses yeux. Il allait la tuer.
Il en avait envie.
Il allait le faire. Madel ne voulait pas voir ça.
Et après, ce serait son tour.

Il la rejeta violement, étreinte démoniaque relâchée.
Un monstre se tourna vers elle et s’approcha. C’était lui. Des crocs, des yeux étranges… Mais il s’exprima, avec, d’un coup, une cohérence et un naturel déconcertant. Cela étourdi Madel qui ne s’attendait pas ce revirement soudain mais la terreur continue à la prendre, des pieds en haut.

D’un coup, il assume, alors que ses crocs s’estompent. Il assume, il veut soigner. Il veut aider. Oui, l’hôpital, oui, ça semble bien. Elle hoche subitement la tête comme pour dire oui.
Et puis.
Mais le fer… Tout ce nickel, tout cet acier inoxydable… Composés de fer. Non, ce n’était pas possible. Elle était révoltée. Elle ne pouvait pas être soignée. Elle nécessité de soins. Et à cause de lui soit elle allait crevée, soit elle allait perdre l’usage de son bras.
Dépitée.
Dégoutée.
Et pourtant terrorisée.
Elle fondit alors tout à fait en larme. Fixa le monstre dans les yeux et lui dit alors :
« Alors, voilà, c’est comme ça. Un Mea Culpa. Tu réalises. Dix minutes après, tu menaces de tuer qui que ce soit. C’est quoi ça ? Parce que tu es désolé après coup tu as le droit de déclarer : « Et maintenant, je suis contraint de devoir tous vous tuer. Parce que je suis incapable de me contrôler ? » C’est ça ? Oh pardon, je suis désolée qu’on doive être victime de ton incapacité. »

Ça avait peu de sens, la peur, l’épuisement, à bout, les mots s’enchaînaient. Elle voulait qu’il s’en veuille, elle voulait qu’il crève sous le poids de son acte. Que sa vie en soit brisée comme la sienne semblait l’être.
Elle pleurait à chaude larmes, les hoquets morveux ravivant ses douleurs abdominales, plaies saillantes et rougeâtres.
Elle pleurait et souffrait, elle n’avait aucune idée, elle n’avait pas même réfléchis aux répercussions de ce qu’elle venait de dire.
Elle était un mélange d’émotions et de sang. Révolte, terreur et douleur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Mar - 10:21

Du soutien ? Mais à quoi je m'attendais ? J'ai voulue le prendre à partie. Pas pour lui mettre le nez dans sa merde comme on le fait avec un chiot mais pour essayer de le calmer, de le garder cohérent. Mais Asch n'est pas moi. Il ne fonctionne pas comme moi. Et encore une fois je n'ai fait qu'empirer les choses. Cette haine...pour quoi ? Je...je...je la mérite ? Je ne comprend pas. Est-ce le loup fou qui reprend le dessus ? Maintenant ?

« Arg » J'ai pas réagit ! Merde pour quoi j'ai pas réagit ?

Moi j'ai pas réagit mais c'est pas le cas de l'autre. Les muscles de ma gorge gonflent pour protéger ma trachée qui ne supportée plus la pression et empochée de respirer. Je vais devoir l'attacher...Il faut que je l’assomme et que je l'enferme quelque part. Pour le moment il est bien trop dangereux pour lui même et pour les autres pour que je le laisse dehors. Il faut que je trouve une solution...oui c'est ça. Je vais l’assommer, je le ramène à la cabane, je l’enchaîne et je vais chercher Arn...

Je papillonne des yeux. Que...quoi ? Qu'est-ce qu'il raconte ? Quand est-ce que je l'ai insulter ? Mais...heu...Quoi ? Ah qui il parle ? Cette haine, cette pulsion meurtrière qu'il dirige sur moi...c'est pas à moi qu'il parle, c'est pas moi qu'il regarde. C'est quoi cette histoire ? Ah ! Stop ! J'arrête la transformation. Le grizzly lutte pour prendre le dessus. Mais c'est pas moi qui suis ne danger. J'essaye de parler mais rien de sort de ma bouche qu'un bruit enroué. Malgré la transformation partielle il serre vraiment très fort et si c'était pas moi, je suis pas sûre que la femme en question aurait pas eu la gorge écrasée.

Je regarde derrière lui. Ses yeux ! Elle ne ratte rien de ce qui se passe. La voilà consciente de tout maintenant. C'est foutue ! Jamais elle ne passera l'éponge sur cette nuit. Jamais je n'arriverais à la convaincre. Aucuns mensonges, aucunes paroles ne pourra la dissuader de le dénoncer aux autorités. Peut être même au TPH. J'ai peur subitement. Pas pour moi, non mon sort est peut scellé. Mais pour lui. Qui s'occupera de lui ? Qui va l'aider ?

Il pleure, il la haie, il veut la tuer. Tout son corps le dit. Peut être qu'il va le faire. Peut être qu'il va vraiment essayer de la tuer. Mes larmes coulent en abondance. Qu'est-ce qu'on lui a fait ? Qu'est-ce qu'il a subit pour en arriver à ce point là ? Qui est la responsable de cette souffrance, l'instigatrice de cette haine ?

Je suis tellement abasourdie que je ne cherche même pas à contrôler ou amortir ma chute. Tout ce que je peux faire c'est me ramasser en position fœtale. Le grizzly a un sursaut. C'est le moment ! Il me tourne le dos. Je n'ai qu'à me transformer, même pas complètement juste grossir, des griffes et des crocs et je peux le tuer ! Non ! C'est pas sa faute ! Mais il vient d'essayer lui. Et si j'étais morte. Qui aurait dit à ma place « c'est pas sa faute » ? Personne ! Parce qu'il n'y a personne qui prendra sa défense ! Justement ! Personne ne prendra sa défense. Alors il faut que je le face moi !

Elle est sauvée, plus de sang ne coule. Elle ne craint plus de se vider et de mourir, là il faut juste la mettre au chaud et surveiller la cicatrisation. C'est tout. Même l’hôpital est superflue car rien n'est cassé. Si elle n'est pas debout c'est l'état de choc et la fatigue du sang perdue c'est tout.

Je crois que Asch parle, mais je ne l'entend pas. A rien ! Je ne sers à rien. Même pas foutue de venir en aide à un loup ! Mais bordel qu'est-ce qui ne va pas chez moi concernant les loups ? Est-ce que je suis maudite ? Shun ! Merde Shun ! Un rire cynique sort de ma bouche. Je ne suis même pas capable de le sauver, alors comment je peux prétendre prendre sa défense ? Comment je peux oser croire que j'ai un quelconque pouvoir sur ça ?

L'herbe est froide et humide. C'est agréable...Non. Il faut que je bouge. Mais je n'en ai pas envie. Il faut que j'agisse. Mais pour quoi toujours moi ? Je serais tellement mieux. Ce serait tellement facile. Hop je me transforme et hop je disparaît dans la végétation juste là. Au moins en grizzly je ne ressentirais plus la peur, ni la douleur qui déchire mon âme, ni la honte. Ce serait tellement simple. Laisser les Hommes s'occuper du reste. Puis que je ne suis pas faite pour ça. Laisser les autres agir et moi vivre paisiblement.

Une voix monte. Elle est faible, elle est cristalline. On dirait l'eau d'un ruisseau qui coule. Mais elle est pleine de reproches. Non. Arrêtes. C'est pas sa faute. C'est pas sa faute.

« C'est pas sa faute. »

C'est faible. C'est plein de sanglots. Il faut qu'elle le sache. Il faut qu'elle le comprenne. Je ne veux pas qu'il se fasse tuer. Pas encore. Non c'est pas sa faute. Il est un peut bagarreur, mais sa ne justifie pas qu'on lui arrache la vie sauvagement. C'est pas sa faute. Il n'a tué personne.

« C'est pas sa faute ! »

Ma voix monte elle prend de l'ampleur. Pas encore ! Pas une deuxième fois ! C'est pas possible ! Je ne laisserais pas faire !

« C'EST PAS SA FAUTE ! »

Je crie, je hurle à la nuit, à la lune, au monde. Les larmes coulent et je le revoie, attaché, sur ce maudit hôtel de sacrifice. Bien vivant, bien conscient de tout ce qui ce passe. Conscient qu'il va mourir. Que ça ne sera pas court et ça ne sera pas sans douleur. Et il tourne la tête vers moi. Et il me sourie faiblement. Comme pour me dire que tout ira bien. Mais non ! Rien n'ira ! Plus rien n'ira quand le couteau aura commencé à déchirer ta peau. Quand ils tirerons dessus pour t'en dépouiller !

Un crie bien humain résonne dans la nuit. Shun ? Non ! Ça c'était moi. Je m'allonge, un poing crispé sur le front.

« NON NE LE TUEZ PAS ! »

C'est pas possible. Je ne veux plus que sa arrive. Je ne veux plus qu’aucun loup ne souffre.

« Non. Piter Shun. Ne le tuez pas. Il a rien fait. C'est pas sa faute. C'est pas sa faute... »

Je répétais cette litanie. Peut être que je ne l'ai pas assez dit. Peut être que je n'ai pas suffisamment supplié. Alors si je continue, si je ne m'arrête pas. Peut être qu'il ne mourra pas.
Revenir en haut Aller en bas
Asch Räder
Métamorphes
Asch Räder

Identification
Emploi: Videur dans plusieurs bars
Age apparent: 23
Dangerosité:
Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vote_lcap18/30Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 160125120054759347  (18/30)

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Mar - 13:09

La fille acquiesçait. Les yeux morts du métamorphe émirent une lueur d'émotion informe. Oui... c'était cela qu'il lui fallait faire. L'emmener là où on pourrait s'assurer que les soins apportés suffiraient. Puis ensuite, il irait se rendre. Peu importait ce qui lui arriverait. Il allait se rendre et on ferait de lui ce qu'on voudrait bien faire, et il cesserait de mettre les autres en danger par sa simple existence. Il ne méritait pas mieux. Quelle futilité d'avoir cru que quelque chose valait le coup d'être sauvé dans cette existence qui dès le début avait été une erreur. Le fruit d'un crime. On avait pourtant longuement essayé de le lui faire comprendre mais il avait fallu qu'il perde tout contrôle et qu'il écharpe une innocente pour qu'il en prenne pleinement conscience. Mais maintenant, ça irait. Il savait ce qu'il devait faire pour arranger la situation. Apaisé, il était prêt à subir les conséquences méritées.

Mais quelque chose changea. Quelque chose n'allait plus. Son visage se défit, hanté par une incompréhension mêlée d'abrutissement et de désespoir. Elle n'était pas d'accord. Il était encore en train de faire les choses de travers. Ça n'était toujours pas suffisant. Une panique aiguë grimpa. Sa gorge était douloureuse et gonflée. Il émit une inspiration fébrile et des mots trop rapides se mirent à fuser dans sa tête. Les phrases se heurtaient, chaotiques. Il en perdait l'ordre et le sens. "Qu'est-ce que je devrais faire alors.. qu'est-ce que je peux faire d'autre ? Si je ne le fais pas, il se passe quoi ? C'est pire et ça continue ! Et si je meurs maintenant c'est bon ? Mais qui l'emmènera ? C'est pire ! Elle ne peut pas rester là... Je n'ai pas le droit de régler le souci ? Mais j'ai le droit de la laisser par terre ? Pourquoi ?". Les mots se formaient sur ses lèvres paniquées au moment où elle lui infligeait le coup de grâce.

"Oh pardon, je suis désolée qu’on doive être victime de ton incapacité."

Il donna l'impression d'avoir pris un obus en plein ventre. Immobile, il ne cillait même plus et il perdit brièvement tout capacité de réaction. Rachel était partout. Dans cette bouche... derrière lui même si il ne l'entendait plus. Autour de lui, en lui, dans l'air qu'il respirait, aussi épais que les parfums de luxe qu'elle s'offrait régulièrement. Son dédain et ses reproches étaient dans tous les yeux. L'explication lui paraissait évidente. Elle avait toujours eu raison. Il était un incapable et il n'était même pas en mesure de réparer le tort qu'il causait. Pas même lorsqu'il était prêt à se sacrifier pour ça.

Un tournis violent l'obligea à s'appuyer sur une main. Il avait envie de vomir. Il avait envie de mourir. Aurait-il eu une arme en main à cet instant précis qu'il l'aurait spontanément utilisée pour mettre fin à ses jours sans même y mettre une seconde pensée. Il était même incapable de se tuer pour mettre fin à son calvaire ainsi qu'à celui de cette fille... Ou que de cette autre personne qui hurlait derrière lui. Ça aussi, c'était probablement de sa faute même si il ne savait plus qui elle était ni ce qu'il lui avait fait.

« C'EST PAS SA FAUTE ! »

...De qui n'était-ce pas la faute ? Probablement pas de lui. Ça n'avait plus aucun sens, sinon. Puis il n'y croyait pas une seconde. Une vague de haine le submergea qui lui donna envie de s'enfoncer ses ongles dans la peau et d'y laisser de larges sillons. Par quel droit se permettait-il d'envisager l'idée que quiconque ait pu hurler ce genre de choses pour lui ? Égocentrique en plus de tout le reste... Précieuse et Rachel le lui avaient dit à maintes reprises et il le constatait maintenant. Quelle arrogance.

« NON NE LE TUEZ PAS ! »

Un battement de cœur désordonné. Quoi encore ? Qui ? Il n'y avait qu'eux trois, comment aurait-il pu être en train de tuer quelqu'un ou même de risquer de le faire dans ces conditions ? Il tremblait lorsque ses lèvres réussirent enfin à articuler quelque chose :

"... Qui.. ? Je ne suis pas en train de... Personne... Pas en ce moment.. ? Si ?"

Il observa ses mains, subitement inquiet de les voir agir toutes seules. Mais non... Elles étaient bien là et elles avaient beau être l'objet de mouvements saccadés parfaitement incontrôlables, elles n'étaient pas en train de tuer quiconque.

"... Il faut les couper... Les couper... C'est leur faute ! Non, c'est la mienne. Mais si on les coupe elles ne peuvent plus rien faire..."

Subitement la blessée n'existait plus. C'était celle qui faisait le moins de bruit. Il rampa en direction de l'autre à qui il était en train de faire peur. Il lui tendit ses poignets en offrande.

"... Il faut les couper ! Coupe les... Pendant qu'elles ne font rien. Comme ça personne ne meurt... Personne ne meurt..."

Une explosion d'euphorie délirante. Un ricanement soulagé lui échappa. Personne ne mourrait ! A part lui peut-être. Ça n'était pas très important. Il suffisait de les couper ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé avant ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.thevoodoochild.com/t3750-asch-rader
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Mar - 14:04

On l'avait envoyé dans le bayou et, n'eut été l'apparente gravité d'une situation dont il ignorait pour ainsi dire tout, Cooper aurait sans doute refusé de se rendre sur place. Mais voilà, de un la demande venait de Précieuse, de deux elle avait affirmé que Alice et Asch auraient besoin de lui. Comment un simple Norme aurait-il pu aider deux Métamorphes au juste, là était la question, mais l'homme préféra ne pas se la poser avec trop d'insistance. Est-ce qu'il y avait une baston entre Outres ? Probablement pas, sinon ce n'est pas lui qu'on aurait envoyé, mais la véritable cavalerie, genre rameuter tous les métas de la Nouvelle Orléans. Alors quoi ? Soupirant malgré lui, il s'était fait déposer en bordure des plaines et avait fait le reste du chemin à pied, pestant au milieu de cette végétation dense où il pouvait aussi bien croiser des bipèdes que des bestioles dangereuses. Et si un croco lui bouffait une jambe ? Il aurait l'air malin tiens, à se vider de son sang comme un con sans personne pour venir lui porter secours. Sans parler des zones marécageuses et des pièges que l'eau, la terre et le sable pouvaient receler quand ils s'associaient tous les trois. Non vraiment, si ça n'avait pas été pour des amis, il ne serait pas venu. D'ailleurs Précieuse avait beau lui avoir indiqué une vague direction avec ce mystère qui la caractérisait tant, le Norme peinait à trouver son chemin dans cette zone qu'il ne fréquentait quasiment jamais, lui qui préférait de loin la ville et son bike. Il s'apprêtait à prendre son portable afin d'appeler la tenancière du club, histoire de lui redemander un indice pour se repérer, quand il entendit des cris, hachurés et hoquetant lui sembla-t-il, encore qu'à cette distance il ne puisse en être certain. L'adrénaline grimpa en flèche et son cœur s'accéléra d'un coup, insufflant une énergie nouvelle qui parcouru le corps de Cooper qui s'élança en courant dans la direction des voix. Rapide, agile, il bondit par-dessus les obstacles constitués de racines, branchages et troncs effondrés ça et là durant la dernière tempête et fonça aussi vite que ses muscles le lui permettaient, la rage au ventre et un rictus aux lèvres. Ils avaient des emmerdes ! Il avait entendu le mot "tuer", ses amis avaient des emmerdes ! Le premier qui oserait les toucher, il lui ferait bouffer ses couilles et lui arracherait la gueule pour lui apprendre ce qu'il en coute de toucher à ses amis ! Le Norme dérapa sur l'herbe humide alors qu'il arrivait dans une sorte de clairière, manquant de s'éclater sur le sol et débouchant sur une scène complètement surréaliste.

- ...

Le souffle court, son regard accrocha le sang répandu au sol et autour d'un corps d'une pâleur digne d'un cadavre, mais dont la vigilance semblait encore relativement forte et indiquait, autant par la poitrine se soulevant, que la personne était encore vivant. Et puis de l'autre côté, il y avait Alice qui semblait mal en point et Asch, devant elle, parlant de couper quelque chose en lui tendant ses mains. Le cerveau du Norme eut du mal à tout assimiler et lui répondit par un énorme "WHAT THE FUCK ?!" qu'il chassa d'un secouage de tête. Non, c'était pas le moment de perdre les pédales mec ! On t'a envoyé ici pour les aider, alors... alors... Son regard revint accrocher la victime au sol et il se précipita vers elle, s'assurant d'un regard et de quelques palpations que sa vie n'était pas en danger, grimaçant aux blessures et à l'odeur âcre du sang qui emplissait l'air.

- Bordel de... Tenez bon, on va vous sortir de là. Essayez de rester éveillée, j'arrive tout de suite, d'accord ?

Il s'était penché au-dessus de son visage tout en lui parlant, s'assurant que son regard brun et passablement paniqué, bien que sous contrôle, capte le sien pour qu'elle comprenne que quelqu'un d'autre était là. Une fois fait, il lui offrit un sourire mal assuré, ôta sa veste dont il recouvrit la jeune femme et s'éloigna, fonçant vers les deux Métamorphes en se maudissant de ne pas avoir pensé que peut-être il faudrait une trousse de secours. Mais comment aurait-il pu savoir ce qui l'attendait ?

- Dis pas de connerie Asch, personne ne va rien te couper !

Il l'engueulait un peu, mais ce n'était pas pour être méchant et son ton ne l'était pas non plus, alors qu'il agrippait les mains du loup rouge pour les serrer dans les siennes, cherchant son regard, lui offrant un regard aussi assuré que possible dans une telle situation.

- Ca va aller mon pote, t'en fait pas. C'est juste une petite bêtise, y'a pas de mort et y'en aura pas, okay ? Assied-toi mon vieux et prend le temps de respirer, tout va bien.

Il l'aida à reculer et s'assoir un peu dans l'herbe, sentant son propre cœur palpiter jusque dans sa gorge sous une tension maximale qui manquait de l'empêcher de respirer. Bordel il ne se croyait vraiment pas être le meilleur pour gérer ce qui avait tout l'air d'une belle crise sanguinaire. Il n'était qu'un humain bordel ! Mais une fois encore il chassa ces pensées, se concentrant sur le videur à qui il offrit un sourire, sa main venant serrer son épaule pour le réconforter maladroitement, avant qu'il ne se tourne vers la dernière protagoniste.

- Alice...

Souffla-t-il en la voyant ainsi prostrée, répétant en boucle la même chose qu'il craignait de comprendre. Un trauma passé ou bien une angoisse présente et étouffante ? Il l'ignorait, il avait beau bien connaitre et s'entendre avec la Métamorphe, il ne s'était jamais permis de la bombarder de questions sur un passé potentiellement douloureux, l'acceptant telle qu'elle était, de la même manière qu'il l'avait fait avec Asch et tous ceux qu'il estimait. Cooper s'approcha et vint poser délicatement ses mains sur les épaules de la femme, penchant la tête pour tenter de capter son regard à elle aussi. Le regard, on lui avait toujours dit que le regard importait.

- Alice. Appela-t-il doucement. -Alice c'est moi, c'est Cooper. Tout va bien Alice, Asch est là et il va bien aussi, il n'est pas mort et personne ne va le tuer.

Il avait prononcé cette dernière phrase plus fortement, pour que les deux Métamorphes l'entendent, car il se doutait bien que Asch n'allait pas si bien que ça. Jamais il ne l'avait vu dans un tel état, jamais en vérité il n'aurait cru que ces deux personnes qu'il estimait tant puissent finir ainsi... Mais ce n'était pas la fin et, risquant le tout pour le tout, il osa enlacer la grizzly durant cet instant où elle était la plus vulnérable, où la bête risquait de sortir et de l'attaquer, peut-être même de le déchiqueter vivant. Et Asch aussi, il devait s'occuper du loup, mais il redoutait que sa seule force ne suffise pas et des deux, il avait choisit de commencer par celle qui avait plus de chances de refaire surface le plus vite possible. Oh bordel, lui qui voulait passer une soirée tranquille à la base.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Mar - 20:55

Le ressentiment de Madel, d’une telle force que ça en avait été incontrôlable. Elle, si douce, elle, si mélancolique, elle, qui s’abandonnait si lentement à la vie… Avait été envahie par une forme de haine. Jamais elle n’avait connu ça, elle avait perdu les pédales, mais à côtés des autres. Ce n’était rien.
Dans sa folie rancunière, pas même elle ne c’était aperçue du trouble d’Alice –dont elle n’avait toujours aucune idée du nom- elle n’imaginait pas que la métamorphe puisse encore s’intéresser à elle. Veiller à ce qu’elle aille bien. Au milieu de son trouble, à vérifier que la douleur fut passé, les plaies en bonnes voix.
Elle ne se rendait même pas compte du trouble du loup. Bien au contraire. Objet de sa fureur, mal poli en plus devant le bar, il était un monstre qui voulait la tuer. Pour elle, à cet instant, il n’avait rien de victime. Il ne pouvait ressentir le trouble, ou la douleur, ou ne serait-ce qu’être déconfit. S’il pouvait avoir des sentiments humains, jamais il n’aurait fait ça.
Si Madel ne sentait pas à quel point sa douleur viscérale était prête à la broyer, c’était dû à son énervement. Le moment de la décompensation serait fatal. Mais elle n’y pensait pas. Elle ne pensait à rien. A son ressentiment. Juste.

Elle rit. Alice rit et Madel n’affronte plus le loup des yeux subitement désemparée par cet accès de folie qui ne fait que commencer parce qu’elle se met subitement à pleurer.
Madel frissonne, un frisson… Comme une terreur mais impalpable. Ce n’est plus la peur poignante d’être bouffée, tuée, non, c’est une peur insidieuse comme la folie qui monte…
Et elle hurle, elle déchire le temps, le ciel, le bayou… La Lune l’écoute hurler, cette douleur depuis le fond de son âme qui perturbe profondément Madel.

C’est pas sa faute ?
Si. Un peu quand même.

Pense Madel qui n’ose rien dire, qui est trop pétrifier, qui a froid, qui a l’impression d’être de glace, statufiée, pour dire quoi que ce soit.

Ne le tuez pas.

Qui a parlé de mourir ? Qui a parlé de tuer ? Personne. C’est lui qui m’a agressé, qui t’a agressé. Il n’est pas en danger.

Madel ne comprend pas.
Le loup non plus ne comprenait pas. Il se mit à s’agiter, à regarder ses mains et là : il faut les couper.
Non ! Non ! Non ! On arrête le sang ! ON ARRETE !

Il se traina plus loin d’elle. Les yeux de Madel se voilèrent. Papillons sombre dans son regard. Elle ne comprenait plus rien, des bribes lui parvenaient. Personne ne meurt.

Si elle, elle se sentait partir. De nouveau, elle n’avait plus mal, elle se sentait au-dessus d’elle. Et la lune dans le ciel.

La lune, si ronde, si blanche, si parfaite, sa déesse tout entière disparue. Elle eut mal qu’elle poussa un cri, bref, mais un cri, en revenant à la réalité. Son ventre, son bras, l’herbe douloureuse et froide, le sol dur mais humide. Elle avait mal, sa tête dans un sillon d’horreur, elle voyait rouge comme un tsunami de sang sous ses paupières. Elle souffrait terriblement.
Mais ce qu’elle voyait c’était un visage penché sur elle, qui lui disait que ça allait aller… En gros.
On l’a recouvrit et elle eut plus chaud.
Un nouveau protagoniste, un vrai sauveur cette fois.
Elle respira de soulagement mais déjà, elle souffrait le martyre d’être redevenue consciente et calme. L’adrénaline et le coma… Ca enlève les douleurs.
Elle souhaitait retomber dans les vapes, pourquoi ne pouvait-elle pas ?

Elle se concentrait sur les mots. Les phrases qu’elle parvenait à saisir. On lui a dit qu’on allait la sauver, alors il le fallait. Elle lutait en se concentrant parce que le gentil et beau monsieur le lui avait dit.

Il les connaissait. Les rassurer.
Non, plus de mort, non, et surtout, que se soit propre. Plus de sang.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeLun 21 Mar - 10:39

« Il a rien fait. C'est pas sa faute. C'est pas sa faute... »

Non c'est pas sa faute. Les larmes coulent sur mes joues, je suis tétanisée, je ne peux plus faire un geste. Encore une fois je suis incapable d'agir. Incapable de faire quoi que se soit...pitoyable !

Une main me touche, un visage. Je sursaute. Qui ? D'où ? Quand ? … Cooper ? C'est qui ? Il me parle. Asch va bien...il n'est pas mort...de quoi parle-t-il ? Pour quoi Asch serait mort ? Qui veut le tuer ? Où est Shun ? Je veux poser les questions, mais mes mots ne sont plus contrôlables. Je ne fais que répéter la même chose en boucle. Des bras...ils m’enlacent. Qui ? Shun ? Il me redresse mais j'ai l'impression d'être une poupée désarticulée et molle. Mais cette chaleur...

Mes yeux bougent, je suis dans le Bayou, je reconnais les odeurs. Du sang ! Du sang a coulé ici. Beaucoup de sang. Je ne sais pas pourquoi. A qui appartient-il ? Je ne sens pas l'odeur de Shun ou celle de Patrick, mais il y a un loup ici. Mais se n'est pas la personne qui m'enlace. Non lui c'est un humain. Je connais son odeur...mais qui c'est ?

Cooper. Il a dit Cooper. Je ne sais pas qui c'est, mais lui me connaît. Il est là pour m'aider ? Je ne sais pas mais j'ai envie de le croire. Se serait bien si c'était vrais. Est-ce que je peux le croire. Est-ce que les ancêtres m'envoie un humain pour m'aider ? Non ! S'ils me l'envoie c'est que c'est à moi de l'aider. Mais à quoi ?

Il y a une femme par terre plus loin et un loup dément. C'est ça me mission ? Il faut que je l'aide à s'occuper d'eux ? Et après je pourrais partir ? Je pourrais être libre ? Mais avec ce corps qui refuse de bouger, je ne peux rien faire. Il faut que je change. Une pauvre femme ne peux aider personne. Le frére-des-hommes, lui peux aider un homme. Il n'y a que lui. Il faut donc que je face appel à lui. Je ferme les yeux. Les mots se taisent.

La femme. Elle a une couverture sur les jambes et une veste sur le corps. Elle a froid, il fait bien trop froid pour qu'elle reste là. Elle n'est pas entrain de mourir, mais sa va venir si on ne la réchauffe pas.

« Il faut la réchauffer. » (parle en navajo)

Ma voix est faible, abîmée, désincarnée même. Mais c'est exactement ce qu'il fallait dire, sinon je n'aurais pas put le dire. Je regarde le loup. Il s'est perdue. Il s'est égarer sur les plaines des grands esprits, il faut aller le chercher avant que sa raison ne reste prisonnière à tout jamais.

« Humain...aide le, s'il te plaît. Je t'aiderais. »

S'il vient en aide à un homme-brave, je lui viendrais en aide en retour. C'est normal. Une vie pour une vie. Je ferme les yeux et laisse l’esprit de l'Odem m'envahir. Il est un peut agité, mais à mon contacte, il se calme très vite. Enfin je peux bouger. Mes bras s’articulent et pendant qu'ils se couvrent de fourrure je repousse délicatement l'humain car bientôt, je ne tiendrais plus dans ses bras. Mon corps change.  Mes ongles durcissent et s'allongent. Dans un même mouvement mon nez et ma mâchoire s’avancent et s’élargissent tandis que mon visage d’arrondis, mes oreilles monte sur mon crâne. Ça y est, je laisse ma masse musculaire se déployer, mes bras, mes jambes gonflent et mon tronc triple de volume. En même temps mes organes internes se réorganisent et mes os s’épaississent un grognement douloureux m’échappe. Mais c'est quand même mieux. Je peux me lever sur mes quatre pattes.

Je regarde l'humain. S'il me connaît, il ne devrait pas avoir peur de ça. Mais j'ai quand même gardait les yeux bleus jusqu'à maintenant. D'habitude se sont eux qui changent en premiers. Ils passent à la couleur ocre et toute humanité les quitte. Je me mes en mouvement. Ce corps est quand même plus pratique. Au moins maintenant, je peux bouger.

J'ai très envie de partir, mais je sens que j'ai encore quelque chose à faire. Pourtant la température est parfait pour prendre un bain et pécher du poisson. Mais non ! J'ai encore une chose à faire, après je pourrais aller me promener. Mais quoi ? Je tourne la tête...Ah oui ! Elle va mourir de froid si elle reste là. Je m'approche doucement de la fille à la peau blanche. Elle est gelée. Il faut la réchauffer. Je le laisse tomber à terre, le sol tremble. C'est rigolo. Je me colle au maximum à elle et dirige mon museau sur son visage pour qu'elle profite de la chaleur de mes expirations.

En même temps je ne lâche pas des yeux l'humain. Il est censé aider le loup. Alors je l'observe au cas où.
Revenir en haut Aller en bas
Asch Räder
Métamorphes
Asch Räder

Identification
Emploi: Videur dans plusieurs bars
Age apparent: 23
Dangerosité:
Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vote_lcap18/30Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 160125120054759347  (18/30)

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeLun 21 Mar - 13:23

Il lui fallu un temps fou pour réaliser qu'il y avait quelqu'un d'autre qui était arrivé. Il n'entendait plus rien et il ne voyait plus rien, sauf ces mains dangereuses qu'il fallait couper pour que les risques passent, et que tout le monde aille bien. Au milieu du chaos dans lequel son identité s'était éparpillée, une voix prononça son nom. Des mains prirent les siennes. Il frissonna. Pourquoi cette chaleur ? Pourquoi ce point fixe trop confortable lorsqu'il ressentait cette urgence, cette impatience vrombissante. Personne n'allait rien lui couper ? Une plainte informe et presque muette :

"Il faut... Il faut sinon..."

Sinon.. Quoi ? Bêtement il fixait les yeux de cette personne qu'il lui semblait connaître. Il se rendit compte que ses propres doigts serraient avec force ceux de l'autre qui disait des mots étranges et fascinants. Ça va aller..? Pas de mort ? Respirer ? Il voulait y croire. Il aurait été agréable de se perdre dans ce flux rassurant, mais aussi irresponsable. L'urgence était toujours là en arrière-plan et elle lui criait d'en finir d'une manière ou d'une autre. Non, c'était faux. Ce qu'il avait fait n'avait rien d'une petite bêtise. Il pouvait recommencer et ça pouvait devenir plus grave. Il pouvait vraiment tuer quelqu'un. Il était trop dangereux pour qu'on lui permettre de vivre, ou du moins de vivre en liberté. Il ferma les yeux et secoua frénétiquement la tête.

"Non... Ce n'est pas petit... Des gens vont mourir ! Je ne veux pas que ça arrive !!"

Il se laissa asseoir car il était trop perdu dans sa propre tête pour avoir pleinement conscience de la réalité physique qui l'entourait. Puis le contact disparut et la chaleur s'éloigna et... Son esprit tomba encore un peu plus loin dans le noir. Il faisait froid. Et ses mains étaient toujours là mais personne ne voulait les couper, et il n'était pas capable de le faire tout seul. Incapable, encore une fois.

Asch ramena ses jambes contre lui et plongea son visage dans le creux de ses genoux. Ses paumes bouchèrent ses oreilles et il se coupa des sensations extérieures. Peut-être que de cette manière il pourrait disparaître. Exister était insupportable lorsqu'il ne savait pas à quel moment le contrôle lui échapperait encore. Il se rappelait des propos que cette avocate lui avait tenu avant qu'il rencontre Alice. Il avait préféré l'ignorer car son point de vue démoralisant ne lui offrait aucune issue valable. Mais finalement elle avait eu raison. Pourquoi personne ne les coupait-il ?

"Il faut les... Je veux... Laissez moi... Pourquoi est-ce que je n'ai même pas le droit à ça..? Pourquoi est-ce qu'elle m'a laissé en vie.. ?"

Tout se mélangeait encore. Il fallait en finir. Il tomba en avant sur ses mains, toujours présentes. N'importe quoi. Une brindille ? Des cailloux ? Mais qu'est-ce qu'il était en train de faire... Est-ce qu'on faisait ça dans la vie ? Est-ce qu'on décidait spontanément d'en finir ? Mais à quoi bon réfléchir plus longtemps ? Il en ramassa un gros. Il pouvait probablement s'étouffer avec ça. Il pouvait peut-être commencer par se broyer les doigts avec ? Il avait envie d'avoir mal. Mais en même temps, il avait peur. S'étouffer devait faire très mal. Un coup de poing immense dans un tronc d'arbre qui émit un bruit sinistre. Ses doigts aussi. Ça faisait mal. C'était suffisant. Des ruisseaux sur les joues, il approcha la pierre de sa bouche. Comment faisait-on pour s'étouffer volontairement ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.thevoodoochild.com/t3750-asch-rader
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeLun 21 Mar - 14:18

Oh bordel ! OH BORDEL ! OH PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! Voilà ce que pensait Cooper, voilà ce qu'il avait envie de hurler dans une telle situation, voilà ce que son esprit lui martelait en arrière-plan pendant qu'il s'évertuait à venir en aide à chacun d'entre eux, sans pouvoir vraiment y arriver. Il avait couvert le haut du corps de la jeune femme, n'ayant même pas remarqué dans sa précipitation la trousse de secours posée à ses côtés. Non en vérité, il s'était surtout inquiété de voir les deux Métamorphes prit dans une sorte de délirium qui risquait de lui exploser à la figure si jamais la bête en eux devenait folle et prenait le contrôle de leurs corps. Alors il avait d'abord écarté Asch pour le faire assoir, comptant sur son état de choc pour ne pas qu'il se relève et aille disparaitre on ne savait où dans le bayou. Puis le Norme avait voulu s'occuper de Alice, celle qu'il pensait être la plus apte à forcer encore un peu sur son mental, tenir juste encore ce qu'il fallait pour lui permettre de vraiment réussir à les aider, parce que là tout seul, il désespérait et ne pensait pas pouvoir y arriver. Quand leurs regards se croisèrent, Cooper ne fut pas certain que la tenancière de son pub irlandais préféré le reconnaisse, non il était même sûr qu'elle était ailleurs, éloignée de cet endroit qui l'avait plongée dans l'affliction et qui menaçait de la faire céder. Il se sentait coupable de lui demander de l'aide, alors qu'elle souffrait comme il ne l'avait jamais vu, mais il s'excuserait plus tard, il se le jurait même, il se rachèterait auprès de la Métamorphe, il lui ferait des cadeaux, viendrait l'aider au pub, tout ce qu'elle voudra ! Pourvu qu'elle tienne juste encore un peu, juste un tout petit peu, rien qu'un peu... un chouilla, n'importe quoi... Et miracle il y eut, alors que la voix d'Alice s'élevait dans l'air dans une langue que le Norme ne connaissait pas, mais qu'il savait être celle, maternelle, de son amie. Elle ne le reconnaissait toujours pas, elle l'appela "humain", mais il ne s'en préoccupa pas, car sa phrase lui fit immédiatement tourner la tête vers Asch qui marmonnait toujours et qui commençait à bouger, tombant en appui sur ses mains contre le sol. Et merde ! Cooper reporta son attention sur son autre amie, acquiesçant vivement, lui-même plus agité qu'il ne l'aurait voulu.

- Oui, je vais le faire Alice t'inquiète pas, toi tu n...

Mais sa phrase mourut sur ses lèvres quand il constata le début de transformation, ses yeux sombres s'écarquillant alors qu'il observait pour la première fois depuis longtemps un changement s'opérer sans violence chez un Métamorphe, à tel point qu'il en eut le souffle coupé alors que son regard fixait toujours les yeux bleus. Un tel contrôle, un tel calme malgré l'agitation sous-jacente, avait le mérite de lui couper la chique et il se laissa écarter, bouche bée, avant que son esprit prompt à cogiter rapidement ne lui rappelle l'urgence de la situation. Hochant la tête en reprenant une expression plus déterminée, le Norme eut un sourire fier pour Alice et s'écarta pour la laisser aller se coucher près de la blessée, comprenant son désir non pas de dévorer le corps, mais au contraire de le protéger et de le réchauffer. Bien, voilà qui allait leur faire gagner du temps et s'il fallait la puissance du mental du Grizzly pour gérer la crise, alors ainsi en serait-il. Poussant un profond soupir de soulagement, Cooper eut à peine le temps d'effleurer du bout des doigts une pensée d'apaisement quand son regard accrocha Asch et l'énorme pierre qu'il s'apprêtait à enfourner dans sa bouche sans autre forme de procès.

- AAAAAHHHH LÂCHE CA TOUT DE SUITE IMBÉCILE !

Bondissant aussi vite qu'un de ses amis Outres, le Norme percuta Asch de côté et s'empara de la pierre, la lui arrachant des mains pour la jeter au loin avant de saisir le Loup Rouge par les épaules. Tenté de le secouer en premier lieu, il se ravisa de justesse et décida de s'emparer plutôt de son visage qu'il prit en coupe, le forçant à le regarder, le sien affichant un air à la fois paniqué et inquiet suite au coup de flippe qu'il venait d'avoir. Bordel mais ça n'allait donc jamais s'arrêter ?!

- Asch, c'est moi ! C'est Cooper ! Arrête mec, faut pas te faire de mal, c'est pas de ta faute ce qui est arrivé, c'était un accident. Un accident bordel, compris !

Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui dire ? Il n'était ni médecin ni psychiatre, il n'avait aucune expérience de gestion de crises de ce genre, ses talents s'étant plutôt exercés dans l'art de maitriser les poivrots agressifs et les gens déprimés qui pleuraient à chaudes larmes. Mais une crise de Métamorphe ayant manqué de tuer un innocent ? C'était une première et il espérait bien que ça serait aussi la dernière, même si une petite voix lui affirmait que non. Inspirant un grand coup, le Norme entreprit de se calmer un peu avant de sourire avec confiance à son ami, faisant tout pour garder le contact visuel et laisser planer une aura d'assurance dans son expression. Il allait y arriver, suffisait de causer et d'essayer de le ramener à la réalité, de le convaincre qu'il n'y aurait pas de problèmes... Ouais, plus facile à dire qu'à faire.

- Écoute-moi Asch, écoute ton pote Cooper. Si t'es vivant, c'est parce qu'il y a une bonne raison, même si tu ne sais pas laquelle. Y'a jamais de hasard, tu le sais, au fond de toi que t'y crois ou pas, tu le sais quand même. Personne ne va mourir et tu sais pourquoi ? Parce que t'es pas tout seul et qu'on va pas te laisser. Y'a des gens qui tiennent à toi, moi aussi je tiens à toi mon vieux et je compte pas laisser qui que ce soit te faire du mal, de même que si jamais tu déconnes, je ferais tout ce que je peux pour pas que tu fasses de conneries. Okay ?

Est-ce que ça allait seulement suffire à le ramener ne serait-ce qu'un peu ? Est-ce que Cooper n'avait pas parlé trop vite, en trop grande quantité ? Il se le demandait, il le craignait aussi, redoutant de voir le Métamorphe s'emporter et piquer une nouvelle crise sanguinaire. Alors risquant le tout pour le tout, l'humain lui offrit un sourire, inspira un grand coup et passa ses bras autour du Loup Rouge, l'étreignant fortement, quitte à tenir bon si jamais l'autre essayait de le déloger de là. S'il fallait encaisser des coups de poings ou même des coups de griffes, alors tant pis, c'était pas ça qui allait le tuer et son ami avait besoin de ça, il en était sûr. Tout le monde avait besoin de ça quand ça n'allait pas, les gamins comme les adultes, les Normes comme les Outres : tout le monde. Cooper serra donc Asch dans ses bras, passant une main sur sa nuque pour la caresser doucement en un geste qui se voulait apaisant, lui prodiguant chaleur et réconfort de la seule manière qui lui était possible à cet instant.

- Ca va aller mon vieux... T'inquiète pas, j'te lâcherais pas et tu feras plus d'mal à personne tu verras. Je sais qu'tu arriveras à te contrôler la prochaine fois, je le sais et on te laissera pas. C'était pas ta faute Asch. Ca n'a jamais été de ta faute et je suis heureux que tu sois en vie, parce que sinon j'aurais pas un ami comme toi.

Cooper avait choisit de dire franco tout ce qu'il avait sur le cœur, tout ce qu'il ressentait face à un tel bordel anarchique. Parait-il qu'il fallait toujours dire aux gens ce qu'on éprouvait quand on les voyait au plus mal, comme quoi ça pouvait leur rappeler des choses. Et le Norme, tout brut de décoffrage qu'il soit, n'avait jamais eu peur de révéler ses sentiments, quels qu'ils soient. Et l'amitié, ça valait autant que la famille si ce n'est plus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Mar - 15:24

Sa tête vrillait, des bourdons cognaient à l’intérieur de son crâne, entre deux oreilles bouchées. Elle avait un drôle de goût ferreux dans la bouche. Elle frissonna, et, réflexe, mis sa tête de côté et vomi du sang, c’était léger, il était noirâtre. Ca n’allait pas mieux, si elle fermait les yeux, qu’elle s’endormait, elle allait y rester.
Elle entendait les bruits, les autres s’exprimaient. Ca lui paraissait chaotique du fond de son désarroi, elle était mal, atrocement mal, elle souffrait le martyr et filait vers l’inconscient. Cela lui parût être une éternité.
Et ces mots, ces sons qui lui parvenait. Des bruissements aussi. Une tension affreuse. Elle frissonnait. Encore, de plus en plus et de plus en plus violemment. Sa gorge serrée… De la soif ? Elle ne savait pas. Le monde tournait autour d’elle, les mouvements extérieurs lui paraissaient agitation.

Et lourds. Lourds ? Des pas lourds. Elle redressa sa tête, espérant ne plus avoir envie de vomir et elle vit. Elle le vit, la vit, la chose. Enorme, mastodonte poilu. Un ours, le plus gros ours qu’elle n’eut jamais vu. Ou, si, elle l’a vu, déjà, il y a peu.
L’ours qui lui a fait ça.
La bête s’approchait, lenteur et nonchalance. Impossible pour Madel que ce puisse être de la douceur.
Elle voulut crier, de tout ce qu’elle pouvait, de tout ce qu’elle souhaitait. Mais elle ne put, non. Sa gorge… Pincée. Sa tête flambée et son corps glacé.
Plus rien ne répondait sans lui provoquer une douleur immense, son bras endolorie, fourmillements poisseux, autant d’aiguilles, peau à vif…
Le grizzly était là et elle le savait. Il tomba, vibration. Il allait la dévorer, l’odeur du sang, tout ça, ça en était fini. Madel ferma les yeux et pria pour mourir, tomber dans un coma profond avant la première morsure, mourir un peu pour ne pas réaliser être dévorer vivante.
Elle fut à nouveau secouée d’un violent frisson et pria pour que ce soit le dernier.

Doux. C’était doux. Tout doux. Absolument doux.
Et chaud, comme un radiateur, une bouillotte. Qu’y avait-il ?
Elle ne pouvait pas faire l’effort d’ouvrir les yeux, le mécanisme ne fonctionnait plus. Elle ne pouvait croire, elle se pensait morte ou aveugle quelque part.
Mais chaud, il faisait doucement chaud, des voix étranges lui parvenaient encore, mais protégée. Mieux torturée ? Se croire en sécurité avant d’être dévorée ? Elle ne savait pas mais ses frissonnements s’estompaient lentement.

"Merci."
C'était plus un râle que quoi ce soit d'autres, elle n'était pas même sûre de l'avoir elle-même prononcé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Mar - 23:10

Alice, réfugiée dans cette espèce de transe protectrice qui préserve le peut qui reste de sa santé mentale. Elle laisse les esprits de ses ancêtres guider ses actes. Ainsi, plus besoin de réfléchir pas, ni même de laisser libre court au fil de ses pensées. La honte, la culpabilité, plus rien n’a de prise sur elle. Elle tirera sur la corde aussi longtemps qu’il le faudra. Mais lorsque la pression cessera, alors la corde rompra. Il ne fera pas bon rester dans le coin à ce moment là. L’esprit totalement noyé sous celui du grizzly. Et s’il y a bien quelqu’un qui est plus imprévisible qu’Alice, c’est bien lui. Encore plus capricieux que la mère italienne de la Combattante. Peut être même plus dangereux que son père.

Le grizzly ne quitte pas des yeux l’humain et le métamorphe loup totalement dément. Il se demande qu’est-ce qui peut bien le perturber. Rien ne le justifie. Tout est calme autour d’eux et s’il craind qu’un prédateur le mette en danger, il ne devrait pas oublier que le plus gros et le plus dangereux animal de la région est de son côté. Mais peut être que les esprits des ancêtres n’arrivent pas jusqu’à lui et l’animal en lui ne lui donne pas les informations qui ne pourraient que le rassurer. Hormis la peur, qu’est-ce qui pourrait le mettre dans un état similaire ? Il y a bien certaines plantes qui font voir des choses. Mais la bête n’en à pas vue dans le coin. Le climat n’est pas encore propice à leur développement. Non vraiment le grizzly est dans l’incompréhension. Heureusement, il n’a pas à s’en occuper. C’est le rôle de l’humain, lui est là pour l’assister s’il a besoin d’aide.

Quand l’humain s’agrippe au loup, elle s’attend à voir ce dernier se débattre et un petit couinement de compassion lui échappe. Sa tête se relève. Elle espère sincèrement qu’il arrivera a rappeler cet esprit égaré sur la plaine des esprits.

Un son monte d’en dessous. Les mots sont faibles mais l’ouïe de l’animal est excellente. Les remerciements sont inutiles, mais elle les acceptes tout de même en frottant le bas de sa tête affectueusement sur celle de la fille.

Son attention se tourne à nouveau sur le duo, elle est prête a prêter main forte dès qu'on le lui demandera.

Revenir en haut Aller en bas
Asch Räder
Métamorphes
Asch Räder

Identification
Emploi: Videur dans plusieurs bars
Age apparent: 23
Dangerosité:
Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vote_lcap18/30Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 160125120054759347  (18/30)

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Mar - 23:14

Le monde bascula avec force. La pierre lui échappait. Une solution de plus qui s’effritait sans qu’il puisse rien y faire. Il heurta le sol et en eut le souffle coupé mais il se releva aussitôt pour ramper. La panique gonfla et il poussa un cri désespéré tandis qu’il se jetait dans la direction qu’avait prise son arme improvisée. Il ne se rendait même plus compte qu’il aurait juste pu ramasser une autre pierre et recommencer. Il grogna de mécontentement, bien que cela ressembla plus à un couinement affligé. Sa solution était loin là-bas et lui brûlait les rétines, pâle et lisse au clair de lune comme un phare tamisé. Elle se serait logée dans sa gorge efficacement et il n’aurait plus eu qu’à attendre l’asphyxie. Tout serait terminé. Il ne risquerait plus de blesser ou de décevoir personne. Et cet égarement lancinant dans lequel il évoluait… Terminé. Enfin, il trouverait cet apaisement que l’existence n’avait pas su lui procurer. Même lorsqu’il avait enfin cru trouver un endroit où il se sentirait chez lui rien qu’un peu, où il serait entouré et où tout se passerait bien, ça n’avait finalement été que déception.

Tout était froid et il fallait les couper mais personne ne voulait le faire alors il allait encore une fois se débrouiller tout seul. Tout était… Quelque chose l’empêchait d’avancer. Un contact ferme contre sa mâchoire. Qu’est-ce que c’était..? Éberlué il se laissa relever le menton. A nouveau ces yeux familiers… Où les avait-il déjà vus ? Il avait l’impression que c’était récent et pourtant il n’aurait pas su se rappeler.

Asch respirait bruyamment. Son visage était couvert de larmes hagardes qui rendaient sa vision trouble. Ses pupilles claires cherchaient à mettre un sens sur une situation qui n’en avait plus aucun. Il souffrait, il était dangereux contre son gré et il voulait en finir. Il n’y avait pas d’autre solution. Pourquoi, dans ce cas, essayait-on de l’empêcher d’agir ? Pourquoi s’agitait-on avec tant de force en cherchant à communiquer avec lui ? Depuis quand ne devait-il pas se faire de mal ? Depuis quand méritait-il autre chose ? Qui parlait ? Qui était Cooper ? Ce nom lui disait quelque chose, mais pourquoi cela aurait-il dû être plus important que l’urgence d’empêcher tout nouvel accident d’arriver à cause de son incapacité à maîtriser ses diverses pulsions ?

Et plus que tout… Pourquoi n’arrivait-il plus à avancer ? Pourquoi sa gorge était-elle aussi douloureuse et gonflée ? Pourquoi avait-il envie de s’effondrer sur cette présence rassurante qui, bien qu'elle lui apparaissait alors comme une erreur, l'attirait comme un mirage au milieu du désert ? Il parlait beaucoup. Certains de ses mots résonnaient comme des clés. Touchaient des mécanismes qui lui chatouillaient les entrailles. Une bonne raison d'être vivant ? Pas tout seul ? Pas laissé ? Quelqu'un tenait à lui ? Quoi ? C'était faux. Personne ne tenait à lui. Sa mère le détestait parce que sa naissance allait de paire avec la perte de sa dignité. Rachel.. Où était-elle ? Elle était là tout à l’heure ! Sa mâchoire trembla. Il se tourna vers l’extérieur mais il n’arrivait pas à se concentrer et il ne voyait toujours rien de net. Où était Rachel ? Elle allait forcément rire d’entendre tout ce qu’on était en train de lui raconter… Rire jaune, et détromper la voix bienveillante qui voyait en lui ce qu’il n’avait jamais été pour personne. En plus il l'avait déçue en naissant non-wiccan, idiot et impulsif. Il décevait tout le monde. Alice lui avait plusieurs fois fait comprendre que ses problèmes l'emmerdaient et qu'il était chiant à pleurer comme un gosse parce qu'il y avait des gens qui vivaient bien pire que lui et que sa souffrance n'était pas valide. Il était prêt à se sacrifier pour cette fille qu'il avait blessée mais elle ne voulait pas de son aide parce qu'il n'était qu'un incapable. Même Karin devait probablement le détester, dans le fond. Elle n'était gentille avec lui que parce qu'il lui faisait pitié. Parce qu’elle réussissait tout bien là où il ne faisait que de la merde en permanence. Comment quiconque aurait vraiment pu s'attacher à quelqu'un comme lui ?

L'un des voiles qui obscurcissait son raisonnement tomba tandis qu'il observait le visage  en face. Il eut l'impression qu'on augmentait le volume. Les sons extérieurs qui ne l'atteignaient plus retrouvèrent le chemin de sa conscience. Le bruissement de l'herbe que le vent plissait. Le silence nocturne crépitant. Les animaux tapis qui dormaient et ceux qui étaient de sortie, qui chassaient ou se cachaient. Puis la respiration des êtres plus ou moins humains alentours, courte et alarmée mais plus calme qu'avant, malgré tout. Des connexions se firent et une lueur d'intelligence naquit enfin dans ses yeux tandis qu'il reconnaissait celui qui depuis tout à l'heure s'évertuait à lui parler.

"... Cooper..?"

Qu'est-ce qu'il faisait là ? Bien qu'il se la posa succinctement il ne formula pas la question. Il souffrait. Il avait perdu une part de folie et ne pouvait plus compenser autant qu'il l'aurait fallu en passant par ses mécanismes tordus. Il baissa la tête, submergé par un trop d'émotion glaciales, électriques, pour ne pas dire abyssales. Son mal-être s'étendait dans des dimensions pour lesquelles il n'avait pas de mot. Et subitement, il fit chaud.

Il s'y attendait si peu qu'il resta un temps perplexe. Se rapprocher des gens lui faisait peur en temps normal parce qu'il craignait d'être blessé dans le processus, si bien qu'il n'étreignait jamais personne. Sauf Karin, qu'il n'avait pas vue depuis au moins un an. Son état actuel ne permettait aucun mensonge. Asch avait toujours eu le besoin maladif qu'on l'accepte même si la plupart du temps, il donnait l'impression du contraire et cherchait à s'éloigner des autres. L'étreinte lui offrit ce dont son esprit tangant avait besoin : un repère solide. Un point d'appui. Juste un peu de gentillesse... Un endroit où il avait le droit d'être sans qu'on le juge, où il serait provisoirement à l'abri de la tempête qu'était son existence, laquelle s'occupait déjà de lui foutre baffe sur baffe. Juste un geste sans mots qui parlait de lui-même. Les mots, ça n'avait jamais été son truc. C'était gênant. Horriblement gênant. Mais d'un autre côté il était prêt à se suicider en avalant une pierre...Se ridiculiser n'avait plus beaucoup d'importance. Ses bras remontèrent pour ceindre les épaules de Cooper et lui retourner sa pression. Il s'effondra littéralement contre lui. Un sanglot quasi inaudible lui échappa puis monta en puissance rapidement.

"C'est pas vrai... Ça ira jamais... Je suis nul... Je suis à chier je sais rien faire je sais même pas me comporter normalement... Je ferais mieux de crever je sers à rien et je blesse tout le monde... J'en ai marre je pensais que ça irait mieux et pis non... et pis maintenant ça et.. Elle a essayé de me le dire mais j'ai pas voulu la croire et maintenant je suis qu'un boulet... Pourquoi j'ai demandé de l'aide ? C'est sans espoir tout ce que ça fait c'est qu'encore plus de monde va mal après... C'est la faute à mon père mais je le connais pas je le déteste et je me déteste aussi je veux mourir..."

Toute la pression accumulée était en train de sortir sous la forme d'un flot ininterrompu qui n'allait rapidement plus avoir ni queue ni tête. Il se blessait avec et ça faisait du bien parce que c'était tellement mérité... Et c'était  tellement bon d'avoir enfin l'impression de faire ce qu'il fallait.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.thevoodoochild.com/t3750-asch-rader
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Mar - 10:48

Juste avant qu'il ne l'étreigne, il avait semblé à Cooper que Asch prononçait son nom et la pensée qu'enfin il revenait un peu à lui avait été un réconfort plus grand qu'il ne l'avouerait jamais... Parce qu'il avait eu peur, lui aussi. Peur de ne pas être à la hauteur, peur que son ami ne sombre définitivement dans la folie, peur qu'on ne puisse plus jamais rien faire pour lui, peur de... de tellement de choses que quand il serra le Métamorphe dans ses bras, ce fut avec force et soulagement, sa main caressant sa nuque alors même que l'Outre lui rendait son étreinte, s'effondrant dans son giron, retenu par le Norme qui l'écouta sans l'interrompre. Il y avait tellement de souffrances dans sa voix et dans ses propos, tellement d'échecs entre les lignes de sa pensée, tellement de frustration aussi. Cooper enregistra toutes les informations qu'il pouvait, puis à la dernière phrase, fronça les sourcils et s'écarta juste assez pour que son ami puisse lever les yeux sur lui lorsqu'il parlerait à son tour, ce qu'il s'empressa de faire, un rien mécontent.

- T'as pas intérêt à mourir tête de pioche, sinon c'est moi qui va t'en vouloir.

Le ton était dur, comme un avertissement, mais le regard du Norme était teinté d'inquiétude au fond de ses prunelles sombres.

- J'sais pas ce qu'on a pu te raconter comme connerie, mais t'as rien d'un nul crois-moi. T'es un mec bien Asch, peut-être un peu con sur les bords quand tu t'y met, mais j'te rappelle que j'suis pareil et que c'est pas grave de l'être un peu. Ça change de tous ces sérieux coincés du cul qui se croient bien-pensant et donneurs de leçons.

Il lui sourit, rictus au coin des lèvres et affirmation éclairant un peu son visage tandis que sa main continuait de caresser la nuque du Métamorphe, son regard demeurant vissé au sien par souci de ne plus le perdre, de continuer à avoir son attention.

- Ton père si c'est un connard, alors c'est un connard et t'as l'droit de l'détester. Mais si les gens veulent t'faire payer d'être né, qu'ils aillent tous crever la gueule ouverte, parce que si t'es là c'est pas par hasard. Y'a pas de hasard, tu piges ? Y'A PAS DE PUTAIN DE HASARD, CA EXISTE PAS ! Et si quelqu'un te cherche des crosses, qu'ils viennent me voir que j'lui apprenne le respect et tout c'qui va avec.

La subtilité façon Cooper, ça ne volait pas toujours très haut, bien qu'il soit loin d'être un parfait imbécile, mais l'homme avait une façon bien à lui de montrer qu'il tenait à quelqu'un, par exemple en le défendant outrageusement contre tout et tous. Les mains du Norme se posèrent d'ailleurs sur les épaules de son ami et son front vint doucement rencontrer le sien, yeux dans les yeux.

- Tu es mon ami, Asch, mon ami. Et même si jusqu'à présent tu as sans doute galéré dans ta vie, j'veux que tu saches que t'es pas tout seul, jamais. J'ignore qui d'autre tu as autour de toi, mais moi en tout cas je suis là et je te lâcherais pas. Je ne lâche jamais mes amis, je suis prêt à tout pour ça et s'il faut que je te botte ton petit cul de loup rouge de temps en temps, je le ferais, pourvu que tu te mettes plus dans des états pareils.

Il avait une conscience aiguë du critique de la situation, de Alice transformée en Grizzly qui s'était allongée aux côtés de la mignonne à la peau blanche couverte de sang, mais sa priorité était que son ami aille mieux, qu'il ne croit plus jamais qu'il valait moins que rien et, à cet instant précis, agenouillés face à face au milieu du bayou, front contre front, yeux dans les yeux, Cooper souriait à Asch avec la sincérité et l'assurance d'une profonde amitié, de celles qu'on ne brise pas si aisément, bien au contraire. Il vint le serrer de nouveau dans ses bras, fortement, sachant bien qu'un Outre pareil ne souffrirait pas d'une étreinte trop appuyée, soupirant à son oreille.

- Si tu t'cherches un but dans la vie, en attendant de trouver le tien, si tu veux, t'as qu'à te dire que j'ai besoin de toi moi aussi. J'ai besoin que mon ami aille bien, je VEUX qu'il aille bien... J'veux pas te perdre Asch, alors fait gaffe à toi, okay ?

Il l'étreignit encore un peu, puis le relâcha, le fixant d'un regard brillant, sourire au coin des lèvres teinté d'un encouragement sincère et confiant. Le Norme était ainsi, s'il détestait quelqu'un, il ne bougeait pas le petit doigt sauf en cas de force majeure, mais pour ceux qu'il considérait comme ses amis, il pouvait soulever des montagnes et assécher des océans. Tout du moins autant que faire se pouvait quand on était qu'un simple humain.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeJeu 31 Mar - 14:28

Madel se recroquevillée doucement contre sa grosse bouillotte chaude et poilu. Elle fermait les yeux, frissonnait encore un peu.
Elle était dans ce drôle d’état où l’on ne sait plus si l’on dort ou non. Les images et les sons vous apparaissent comme réel, mais vous ne savez pas s’ils font partis de vos songes ou de la réalité. Cette part émergente du subconscient où l’on est tout à fait perdu, le corps lourd. Madel était comme enfoncée dans la tête, dans la chaleur poilue. Son corps épousait les autres formes, la chaleur se rependant, lente et diffuse dans son corps. Elle entendait des sons, ils lui venaient de loin. Elle imaginait les choses. Comme un rêve, il y avait un beau jeune homme, comme un visage souriant, et il parlait à un loup rouge qui voulait le manger.
Le discours que tenait Cooper la berçait et se mélangeait en réalité avec son départ dans le sommeil.

Mais son bras la lança et Cooper éleva le ton de sa voix. Elle ouvrit les yeux, elle ne voyait que des poils et bougea pour espérer voir d’où provenaient les sons. Cette litanie qui semblait ne plus s’arrêter. Les yeux papillonnant mais grand ouvert, Madel était dans le cirage. Elle avait mal à la tête, elle replaçait les morceaux, et salua la lune si belle qui brillait dans le ciel.

Elle écouta attentivement ce qu’il se disait, et pensa qu’il y avait là une belle preuve d’amitié. Mais que l’histoire du loup rouge lui semblait atrocement lointaine. Elle gratta doucement le grizzli, au niveau de l’encolure et lui fit signe qu’elle voulait se lever en tendant son bras valide.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Avr - 5:43

Alice ne lâche à aucun moment le duo du regard, pourtant, elle reste très attentive à ce qui se passe en dessous. La grattouille agréable qu'elle reçut à la base du coup la fit réagir. Elle veut se lever...

La bête baisse la tête pour laisser la demoiselle se saisir de ses poils à pleine poignet, de toute façon elle n'a pas la force de les arracher. Quand elle se lève , Alice passe une patte sur le côté de la jeune fille pour la soutenir et lui donner un autre point d’appui. Ainsi dans avec des gestes tout à fait humain, le grizzly aide la faë à se mettre debout.

Elle cale une épaule dans le dos de la demoiselle pour qu'elle ne puisse pas basculer en arrière.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]   Situation d'urgence [S.O.S maman ourse] - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Situation d'urgence [S.O.S maman ourse]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Voodoo Child :: ¤ SCENE IV : Autour de la ville ¤ :: ║Les plaines alluviales║-